SUVA, mardi 19 novembre 2013 (Flash d’Océanie) – Le Dr Colin Tukuitonga, de Niue, a été annoncé mardi comme étant le prochain Directeur Général du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), en remplacement du Dr Salomonais Jimmie Rodgers, dont le contrat s’achève en fin d’année.
Ce choix a été annoncé à l’issue de la réunion de la conférence bisannuelle, organe directeur de cette organisation régionale, la plus ancienne de la région, qui s’est tenue lundi et mardi dans la capitale fidjienne Suva.
Les représentants des pays et territoires membres, au niveau ministériel, ont préféré ce spécialiste de la santé publique, déjà intégré dans la hiérarchie de la CPS depuis décembre 2012, aux deux autres candidats retenus, à savoir le diplomate papou Peter Eafeare, actuellement en poste à Fidji et l’Américain David Cohen, d’origine samoane et qui a occupé de hautes fonctions au sein du département des affaires insulaires à Washington.
Parmi ses domaines de prédilection, dans le secteur de la santé publique : les questions de veille sanitaire et de prévention des maladies chroniques.
Le Dr Tukuitonga, depuis plus d’un an, dirige la branche santé publique de la CPS, basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le siège de la CPS.
Auparavant, il avait occupé des postes de direction au sein d’organisations comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, mais aussi au sein du gouvernement néo-zélandais, où il a dirigé, à la fin des années 2000, le département des affaires du Pacifique et occupé des postes de responsabilité au sein du ministère de la santé à Wellington.
Il devrait prendre officiellement ses nouvelles fonctions le 23 janvier 2014.
Cette conférence ministérielle de la CPS intervenait dans la foulée de la traditionnelle réunion annuelle du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA), sorte de conseil d’administration de l’organisation regroupant 26 États et territoires du Pacifique, qui s’est tenue du 12 au 15 novembre 2013 dans la capitale Suva.
Au cours de cette conférence, les représentants des pays et territoires membres de la CPS ont aussi entériné les grandes lignes budgétaires de cette organisation, pour l’année 2014, pour un total d’une centaine de million de dollars US et un personnel de près de six cents employés, répartis principalement entre l’antenne régionale de Suva (65 pour cent) et le siège de Nouméa (le reste).
M. Rodgers, qui a dirigé cette organisation au cours de deux mandats, depuis 2005, et occupait déjà, entre 1997 et 2005, le poste de directeur général adjoint, s’est exprimé la semaine dernière devant les représentants des gouvernements membres, afin de dresser un bilan de sortie de ses deux mandats.
Il a notamment mis en lumière les chantiers menés au cours de ces dernières années, à commencer par un travail d’intégration régionale, qui est notamment passé par l’absorption par la CPS de nouveaux services, auparavant fournis par des organisations régionales, comme la SOPAC (organisme spécialisés dans les sciences de la terre et les géosciences), incorporé à la CPS depuis 2012).
Dans le même temps, ces derniers mois, un service de la CPS, créé dans les années 1960 pour promouvoir la formation des femmes océaniennes, le Centre de formation à l’éducation communautaire (CFEC), basé dans la grande banlieue de Suva et qui, au cours de cinquante dernières années, a accueilli près de deux mille femmes océaniennes, a été officiellement transféré la semaine dernière à l’Université du Pacifique Sud (USP, elle aussi basée à Fidji).
L’effort s’est aussi, porté, ces dernières années, sur une diversification des ressources financières de la CPS, ainsi que sur un déploiement d’antennes plus proches des populations, notamment dans le Pacifique Nord.
Dans le cadre de ce mouvement d’inclusion de l’Océanie dans son ensemble et sa diversité, la CPS a aussi évoqué, la semaine dernière, l’ouverture de ses portes à de nouveaux membres, comme le Timor oriental, qui a accédé à l’indépendance en 2002.
À cers fins, il a été proposé de créer de nouvelles catégories de membres, y compris celles de « membre associé » et d’ »observateur », sur le modèle adopté en 2005 par la Forum des Îles du Pacifique (FIP, considérée, elle, comme la voix politique de l’Océanie).
Selon le directeur général sortant, néanmoins, un leitmotiv demeure : le service et l’aide technique aux États et pays membres ainsi qu’à leurs populations océaniennes.
