PUNAAUIA, 25 juillet 2014 – C'est sa première intervention publique depuis l’information, dans la nuit de mardi à mercredi, du rejet en cassation de tous ses pourvois dans l’affaire des emplois fictifs. Le Président de la Polynésie française, menacé par un arrêté du haut-commissaire ordonnant l'exécution de sa peine d'inéligibilité, a accepté de répondre aux questions de la presse, vendredi matin en marge de sa visite sur le site de l’aménagement du tunnel routier de Punaauia.
Nuihau Laurey revient en urgence, samedi, alors qu’il devait vous représenter à Palau. Souhaitez-vous éviter le blocage institutionnel de causerait son absence, dans l’éventualité d’un arrêté du haut-commissaire ordonnant votre démission ?
Gaston Flosse : Est-ce que j’ai l’air d’un bloqueur ? (rires) Non, pas du tout. Nous avons besoin de lui pour… Vous savez, les choses continuent. J’ai déposé deux recours : le premier, un recours en grâce auprès du président de la République ; un autre en relèvement des peines, auprès de la Cour d’appel de Papeete. Nous attendons, mais nous continuons à travailler. Mercredi dernier il y a eu un Conseil des ministres. Ce matin, avec le ministre de l’Equipement, qui est malheureusement encore souffrant, nous devions faire le tour des chantiers : celui-ci (tunnel de la mairie de Punaauia, NDLR), Taina et également voir le début de la démolition de l’hôtel Maeva Beach. Tout continue à tourner. J’avais besoin de Nuihau Laurey pour les questions budgétaires et surtout concernant le financement du RST, des professionnels de santé. Les 2 milliards qui ont été dégagés semblent insuffisants ; j’ai besoin de crédits supplémentaires pour vraiment apurer ce retard.
Mais prévoyez-vous aussi que le vice-président doive être amené, dans de brefs délais, à assumer l’intérim de la Présidence ?
Gaston Flosse : (…) [Nuihau Laurey] revient non pas pour des questions politiques mais pour le travail.
Avez-vous rencontré le haut-commissaire ?
Gaston Flosse : Non, je n’ai pas rencontré le haut-commissaire depuis. Bon, je pense qu’il attend la réponse du président de la République avant de notifier. Mais pour moi, pour nous, pour le gouvernement, pour l’assemblée, le travail continue comme si de rien n’était. Tout est prêt en cas de…
Pensez-vous que le haut-commissaire attende la réponse du président de la République ?
Gaston Flosse : Je ne sais pas, je pense que… Non, ce n’est pas ce que j’ai dit. Je pense qu’il attend la décision du président de la République.
Vous n’avez pas souhaité réagir au cours des deux derniers jours. Etait-ce le temps d’accuser le coup ?
Gaston Flosse : Le temps de quoi ? De ?
Le temps d’accepter la décision ?
Gaston Flosse : Quelle décision ?
Celle qui est tombée mercredi, en cassation
Gaston Flosse : Il n’y a pas eu d’emplois fictifs. Ecoutez, le juge Taliercio à l’époque avait entendu 500 personnes. Ensuite, ils étaient 94. La Cour d’appel de Papeete a bien nettoyé tout ça : nous sommes combien aujourd’hui ? Neuf ? Douze, je crois (16 personnes sont condamnées définitivement : NDLR) ; mais il n’y a jamais eu d’emplois fictifs. Toutes ces personnes-là, Buissou, Bruno, Yan Tu... Ils ont tous travaillé, il n’y a pas eu d’emploi fictif. Donc nous n’acceptons pas. Moi je dis : je n’ai pas détourné de fonds publics ; ils ont travaillé ; ils ont mérité leur salaire ; les salaires n’ont pas du tout été détournés. Pourquoi ne fait-on pas le même traitement à Oscar Temaru ? Lui, il a eu de la chance : le haut-commissaire lui a dit « stop, vous n’avez pas le droit ». Pourquoi à l’époque ne nous a-t-on pas dit cela ? Nous aurions arrêté ! Pourquoi est-ce que le haut-commissaire n’a rien dit ? Pourquoi est-ce que le Trésorier payeur général de l’époque a-t-il continué à payer tout ce personnel pendant ces cinq, dix années-là ?
Dans cette affaire-là, le dernier recours a été purgé dans la nuit de mardi à mercredi. Reconnaissez-vous la décision qui a été prise et son caractère exécutoire ?
Gaston Flosse : Je respecterai la décision. Mais la loi me donne encore la possibilité de déposer ces deux derniers recours. J’irai jusqu’au bout de mes possibilités en tant que citoyen. Et comme je considère que je n’ai pas commis de faute, j’irai encore plus loin : mon avocat vous l’a annoncé, nous irons jusque devant la Cour européenne de justice. (…) On parle d’un déni de démocratie : lorsque nous avons été, lorsque j’ai été élu par 62000 Polynésiens, lorsque nous sommes 38 à l’Assemblée sur 57 – majorité jamais vue dans notre pays depuis l’Autonomie – ; la population savait qu’il y avait toutes ces affaires de justice. Mais malgré cela, le peuple a jugé, le peuple a jugé ! Et il nous a remis en place pour gouverner le Pays, parce qu’ils ont vu la catastrophe de la gestion d’Oscar Temaru.
Justement, Oscar Temaru demande la dissolution de l’Assemblée. Vous en pensez quoi ?
