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Un nageur tué par un requin non loin de Brisbane

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Un nageur tué par un requin non loin de Brisbane
SYDNEY, mardi 9 septembre 2014 (Flash d’Océanie) – Un nageur de cinquante ans a succombé mardi à des morsures infligées par un requin, alors qu’il se trouvait non loin d’une plage de Byron Bay (Nord de l’État australien de la Nouvelle-Galles-du-Sud), au Sud de Brisbane.
Selon la police, aux alentours de 10h45 (locales, GMT+8), cet homme, qui nageait à une vingtaine de mètres de la plage de Clarkes Beach, a disparu sous l’eau pour ne réapparaître que quelques minutes plus tard avec une profonde blessure à la jambe droite.
Les efforts des personnes présentes pour tenter de le réanimer ont été vains et le décès a été prononcé sur les lieux du drame, qui s’est déroulé sous les yeux de son épouse.
Peu après, une flottille de jet skis et d’hélicoptères, improvisés en battue, est parvenue à localiser un squale d’environ deux mètres rôdant dans les parages et fortement soupçonné d’être à l’origine de cette attaque.
Toutes les plages de la région proche ont été fermées au public, par précaution.

Le 8 février 2014, non loin de la ville d’Adelaïde (Australie méridionale), un professeur d’anglais de 28 ans, Sam Kellett, avait trouvé la mort à la suite d’une attaque de requin alors qu’il pêchait en apnée au fusil-harpon.
Les parents de la victime avaient ensuite demandé que le squale réputé responsable de la mort de leur fils ne soit pas tué.
« En dépit de la manière dont Sam a été tué, il nourrissait un grand amour de l’environnement océanique. Il avait le plus grand respect pour les requins. Il savait qu’il n’était qu’un visiteur dans leur domaine et il n’aurait surtout pas souhaité que ce requin, ou tout autre, soit chassé et abattu », avaient-ils alors déclaré.


Un nageur tué par un requin non loin de Brisbane
Mesures d’abattage « préventif »

À la suite d’attaque similaires survenues ces derniers mois, l’État voisin de l’Australie occidentale a décidé en janvier 2014 d’autoriser l’abattage préventif pour les spécimens de grands blancs, de requins bouledogues et de requins tigres de plus de trois mètres et signalés dans des eaux à moins d’un kilomètre des plages.
Au moins l’une de ces espèces, le grand requin blanc, est officiellement protégée, a rappelé de son côté l’association locale de défense et de protection des requins.
Le premier de ces abattages a eu lieu le 27 janvier 2014.
Sur le modèle pratiqué au plan mondial par des associations comme Greenpeace dans ses actions de lutte contre la chasse à la baleine, cette ONG australienne incite ses sympathisants à s’interposer entre d’éventuels chasseurs de requins et les squales.
L’État d’Australie occidentale, en réaction, a mis en garde ces éventuels perturbateurs en rappelant que ce genre de manifestations est passible d’une peine maximale d’un an de prison et/ou une amende pouvant aller jusqu’à 25.000 dollars australiens.
Cette mesure, applicable en dépit du statut d’espèce protégée de ces types de squales, a provoqué, ces dernières semaines, de vives manifestations de protestation de la part des organisations et associations de protection de la faune et de l’environnement marins.
Argument martelé par ces associations : il n’existe aucune preuve scientifique que l’abattage préventif de requins réduira le nombre d’attaques.

…. Ou bien …. Twitter

Depuis quelques mois, l’association des sauveteurs en mer de l’État d’Australie occidentale, où ont eu lieu plusieurs attaques mortelles de requin, a mis au point un procédé innovant pour alerter à temps les baigneurs et les surfeurs en cas de présence d’un squale dans les parages : ses membres ont capturé, puis appareillé plus de trois cent requins avec un équipement de permettant au squale d’être tracé en temps réel sur Twitter.
En cas de présence d’un de ces requins-Twitter dans une zone considérée comme pouvant présenter un risque pour l’homme, le système (qui comporte aussi des balises émettrices dans les zones sensibles) lance automatiquement une alerte, permettant ensuite aux associations de sauveteurs de la région de prendre les mesures nécessaires.
L’information, qui atterrit aussi automatiquement sur le compte Twitter de l’association des sauveteurs en mer, peut alors être suivie par les baigneurs et les surfeurs sur leurs téléphones portables ou leurs tablettes.
L’information d’alerte, qui correspond à l’un des 320 requins équipés, peut aussi dès le départ renseigner sur l’espèce et les dimensions du squale.
S’ajoutent à ces informations l’heure exacte et l’emplacement de la balise déclenchée, typiquement dans un périmètre d’un kilomètre des plages.

