PAPEETE, le 12 septembre 2014. Sans surprise ce vendredi 12 septembre, Edouard Fritch présenté depuis la campagne des élections territoriales d’avril/mai 2013 comme le dauphin de Gaston Flosse, a été élu Président de Polynésie française. Un rôle qu’il entend assumer dans la continuité de son prédécesseur mais avec son style personnel. Son discours d’investiture était particulièrement teinté d’une volonté de rassemblement.
Deux candidats seulement se sont présentés pour accéder au siège de Président de la Polynésie française : dans le camp orange, Edouard Fritch. Chez les indépendantistes, Richard Tuheiava dont la candidature avait été enregistrée la veille à 22h30. Le 3e groupe politique de l’hémicycle territorial, A Ti’a Porinetia, avec huit élus seulement, n’a pas présenté de candidat.
Pas de suspense majeur dans cette procédure de scrutin interne à l’hémicycle territorial : le groupe Tahoeraa disposant à l’assemblée d’une majorité de 38 sièges (sur 57), on savait que l’élection d'Edouard Fritch ne serait qu’une formalité. Au total, il s’impose avec 46 voix en sa faveur, contre 10 pour son adversaire d’un jour, Richard Tuheiava. Edouard Fritch rafle ainsi, comme prévu, les 38 voix orange, mais aussi celles des 7 (sur 8 élus) de l’autre groupe autonomiste d’A Ti’a Porinetia (Philip Schyle était absent), auxquelles vient s’ajouter une curieuse voix supplémentaire, nécessairement issue du camp des indépendantistes UPLD. Le groupe indépendantiste dispose en effet de 11 élus dans l’hémicycle mais dix seulement ont exprimé leur vote en faveur de Richard Tuheiava.
Le discours de candidat désigné à la Présidence, Edouard Fritch a été marqué par une tonalité forte de rassemblement. «Je ne prétends pas être ou devenir Gaston Flosse, il est unique. En revanche, je suis Edouard Fritch, avec mes convictions propres, ma sensibilité, ma manière de faire, mes ambitions et ma fidélité absolue à mon pays, à mon parti et aux engagements pris par celui-ci devant la population. Ma candidature s’inscrit donc tout à la fois dans ma différence et dans la continuité des engagements que nous avons pris devant la population, avec toujours la même foi de reconstruire ensemble». Si la ligne du programme change peu de la voie tracée depuis mai 2013 par son prédécesseur Gaston Flosse, le style est résolument différent. Pas de critique ouverte et marquée sur la gestion passée de l’UPLD qui était aux affaires jusqu’en avril 2013, comme ce fut le cas du discours d’investiture de Gaston Flosse le 17 mai 2013. Le climat général, forcément, est très différent, car le 17 mai, jour d’investiture de Gaston Flosse, était aussi celui de l’inscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU.
Face à ces clivages classiques autonomistes/indépendantistes, Edouard Fritch a joué la carte de l’apaisement ce qui était pourtant loin d’être simple après le discours farouchement accusateur de Richard Tuheiava. «Si l’on veut aborder l’avenir sereinement, il ne faut plus céder aux invectives et aux querelles de personnes. Je souhaite que s’instaurent des relations apaisées, mutuellement respectueuses et constructives» a déclaré Edouard Fritch. «Je suis ouvert à la discussion et à la concertation, à l’apport et à l’échange. Président de la Polynésie française, je demeurerai attaché à donner à l’opposition sa juste place et à dialoguer sérieusement avec elle, comme avec quiconque partagerait le souci du devenir heureux de notre communauté. Chacun, sans exclusive, doit pouvoir apporter sa pierre à la construction de notre pays». Ce discours de rassemblement, de consensus, a été visiblement apprécié jusque dans les rangs de l’opposition territoriale, mais c’est néanmoins seulement le clan orange qui s’est levé à son terme pour une standing ovation.
Deux candidats seulement se sont présentés pour accéder au siège de Président de la Polynésie française : dans le camp orange, Edouard Fritch. Chez les indépendantistes, Richard Tuheiava dont la candidature avait été enregistrée la veille à 22h30. Le 3e groupe politique de l’hémicycle territorial, A Ti’a Porinetia, avec huit élus seulement, n’a pas présenté de candidat.