« Nous ne sommes ni plus ni moins qu’un outil. C’est vous qui fixez les objectifs, et nous, de notre côté, nous vous aidons à les réaliser », a-t-il déclaré la semaine dernière devant les responsables régionaux.
Par ailleurs, la CPS a entamé, courant 2013, un renouvellement significatif de ses équipes de direction, avec la nomination de deux nouveaux Directeurs Généraux adjoints, en les personnes de Cameron Diver, Directeur général adjoint (opérations et gestion) et de Fabian McKinnon, Directeur général adjoint (programmes), tous deux francophones qui ont pris leurs fonctions au cours du dernier trimestre 2013.
La CPS, organisation fondée en 1947 (anciennement connue sous le nom de Commission du Pacifique Sud), se décrit actuellement comme le « principal prestataire de services intergouvernementaux » et d’aide technique en Océanie, dans des domaines aussi variés que la santé publique, l’agriculture, la sylviculture, les pêcheries, l’énergie (avec un fort accent ces dernières années sur la promotion des énergies renouvelables), la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques, l’éducation, les statistiques, les droits humains, la culture ou encore la jeunesse.
Cette organisation veut aussi se considérer comme le principal promoteur régional d’un « développement à visage humain » tout en continuant à promouvoir les objectifs planétaires de développement du millénaire, tels que définis par l’ONU.
Parmi ses 26 membres se trouvent 22 États et territoires océaniens (Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Guam, Kiribati, Nauru, Nouvelle-Calédonie, Niue, Îles Mariannes du Nord, Îles Marshall, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pitcairn, Polynésie française, Samoa, Samoa américaines, Îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Wallis et Futuna).
Viennent s’ajouter à cette liste quatre des membres fondateurs (France, Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis) qui figuraient parmi les puissances coloniales (aux côtés, à l’époque, du Royaume-Uni et des Pays-Bas) lors de la création de cette organisation en 1947.
La position exprimée par la France
La délégation de la France comprend notamment l’Ambassadeur Hadelin de la Tour du Pin, Secrétaire Permanent pour le Pacifique, représentant permanent de la France auprès de la CPS, son adjoint basé à Nouméa, Jean-Luc Fauré-Tournaire, ainsi que le Chef de mission Océanie au ministère français des affaires étrangères, Olivier Barrat.
Dans son discours prononcé lundi en session, le diplomate français, qui conduisait la délégation venue de Paris, a rappelé le statut de la France en tant que membre fondateur de la CPS, ainsi que sa présence pérenne dans le Pacifique « où vivent plus de 500.000 citoyens français ».
« C’est dire que la France ne saurait se désintéresser des sujets qui concernent au premier chef le Pacifique, notre région. Nous partageons vos inquiétudes, nous partageons vos ambitions », a-t-il souligné tout en rappelant l’importance des défis de développement auxquels cette région est confrontée.
« Il n’y a pas lieu, en effet, de choisir entre lutte contre la pauvreté et développement soutenable. Nous ne pourrons réussir à réaliser l’un sans l’autre (…) C’est notre mobilisation collective qui permettra d’inventer de nouveaux modes de production et de consommation ».
Au chapitre des défis liés aux changements climatiques, qui menacent de nombreux États insulaires océaniens, le diplomate français a estimé lundi que ce combat « doit entrainer la mobilisation de tous. Mais c’est également un combat dans lequel une coalition de pays animés par une volonté commune, comme les dirigeants du Pacifique l’ont démontré à Majuro, peut faire la différence, dépasser les clivages traditionnels Nord-Sud et créer les conditions d’une dynamique positive. C’est un combat dans lequel nous avons besoin du Pacifique, pour que l’accord international auquel nous voulons parvenir à Paris en 2015, soit aussi ambitieux et juste que possible, mais aussi pour que cet accord réponde aux besoins spécifiques de notre région. En tant que future présidence de la ‘Conférence Paris Climat 2015’, la mission de la France sera d’être à l’écoute de tous et de faciliter le consensus autour d’un nouveau modèle de développement fondé sur la sobriété, l’efficacité et la solidarité. Pour mon pays, l’accord de Paris devra être inclusif, ambitieux, juridiquement contraignant et applicable à tous. Il devra fixer des engagements chiffrés, dans le respect, naturellement, du principe de différenciation. »
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Ce choix a été annoncé à l’issue de la réunion de la conférence bisannuelle, organe directeur de cette organisation régionale, la plus ancienne de la région, qui s’est tenue lundi et mardi dans la capitale fidjienne Suva.
