PAPEETE, mardi 3 décembre 2013. Le gouvernement polynésien qui étudiait ce mardi matin un collectif budgétaire a introduit un amendement visant à accorder des moyens supplémentaires à la lutte anti-vectorielle contre les moustiques afin de combattre les épidémies de dengue et de zika qui touchent fortement la Polynésie française cette année. L’épidémie de dengue a démarré en février dernier ; celle de zika depuis octobre dernier. Au total plus de 40 000 personnes auraient été atteintes par l’un ou l’autre des virus selon des estimations du Bureau de veille sanitaire. Dans le collectif budgétaire adopté ce mardi, il a été prévu 47 millions de Fcfp de crédits nouveaux pour faire face aux dépenses liées aux épidémies de dengue et de zika et permettre notamment l’acquisition de matériel pour la lutte anti-vectorielle. Il s’agit essentiellement d’achat d’équipements et d’une mise aux normes des véhicules utilisés pour les pulvérisations d’insecticides sur les sites des foyers recensés de ces maladies, dont le virus est véhiculé par le moustique aedes (moustique tigré).
Cette réponse du gouvernement aux épidémies en cours, qui semble donc envisager des opérations de désinsectisation sur le territoire, a pour but essentiellement de rassurer les populations. Car l’efficacité de tels traitements par pulvérisations, lorsque l’épidémie est déclarée –et aussi massive en ce qui concerne le zika- est très limitée, tant il devient impossible d’agir sur tous les sites en même temps. Opération encore plus compliqué en Polynésie dont le territoire est écartelé entre cinq archipels et une centaine d’îles !
Par ailleurs, les pulvérisations d’insecticide ne répondent que très partiellement à la mission de lutte anti-vectorielle. Ces insecticides pulvérisés ne s’attaquent qu’aux moustiques adultes et laissent éclore sans problème, à peine quelques jours après le passage des véhicules, les larves de moustiques restées à l’abri dans leurs nids d’eau. De plus ces pulvérisations spatiales d’insecticide ne sont pas assez précises et peuvent laisser hors de portée des moustiques adultes qui vivent à l’intérieur de nos maisons, c’est le cas de l’aedes aegypti qui est un moustique «domestique». Ainsi, une lutte anti-vectorielle efficace doit allier au-delà de ces pulvérisations d’insecticide, un travail des communautés de population pour détruire autour des maisons, dans les quartiers, les gîtes potentiels des moustiques et de leurs larves en éliminant tout récipient d’eau, en nettoyant les gouttières, en écartant les vieux pneus et autres détritus capables de devenir un repaire à moustiques. Un travail préventif de longue haleine.
Dans tous les territoires français ultramarins régulièrement atteints par des épidémies de dengue, il est désormais acquis que les mesures de prévention basées sur la destruction mécanique des gîtes larvaires demeurent les plus efficaces pour éradiquer plus durablement les moustiques et donc la propagation des maladies, avant que l’épidémie ne soit déclarée, et ce, à l’apparition des premiers cas, sur un territoire. Face à une large épidémie, il faut poursuivre les actions de limitation de la prolifération des moustiques en éliminant en priorité leurs lieux de reproduction (eau stagnante, même en quantité très faible Ex : l’égouttoir à vaisselle dans les cuisines) et éviter les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs cutanés et des moustiquaires.
Cette réponse du gouvernement aux épidémies en cours, qui semble donc envisager des opérations de désinsectisation sur le territoire, a pour but essentiellement de rassurer les populations. Car l’efficacité de tels traitements par pulvérisations, lorsque l’épidémie est déclarée –et aussi massive en ce qui concerne le zika- est très limitée, tant il devient impossible d’agir sur tous les sites en même temps. Opération encore plus compliqué en Polynésie dont le territoire est écartelé entre cinq archipels et une centaine d’îles !
Par ailleurs, les pulvérisations d’insecticide ne répondent que très partiellement à la mission de lutte anti-vectorielle. Ces insecticides pulvérisés ne s’attaquent qu’aux moustiques adultes et laissent éclore sans problème, à peine quelques jours après le passage des véhicules, les larves de moustiques restées à l’abri dans leurs nids d’eau. De plus ces pulvérisations spatiales d’insecticide ne sont pas assez précises et peuvent laisser hors de portée des moustiques adultes qui vivent à l’intérieur de nos maisons, c’est le cas de l’aedes aegypti qui est un moustique «domestique». Ainsi, une lutte anti-vectorielle efficace doit allier au-delà de ces pulvérisations d’insecticide, un travail des communautés de population pour détruire autour des maisons, dans les quartiers, les gîtes potentiels des moustiques et de leurs larves en éliminant tout récipient d’eau, en nettoyant les gouttières, en écartant les vieux pneus et autres détritus capables de devenir un repaire à moustiques. Un travail préventif de longue haleine.
Dans tous les territoires français ultramarins régulièrement atteints par des épidémies de dengue, il est désormais acquis que les mesures de prévention basées sur la destruction mécanique des gîtes larvaires demeurent les plus efficaces pour éradiquer plus durablement les moustiques et donc la propagation des maladies, avant que l’épidémie ne soit déclarée, et ce, à l’apparition des premiers cas, sur un territoire. Face à une large épidémie, il faut poursuivre les actions de limitation de la prolifération des moustiques en éliminant en priorité leurs lieux de reproduction (eau stagnante, même en quantité très faible Ex : l’égouttoir à vaisselle dans les cuisines) et éviter les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs cutanés et des moustiquaires.
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