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Nouveaux progrès pour le projet de câble Hawaiki

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Nouveaux progrès pour le projet de câble Hawaiki
AUCKLAND, mardi 24 septembre 2013 (Flash d’Océanie) – Le projet de câble sous-marin trans-Pacifique « Hawaiki », piloté par des Français, a annoncé en début de semaine de nouveaux progrès en matière de souscription et de signature de contrats avec des partenaires.
Dernier développement en date : la signature d’un contrat avec la société américaine TE SubCom, spécialisée dans l’installation de systèmes de câbles sous-marins, a annoncé la société Hawaiki Câble dans un communiqué lundi, qui qualifie cette signature d’ « étape-clé ».
Le montant de ce contrat se chiffrerait en « millions de dollars », mais la somme exacte n’a pas été divulguée.
Cette installation, qui devrait être précédée d’une étude approfondie des sites sous-marins afin de concevoir dans ses usines du New Hampshire le câble le plus approprié, prévoit des modules permettant des dérivations vers les îles clientes, à partir du tronçon principal.
La capacité du câble sur le tronçon principal Australie-Nouvelle-Zélande-Hawaii est affichée à dix Téra bits seconde.
Selon Rémi Galasso, Directeur Général de Hawaiki Câble Limited, cette signature apporte « une impulsion significative » au projet, pour lequel un horizon 2015 est envisagé.
« Nous avons totalement confiance dans notre choix de fournisseur », a-t-il ajouté en soulignant les capacités de cette société américaine en matière d’obtention de permis auprès des autorités locales.
TE SubCom exploite aussi une flotte de navires câbliers pour poser ses produits, tout comme son concurrent direct, la société française Alcatel-Lucent.
La société devrait ensuite entrer, pour ce projet, dans la phase critique du montage financier.
Selon le projet présenté par les promoteurs, il s’agirait de faire courir un nouveau câble sur une distance de 14.000 kilomètres entre Sydney et la côte Ouest des États-Unis, en passant par la Nouvelle-Zélande (Whangarei), et en dérivant des bretelles depuis le tronçon principal vers Norfolk (Hanson Bay), Vanuatu (Port Vila), Wallis (Mata ‘Utu), Samoa (Apia), la Nouvelle-Calédonie (Nouméa), Fidji (Suva) et les Samoa américaines (Pago-Pago).

Mi-septembre 2013, Hawaiki Cable annonçait la signature d’une lettre d’intention avec Orcon, société néo-zélandaise spécialisée dans la fourniture d’accès Internet (FAI), confirmant ainsi son intention d’acquérir de la bande passante sur ce vecteur, pour un volume annoncé de 40 Gigabits seconde au cours de la première année de service, en priorité pour le marché du haut débit néo-zélandais.

Fin août 2013, un autre contrat substantiel a été signé avec un client australien, TPG Telecom, fournisseur d’accès ayant l’intention de relier ses services à ce câble, à la fois pour son marché australien, mais aussi néo-zélandais, où la société est implantée.
TPG Telecom, dans un communiqué lundi 19 août 2013, explique que les investissements considérés pour ce projet sont de l’ordre de 10 à 20 millions de dollars US par an au cours des années à venir.
Cette société possède déjà un autre vecteur, un câble reliant Sydney au territoire américain de Guam, dans le Pacifique Nord.
Pour le projet Hawaiki dans son ensemble, les coûts jusqu’ici mentionnés tournent autour des 350 millions de dollars US pour une mise en service à l’horizon 2015.
Le projet de câble Hawaiki se définit comme un moyen d’atteindre simultanément plusieurs objectifs, parmi lesquels une meilleure connectivité entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, entre ces deux pays et les États-Unis, entre Hawaii et les États-Unis et entre les îles du Pacifique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

La société Hawaiki s’était déjà fait remarquer lors du dernier sommet annuel des dirigeants des pays membres du Forum des Îles du Pacifique, en septembre 2012 aux îles Cook.
Les responsables de ce projet forment une équipe placée sous la houlette de Rémi Galasso (directeur général, Chief Executive Officer), de Ludovic Hutier (directeur des opérations) et de Virginie Frouin (directrice technique).
Une autre société, nommée « Intelia », est aussi présente sur Internet.
http://www.intelia.nc/fr/comite-de-direction
Avec peu ou prou la même équipe que celle d’Hawaiki, elle se définit comme une entité qui « accompagne depuis 2005 les opérateurs des îles du Pacifique dans la transformation de leurs réseaux » autour de « 3 domaines d’activités : les télécommunications, les systèmes d’informations et les médias. En partenariat avec les meilleurs prestataires de chaque segment de marché, INTELIA propose à ses clients des solutions clef en main pour créer, étendre et moderniser leurs réseaux d’infrastructures », peut-on lire sur le site.