Pas de suspense majeur dans cette procédure de scrutin interne à l’hémicycle territorial : le groupe Tahoeraa disposant à l’assemblée d’une majorité de 38 sièges (sur 57), on savait que l’élection d'Edouard Fritch ne serait qu’une formalité. Au total, il s’impose avec 46 voix en sa faveur, contre 10 pour son adversaire d’un jour, Richard Tuheiava. Edouard Fritch rafle ainsi, comme prévu, les 38 voix orange, mais aussi celles des 7 (sur 8 élus) de l’autre groupe autonomiste d’A Ti’a Porinetia (Philip Schyle était absent), auxquelles vient s’ajouter une curieuse voix supplémentaire, nécessairement issue du camp des indépendantistes UPLD. Le groupe indépendantiste dispose en effet de 11 élus dans l’hémicycle mais dix seulement ont exprimé leur vote en faveur de Richard Tuheiava.
Le discours de candidat désigné à la Présidence, Edouard Fritch a été marqué par une tonalité forte de rassemblement. «Je ne prétends pas être ou devenir Gaston Flosse, il est unique. En revanche, je suis Edouard Fritch, avec mes convictions propres, ma sensibilité, ma manière de faire, mes ambitions et ma fidélité absolue à mon pays, à mon parti et aux engagements pris par celui-ci devant la population. Ma candidature s’inscrit donc tout à la fois dans ma différence et dans la continuité des engagements que nous avons pris devant la population, avec toujours la même foi de reconstruire ensemble». Si la ligne du programme change peu de la voie tracée depuis mai 2013 par son prédécesseur Gaston Flosse, le style est résolument différent. Pas de critique ouverte et marquée sur la gestion passée de l’UPLD qui était aux affaires jusqu’en avril 2013, comme ce fut le cas du discours d’investiture de Gaston Flosse le 17 mai 2013. Le climat général, forcément, est très différent, car le 17 mai, jour d’investiture de Gaston Flosse, était aussi celui de l’inscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU.
Face à ces clivages classiques autonomistes/indépendantistes, Edouard Fritch a joué la carte de l’apaisement ce qui était pourtant loin d’être simple après le discours farouchement accusateur de Richard Tuheiava. «Si l’on veut aborder l’avenir sereinement, il ne faut plus céder aux invectives et aux querelles de personnes. Je souhaite que s’instaurent des relations apaisées, mutuellement respectueuses et constructives» a déclaré Edouard Fritch. «Je suis ouvert à la discussion et à la concertation, à l’apport et à l’échange. Président de la Polynésie française, je demeurerai attaché à donner à l’opposition sa juste place et à dialoguer sérieusement avec elle, comme avec quiconque partagerait le souci du devenir heureux de notre communauté. Chacun, sans exclusive, doit pouvoir apporter sa pierre à la construction de notre pays». Ce discours de rassemblement, de consensus, a été visiblement apprécié jusque dans les rangs de l’opposition territoriale, mais c’est néanmoins seulement le clan orange qui s’est levé à son terme pour une standing ovation.
Les rendez-vous politiques à venir
Après ce renouvellement à la tête de l’exécutif polynésien, c’est au sein de l’Assemblée de Polynésie que les prochains mouvements sont attendus. Ce lundi 15 septembre, les 57 représentants procèderont à l’élection du nouveau président de l’assemblée. Le candidat adoubé par le Tahoeraa pour ce poste est Marcel Tuihani, ministre et porte-parole du gouvernement sortant de Gaston Flosse. Dans la foulée, la composition des trois commissions de l’assemblée (commission permanente, commission des institutions et des relations internationales et commission de contrôle budgétaire et financier) sera également annoncée.
Par ailleurs, devenu Président de la Polynésie française, Edouard Fritch doit désormais s’atteler à construire autour de lui une nouvelle équipe pour l’exécutif local. Il a déjà annoncé qu’il présenterait un gouvernement, de dix ministres, le mardi 16 septembre.
Après ce renouvellement à la tête de l’exécutif polynésien, c’est au sein de l’Assemblée de Polynésie que les prochains mouvements sont attendus. Ce lundi 15 septembre, les 57 représentants procèderont à l’élection du nouveau président de l’assemblée. Le candidat adoubé par le Tahoeraa pour ce poste est Marcel Tuihani, ministre et porte-parole du gouvernement sortant de Gaston Flosse. Dans la foulée, la composition des trois commissions de l’assemblée (commission permanente, commission des institutions et des relations internationales et commission de contrôle budgétaire et financier) sera également annoncée.
Par ailleurs, devenu Président de la Polynésie française, Edouard Fritch doit désormais s’atteler à construire autour de lui une nouvelle équipe pour l’exécutif local. Il a déjà annoncé qu’il présenterait un gouvernement, de dix ministres, le mardi 16 septembre.
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