SUVA, dimanche 24 août 2014 (Flash d’Océanie) – Les polices de plusieurs États océaniens sont à nouveau sur la sellette en matière de traitement de suspects et de détenus après une vague d’incident survenus à la fois aux îles Fidji et à Samoa.
En fin de semaine, la police fidjienne a déclaré avoir ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès d’un jeune homme, alors qu’il se trouvait en garde à vue.
Vilikesa Soko, 30 ans, avait été interpellé dans le cadre d’une enquête suivant un vol, non loin de la ville de Nadi (Ouest de l’île principale), mercredi 20 août 2014.
Lors de cette attaque à main armée, un groupe de malfrats avait dérobé une vingtaine de milliers d’euros à un bureau de change, dans ce qui est la capitale touristique de l’archipel.
Peu après son arrestation, Vilikesa Soko a été retrouvé mort à l’hôpital de Lautoka (près de Nadi).
Le père de la victime, Jeremaia Nadavo Soko, a déclaré aux médias locaux que même si son fils avait un casier judiciaire déjà bien fourni, il avait été traité « comme un animal » et passé à tabac lors de sa détention.
« Oui, je sais, mon fils a enfreint la loi… Mais il était aussi un être humain, pas un animal, pas un cochon, pour qu’on le traite de cette façon », a-t-il déploré.
Le Sud-africain Ben Groenewald, qui a récemment pris les commandes de la police fidjienne, a reconnu que l’autopsie avait révélé que la victime était décédée de coups et blessures.
Il a assuré que dans cette affaire, une enquête appropriée serait diligentée, y compris en interne et que toute notion d’impunité vis-à-vis de ses agents était exclue.
Au cours des années récentes, la police fidjienne a été pointée du doigt dans des affaires de décès lors de garde à vue ou d’interpellations, suscitant des protestations de la part d’ONG telles qu’Amnesty International
Entre-temps, en Nouvelle-Zélande, la famille d’un jeune handicapé mental retrouvé mort alors qu’il se trouvait aux mains de la police de Samoa a annoncé sa décision de poursuivre l’affaire en justice.
Le jeune Hans Dalton, de nationalité néo-zélandaise, avait été interpellé par la police de cet État polynésien, à Noël 2012.
Il se trouvait alors dans cet archipel pour les fêtes, en compagnie de sa famille.
Il avait été pris en charge par la police après avoir souffert de crises particulièrement violentes.
Dans un premier temps transféré à l’hôpital d’Apia, il avait ensuite été déplacé au commissariat de police, pour des raisons non encore élucidées.
Son corps sans vie a été retrouvé dans des circonstances particulièrement troubles, le lendemain, flottant dans un fût rempli d’eau.
Dans cette affaire, un premier procès en Cour Suprême, en févier 2014, avait débouché sur un non-lieu en faveur d’un agent de police dans un premier temps impliqué.
Meurtre d’un agent néo-zélandais : lourdes peines de prison pour les deux policiers tongiens
Au royaume de Tonga, tout proche, début juillet 2014, deux policiers reconnus coupables de la mort d’un agent des forces de l’ordre néo-zélandaises, Kali Fungavaka, alors âgé de 38 ans, après un bref séjour dans les geôles de ce royaume, le 17 août 2012, ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.
Les deux Tongiens (l’inspecteur de police, Kelepi Hala'ufia, et un agent, Salesi Maile) ont été reconnus coupables d’homicide sur la personne de ce collègue néo-zélandais d’origine tongienne.
Ils ont été condamnés à des peines de prison de respectivement 11 et 9 ans.
En annonçant sa sentence, le juge Charles Cato, de la Cour Suprême de Tonga, a déclaré avoir entendu les arguments de la défense, selon lesquels le policier néo-zélandais, après son arrestation pour ivresse sur la voie publique, avait eu un comportement « difficile » en insultant les deux agents tongiens.
Mais il a aussi précisé qu’en aucun cas, le comportement de l’interpellé ne constituait une excuse ou une circonstance atténuantes pouvant justifier des actes de violences, a fortiori homicides.
Selon le magistrat, la police tongienne doit être en mesure de gérer ce genre de situation, rapporte la radio nationale tongienne.
Selon les comptes-rendus d’audiences, Kelepi Hala'ufia avait infligé à Kali Fungavaka de multiples fractures crâniennes, à l’aide d’une lampe torche, ainsi que de nombreuses lacérations au niveau du cou, ayant entraîné une importante perte de sang.
Quant à Salesi Maile, il avait aggravé les blessures de la victime en lui marchant sur la tête alors qu’il se trouvait déjà à terre.
Dans la même affaire, la Cour Suprême a aussi prononcé une peine de dix huit mois de prison avec sursis, assortis de travaux d’intérêt général, à l’encontre d’un civil, Semisi Kalisitane Manu, qui se trouvait dans la même cellule que M. Fungavaka au moment des faits.
