A 15h ce Mardi 10 Septembre, le Ministre de l’Agriculture Thomas MOUTAME tenait une conférence de presse sur le sujet des pesticides en Polynésie française. En effet, le Ministre a tenu à faire le point sur leur utilisation et leur régulation suite aux informations parues dans la presse le mois dernier faisant étant d’un bilan qu’il a qualifié de « volontairement alarmiste et mal intentionné ».
Il a donc pu préciser plusieurs éléments :
1) La Polynésie française est autonome en matière de commerce et d’utilisation des pesticides et la règlementation ad hoc a récemment évolué (Loi du pays n° 2011-19 - juillet 2011 et Arrêté n°1065 CM du 25 juillet 2011 fixant la liste des substances actives et préparations commerciales de pesticides autorisées en Polynésie française)
En conséquence elle actualise, de manière dynamique et en fonction de ses spécificités climatiques et agronomiques d’une part et de ses sources d’approvisionnement régionales d’autre part, la liste des substances autorisées, après avis de la commission des pesticides - commission à laquelle participent les principaux acteurs publics (service du développement rural, direction de la santé, direction de l’environnement, direction générale des affaires économiques) mais aussi des associations concernées par ces questions.
La prochaine commission des pesticides sera convoquée au titre du deuxième semestre 2013 et comme prévu par les textes, le vendredi 20 septembre 2013. Le Ministre proposera à cette commission une méthodologie pour le retrait des substances actives. Si elle est validée, toute la liste des substances actives de pesticides autorisée en Polynésie française sera alors révisée selon les critères retenus. A noter que les éventuelles propositions de retrait feront l’objet de réunions de travail préalables entre services administratifs et professionnels concernés en amont de la présentation en commission.
2) Il y a plus de matières autorisées que de matière utilisées car il est fondamental d’offrir un choix aux utilisateurs afin d’éviter le développement de phénomènes de résistance : En Polynésie Française, 479 substances actives sont autorisées règlementairement (Arrêté n°1065 CM du 25 juillet 2011), 120 ont été importées en 2012 (120 000 litres – quantité stable hors évènement exceptionnel ; épidémie dengue 2011).
On note également que les importations des pesticides utilisables en agriculture biologique (huiles + préparation à base de cuivre) progressent et représentent 7% des importations totales en 2012
3) Les substances actives importées en Polynésie française, sont adaptées au bassin Pacifique
Cette autonomie décisionnelle réglementairement affirmée est techniquement et économiquement pertinente. En effet, la Polynésie française, au sein de la région Pacifique, bénéficie d’un climat subtropical humide. Cela engendre une pression parasitaire beaucoup plus importante que sous les climats tempérés ou continentaux européens : pas de « trêve » hivernale, les cycles de reproduction des ravageurs sont continus, ce qui impose aux agriculteurs polynésiens une vigilance phytosanitaire de tous les instants, notamment pour les cultures maraîchères.
Tout logiquement, les principaux fournisseurs de pesticides en Polynésie française sont des Pays qui connaissent ce climat subtropical humide et ses problématiques et qui sont relativement proches, à savoir : La Nouvelle-Zélande et l’Australie (environ 40% des quantités importées annuellement), la zone Asie (25% / Chine, Taiwan, Malaisie) et les USA (10%). L’Europe ne représente que 25% des importations de pesticides en Polynésie française. Aussi, nos références phytosanitaires (techniques et/ou réglementaires) ne sont-elles pas automatiquement ni obligatoirement européennes.
4) Les produits végétaux destinés à l’alimentation humaine sont contrôlés par le Pays
L’arrêté n° 231 CM du 6 février 2009 portant fixation des limites maximales en résidus (LMR) de pesticides de certains produits végétaux destinés à l’alimentation humaine pose le cadre réglementaire de ce contrôle.
Concernant les produits importés, le Ministre va prochainement solliciter le Vice-Président, qui a la tutelle de la Direction générale des affaires économiques en responsabilité également sur ce sujet, afin d’intensifier les contrôles en la matière. De manière complémentaire et pour ce qui concerne les produits locaux, une démarche partenariale entre le Service du développement rural et de nombreux agriculteurs est menée depuis 2012.
Ainsi depuis l’année dernière, un accompagnement technique des agriculteurs volontaires a été mis en place à travers la réalisation de 3 campagnes d’analyse des résidus de pesticides sur les fruits et légumes. L’objectif est, si besoin, de les aider à améliorer leurs pratiques phytosanitaires.
La dernière campagne menée en juin-juillet 2013 sur 144 échantillons locaux couvre statistiquement la quasi-totalité de la production maraîchère (90%) en tomate, salade, choux et concombre.
Sur ces 144 échantillons testés (fruits et légumes), 100 % sont conformes, c'est-à-dire sans résidus (55%) ou avec des traces inférieures aux limites maximales autorisées par la règlementation.
Nos échantillons locaux de tomates, de salades, de choux, d’ananas, d’agrumes sont donc tous conformes à la règlementation.
Enfin, Thomas MOUTAME a expliqué qu’avec le soutien du gouvernement, il souhaitait renforcer ces autocontrôles et les mettre en perspective des produits importés de même nature. Il a enfin rappelé que les agriculteurs polynésiens sont des personnes qui ont pleinement conscience de leur responsabilité en la matière et qu’il était tout à fait injuste d’être plus exigeant à leur égard qu’envers les plus grands pays agricoles exportateurs du monde.
