BANGKOK, jeudi 12 septembre 2013 (Flash d’Océanie) – Le viol semble faire partie de la culture de certains pays de la région Asie-Pacifique, y compris la Papouasie-Nouvelle-Guinée, selon une étude publiée cette semaine par l’ONU.
Cette étude a été publiée mardi dans le cadre d’un programme régional conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), d'ONU-Femmes et de Volontaires des Nations Unies d'Asie-Pacifique (VNU), le tout sous l’égide de l’ONG « Partners for Prevention ».
Elle est le fruit d’une série d’entretiens et questionnaires auprès de pas moins de dix mille hommes, tous habitant neuf sites sélectionnés dans la région Asie-Pacifique (Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Sri Lanka et Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Parmi les conclusions de l’enquête : le fait que « près de la moitié d'entre eux se livrent à des violences physiques et/ou sexuelles à l'encontre de leur compagnes, avec une variance de 26 à 80 pour cent selon les sites étudiés ».
« Près d'un quart des individus interrogés admettent la pratique du viol de femmes ou de filles, là aussi avec une variance assez forte, de 10 à 62 pour cent selon les neuf sites étudiés », poursuit un communiqué de l’ONU.
Le (long) titre choisi pour cette enquête est : « Pourquoi certains hommes recourent à la violence contre les femmes et comment pouvons-nous la prévenir? Les résultats quantitatifs de l'étude multi-pays des Nations Unies sur les hommes et la violence en Asie-Pacifique ».
James Lang, qui a dirigé cet effort multi-agences, en présentant les résultats de ces travaux, tout en constatant l’étendue du phénomène, a aussi voulu rester positif : selon lui, « cette étude confirme que la violence contre les femmes est évitable et n'est pas une fatalité ».
La clé à venir, insiste-t-il, est la prévention : «La prévention est essentielle en raison de la forte prévalence du recours à la violence et est réalisable parce que la majorité des facteurs associés à l'usage de la violence par les hommes peuvent être combattus ».
Résultats inquiétants à Bougainville
En se concentrant sur la zone Pacifique et sur le seul pays sélectionné dans le panel de sites, les résultats concernent en particulier l’île de Bougainville, qui a aussi été le théâtre d’une guerre indépendantiste entre 1988 et 1998, en relation directe avec l’exploitation d’une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert au monde.
Dans le cadre de l’étude de l’ONU, sur cette île, 80 pour cent des hommes interrogés ont reconnu avoir déjà eu recours à des violences physiques (y compris sexuelles) sur des partenaires femmes.
62 pour cent des hommes interrogés ont aussi reconnu avoir violé des femmes ou des filles.
Et parmi ces 62 pour cent, environ un quart précise que l’âge des victimes se situait en-dessous de la barre des 14 ans au moment des faits.
Les mêmes perpétrateurs ont aussi, au cours de l’enquête, estimé voir eux-mêmes été victimes, dans leur enfance, de violences physiques ou psychologiques.
« Sur les deux sites de Bougainville où nous avons mené l’enquête, il y a eu ou il y a encore un conflit. Le taux de violence est toujours élevé. C’est un contexte dans lequel la violence a été banalisée et où nombreux sont les hommes, les femmes et les enfants qui ont été traumatisés. Cela constitue aussi une sorte de spirale de violence, y compris la violence faite aux femmes et aux filles », a expliqué James Lang.
L’ONU envisage désormais de renforcer sa palette de programmes sur les sites sélectionnés, y compris sur Bougainville, en concentrant ses efforts sur les jeunes hommes et les adolescents.
Objectif : briser le cycle de la violence en mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation, autour de sujets tels que la notion de virilité, le fonctionnement de relations saines et l’importance du principe de consentement.
pad
Le rapport complet (en Anglais) à l’adresse suivante :
www.partners4prevention.org.://
www.partners4prevention.org.
Cette étude a été publiée mardi dans le cadre d’un programme régional conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), d'ONU-Femmes et de Volontaires des Nations Unies d'Asie-Pacifique (VNU), le tout sous l’égide de l’ONG « Partners for Prevention ».
Elle est le fruit d’une série d’entretiens et questionnaires auprès de pas moins de dix mille hommes, tous habitant neuf sites sélectionnés dans la région Asie-Pacifique (Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Sri Lanka et Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Parmi les conclusions de l’enquête : le fait que « près de la moitié d'entre eux se livrent à des violences physiques et/ou sexuelles à l'encontre de leur compagnes, avec une variance de 26 à 80 pour cent selon les sites étudiés ».
« Près d'un quart des individus interrogés admettent la pratique du viol de femmes ou de filles, là aussi avec une variance assez forte, de 10 à 62 pour cent selon les neuf sites étudiés », poursuit un communiqué de l’ONU.
Le (long) titre choisi pour cette enquête est : « Pourquoi certains hommes recourent à la violence contre les femmes et comment pouvons-nous la prévenir? Les résultats quantitatifs de l'étude multi-pays des Nations Unies sur les hommes et la violence en Asie-Pacifique ».
James Lang, qui a dirigé cet effort multi-agences, en présentant les résultats de ces travaux, tout en constatant l’étendue du phénomène, a aussi voulu rester positif : selon lui, « cette étude confirme que la violence contre les femmes est évitable et n'est pas une fatalité ».
La clé à venir, insiste-t-il, est la prévention : «La prévention est essentielle en raison de la forte prévalence du recours à la violence et est réalisable parce que la majorité des facteurs associés à l'usage de la violence par les hommes peuvent être combattus ».
Résultats inquiétants à Bougainville
En se concentrant sur la zone Pacifique et sur le seul pays sélectionné dans le panel de sites, les résultats concernent en particulier l’île de Bougainville, qui a aussi été le théâtre d’une guerre indépendantiste entre 1988 et 1998, en relation directe avec l’exploitation d’une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert au monde.
Dans le cadre de l’étude de l’ONU, sur cette île, 80 pour cent des hommes interrogés ont reconnu avoir déjà eu recours à des violences physiques (y compris sexuelles) sur des partenaires femmes.
62 pour cent des hommes interrogés ont aussi reconnu avoir violé des femmes ou des filles.
Et parmi ces 62 pour cent, environ un quart précise que l’âge des victimes se situait en-dessous de la barre des 14 ans au moment des faits.
Les mêmes perpétrateurs ont aussi, au cours de l’enquête, estimé voir eux-mêmes été victimes, dans leur enfance, de violences physiques ou psychologiques.
« Sur les deux sites de Bougainville où nous avons mené l’enquête, il y a eu ou il y a encore un conflit. Le taux de violence est toujours élevé. C’est un contexte dans lequel la violence a été banalisée et où nombreux sont les hommes, les femmes et les enfants qui ont été traumatisés. Cela constitue aussi une sorte de spirale de violence, y compris la violence faite aux femmes et aux filles », a expliqué James Lang.
L’ONU envisage désormais de renforcer sa palette de programmes sur les sites sélectionnés, y compris sur Bougainville, en concentrant ses efforts sur les jeunes hommes et les adolescents.
Objectif : briser le cycle de la violence en mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation, autour de sujets tels que la notion de virilité, le fonctionnement de relations saines et l’importance du principe de consentement.
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Le rapport complet (en Anglais) à l’adresse suivante :
www.partners4prevention.org.://
www.partners4prevention.org.
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