BARCELONE, 27 novembre 2013 (AFP) - Après six ans de procédure et l'inquiétante menace d'une lourde peine de prison, la justice espagnole a finalement acquitté une jeune pianiste qui était accusée par une voisine de faire trop de bruit lorsqu'elle jouait chez elle.
Laia Martin, âgée de 28 ans, et ses parents, étaient poursuivis par leur voisine, Sonia Bonsom, qui accusait la jeune fille de lui avoir provoqué des troubles psychiques en jouant des gammes et répétant ses leçons de piano au-delà des limites sonores légales pendant plus de 40 heures hebdomadaires, entre 2003 et 2007.
Avant le procès, qui s'est tenu à Gérone, dans le nord-est de l'Espagne, le Parquet avait requis sept ans de prison pour la pianiste et ses parents, pour des délits "contre l'environnement" pour cause de pollution sonore, et pour les "dommages psychiques" causés à sa voisine, qui a souffert d'anxiété.
Dans un arrêt publié mardi, la justice a finalement acquitté Laia Martin et ses parents, soulignant que les "peines requises au départ étaient disproportionnées". "S'il y avait eu tentative d'homicide de la plaignante, la peine risquée aurait été inférieure", écrit le magistrat.
Après plus de six ans, un dossier de 1905 pages, quatre jours de procès pour juger trois accusés en appelant à la barre 29 témoins et six experts, le magistrat considère en outre que la durée de la procédure a été excessive.
Au terme du procès, le Parquet avait finalement abaissé la peine requise à 20 mois de prison, mais avec interdiction pour Laia Martin, devenue depuis l'époque des faits pianiste professionnelle, de jouer de son instrument pendant six mois.
La partie civile demandait plus de cinq ans de prison pour chacun des accusés, avec interdiction pour la pianiste de jouer professionnellement pendant quatre ans.
Dans son arrêt, le juge reconnaît qu'il existe une différence entre "écouter un morceau de piano en une occasion ponctuelle et être forcé d'écouter pendant des heures des gammes de musique et les répétitions d'un étudiant en musique, car ce qui est un délice et un plaisir se transforme en un bruit gênant qui peut faire perdre leur sang-froid aux personnes les plus calmes".
Mais il souligne que les parents de la jeune fille, "loin de vouloir ignorer" le problème, avaient insonorisé la pièce de leur appartement de Puigcerda, en Catalogne, où avait été installé un premier piano. Lorsqu'ils avaient acheté un second piano, en 2007, ils l'avaient également équipé d'un système de sourdine.
Si le juge reconnait l'existence des troubles de la plaignante, survenus entre 2006 et 2008 et qui l'avait conduite à prendre un anxiolytique, il estime que la relation entre ses maux et le son du piano n'a pas été établie.
Le magistrat souligne en outre les "mauvaises relations" existant entre les accusés et leur voisine.
Il note que cette dernière avait porté plainte auparavant à deux reprises contre la mère de l'accusée et que, même lorsque la plaignante se trouvait en Galice, à plus de mille kilomètres de son domicile, c'est sa mère qui dénonçait le bruit "alors même qu'elle n'habitait pas dans l'appartement".
L'arrêt précise "qu'à part ceux de la plaignante, son époux et sa mère, aucun témoignage de voisin n'est venu corroborer la gravité ou l'intensité de l'intrusion sonore."
Le magistrat estime en outre que les mesures d'intensité sonore pratiquées dans l'appartement ne sont pas concluantes.
Les parties peuvent faire appel du verdict.
Laia Martin, âgée de 28 ans, et ses parents, étaient poursuivis par leur voisine, Sonia Bonsom, qui accusait la jeune fille de lui avoir provoqué des troubles psychiques en jouant des gammes et répétant ses leçons de piano au-delà des limites sonores légales pendant plus de 40 heures hebdomadaires, entre 2003 et 2007.
Avant le procès, qui s'est tenu à Gérone, dans le nord-est de l'Espagne, le Parquet avait requis sept ans de prison pour la pianiste et ses parents, pour des délits "contre l'environnement" pour cause de pollution sonore, et pour les "dommages psychiques" causés à sa voisine, qui a souffert d'anxiété.
Dans un arrêt publié mardi, la justice a finalement acquitté Laia Martin et ses parents, soulignant que les "peines requises au départ étaient disproportionnées". "S'il y avait eu tentative d'homicide de la plaignante, la peine risquée aurait été inférieure", écrit le magistrat.
Après plus de six ans, un dossier de 1905 pages, quatre jours de procès pour juger trois accusés en appelant à la barre 29 témoins et six experts, le magistrat considère en outre que la durée de la procédure a été excessive.
Au terme du procès, le Parquet avait finalement abaissé la peine requise à 20 mois de prison, mais avec interdiction pour Laia Martin, devenue depuis l'époque des faits pianiste professionnelle, de jouer de son instrument pendant six mois.
La partie civile demandait plus de cinq ans de prison pour chacun des accusés, avec interdiction pour la pianiste de jouer professionnellement pendant quatre ans.
Dans son arrêt, le juge reconnaît qu'il existe une différence entre "écouter un morceau de piano en une occasion ponctuelle et être forcé d'écouter pendant des heures des gammes de musique et les répétitions d'un étudiant en musique, car ce qui est un délice et un plaisir se transforme en un bruit gênant qui peut faire perdre leur sang-froid aux personnes les plus calmes".
Mais il souligne que les parents de la jeune fille, "loin de vouloir ignorer" le problème, avaient insonorisé la pièce de leur appartement de Puigcerda, en Catalogne, où avait été installé un premier piano. Lorsqu'ils avaient acheté un second piano, en 2007, ils l'avaient également équipé d'un système de sourdine.
Si le juge reconnait l'existence des troubles de la plaignante, survenus entre 2006 et 2008 et qui l'avait conduite à prendre un anxiolytique, il estime que la relation entre ses maux et le son du piano n'a pas été établie.
Le magistrat souligne en outre les "mauvaises relations" existant entre les accusés et leur voisine.
Il note que cette dernière avait porté plainte auparavant à deux reprises contre la mère de l'accusée et que, même lorsque la plaignante se trouvait en Galice, à plus de mille kilomètres de son domicile, c'est sa mère qui dénonçait le bruit "alors même qu'elle n'habitait pas dans l'appartement".
L'arrêt précise "qu'à part ceux de la plaignante, son époux et sa mère, aucun témoignage de voisin n'est venu corroborer la gravité ou l'intensité de l'intrusion sonore."
Le magistrat estime en outre que les mesures d'intensité sonore pratiquées dans l'appartement ne sont pas concluantes.
Les parties peuvent faire appel du verdict.
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