PAPEETE, le 24 septembre 2014 - Un arrêt de bus dans un quartier populaire de Papeete avait été détruit il y a 10 ans lors de travaux pour l’élargissement d’une route. Il ne fut jamais reconstruit… Cela fait désormais une décennie que les habitants se battent avec l’administration pour que leurs enfants aient à nouveau un endroit sûr où attendre les transports scolaires. La victoire est désormais à leur portée.
10 ans pour reconstruire un abribus, ça fait long, très long même. Les habitants de Temauri Village à Titioro, dans la vallée de la Fataua côté Papeete, n’en peuvent plus d’attendre. « On dirait que la sécurité de nos enfants, ils n’en ont rien à faire ! » s’énerve Piqui Faahoro, qui a pris la tête de la révolte des 120 familles habitant ce lotissement social.
Tout a commencé par des travaux d’agrandissement de la route de Titioro il y a plus de 10 ans. Pour faire une voie praticable aux gros appareils dans cette vallée de plus en plus industrielle, les services du Territoire avec l'accord de la Mairie avaient détruit l’abribus, avec comme projet de le reconstruire. Ça n’a jamais été le cas. « On a besoin de cet arrêt de bus pour la sécurité. Dans le quartier il y a 120 logements, et nous avons compté environ 300 enfants. Et là, tous ces enfants courent partout parce qu’il n’y a nulle part où s’asseoir, et quand ils attendent le bus scolaire et qu’il pleut ils traversent la route sans regarder pour s’abriter sous la bâche en face » résume M. Faahoro.
Il aura suffi d’une pétition
il y a un autre problème. 10 ans après, la construction de cet abribus ne fait plus toute l’unanimité dans le voisinage. Des habitants du bord de route craignent qu’il devienne un repaire de jeunes à la tombée du jour et on exprimé leur désaccord à la mairie. Mais l’arrêt de bus le plus proche serait à deux kilomètres…
Finalement, en début d’année, sur les 120 logements du Village Temauri, 93 pères ou mères de famille ont signé une pétition demandant aux autorités de réinstaller cet abribus. Face à la grogne populaire, en février le ministère de l’Équipement assure à M. Faahoro que "c’est une priorité" du gouvernement… Pour que rien ne soit fait 8 mois après.
Le nœud du problème est financier. Construire un abribus capable d’abriter au moins une vingtaine d’enfants couterait une dizaine de million Fcfp. La Direction des Transports Terrestres confirme que le dossier est bien en cours de traitement, mais qu'il y a un problème de budget pour cette année… Ce sera plutôt 2015. D'autant que l'espace est plutôt limité : "ce sera très serré au bord du trottoir, mais il y a un modèle avec des poteaux..." explique la DTT.
La Mairie promet de prendre les choses en main
Le salut viendra-t-il de la mairie ? Danielle Teaha, deuxième adjointe au maire de Papeete et habitante de la Fataua, a plaidé la cause de Village Temauri auprès de Michel Buillard: "C’est vrai que nous, on peut le faire. Même si le terrain appartient au Pays, si on doit les attendre ça m’étonnerait que ça se fasse. J’en ai parlé à Tavana et il est d’accord, donc je pense qu’on va se charger de construire cet abri. Il faudra pouvoir abriter une vingtaine d’enfants. On veut le faire le plus tôt possible, parce que la saison des pluies arrive."
Excellente nouvelle pour les habitants donc, qui pourraient enfin être entendus. Si le Pays comme la Mairie sont d'accord pour agir, ce sera au premier qui débloque les fonds… En espérant qu’un nouveau contretemps ne vienne pas encore gâcher les espoirs de ces familles, qui demandent finalement bien peu de choses.
10 ans pour reconstruire un abribus, ça fait long, très long même. Les habitants de Temauri Village à Titioro, dans la vallée de la Fataua côté Papeete, n’en peuvent plus d’attendre. « On dirait que la sécurité de nos enfants, ils n’en ont rien à faire ! » s’énerve Piqui Faahoro, qui a pris la tête de la révolte des 120 familles habitant ce lotissement social.
Tout a commencé par des travaux d’agrandissement de la route de Titioro il y a plus de 10 ans. Pour faire une voie praticable aux gros appareils dans cette vallée de plus en plus industrielle, les services du Territoire avec l'accord de la Mairie avaient détruit l’abribus, avec comme projet de le reconstruire. Ça n’a jamais été le cas. « On a besoin de cet arrêt de bus pour la sécurité. Dans le quartier il y a 120 logements, et nous avons compté environ 300 enfants. Et là, tous ces enfants courent partout parce qu’il n’y a nulle part où s’asseoir, et quand ils attendent le bus scolaire et qu’il pleut ils traversent la route sans regarder pour s’abriter sous la bâche en face » résume M. Faahoro.
Il aura suffi d’une pétition
il y a un autre problème. 10 ans après, la construction de cet abribus ne fait plus toute l’unanimité dans le voisinage. Des habitants du bord de route craignent qu’il devienne un repaire de jeunes à la tombée du jour et on exprimé leur désaccord à la mairie. Mais l’arrêt de bus le plus proche serait à deux kilomètres…
Finalement, en début d’année, sur les 120 logements du Village Temauri, 93 pères ou mères de famille ont signé une pétition demandant aux autorités de réinstaller cet abribus. Face à la grogne populaire, en février le ministère de l’Équipement assure à M. Faahoro que "c’est une priorité" du gouvernement… Pour que rien ne soit fait 8 mois après.
Le nœud du problème est financier. Construire un abribus capable d’abriter au moins une vingtaine d’enfants couterait une dizaine de million Fcfp. La Direction des Transports Terrestres confirme que le dossier est bien en cours de traitement, mais qu'il y a un problème de budget pour cette année… Ce sera plutôt 2015. D'autant que l'espace est plutôt limité : "ce sera très serré au bord du trottoir, mais il y a un modèle avec des poteaux..." explique la DTT.
La Mairie promet de prendre les choses en main
Le salut viendra-t-il de la mairie ? Danielle Teaha, deuxième adjointe au maire de Papeete et habitante de la Fataua, a plaidé la cause de Village Temauri auprès de Michel Buillard: "C’est vrai que nous, on peut le faire. Même si le terrain appartient au Pays, si on doit les attendre ça m’étonnerait que ça se fasse. J’en ai parlé à Tavana et il est d’accord, donc je pense qu’on va se charger de construire cet abri. Il faudra pouvoir abriter une vingtaine d’enfants. On veut le faire le plus tôt possible, parce que la saison des pluies arrive."
Excellente nouvelle pour les habitants donc, qui pourraient enfin être entendus. Si le Pays comme la Mairie sont d'accord pour agir, ce sera au premier qui débloque les fonds… En espérant qu’un nouveau contretemps ne vienne pas encore gâcher les espoirs de ces familles, qui demandent finalement bien peu de choses.
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