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Les restaurateurs du bateau avec lequel Jacques Brel a débuté une tentative de tour du monde il y a exactement 40 ans espèrent rassembler encore une somme de 200.000 euros, via le crowdfunding, pour le remettre à l'eau. Le 24 juillet dernier, ils ont commémoré le départ de l'Askoy II depuis le port d'Anvers, indiquant espérer pouvoir naviguer à son bord d'ici le 8 avril, date d'anniversaire du chanteur.
Le 24 juillet 1974, le chanteur Jacques Brel quitte la scène. Pour cela, il embarque à bord du voilier « l’Askoy II ». Il en a plus qu’assez d’être sous les feux des projecteurs. Rattrapé par la maladie, il jette l’ancre aux îles Marquises, sa dernière escale. Mais l’aventure de son voilier continue. 35 ans plus tard, deux passionnés ont enfin retrouvé sa trace.
L’Askoy II, l’un des plus grands yachts belges des années 70, est une histoire à lui tout seul. A cette époque-là, Jacques Brel l’achète pour un peu plus de 100 000 euros. Il veut lui redonner une belle voilure. Pour cela, il s’adresse à une entreprise spécialisée dans la réparation des voiles, l’atelier Wittenvrongel. Au fil de ses nombreuses visites, l’artiste tisse des liens d’amitié avec le gérant de l’atelier.
Pour autant, le chef d’entreprise déconseille fortement à Jacques de partir avec ce bateau. Selon lui, l’Askoy II de par sa taille imposante de 19 mètres et surtout son poids de 40 tonnes, ne sera pas facile à manœuvrer. « Cela n’a pas d’importance, je pars faire le tour du monde avec lui. » répond le chanteur. Et c’est exactement ce qu’il fait après avoir appris à tenir une barre, à utiliser les différents types de cordage. Dans son édition du 19 septembre 2013, le magazine « Ciné Télé Revue » relate même un épisode anecdotique de cette période : « Il découvre le vocabulaire de la mer, s’informe et se forme et prend même des cours de navigation en néerlandais, car si « les Flamandes ça n’est pas très causant », la mer n’en reste pas moins flamande, se plaira-t-il à préciser à ses détracteurs. »
Après un long périple, notamment en océan Atlantique, et un cancer du poumon gauche diagnostiqué le 5 novembre 1974, Jacques Brel souffre mais exulte. Il profite de ce petit vent de liberté qui le mène jusqu’aux îles marquises, sa dernière destination. Affaibli, il vend l’Askoy II deux ans plus tard. Le bateau change souvent de propriétaires et finit par être drossé sur des rochers d’une plage māorie au nord de la Nouvelle-Zélande. Pendant plus de 10 années, il subit les outrages du temps mais la coque résiste jusqu’au jour de sa délivrance par deux frères Piet et Staf qui sont les fils du patriarche Wittenvrongel, l’ami flamand réparateur de voiles de Brel.
Le 24 juillet 1974, le chanteur Jacques Brel quitte la scène. Pour cela, il embarque à bord du voilier « l’Askoy II ». Il en a plus qu’assez d’être sous les feux des projecteurs. Rattrapé par la maladie, il jette l’ancre aux îles Marquises, sa dernière escale. Mais l’aventure de son voilier continue. 35 ans plus tard, deux passionnés ont enfin retrouvé sa trace.
L’Askoy II, l’un des plus grands yachts belges des années 70, est une histoire à lui tout seul. A cette époque-là, Jacques Brel l’achète pour un peu plus de 100 000 euros. Il veut lui redonner une belle voilure. Pour cela, il s’adresse à une entreprise spécialisée dans la réparation des voiles, l’atelier Wittenvrongel. Au fil de ses nombreuses visites, l’artiste tisse des liens d’amitié avec le gérant de l’atelier.
Pour autant, le chef d’entreprise déconseille fortement à Jacques de partir avec ce bateau. Selon lui, l’Askoy II de par sa taille imposante de 19 mètres et surtout son poids de 40 tonnes, ne sera pas facile à manœuvrer. « Cela n’a pas d’importance, je pars faire le tour du monde avec lui. » répond le chanteur. Et c’est exactement ce qu’il fait après avoir appris à tenir une barre, à utiliser les différents types de cordage. Dans son édition du 19 septembre 2013, le magazine « Ciné Télé Revue » relate même un épisode anecdotique de cette période : « Il découvre le vocabulaire de la mer, s’informe et se forme et prend même des cours de navigation en néerlandais, car si « les Flamandes ça n’est pas très causant », la mer n’en reste pas moins flamande, se plaira-t-il à préciser à ses détracteurs. »
Après un long périple, notamment en océan Atlantique, et un cancer du poumon gauche diagnostiqué le 5 novembre 1974, Jacques Brel souffre mais exulte. Il profite de ce petit vent de liberté qui le mène jusqu’aux îles marquises, sa dernière destination. Affaibli, il vend l’Askoy II deux ans plus tard. Le bateau change souvent de propriétaires et finit par être drossé sur des rochers d’une plage māorie au nord de la Nouvelle-Zélande. Pendant plus de 10 années, il subit les outrages du temps mais la coque résiste jusqu’au jour de sa délivrance par deux frères Piet et Staf qui sont les fils du patriarche Wittenvrongel, l’ami flamand réparateur de voiles de Brel.
