PAPEETE, lundi 9 septembre 2013. Dimanche soir, invité du journal sur Polynésie 1re, le président du Pays a déclaré que l’historien chercheur est un salarié d’Oscar Temaru. Pour Jean-Marc Régnault, la coupe est pleine. L’historien-chercheur associé de l’Université de Polynésie française a accepté -par deux fois- d’effectuer des missions de recherche, financées par l’assemblée de Polynésie lorsqu’elle était dirigée par des élus UPLD. Le résultat de ces recherches, notamment au sein des archives du ministère des affaires étrangères, a donné lieu à des rapports remis à l’assemblée territoriale polynésienne et se trouve également utilisé dans le dernier ouvrage de l’historien.
Ces missions de recherche financées par l’assemblée de Polynésie, Jean-Marc Régnault ne s’en cache pas, mais se défend d’une inféodation aux idées politiques du parti qui l’a engagé. Son analyse historique d’une décolonisation inachevée en Polynésie n’est pas une conviction personnelle mais ce qu’il ressort des documents qu’il a eus en mains et déchiffrés. Dimanche soir, sur le plateau de Polynésie 1ere, après un reportage où il est question du dernier livre de l’historien, Gaston Flosse s’exprime sur un futur référendum d’autodétermination et réitère son «M. Régnault, c’est normal, c’est un salarié d’Oscar Temaru. Il ne va pas dire le contraire de ce que lui demande son patron ! Nous, nous sommes contre un référendum organisé par l’ONU». Après cette phrase, la réaction de Jean-Marc Régnault n’a pas tardé et il a aussitôt annoncé son intention de porter plainte pour diffamation, il a désormais trois mois pour le faire.
Dans un communiqué adressé aux rédactions, il explique «Il est scandaleux que le Président du pays cautionne ainsi des rumeurs qui ne reposent sur aucun fondement. Lorsqu’à deux reprises M. Régnault a obtenu un contrat d’un mois (et un mois seulement) c’était pour faire un travail historique au service de tous les Polynésiens. Dans le premier cas c’était pour répondre à la promesse du Président Sarkozy qui ouvrait les archives jusque-là fermées aux chercheurs. Son travail a débouché sur une résolution de l’APF votée à l’unanimité et Monsieur Fritch est allé récemment rencontrer la Ministre de la Justice pour que ce travail débouche sur la révision du procès (de Pouvanaa a Oopa NDLR). La seconde fois, c’était également pour mettre à jour une histoire méconnue des Polynésiens : les relations avec l’ONU. Le livre qui a été tiré de ce travail est critiqué par ceux qui ne l’ont pas lu. Il apporterait pourtant beaucoup de sérénité dans le débat politique si les éléments qu’il contient étaient portés à la connaissance des responsables politiques». L’historien poursuit, les propos du président de la Polynésie bafouent son «honnêteté intellectuelle». «Depuis 20 ans, je m’évertue à faire comprendre la différence qu’il y a entre un enseignant en histoire et un chercheur en histoire. Le premier fait son cours sur des chapitres qui ne posent plus de contestation. Mais, en tant que chercheur on peut parfois heurter les gens. Mais, qu’ils fassent eux-mêmes les recherches…».
Enfin, l’historien pointe une erreur dans les propos des élus du Tahoeraa qui appellent au boycott en cas de «référendum organisé par l’ONU» sur le territoire. Or, tout référendum d’autodétermination est organisé directement par le territoire concerné avec la participation de l’autorité administrante, de l’Etat concerné. L’ONU, comme organisation internationale n’intervenant, éventuellement, que pour le contrôle du caractère démocratique des consultations lancées et non comme organisateur de cette consultation populaire.
Ces missions de recherche financées par l’assemblée de Polynésie, Jean-Marc Régnault ne s’en cache pas, mais se défend d’une inféodation aux idées politiques du parti qui l’a engagé. Son analyse historique d’une décolonisation inachevée en Polynésie n’est pas une conviction personnelle mais ce qu’il ressort des documents qu’il a eus en mains et déchiffrés. Dimanche soir, sur le plateau de Polynésie 1ere, après un reportage où il est question du dernier livre de l’historien, Gaston Flosse s’exprime sur un futur référendum d’autodétermination et réitère son «M. Régnault, c’est normal, c’est un salarié d’Oscar Temaru. Il ne va pas dire le contraire de ce que lui demande son patron ! Nous, nous sommes contre un référendum organisé par l’ONU». Après cette phrase, la réaction de Jean-Marc Régnault n’a pas tardé et il a aussitôt annoncé son intention de porter plainte pour diffamation, il a désormais trois mois pour le faire.
Dans un communiqué adressé aux rédactions, il explique «Il est scandaleux que le Président du pays cautionne ainsi des rumeurs qui ne reposent sur aucun fondement. Lorsqu’à deux reprises M. Régnault a obtenu un contrat d’un mois (et un mois seulement) c’était pour faire un travail historique au service de tous les Polynésiens. Dans le premier cas c’était pour répondre à la promesse du Président Sarkozy qui ouvrait les archives jusque-là fermées aux chercheurs. Son travail a débouché sur une résolution de l’APF votée à l’unanimité et Monsieur Fritch est allé récemment rencontrer la Ministre de la Justice pour que ce travail débouche sur la révision du procès (de Pouvanaa a Oopa NDLR). La seconde fois, c’était également pour mettre à jour une histoire méconnue des Polynésiens : les relations avec l’ONU. Le livre qui a été tiré de ce travail est critiqué par ceux qui ne l’ont pas lu. Il apporterait pourtant beaucoup de sérénité dans le débat politique si les éléments qu’il contient étaient portés à la connaissance des responsables politiques». L’historien poursuit, les propos du président de la Polynésie bafouent son «honnêteté intellectuelle». «Depuis 20 ans, je m’évertue à faire comprendre la différence qu’il y a entre un enseignant en histoire et un chercheur en histoire. Le premier fait son cours sur des chapitres qui ne posent plus de contestation. Mais, en tant que chercheur on peut parfois heurter les gens. Mais, qu’ils fassent eux-mêmes les recherches…».
Enfin, l’historien pointe une erreur dans les propos des élus du Tahoeraa qui appellent au boycott en cas de «référendum organisé par l’ONU» sur le territoire. Or, tout référendum d’autodétermination est organisé directement par le territoire concerné avec la participation de l’autorité administrante, de l’Etat concerné. L’ONU, comme organisation internationale n’intervenant, éventuellement, que pour le contrôle du caractère démocratique des consultations lancées et non comme organisateur de cette consultation populaire.
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