PAPEETE, mardi 27 août 2013 – La représentante Tahoera’a Huira’atira Sandrine Turquem est intervenue dans le débat sur la réduction des dépenses de fonctionnement du Conseil économique et social pour dénoncer l’attitude de certains syndicats de salariés, dont la principale centrale, CSTP/FO.
Elle accuse les partenaires sociaux de détourner leur fonction première "à des fins personnelles en prenant en otage toute la population".
L'élue a également invité ses pairs à une réflexion sur les modes de subventionnement des représentations syndicales en Polynésie françaises.
Vous avez eu des mots assez durs à l’égard de l’attitude de certains syndicats de salariés. Que leur reprochez-vous ?
Sandrine Turquem : Assez durs non. Je voulais simplement attirer l’attention des élus et de la population au sujet des aides qu’apporte le Pays aux syndicats, sous la forme de subventions, et dire qu’il me semble anormal d'assister à des dérives : certaines organisations syndicales détournent leur fonction première et portent préjudice à la collectivité dans son ensemble. Tous les syndicats ne sont pas concernés mais la principale centrale l’est. Elle se reconnaîtra …
Vous parlez de la CSTP/FO ?
Sandrine Turquem : Oui. Nous avons encore assisté à un énième blocage du port, dernièrement.
Aujourd'hui, j’ai juste eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Le rôle du syndicalisme est, me semble-t-il, de protéger l’intérêt de l’employé lorsque cela est justifié. Là, on a clairement vu qu’ils se sont servis de leur pouvoir de syndicaliste à des fins personnelles, en prenant en otage toute la population. Ils n’ont pas le droit de faire cela et je pense qu’en tant qu’élu, il est normal que je dénonce ce genre de choses.
Je ne conteste pas l’existence des syndicats ; je pense juste que le syndicalisme doit être raisonné et raisonnable, que ce soit au port ou à l’aéroport, les deux poumons du pays : ils n’ont pas le droit de nous prendre en otage.
Vous avez également dénoncé une absence de contrôle dans l’octroi des subventions de fonctionnement accordées aux syndicats.
Sandrine Turquem : En métropole, les organisations syndicales sont soumises à une obligation d’établissement de certification et de publication de leurs comptes. Ce n’est pas le cas chez nous.
Leur reprochez-vous d’en abuser ?
Sandrine Turquem : D’en abuser non, dans la mesure où on leur demande juste de fournir de simples justificatifs pour pouvoir bénéficier des tranches supplémentaires de la subvention.
Vous savez, on parle beaucoup de réductions des indemnités en ce moment. Je pense qu’un meilleur contrôle de l’argent public consacré à ces subventions de fonctionnement peut également participer à cet effort.
Peut-être doit-on également porter cette réflexion jusqu'à s'interroger sur l'importance des mises à disposition d'agents de la fonction publique au service des syndicats.
N’avez-vous pas le sentiment de mettre un coup de pied dans la fourmilière ?
Sandrine Turquem : Je pense que la population est du même avis que moi. C’est certainement la raison pour laquelle elle nous a fait confiance. Les Polynésiens méritent que leurs élus aient le courage de dénoncer ce genre de choses.
Elle accuse les partenaires sociaux de détourner leur fonction première "à des fins personnelles en prenant en otage toute la population".
L'élue a également invité ses pairs à une réflexion sur les modes de subventionnement des représentations syndicales en Polynésie françaises.
Vous avez eu des mots assez durs à l’égard de l’attitude de certains syndicats de salariés. Que leur reprochez-vous ?
Sandrine Turquem : Assez durs non. Je voulais simplement attirer l’attention des élus et de la population au sujet des aides qu’apporte le Pays aux syndicats, sous la forme de subventions, et dire qu’il me semble anormal d'assister à des dérives : certaines organisations syndicales détournent leur fonction première et portent préjudice à la collectivité dans son ensemble. Tous les syndicats ne sont pas concernés mais la principale centrale l’est. Elle se reconnaîtra …
Vous parlez de la CSTP/FO ?
Sandrine Turquem : Oui. Nous avons encore assisté à un énième blocage du port, dernièrement.
Aujourd'hui, j’ai juste eu le courage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Le rôle du syndicalisme est, me semble-t-il, de protéger l’intérêt de l’employé lorsque cela est justifié. Là, on a clairement vu qu’ils se sont servis de leur pouvoir de syndicaliste à des fins personnelles, en prenant en otage toute la population. Ils n’ont pas le droit de faire cela et je pense qu’en tant qu’élu, il est normal que je dénonce ce genre de choses.
Je ne conteste pas l’existence des syndicats ; je pense juste que le syndicalisme doit être raisonné et raisonnable, que ce soit au port ou à l’aéroport, les deux poumons du pays : ils n’ont pas le droit de nous prendre en otage.
Vous avez également dénoncé une absence de contrôle dans l’octroi des subventions de fonctionnement accordées aux syndicats.
Sandrine Turquem : En métropole, les organisations syndicales sont soumises à une obligation d’établissement de certification et de publication de leurs comptes. Ce n’est pas le cas chez nous.
Leur reprochez-vous d’en abuser ?
Sandrine Turquem : D’en abuser non, dans la mesure où on leur demande juste de fournir de simples justificatifs pour pouvoir bénéficier des tranches supplémentaires de la subvention.
Vous savez, on parle beaucoup de réductions des indemnités en ce moment. Je pense qu’un meilleur contrôle de l’argent public consacré à ces subventions de fonctionnement peut également participer à cet effort.
Peut-être doit-on également porter cette réflexion jusqu'à s'interroger sur l'importance des mises à disposition d'agents de la fonction publique au service des syndicats.
N’avez-vous pas le sentiment de mettre un coup de pied dans la fourmilière ?
Sandrine Turquem : Je pense que la population est du même avis que moi. C’est certainement la raison pour laquelle elle nous a fait confiance. Les Polynésiens méritent que leurs élus aient le courage de dénoncer ce genre de choses.
Syndicats de salariés : les subventions de fonctionnement 2013
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