Les représentants des pays et territoires membres, au niveau ministériel, ont préféré ce spécialiste de la santé publique, déjà intégré dans la hiérarchie de la CPS depuis décembre 2012, aux deux autres candidats retenus, à savoir le diplomate papou Peter Eafeare, actuellement en poste à Fidji et l’Américain David Cohen, d’origine samoane et qui a occupé de hautes fonctions au sein du département des affaires insulaires à Washington.
Parmi ses domaines de prédilection, dans le secteur de la santé publique : les questions de veille sanitaire et de prévention des maladies chroniques.
Le Dr Tukuitonga, depuis plus d’un an, dirige la branche santé publique de la CPS, basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le siège de la CPS.
Auparavant, il avait occupé des postes de direction au sein d’organisations comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, mais aussi au sein du gouvernement néo-zélandais, où il a dirigé, à la fin des années 2000, le département des affaires du Pacifique et occupé des postes de responsabilité au sein du ministère de la santé à Wellington.
Il devrait prendre officiellement ses nouvelles fonctions le 23 janvier 2014.
Cette conférence ministérielle de la CPS intervenait dans la foulée de la traditionnelle réunion annuelle du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA), sorte de conseil d’administration de l’organisation regroupant 26 États et territoires du Pacifique, qui s’est tenue du 12 au 15 novembre 2013 dans la capitale Suva.
Au cours de cette conférence, les représentants des pays et territoires membres de la CPS ont aussi entériné les grandes lignes budgétaires de cette organisation, pour l’année 2014, pour un total d’une centaine de million de dollars US et un personnel de près de six cents employés, répartis principalement entre l’antenne régionale de Suva (65 pour cent) et le siège de Nouméa (le reste).
M. Rodgers, qui a dirigé cette organisation au cours de deux mandats, depuis 2005, et occupait déjà, entre 1997 et 2005, le poste de directeur général adjoint, s’est exprimé la semaine dernière devant les représentants des gouvernements membres, afin de dresser un bilan de sortie de ses deux mandats.
Il a notamment mis en lumière les chantiers menés au cours de ces dernières années, à commencer par un travail d’intégration régionale, qui est notamment passé par l’absorption par la CPS de nouveaux services, auparavant fournis par des organisations régionales, comme la SOPAC (organisme spécialisés dans les sciences de la terre et les géosciences), incorporé à la CPS depuis 2012).
Dans le même temps, ces derniers mois, un service de la CPS, créé dans les années 1960 pour promouvoir la formation des femmes océaniennes, le Centre de formation à l’éducation communautaire (CFEC), basé dans la grande banlieue de Suva et qui, au cours de cinquante dernières années, a accueilli près de deux mille femmes océaniennes, a été officiellement transféré la semaine dernière à l’Université du Pacifique Sud (USP, elle aussi basée à Fidji).
L’effort s’est aussi, porté, ces dernières années, sur une diversification des ressources financières de la CPS, ainsi que sur un déploiement d’antennes plus proches des populations, notamment dans le Pacifique Nord.
Dans le cadre de ce mouvement d’inclusion de l’Océanie dans son ensemble et sa diversité, la CPS a aussi évoqué, la semaine dernière, l’ouverture de ses portes à de nouveaux membres, comme le Timor oriental, qui a accédé à l’indépendance en 2002.
À cers fins, il a été proposé de créer de nouvelles catégories de membres, y compris celles de « membre associé » et d’ »observateur », sur le modèle adopté en 2005 par la Forum des Îles du Pacifique (FIP, considérée, elle, comme la voix politique de l’Océanie).
Selon le directeur général sortant, néanmoins, un leitmotiv demeure : le service et l’aide technique aux États et pays membres ainsi qu’à leurs populations océaniennes.