Plusieurs régions de l’Australie ont connu, ces derniers mois, des accidents mortels dus à des attaques de requins.
Parmi les récentes attaques, l’une remonte au 30 novembre 2013, lorsqu’un jeune surfeur a trouvé la mort à Campbells Beach, dans la région de Coffs Harbour, au Nord de l’État de la Nouvelle-Galles-du-Sud (côte Est de l’Australie).
Cette attaque mortelle intervenait sept jours exactement après une précédente attaque, elle aussi mortelle, dans le Sud-ouest du pays.
Dans cette région de l’Australie occidentale, aux environs de Perth, un jeune surfeur de 18 ans, qui se trouvait sur ce spot en compagnie de plusieurs de ses amis, à une centaine de mètre de la plage, a été mortellement attaqué alors qu’il était assis sur sa planche, les jambes dans l’eau.
Rapidement ramené sur la plage, il est rapidement décédé des suites d’un arrêt cardiaque résultant du choc associé à ses blessures, malgré les tentatives de le ranimer, a indiqué le service d’ambulances qui est intervenu sur place, sur cette plage située entre Sydney et Brisbane.

Deux attaques mortelles en une semaine

Sept jours auparavant, le 23 novembre 2013, une autre attaque mortelle est survenue dans l’État d’Australie occidentale (Sud-ouest), coûtant la vie d’un autre jeune surfeur de 25 ans, Chris Boyd.
Le jeune homme avait été attaqué le 23 novembre 2013 au matin, aux alentours de 9h00 (locales, GMT+8), à Umbies, près de la petite localité de Gracetown, à environ 270 kilomètres au Sud de Perth.
Depuis, les autorités locales ont tenté, sans succès, de retrouver et détruire le requin présumé responsable de ce décès, malgré les protestations des associations de protection de l’environnement qui s’opposent à ces méthodes concernant une espèce encore protégée.
Appelé à prendre position sur la question, le chef du gouvernement de cette région, Colin Barnett, avait exclu une opération d’abattage, mais se déclarait favorable à un renforcement des mesures de sécurité aux abords des plages, en consultation avec les services locaux.
La mort de ce jeune surfeur, dont le bras gauche et une partie de la jambe droit ont été arrachés par le squale, a aussi provoqué un vif émoi au sein de la communauté des surfeurs de la région, où il s’agit de la troisième attaque de requin de ces dix dernières années (les précédentes ont eu lieu en 2004 et en 2010).

Importante réunion régionale sur la protection des requins en Océanie

Mi-février 2014, une réunion internationale sous l’égide de la Convention sur le commerce des espèces menacées (CITES), organisme chargé de réglementer le commerce d’espèces de la flore et de la faune, s’est tenue deux jours durant à Nadi (Fidji).
Les coorganisateurs sont le gouvernement fidjien, la fondation environnementale PEW, ainsi que l’Alliance pour les Récifs Coralliens).
Les pays participants étaient une petite douzaine (Australie, Fidji, Kiribati, îles Marshall, Nouvelle-Zélande, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, îles Salomon, Tonga et Vanuatu).
Ils ont notamment abordé le sujet de la protection des requins à travers le prisme des pêcheries, de la protection de l’environnement et des douanes.
Les organisateurs espéraient alors convaincre le maximum de pays pour qu’ils fassent réellement appliquer des mesures de restrictions concernant le commerce de requins et de leurs produits dérivés (les très convoités ailerons, matière première à un commerce florissant de soupes à base de cet ingrédient dans les pays asiatiques).
Objectif ultime de cette démarche : sauver de l’extinction pure et simple plusieurs espèces de requins, victimes de véritables massacres.
L’UICN (Union Internationale pour la Protection de la Nature) estime dans un rapport récent que chaque année, une centaine de millions de requins sont tués, dont une grande partie dans les eaux du Pacifique.

pad

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