TAHITI, le 15 septembre 2020 - Pour la première fois, l’atelier Prokop va présenter son travail à l’occasion d’une exposition. Ses œuvres, des sculptures sur bois et sur pierre ainsi que des dessins sur tapa, retracent l'histoire de l'atelier et constitueront un musée une fois l’événement passé.
"On veut présenter nos nouveaux produits", annonce Temana Prokop. "Depuis quelque temps on s’est mis à sculpter le bois et la pierre. Et on dessine sur du tapa", précise-t-il.
En regardant autour de Temana Prokop les tableaux aux mille détails, les hameçons finement sculptés, les calebasses soigneusement décorées, difficile de recevoir le terme de produits car il s’agit de véritables œuvres qui se préparent à rejoindre la salle Muriavai de la Maison de la culture.
Là, de l’encre de Chine se mêle à de la terre de Tahiti, ailleurs des spirales, des tiki…Ces œuvres parlent de la Polynésie, au sens large du terme. Elles ont aussi été inspirées par les voyages et les cultures du monde.
Raconter l'histoire des objets
Le rendez-vous donné au public salle Muriavai est "une exhibition", insiste Temana Prokop. Le premier du genre pour l’atelier. Cela signifie que les œuvres ne seront pas à vendre.
"On veut montrer notre travail, l’évolution de ces derniers mois, mais aussi prendre le temps de discuter avec les visiteurs", dit Temana Prokop. Il est question de raconter "l’histoire des objets", de détailler "le savoir-faire" des hommes de l’atelier.
Temana et son père Woita Prokop, ainsi que les artisans de l’atelier, se sont aperçus que toutes les pièces partaient chez des amateurs et collectionneurs. Et donc qu’elles disparaissent à jamais.
"Or, on a besoin de repères visuels, de regarder d’anciennes toiles ou d’anciens objets car cela nous inspire", explique Woita Prokop. L’atelier a besoin de se constituer un patrimoine pour avancer.
Ainsi, au fond de la vallée de Hamuta, dans l’atelier, des pièces aux âges variés se côtoient. Et l’évolution du travail est remarquable, les traits plus marqués, les motifs plus détaillés, les œuvres plus abouties. À l’issue de l’événement, toutes les pièces exposées reviendront à l’atelier et devraient être stockées dans une salle dédiée, une sorte de petit musée.
Des reproductions sur aluminium brossé seront tout de même mises à disposition à prix accessible.
30 ans de création
L’atelier Prokop a 30 ans cette année. Il a été fondé par Woita Prokop. Il a vu le jour grâce à "une bande de copains". La bande de copains de Woita Prokop, toujours fidèle. Ce sont eux qui continuent à créer les pièces.
Jusqu’en 1998, les artistes sont restés dans le garage de la maison. Ils se sont installés ensuite dans la servitude devenue "servitude de l’atelier Prokop" à Hamuta. Ils ont pris place dans un hangar, puis deux, puis trois.
L’atelier Prokop a commencé par travailler la nacre, réalisant bijoux et accessoires. Mais, l’approvisionnement en nacre connaît des aléas. D’où la sculpture de bois, de pierre, la peinture sur tapa.
À ce propos, Woita Prokop adresse un message aux plus jeunes "on a la matière première pour réaliser des œuvres, on a des talents, on aimerait juste une prise de conscience de toutes les potentialités de notre culture".
Le confinement a été, d’une certaine manière, salutaire, en ce sens qu’il a permis à toute l’équipe de prendre du recul. D’autres projets sont annoncés pour l’année prochaine : réalisation de pāreu, de mugs, de luminaires, tableaux, panneaux muraux… Les machines sont déjà arrivées et les essayages sont en cours.
Les objets sont tous fabriqués avec les techniques d’outillages modernes. Les outils des anciens ne sont plus utilisés. "La main de l’homme reste là", nuance Temana Prokop, mais plus de la même manière car aujourd’hui, le travail 100 % artisanal est hors de prix.
Toutefois, l'esprit, la créativité, l’intention et l’attention portés aux pièces restent. Et c’est sans doute ce qui fait toute la différence.
