PIRAE, vendredi 30 août 2013. Le syndicat O Oe to oe Rima a déposé un préavis de grève qui prendra effet le lundi 2 septembre à 0 heure, à moins que la rencontre prévue ce vendredi soir avec la ministre de la santé Béatrice Chansin permette de trouver une solution. L’entrevue est programmée pour ce soir 18 heures au retour d’un déplacement de la ministre à Raiatea où elle est allée visiter le nouveau centre de dialyse de l’hôpital d’Uturoa.
Le syndicat O Oe to oe Rima a déposé une quinzaine de revendications, dont la principale concerne la requalification des contrats à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI).
Plusieurs centaines de personnes, notamment parmi le personnel le moins qualifié de l’hôpital, sont en situation de précarité au sein du Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF), enchaînant CDD et périodes de vacation. Certains agents sont ainsi dans cette situation de précarité depuis près de dix ans. «Beaucoup enchaîne ce système de CDD reconduits et de périodes sans travail depuis 4 ans, mais nous avons un record de 11 ans "d’ancienneté". Avec des contrats rompus, puis repris un peu plus tard» témoigne le délégué syndical O Oe to oe Rima de l’hôpital qui a comptabilisé 250 personnes concernées par la précarité de l’emploi au sein de l’hôpital. L’objectif du mouvement social qui vient d’être lancé est de parvenir, par la négociation «à requalifier tous ces CDD en CDI».
Plus facile à dire qu’à faire et le syndicat O Oe to oe Rima en a bien conscience. Le problème de cette précarité d’emploi dans un établissement public, posé dès 2004, n’a jamais pu être réglé définitivement depuis en raison de l’instabilité politique de la Polynésie française. Les négociations entamées avec un gouvernement n’étant pas suivies d’effets par le suivant. «Nous savons que ce n’est pas si simple de demander la requalification en CDI. Pour certains salariés des catégories A, B ou C il faut l’ouverture de concours administratifs. Pour les catégories D (les femmes de ménage, les hommes de service et de la maintenance), il faut mettre en place des listes d’aptitude». Sur ce dernier point la situation s’est améliorée : au cours des derniers mois la direction du CHPF a entériné l’intégration en CDI de quasiment la moitié des agents de catégorie D, il en resterait aujourd’hui une trentaine.
Pour les autres catégories de personnel, la situation est plus compliquée et ne peut pas être solutionnée en interne au CHPF. Le Pays doit organiser des concours de la filière administrative, mais pour ne pas mettre en concurrence des agents qui occupent déjà cet emploi avec sérieux et depuis plusieurs années, avec d’autres profils administratifs, le syndicat O Oe to oe Rima veut ajouter «la prise en compte de compétences spécifiques». Des compétences spécifiques qu’il faudra parvenir à définir et à encadrer pour ne pas être hors des clous réglementaires et légaux. Une discussion qui doit se tenir avec le gouvernement et les autorités du Pays qui gèrent et encadrent les ressources humaines des agents de tous les services ou établissements publics de Polynésie française.
Une première rencontre est ainsi prévue ce vendredi en fin de journée, vers 18 heures avec la ministre de la santé, Béatrice Chansin. Le syndicat O Oe to oe Rima est confiant sur cette entrevue, «on veut que la situation des salariés précaires s’améliore. Si on part à la grève à partir de lundi, à l’hôpital pour nos missions ce sera service minimum, comme un dimanche».
Le syndicat O Oe to oe Rima a déposé une quinzaine de revendications, dont la principale concerne la requalification des contrats à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI).
Plusieurs centaines de personnes, notamment parmi le personnel le moins qualifié de l’hôpital, sont en situation de précarité au sein du Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF), enchaînant CDD et périodes de vacation. Certains agents sont ainsi dans cette situation de précarité depuis près de dix ans. «Beaucoup enchaîne ce système de CDD reconduits et de périodes sans travail depuis 4 ans, mais nous avons un record de 11 ans "d’ancienneté". Avec des contrats rompus, puis repris un peu plus tard» témoigne le délégué syndical O Oe to oe Rima de l’hôpital qui a comptabilisé 250 personnes concernées par la précarité de l’emploi au sein de l’hôpital. L’objectif du mouvement social qui vient d’être lancé est de parvenir, par la négociation «à requalifier tous ces CDD en CDI».
Plus facile à dire qu’à faire et le syndicat O Oe to oe Rima en a bien conscience. Le problème de cette précarité d’emploi dans un établissement public, posé dès 2004, n’a jamais pu être réglé définitivement depuis en raison de l’instabilité politique de la Polynésie française. Les négociations entamées avec un gouvernement n’étant pas suivies d’effets par le suivant. «Nous savons que ce n’est pas si simple de demander la requalification en CDI. Pour certains salariés des catégories A, B ou C il faut l’ouverture de concours administratifs. Pour les catégories D (les femmes de ménage, les hommes de service et de la maintenance), il faut mettre en place des listes d’aptitude». Sur ce dernier point la situation s’est améliorée : au cours des derniers mois la direction du CHPF a entériné l’intégration en CDI de quasiment la moitié des agents de catégorie D, il en resterait aujourd’hui une trentaine.
Pour les autres catégories de personnel, la situation est plus compliquée et ne peut pas être solutionnée en interne au CHPF. Le Pays doit organiser des concours de la filière administrative, mais pour ne pas mettre en concurrence des agents qui occupent déjà cet emploi avec sérieux et depuis plusieurs années, avec d’autres profils administratifs, le syndicat O Oe to oe Rima veut ajouter «la prise en compte de compétences spécifiques». Des compétences spécifiques qu’il faudra parvenir à définir et à encadrer pour ne pas être hors des clous réglementaires et légaux. Une discussion qui doit se tenir avec le gouvernement et les autorités du Pays qui gèrent et encadrent les ressources humaines des agents de tous les services ou établissements publics de Polynésie française.
Une première rencontre est ainsi prévue ce vendredi en fin de journée, vers 18 heures avec la ministre de la santé, Béatrice Chansin. Le syndicat O Oe to oe Rima est confiant sur cette entrevue, «on veut que la situation des salariés précaires s’améliore. Si on part à la grève à partir de lundi, à l’hôpital pour nos missions ce sera service minimum, comme un dimanche».
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