Rêver, un impossible rêve
En 2005, un défi complètement fou est lancé par les deux frères Wittenvrongel: sauver de l’oubli et du sable la coque d’un voilier dévorée par la rouille. Point de canon ou de pièces d’or mais bien plus que cela, c’est l’Askoy II le voilier du grand « Jacques ». A cette époque-là, « il est enterré là depuis 14 ans déjà. » déclare l’un des frères.
Ce qui marque les deux frères, c’est le témoignage de France Brel, la fille de l’artiste. Piet se confie au journal belge « La dernière heure » : « France Brel nous a raconté ce qu’était devenu le bateau et nous avons eu l’idée, mon frère et moi, d’essayer de ramener l’Askoy. Nous sommes allés inspecter l’épave en Nouvelle-Zélande. Il était clair que le bateau dans son état, ne pouvait plus flotter. L’ancien propriétaire avait tenté de récupérer l’hélice et il avait percé un trou par l’arrière. » Pris par une irrésistible envie de revoir un jour ce voilier repartir en mer, Johann et Piet créent l’association « Save Askoy II » afin de réunir la somme nécessaire à la renaissance du bateau.
Ils se sont d’ailleurs rendus à Hiva Oa. Serge Lecordier, qui a connu Brel habite l’île. Il se souvient de les avoir rencontrés: « C’était à Atuona, il y a plusieurs années et il me semble même que c’était avant l’année 2000. C’était de véritables géants. Ils m’ont dit qu’ils voulaient sauver le voilier de Jacques. (…) Outre le fait de le restaurer, ils envisageaient réellement de la ramener ici à Hiva oa, une sorte de retour aux sources. »
En 2008, l’Askoy II est donc renvoyé en Belgique dans les chantiers naval de Rupelmonde, au Sud d’Anvers. Après une longue période de reconstruction de la coque, la structure reprend peu à peu sa forme initiale et le 11 avril de cette année, un moteur racheté à moindre prix par les deux frères, est installé dans le bateau. Selon les médias belges, le coût de la restauration, une fois terminée, atteindrait le million d’euros. Pour l’heure de nombreux sponsors anonymes et privés continuent d’aider cette longue entreprise. Dans un article paru le 24 juillet dernier sur le site Flandre info.be, les restaurateurs disent espérer pouvoir naviguer à bord de l’Askoy II d'ici le 8 avril, date d'anniversaire du chanteur. Il sera accessible à tous les amoureux de la « grande bleue ». La destination phare sera le Fenua ènata (terme désignant la partie sur de l’archipel marquisien) là où le grand Jacques repose depuis 1978, à quelques mètres de la tombe d’un autre artiste, Paul Gauguin.
Ce qui marque les deux frères, c’est le témoignage de France Brel, la fille de l’artiste. Piet se confie au journal belge « La dernière heure » : « France Brel nous a raconté ce qu’était devenu le bateau et nous avons eu l’idée, mon frère et moi, d’essayer de ramener l’Askoy. Nous sommes allés inspecter l’épave en Nouvelle-Zélande. Il était clair que le bateau dans son état, ne pouvait plus flotter. L’ancien propriétaire avait tenté de récupérer l’hélice et il avait percé un trou par l’arrière. » Pris par une irrésistible envie de revoir un jour ce voilier repartir en mer, Johann et Piet créent l’association « Save Askoy II » afin de réunir la somme nécessaire à la renaissance du bateau.
Ils se sont d’ailleurs rendus à Hiva Oa. Serge Lecordier, qui a connu Brel habite l’île. Il se souvient de les avoir rencontrés: « C’était à Atuona, il y a plusieurs années et il me semble même que c’était avant l’année 2000. C’était de véritables géants. Ils m’ont dit qu’ils voulaient sauver le voilier de Jacques. (…) Outre le fait de le restaurer, ils envisageaient réellement de la ramener ici à Hiva oa, une sorte de retour aux sources. »
En 2008, l’Askoy II est donc renvoyé en Belgique dans les chantiers naval de Rupelmonde, au Sud d’Anvers. Après une longue période de reconstruction de la coque, la structure reprend peu à peu sa forme initiale et le 11 avril de cette année, un moteur racheté à moindre prix par les deux frères, est installé dans le bateau. Selon les médias belges, le coût de la restauration, une fois terminée, atteindrait le million d’euros. Pour l’heure de nombreux sponsors anonymes et privés continuent d’aider cette longue entreprise. Dans un article paru le 24 juillet dernier sur le site Flandre info.be, les restaurateurs disent espérer pouvoir naviguer à bord de l’Askoy II d'ici le 8 avril, date d'anniversaire du chanteur. Il sera accessible à tous les amoureux de la « grande bleue ». La destination phare sera le Fenua ènata (terme désignant la partie sur de l’archipel marquisien) là où le grand Jacques repose depuis 1978, à quelques mètres de la tombe d’un autre artiste, Paul Gauguin.
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