« Nous ne sommes ni plus ni moins qu’un outil. C’est vous qui fixez les objectifs, et nous, de notre côté, nous vous aidons à les réaliser », a-t-il déclaré la semaine dernière devant les responsables régionaux.
Par ailleurs, la CPS a entamé, courant 2013, un renouvellement significatif de ses équipes de direction, avec la nomination de deux nouveaux Directeurs Généraux adjoints, en les personnes de Cameron Diver, Directeur général adjoint (opérations et gestion) et de Fabian McKinnon, Directeur général adjoint (programmes), tous deux francophones qui ont pris leurs fonctions au cours du dernier trimestre 2013.
La CPS, organisation fondée en 1947 (anciennement connue sous le nom de Commission du Pacifique Sud), se décrit actuellement comme le « principal prestataire de services intergouvernementaux » et d’aide technique en Océanie, dans des domaines aussi variés que la santé publique, l’agriculture, la sylviculture, les pêcheries, l’énergie (avec un fort accent ces dernières années sur la promotion des énergies renouvelables), la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques, l’éducation, les statistiques, les droits humains, la culture ou encore la jeunesse.
Cette organisation veut aussi se considérer comme le principal promoteur régional d’un « développement à visage humain » tout en continuant à promouvoir les objectifs planétaires de développement du millénaire, tels que définis par l’ONU.
Parmi ses 26 membres se trouvent 22 États et territoires océaniens (Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Guam, Kiribati, Nauru, Nouvelle-Calédonie, Niue, Îles Mariannes du Nord, Îles Marshall, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pitcairn, Polynésie française, Samoa, Samoa américaines, Îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Wallis et Futuna).
Viennent s’ajouter à cette liste quatre des membres fondateurs (France, Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis) qui figuraient parmi les puissances coloniales (aux côtés, à l’époque, du Royaume-Uni et des Pays-Bas) lors de la création de cette organisation en 1947.
La position exprimée par la France
La délégation de la France comprend notamment l’Ambassadeur Hadelin de la Tour du Pin, Secrétaire Permanent pour le Pacifique, représentant permanent de la France auprès de la CPS, son adjoint basé à Nouméa, Jean-Luc Fauré-Tournaire, ainsi que le Chef de mission Océanie au ministère français des affaires étrangères, Olivier Barrat.
Dans son discours prononcé lundi en session, le diplomate français, qui conduisait la délégation venue de Paris, a rappelé le statut de la France en tant que membre fondateur de la CPS, ainsi que sa présence pérenne dans le Pacifique « où vivent plus de 500.000 citoyens français ».
« C’est dire que la France ne saurait se désintéresser des sujets qui concernent au premier chef le Pacifique, notre région. Nous partageons vos inquiétudes, nous partageons vos ambitions », a-t-il souligné tout en rappelant l’importance des défis de développement auxquels cette région est confrontée.
« Il n’y a pas lieu, en effet, de choisir entre lutte contre la pauvreté et développement soutenable. Nous ne pourrons réussir à réaliser l’un sans l’autre (…) C’est notre mobilisation collective qui permettra d’inventer de nouveaux modes de production et de consommation ».
Au chapitre des défis liés aux changements climatiques, qui menacent de nombreux États insulaires océaniens, le diplomate français a estimé lundi que ce combat « doit entrainer la mobilisation de tous. Mais c’est également un combat dans lequel une coalition de pays animés par une volonté commune, comme les dirigeants du Pacifique l’ont démontré à Majuro, peut faire la différence, dépasser les clivages traditionnels Nord-Sud et créer les conditions d’une dynamique positive. C’est un combat dans lequel nous avons besoin du Pacifique, pour que l’accord international auquel nous voulons parvenir à Paris en 2015, soit aussi ambitieux et juste que possible, mais aussi pour que cet accord réponde aux besoins spécifiques de notre région. En tant que future présidence de la ‘Conférence Paris Climat 2015’, la mission de la France sera d’être à l’écoute de tous et de faciliter le consensus autour d’un nouveau modèle de développement fondé sur la sobriété, l’efficacité et la solidarité. Pour mon pays, l’accord de Paris devra être inclusif, ambitieux, juridiquement contraignant et applicable à tous. Il devra fixer des engagements chiffrés, dans le respect, naturellement, du principe de différenciation. »
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