"On veut présenter nos nouveaux produits", annonce Temana Prokop. "Depuis quelque temps on s’est mis à sculpter le bois et la pierre. Et on dessine sur du tapa", précise-t-il.
En regardant autour de Temana Prokop les tableaux aux mille détails, les hameçons finement sculptés, les calebasses soigneusement décorées, difficile de recevoir le terme de produits car il s’agit de véritables œuvres qui se préparent à rejoindre la salle Muriavai de la Maison de la culture.
Là, de l’encre de Chine se mêle à de la terre de Tahiti, ailleurs des spirales, des tiki…Ces œuvres parlent de la Polynésie, au sens large du terme. Elles ont aussi été inspirées par les voyages et les cultures du monde.
Raconter l'histoire des objets
Le rendez-vous donné au public salle Muriavai est "une exhibition", insiste Temana Prokop. Le premier du genre pour l’atelier. Cela signifie que les œuvres ne seront pas à vendre.
"On veut montrer notre travail, l’évolution de ces derniers mois, mais aussi prendre le temps de discuter avec les visiteurs", dit Temana Prokop. Il est question de raconter "l’histoire des objets", de détailler "le savoir-faire" des hommes de l’atelier.
Temana et son père Woita Prokop, ainsi que les artisans de l’atelier, se sont aperçus que toutes les pièces partaient chez des amateurs et collectionneurs. Et donc qu’elles disparaissent à jamais.
"Or, on a besoin de repères visuels, de regarder d’anciennes toiles ou d’anciens objets car cela nous inspire", explique Woita Prokop. L’atelier a besoin de se constituer un patrimoine pour avancer.
Ainsi, au fond de la vallée de Hamuta, dans l’atelier, des pièces aux âges variés se côtoient. Et l’évolution du travail est remarquable, les traits plus marqués, les motifs plus détaillés, les œuvres plus abouties. À l’issue de l’événement, toutes les pièces exposées reviendront à l’atelier et devraient être stockées dans une salle dédiée, une sorte de petit musée.
Des reproductions sur aluminium brossé seront tout de même mises à disposition à prix accessible.
30 ans de création
L’atelier Prokop a 30 ans cette année. Il a été fondé par Woita Prokop. Il a vu le jour grâce à "une bande de copains". La bande de copains de Woita Prokop, toujours fidèle. Ce sont eux qui continuent à créer les pièces.
Jusqu’en 1998, les artistes sont restés dans le garage de la maison. Ils se sont installés ensuite dans la servitude devenue "servitude de l’atelier Prokop" à Hamuta. Ils ont pris place dans un hangar, puis deux, puis trois.
L’atelier Prokop a commencé par travailler la nacre, réalisant bijoux et accessoires. Mais, l’approvisionnement en nacre connaît des aléas. D’où la sculpture de bois, de pierre, la peinture sur tapa.
À ce propos, Woita Prokop adresse un message aux plus jeunes "on a la matière première pour réaliser des œuvres, on a des talents, on aimerait juste une prise de conscience de toutes les potentialités de notre culture".
Le confinement a été, d’une certaine manière, salutaire, en ce sens qu’il a permis à toute l’équipe de prendre du recul. D’autres projets sont annoncés pour l’année prochaine : réalisation de pāreu, de mugs, de luminaires, tableaux, panneaux muraux… Les machines sont déjà arrivées et les essayages sont en cours.
Les objets sont tous fabriqués avec les techniques d’outillages modernes. Les outils des anciens ne sont plus utilisés. "La main de l’homme reste là", nuance Temana Prokop, mais plus de la même manière car aujourd’hui, le travail 100 % artisanal est hors de prix.
Toutefois, l'esprit, la créativité, l’intention et l’attention portés aux pièces restent. Et c’est sans doute ce qui fait toute la différence.
Pratique
Salle Muriavai à la Maison de la culture.
Le 17, 18 et 19 septembre.
Entrée libre.
Salle Muriavai à la Maison de la culture.
Le 17, 18 et 19 septembre.
Entrée libre.
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti