SUVA, 15 septembre 2014 (AFP) - Pour la première fois depuis le coup d'Etat militaire de décembre 2006, des élections démocratiques ont lieu mercredi à Fidji, un archipel du Pacifique sud en proie depuis des décennies à des rivalités ethniques et à l'instabilité politique.
Ce scrutin est considéré comme un tournant dans l'histoire récente de Fidji qui a connu quatre coups d'Etat entre 1987 et 2006 sur fond de tensions entre les Mélanésiens de souche et les Indo-fidjiens, qui représentent 40% des 900.000 habitants.
Le dernier putsch remonte au 5 décembre 2006 lorsque le chef de l'armée, Voreqe Bainimarama, actuel homme fort du pays, avait pris les commandes du pays.
Les quelque 590.000 électeurs inscrits auront le choix entre 262 candidats, issus des rangs de sept partis, pour désigner les 50 membres du Parlement, conformément à la nouvelle Constitution adoptée l'an dernier.
Un groupe d'observateurs internationaux, dirigé par l'Australie, l'Inde, l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, veillera au bon déroulement du vote.
Fidji est, en termes de population et de poids économique, le plus important pays insulaire du Pacifique sud, et son retour à la démocratie pèsera sur le contexte régional.
Sous la pression de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, Fidji est actuellement suspendu du Commonwealth et du Forum des Iles du Pacifique.
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), les prochaines élections "pourraient conduire à un rebond de la confiance et des investissements économiques".
De son côté, Amnesty International a émis des réserves sur le processus en cours, craignant un "leurre démocratique".
L'organisation a souligné que la liberté d'expression, l'indépendance des médias ou encore le respect des lois avaient été mis en mal sous la férule de M. Bainimarama, l'accusant d'avoir instauré "un climat de peur" et jugeant que des élections ne suffiraient pas à restaurer un Etat de droit.
- Blackout médiatique -
Le gouvernement a imposé lundi un silence total aux médias et aux réseaux sociaux sur la campagne électorale, jusqu'à la clôture du scrutin. Les contrevenants s'exposent à une amende et encourent cinq ans de prison.
Cette mesure est destinée à "protéger les électeurs" et leur permettre " de se prononcer sans influence ni pression", a justifié le responsable de la commission électorale, Mohammed Saneem.
Voreqe Bainimarama a pris le pouvoir le 5 décembre 2006, lors d'un coup d'Etat, sans effusion de sang, dans un contexte de tensions entre Fidjiens de souche et Indo-Fidjiens, descendants de la main d'oeuvre indienne importée par les Britanniques pour travailler dans les champs de canne à sucre.
Longtemps, le pouvoir politique et militaire est demeuré entre les mains des Mélanésiens tandis que les Indiens ont la haute main sur l'économie.
Dans les années 1980, les Indiens ont toutefois étendu leur influence aux sphères politiques, suscitant des réactions nationalistes des Fidjiens et une série de coups d'Etat.
Abrogé par M. Bainimarama, qui veut mettre fin aux clivages interethniques, un système électoral garantissant la prépondérance des Fidjiens de souche dans les institutions avait été instauré.
Agé de 60 ans, l'homme fort de Fidji est crédité de 50 à 60% des intentions de vote dans les sondages.
Pendant la campagne, il a sillonné le pays à bord d'un bus bleu, estampillé "FidjiFirst" (Fidji d'abord), le nom de son parti. Sur les marchés et dans les écoles, ce gaillard, engagé dans la marine à 21 ans, s'est présenté comme le seul capable d'apporter la stabilité à Fidji et de réconcilier les communautés.
En début d'année, il a démissionné de l'armée, afin de pouvoir briguer le poste de Premier ministre, et a affirmé vouloir désormais mener uniquement "des batailles d'idées".
"Je n'ai pas l'intention de faire peur à qui que ce soit. Au contraire, je veux que les Fidjiens sachent qu'ils peuvent envisager l'avenir avec confiance et espoir", a-t-il déclaré.
Militaire de carrière, Voreqe Bainimarama a été formé en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, en Australie et en Malaisie et a participé à deux missions de l'ONU de maintien de la paix au Sinai.
Ce scrutin est considéré comme un tournant dans l'histoire récente de Fidji qui a connu quatre coups d'Etat entre 1987 et 2006 sur fond de tensions entre les Mélanésiens de souche et les Indo-fidjiens, qui représentent 40% des 900.000 habitants.
Le dernier putsch remonte au 5 décembre 2006 lorsque le chef de l'armée, Voreqe Bainimarama, actuel homme fort du pays, avait pris les commandes du pays.
Les quelque 590.000 électeurs inscrits auront le choix entre 262 candidats, issus des rangs de sept partis, pour désigner les 50 membres du Parlement, conformément à la nouvelle Constitution adoptée l'an dernier.
Un groupe d'observateurs internationaux, dirigé par l'Australie, l'Inde, l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, veillera au bon déroulement du vote.
Fidji est, en termes de population et de poids économique, le plus important pays insulaire du Pacifique sud, et son retour à la démocratie pèsera sur le contexte régional.
Sous la pression de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, Fidji est actuellement suspendu du Commonwealth et du Forum des Iles du Pacifique.
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), les prochaines élections "pourraient conduire à un rebond de la confiance et des investissements économiques".
De son côté, Amnesty International a émis des réserves sur le processus en cours, craignant un "leurre démocratique".
L'organisation a souligné que la liberté d'expression, l'indépendance des médias ou encore le respect des lois avaient été mis en mal sous la férule de M. Bainimarama, l'accusant d'avoir instauré "un climat de peur" et jugeant que des élections ne suffiraient pas à restaurer un Etat de droit.
- Blackout médiatique -
Le gouvernement a imposé lundi un silence total aux médias et aux réseaux sociaux sur la campagne électorale, jusqu'à la clôture du scrutin. Les contrevenants s'exposent à une amende et encourent cinq ans de prison.
Cette mesure est destinée à "protéger les électeurs" et leur permettre " de se prononcer sans influence ni pression", a justifié le responsable de la commission électorale, Mohammed Saneem.
Voreqe Bainimarama a pris le pouvoir le 5 décembre 2006, lors d'un coup d'Etat, sans effusion de sang, dans un contexte de tensions entre Fidjiens de souche et Indo-Fidjiens, descendants de la main d'oeuvre indienne importée par les Britanniques pour travailler dans les champs de canne à sucre.
Longtemps, le pouvoir politique et militaire est demeuré entre les mains des Mélanésiens tandis que les Indiens ont la haute main sur l'économie.
Dans les années 1980, les Indiens ont toutefois étendu leur influence aux sphères politiques, suscitant des réactions nationalistes des Fidjiens et une série de coups d'Etat.
Abrogé par M. Bainimarama, qui veut mettre fin aux clivages interethniques, un système électoral garantissant la prépondérance des Fidjiens de souche dans les institutions avait été instauré.
Agé de 60 ans, l'homme fort de Fidji est crédité de 50 à 60% des intentions de vote dans les sondages.
Pendant la campagne, il a sillonné le pays à bord d'un bus bleu, estampillé "FidjiFirst" (Fidji d'abord), le nom de son parti. Sur les marchés et dans les écoles, ce gaillard, engagé dans la marine à 21 ans, s'est présenté comme le seul capable d'apporter la stabilité à Fidji et de réconcilier les communautés.
En début d'année, il a démissionné de l'armée, afin de pouvoir briguer le poste de Premier ministre, et a affirmé vouloir désormais mener uniquement "des batailles d'idées".
"Je n'ai pas l'intention de faire peur à qui que ce soit. Au contraire, je veux que les Fidjiens sachent qu'ils peuvent envisager l'avenir avec confiance et espoir", a-t-il déclaré.
Militaire de carrière, Voreqe Bainimarama a été formé en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, en Australie et en Malaisie et a participé à deux missions de l'ONU de maintien de la paix au Sinai.
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