Il a donc pu préciser plusieurs éléments :
1) La Polynésie française est autonome en matière de commerce et d’utilisation des pesticides et la règlementation ad hoc a récemment évolué (Loi du pays n° 2011-19 - juillet 2011 et Arrêté n°1065 CM du 25 juillet 2011 fixant la liste des substances actives et préparations commerciales de pesticides autorisées en Polynésie française)
En conséquence elle actualise, de manière dynamique et en fonction de ses spécificités climatiques et agronomiques d’une part et de ses sources d’approvisionnement régionales d’autre part, la liste des substances autorisées, après avis de la commission des pesticides - commission à laquelle participent les principaux acteurs publics (service du développement rural, direction de la santé, direction de l’environnement, direction générale des affaires économiques) mais aussi des associations concernées par ces questions.
La prochaine commission des pesticides sera convoquée au titre du deuxième semestre 2013 et comme prévu par les textes, le vendredi 20 septembre 2013. Le Ministre proposera à cette commission une méthodologie pour le retrait des substances actives. Si elle est validée, toute la liste des substances actives de pesticides autorisée en Polynésie française sera alors révisée selon les critères retenus. A noter que les éventuelles propositions de retrait feront l’objet de réunions de travail préalables entre services administratifs et professionnels concernés en amont de la présentation en commission.
2) Il y a plus de matières autorisées que de matière utilisées car il est fondamental d’offrir un choix aux utilisateurs afin d’éviter le développement de phénomènes de résistance : En Polynésie Française, 479 substances actives sont autorisées règlementairement (Arrêté n°1065 CM du 25 juillet 2011), 120 ont été importées en 2012 (120 000 litres – quantité stable hors évènement exceptionnel ; épidémie dengue 2011).
On note également que les importations des pesticides utilisables en agriculture biologique (huiles + préparation à base de cuivre) progressent et représentent 7% des importations totales en 2012
3) Les substances actives importées en Polynésie française, sont adaptées au bassin Pacifique
Cette autonomie décisionnelle réglementairement affirmée est techniquement et économiquement pertinente. En effet, la Polynésie française, au sein de la région Pacifique, bénéficie d’un climat subtropical humide. Cela engendre une pression parasitaire beaucoup plus importante que sous les climats tempérés ou continentaux européens : pas de « trêve » hivernale, les cycles de reproduction des ravageurs sont continus, ce qui impose aux agriculteurs polynésiens une vigilance phytosanitaire de tous les instants, notamment pour les cultures maraîchères.
Tout logiquement, les principaux fournisseurs de pesticides en Polynésie française sont des Pays qui connaissent ce climat subtropical humide et ses problématiques et qui sont relativement proches, à savoir : La Nouvelle-Zélande et l’Australie (environ 40% des quantités importées annuellement), la zone Asie (25% / Chine, Taiwan, Malaisie) et les USA (10%). L’Europe ne représente que 25% des importations de pesticides en Polynésie française. Aussi, nos références phytosanitaires (techniques et/ou réglementaires) ne sont-elles pas automatiquement ni obligatoirement européennes.
4) Les produits végétaux destinés à l’alimentation humaine sont contrôlés par le Pays
L’arrêté n° 231 CM du 6 février 2009 portant fixation des limites maximales en résidus (LMR) de pesticides de certains produits végétaux destinés à l’alimentation humaine pose le cadre réglementaire de ce contrôle.
Concernant les produits importés, le Ministre va prochainement solliciter le Vice-Président, qui a la tutelle de la Direction générale des affaires économiques en responsabilité également sur ce sujet, afin d’intensifier les contrôles en la matière. De manière complémentaire et pour ce qui concerne les produits locaux, une démarche partenariale entre le Service du développement rural et de nombreux agriculteurs est menée depuis 2012.
Ainsi depuis l’année dernière, un accompagnement technique des agriculteurs volontaires a été mis en place à travers la réalisation de 3 campagnes d’analyse des résidus de pesticides sur les fruits et légumes. L’objectif est, si besoin, de les aider à améliorer leurs pratiques phytosanitaires.
La dernière campagne menée en juin-juillet 2013 sur 144 échantillons locaux couvre statistiquement la quasi-totalité de la production maraîchère (90%) en tomate, salade, choux et concombre.
Sur ces 144 échantillons testés (fruits et légumes), 100 % sont conformes, c'est-à-dire sans résidus (55%) ou avec des traces inférieures aux limites maximales autorisées par la règlementation.
Nos échantillons locaux de tomates, de salades, de choux, d’ananas, d’agrumes sont donc tous conformes à la règlementation.
Enfin, Thomas MOUTAME a expliqué qu’avec le soutien du gouvernement, il souhaitait renforcer ces autocontrôles et les mettre en perspective des produits importés de même nature. Il a enfin rappelé que les agriculteurs polynésiens sont des personnes qui ont pleinement conscience de leur responsabilité en la matière et qu’il était tout à fait injuste d’être plus exigeant à leur égard qu’envers les plus grands pays agricoles exportateurs du monde.
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