Il avait été reconnu coupable non pas d’homicide, mais d’agression physique ayant entraîné blessures.
Le juge a pris en compte le fait que le coupable avait exprimé des remords et avait promis de ne plus toucher à l’alcool.
Au total, cinq agents de police tongiens comparaissent à intervalles réguliers depuis fin septembre 2012, dans le cadre de l’enquête suivant le décès du policier néo-zélandais.
Dans un premier temps, trois individus avaient été interpellés et écroués dans le cadre de cette affaire survenue pendant le séjour de cet agent de police néo-zélandais d’origine tongienne et qui se trouvait dans son pays natal pour assister aux funérailles de son grand-père.
L’affaire avait débuté par son interpellation par ses collègues tongiens le 17 août 2012 au soir pour état d’ébriété sur la voie publique.
Il est décédé à l’hôpital le 24 août 2012, six jours après son séjour dans les geôles tongiennes.
Violences policières au royaume
Mi-novembre 2012, deux agents de la police tongienne sont venus s’ajouter à une liste grandissante de membres des forces de l’ordre de ce royaume, dans le cadre de plusieurs enquêtes ayant toute en commun le décès de personnes peu après leur interpellation.
L’affaire entendue concerne le décès d’un jeune homme de 21 ans, à la suite d’une bagarre avec trois agents de police.
La victime, évacuée d’urgence à l’hôpital de Vaiola (Nuku’alofa), est morte des suites de blessures infligées à la tête.
Les faits se sont déroulés vendredi 16 novembre 2012, aux alentours de deux heures du matin (heure locale, GMT+12).
Les agents étaient alors en civil et participaient à la soirée.
Le Premier ministre tongien, Lord Tu’ivakano, s’exprimant au sujet des cas de violences policières au sein de ses forces de l’ordre, estimait fin octobre 2012 que la police devait impérativement regagner la confiance de la population, après « ces incidents qui terni sa réputation à la fois au plan local et international ».
M. Fungavaka avait intégré la police néo-zélandaise en 2006 et avait été décoré pour faits de bravoure pour avoir sauvé une femme d’un incendie.
Le Néo-zélandais Grant O'Fee, chef de la police tongienne depuis mai 2012, avait dès le début de l’affaire affiché une posture ferme, indiquant son intention de faire toute la lumière sur la mort de son compatriote d’origine tongienne.
Il avait aussi annoncé soin intention de s’attaquer au problème de fond concernant un schéma comportemental des policiers tongiens, de mépris des procédures lors des interpellations et des gardes à vue.
« Personne n’est au-dessus des lois et ces agents seront traités comme tout justiciable », avait alors averti Grant O'Fee.
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En fin de semaine, la police fidjienne a déclaré avoir ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès d’un jeune homme, alors qu’il se trouvait en garde à vue.
Vilikesa Soko, 30 ans, avait été interpellé dans le cadre d’une enquête suivant un vol, non loin de la ville de Nadi (Ouest de l’île principale), mercredi 20 août 2014.
Lors de cette attaque à main armée, un groupe de malfrats avait dérobé une vingtaine de milliers d’euros à un bureau de change, dans ce qui est la capitale touristique de l’archipel.
Peu après son arrestation, Vilikesa Soko a été retrouvé mort à l’hôpital de Lautoka (près de Nadi).
Le père de la victime, Jeremaia Nadavo Soko, a déclaré aux médias locaux que même si son fils avait un casier judiciaire déjà bien fourni, il avait été traité « comme un animal » et passé à tabac lors de sa détention.
« Oui, je sais, mon fils a enfreint la loi… Mais il était aussi un être humain, pas un animal, pas un cochon, pour qu’on le traite de cette façon », a-t-il déploré.
Le Sud-africain Ben Groenewald, qui a récemment pris les commandes de la police fidjienne, a reconnu que l’autopsie avait révélé que la victime était décédée de coups et blessures.
Il a assuré que dans cette affaire, une enquête appropriée serait diligentée, y compris en interne et que toute notion d’impunité vis-à-vis de ses agents était exclue.
Au cours des années récentes, la police fidjienne a été pointée du doigt dans des affaires de décès lors de garde à vue ou d’interpellations, suscitant des protestations de la part d’ONG telles qu’Amnesty International
Entre-temps, en Nouvelle-Zélande, la famille d’un jeune handicapé mental retrouvé mort alors qu’il se trouvait aux mains de la police de Samoa a annoncé sa décision de poursuivre l’affaire en justice.
Le jeune Hans Dalton, de nationalité néo-zélandaise, avait été interpellé par la police de cet État polynésien, à Noël 2012.
Il se trouvait alors dans cet archipel pour les fêtes, en compagnie de sa famille.
Il avait été pris en charge par la police après avoir souffert de crises particulièrement violentes.
Dans un premier temps transféré à l’hôpital d’Apia, il avait ensuite été déplacé au commissariat de police, pour des raisons non encore élucidées.