Dans le cadre de ses activité au sein de la société Alcatel, cet homme d’affaires originaire de Nouvelle-Calédonie avait été disculpé par la justice dans une affaire de «complicité de favoritisme » présumé pour une passation de marché du câble « Honotua (entre Tahiti et Hawaii) entre l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) de cette collectivité et Alcatel en 2008, rapportait mi-janvier 2013 la presse de Polynésie française.
Son avocat avait à l’époque regretté « les conséquences colossales » de la mise en cause de son client.
Plusieurs figures politiques locales de haut rang, au sein du gouvernement de la Polynésie française, avaient elles aussi été mises en cause dans le cadre de cette même instruction.
Auparavant, la même équipe avait aussi tenté d lancer d’autres projets de câbles sous-marins trans-Pacifique, dont un connu sous le nom de « SPIN » (South Pacific Islands Network), un temps soutenu par le gouvernement français et son ministre de l’Outre-mer de l’époque, Christian Estrosi, est depuis tombé en désuétude.
Un autre projet, plus récemment, connu sous le nom de « Pacific Fibre » et qui s’appuyait sur le câble Southern Cross, avait capoté.

Depuis la fin des années 1990, le principal câble sous-marin reliant les États-Unis et l’Australie, via la Nouvelle-Zélande et Fidji, est le « Southern Cross ».
Il se décline depuis en bretelles, dont une vient d’être inaugurée au royaume de Tonga, en se reliant à Fidji.
Une autre dérivation est en projet permettant de relier l’archipel de Vanuatu, avec un début des travaux annoncé ces derniers jours pour courant décembre 2013.

Les besoins de la Nouvelle-Zélande

Le 19 septembre 2013, le gouvernement néo-zélandais, via sa ministre des communications et des technologies de l’information, Amy Adams, appelait de ses vœux les « expressions d’intérêt » de la part de sociétés « envisageant de construire un nouveau câble de télécommunications internationales entre la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les États-Unis » tout en affichant son « soutien » à ce genre de projets.
« Pour faire en sorte que nous ayons suffisamment de capacité internationale sur le moyen à long terme, le gouvernement (néo-zélandais) met à disposition une contribution de 15 millions de dollars (néo-zélandais) et se déclare prêt à s’engager pour un bail de location sur un nouveau câble, à des fins de recherche et d’éducation », a déclaré la ministre.
Le gouvernement de Wellington justifie cette décision par son souhait de « participer à des projets de recherche mondiaux », ce qui implique que « nos communautés de recherche et d’éducation puissent disposer d’une capacité dédiée capable de traiter d’énormes volumes de données ».
Selon le gouvernement néo-zélandais, néanmoins, « la boucle existante du câble Southern Cross devrait continuer à satisfaire les besoins de la Nouvelle-Zélande au moins jusqu’en 2020 ».

Récompense onusienne pour Fidji

Entre-temps, à New York, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, cette semaine, le gouvernement des îles Fidji et son Premier ministre Contre-amiral Franck Bainimarama ont reçu les honneurs et les félicitations de l’ONU pour leur programme, en cours, de démocratisation de l’accès à Internet, via une vingtaine de centres communautaires connectés, principalement dans les écoles rurales et avec pour cœur de cible des populations jeunes.
M. Bainimarama a ainsi reçu, en début de semaine, un trophée censé récompenser ces avancées, à l’occasion d’un dîner de l’organisation internationale onusienne pour la coopération Sud-sud de remise des prix récompensant des avancées dans la réalisation des objectifs de développement du millénaire.
Motif de cette distinction : avoir mis en place « un réseau à haut débit capable de toucher toutes les couches de la société fidjienne et en tous points de l’archipel », explique un communiqué du gouvernement fidjien.
L’octroi de cette récompense se base notamment sur le huitième objectif de développement du millénaire, tel que fixé par l’ONU et qui évoque le « développement de partenariats mondiaux » en mesurant, entre autres, le taux de pénétration du téléphone fixe, du téléphone mobile et de connections Internet, au sein d’une population donnée.
Fidji est connecté au tronçon principal du câble Southern Cross depuis la fin des années 1990.

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