Gaston Flosse : Oh, ça c’est de la… C’est de l’enfantillage : ça ne fait pas sérieux. Pourquoi demande-t-il la dissolution ? Quelle est la raison ? Pourquoi ? Il pense que la population va le remettre et endurer encore cette gestion catastrophique d’Oscar Temaru, dans son incompétence ? Non ! Ca c’est fini : la page est tournée pour lui.
Nuihau Laurey revient en urgence, samedi, alors qu’il devait vous représenter à Palau. Souhaitez-vous éviter le blocage institutionnel de causerait son absence, dans l’éventualité d’un arrêté du haut-commissaire ordonnant votre démission ?
Gaston Flosse : Est-ce que j’ai l’air d’un bloqueur ? (rires) Non, pas du tout. Nous avons besoin de lui pour… Vous savez, les choses continuent. J’ai déposé deux recours : le premier, un recours en grâce auprès du président de la République ; un autre en relèvement des peines, auprès de la Cour d’appel de Papeete. Nous attendons, mais nous continuons à travailler. Mercredi dernier il y a eu un Conseil des ministres. Ce matin, avec le ministre de l’Equipement, qui est malheureusement encore souffrant, nous devions faire le tour des chantiers : celui-ci (tunnel de la mairie de Punaauia, NDLR), Taina et également voir le début de la démolition de l’hôtel Maeva Beach. Tout continue à tourner. J’avais besoin de Nuihau Laurey pour les questions budgétaires et surtout concernant le financement du RST, des professionnels de santé. Les 2 milliards qui ont été dégagés semblent insuffisants ; j’ai besoin de crédits supplémentaires pour vraiment apurer ce retard.
Mais prévoyez-vous aussi que le vice-président doive être amené, dans de brefs délais, à assumer l’intérim de la Présidence ?
Gaston Flosse : (…) [Nuihau Laurey] revient non pas pour des questions politiques mais pour le travail.
Avez-vous rencontré le haut-commissaire ?
Gaston Flosse : Non, je n’ai pas rencontré le haut-commissaire depuis. Bon, je pense qu’il attend la réponse du président de la République avant de notifier. Mais pour moi, pour nous, pour le gouvernement, pour l’assemblée, le travail continue comme si de rien n’était. Tout est prêt en cas de…
Pensez-vous que le haut-commissaire attende la réponse du président de la République ?
Gaston Flosse : Je ne sais pas, je pense que… Non, ce n’est pas ce que j’ai dit. Je pense qu’il attend la décision du président de la République.
Vous n’avez pas souhaité réagir au cours des deux derniers jours. Etait-ce le temps d’accuser le coup ?
Gaston Flosse : Le temps de quoi ? De ?
Le temps d’accepter la décision ?
Gaston Flosse : Quelle décision ?
Celle qui est tombée mercredi, en cassation
Gaston Flosse : Il n’y a pas eu d’emplois fictifs. Ecoutez, le juge Taliercio à l’époque avait entendu 500 personnes. Ensuite, ils étaient 94. La Cour d’appel de Papeete a bien nettoyé tout ça : nous sommes combien aujourd’hui ? Neuf ? Douze, je crois (16 personnes sont condamnées définitivement : NDLR) ; mais il n’y a jamais eu d’emplois fictifs. Toutes ces personnes-là, Buissou, Bruno, Yan Tu... Ils ont tous travaillé, il n’y a pas eu d’emploi fictif. Donc nous n’acceptons pas. Moi je dis : je n’ai pas détourné de fonds publics ; ils ont travaillé ; ils ont mérité leur salaire ; les salaires n’ont pas du tout été détournés. Pourquoi ne fait-on pas le même traitement à Oscar Temaru ? Lui, il a eu de la chance : le haut-commissaire lui a dit « stop, vous n’avez pas le droit ». Pourquoi à l’époque ne nous a-t-on pas dit cela ? Nous aurions arrêté ! Pourquoi est-ce que le haut-commissaire n’a rien dit ? Pourquoi est-ce que le Trésorier payeur général de l’époque a-t-il continué à payer tout ce personnel pendant ces cinq, dix années-là ?
Dans cette affaire-là, le dernier recours a été purgé dans la nuit de mardi à mercredi. Reconnaissez-vous la décision qui a été prise et son caractère exécutoire ?
Gaston Flosse : Je respecterai la décision. Mais la loi me donne encore la possibilité de déposer ces deux derniers recours. J’irai jusqu’au bout de mes possibilités en tant que citoyen. Et comme je considère que je n’ai pas commis de faute, j’irai encore plus loin : mon avocat vous l’a annoncé, nous irons jusque devant la Cour européenne de justice. (…) On parle d’un déni de démocratie : lorsque nous avons été, lorsque j’ai été élu par 62000 Polynésiens, lorsque nous sommes 38 à l’Assemblée sur 57 – majorité jamais vue dans notre pays depuis l’Autonomie – ; la population savait qu’il y avait toutes ces affaires de justice. Mais malgré cela, le peuple a jugé, le peuple a jugé ! Et il nous a remis en place pour gouverner le Pays, parce qu’ils ont vu la catastrophe de la gestion d’Oscar Temaru.
Justement, Oscar Temaru demande la dissolution de l’Assemblée. Vous en pensez quoi ?
Gaston Flosse : Oh, ça c’est de la… C’est de l’enfantillage : ça ne fait pas sérieux. Pourquoi demande-t-il la dissolution ? Quelle est la raison ? Pourquoi ? Il pense que la population va le remettre et endurer encore cette gestion catastrophique d’Oscar Temaru, dans son incompétence ? Non ! Ca c’est fini : la page est tournée pour lui.
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