Son corps sans vie a été retrouvé dans des circonstances particulièrement troubles, le lendemain, flottant dans un fût rempli d’eau.
Dans cette affaire, un premier procès en Cour Suprême, en févier 2014, avait débouché sur un non-lieu en faveur d’un agent de police dans un premier temps impliqué.
Meurtre d’un agent néo-zélandais : lourdes peines de prison pour les deux policiers tongiens
Au royaume de Tonga, tout proche, début juillet 2014, deux policiers reconnus coupables de la mort d’un agent des forces de l’ordre néo-zélandaises, Kali Fungavaka, alors âgé de 38 ans, après un bref séjour dans les geôles de ce royaume, le 17 août 2012, ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.
Les deux Tongiens (l’inspecteur de police, Kelepi Hala'ufia, et un agent, Salesi Maile) ont été reconnus coupables d’homicide sur la personne de ce collègue néo-zélandais d’origine tongienne.
Ils ont été condamnés à des peines de prison de respectivement 11 et 9 ans.
En annonçant sa sentence, le juge Charles Cato, de la Cour Suprême de Tonga, a déclaré avoir entendu les arguments de la défense, selon lesquels le policier néo-zélandais, après son arrestation pour ivresse sur la voie publique, avait eu un comportement « difficile » en insultant les deux agents tongiens.
Mais il a aussi précisé qu’en aucun cas, le comportement de l’interpellé ne constituait une excuse ou une circonstance atténuantes pouvant justifier des actes de violences, a fortiori homicides.
Selon le magistrat, la police tongienne doit être en mesure de gérer ce genre de situation, rapporte la radio nationale tongienne.
Selon les comptes-rendus d’audiences, Kelepi Hala'ufia avait infligé à Kali Fungavaka de multiples fractures crâniennes, à l’aide d’une lampe torche, ainsi que de nombreuses lacérations au niveau du cou, ayant entraîné une importante perte de sang.
Quant à Salesi Maile, il avait aggravé les blessures de la victime en lui marchant sur la tête alors qu’il se trouvait déjà à terre.
Dans la même affaire, la Cour Suprême a aussi prononcé une peine de dix huit mois de prison avec sursis, assortis de travaux d’intérêt général, à l’encontre d’un civil, Semisi Kalisitane Manu, qui se trouvait dans la même cellule que M. Fungavaka au moment des faits.
Il avait été reconnu coupable non pas d’homicide, mais d’agression physique ayant entraîné blessures.
Le juge a pris en compte le fait que le coupable avait exprimé des remords et avait promis de ne plus toucher à l’alcool.
Au total, cinq agents de police tongiens comparaissent à intervalles réguliers depuis fin septembre 2012, dans le cadre de l’enquête suivant le décès du policier néo-zélandais.
Dans un premier temps, trois individus avaient été interpellés et écroués dans le cadre de cette affaire survenue pendant le séjour de cet agent de police néo-zélandais d’origine tongienne et qui se trouvait dans son pays natal pour assister aux funérailles de son grand-père.
L’affaire avait débuté par son interpellation par ses collègues tongiens le 17 août 2012 au soir pour état d’ébriété sur la voie publique.
Il est décédé à l’hôpital le 24 août 2012, six jours après son séjour dans les geôles tongiennes.
Violences policières au royaume
Mi-novembre 2012, deux agents de la police tongienne sont venus s’ajouter à une liste grandissante de membres des forces de l’ordre de ce royaume, dans le cadre de plusieurs enquêtes ayant toute en commun le décès de personnes peu après leur interpellation.
L’affaire entendue concerne le décès d’un jeune homme de 21 ans, à la suite d’une bagarre avec trois agents de police.
La victime, évacuée d’urgence à l’hôpital de Vaiola (Nuku’alofa), est morte des suites de blessures infligées à la tête.
Les faits se sont déroulés vendredi 16 novembre 2012, aux alentours de deux heures du matin (heure locale, GMT+12).
Les agents étaient alors en civil et participaient à la soirée.
Le Premier ministre tongien, Lord Tu’ivakano, s’exprimant au sujet des cas de violences policières au sein de ses forces de l’ordre, estimait fin octobre 2012 que la police devait impérativement regagner la confiance de la population, après « ces incidents qui terni sa réputation à la fois au plan local et international ».
M. Fungavaka avait intégré la police néo-zélandaise en 2006 et avait été décoré pour faits de bravoure pour avoir sauvé une femme d’un incendie.
Le Néo-zélandais Grant O'Fee, chef de la police tongienne depuis mai 2012, avait dès le début de l’affaire affiché une posture ferme, indiquant son intention de faire toute la lumière sur la mort de son compatriote d’origine tongienne.
Il avait aussi annoncé soin intention de s’attaquer au problème de fond concernant un schéma comportemental des policiers tongiens, de mépris des procédures lors des interpellations et des gardes à vue.
« Personne n’est au-dessus des lois et ces agents seront traités comme tout justiciable », avait alors averti Grant O'Fee.
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