PORT-VILA, mercredi 10 juillet 2013 (Flash d’Océanie) – Un peu plus de trois mois après son accession au pouvoir, le Premier ministre de Vanuatu, Moana Carcasses, se trouve à nouveau visé par une motion de censure déposée par l’opposition.
L’opposition, dans une posture habituelle en pareilles circonstances, affirme pouvoir disposer d’une majorité des députés en soutien à un vote de défiance.
Selon l’opposition, le texte déposé au Parlement mercredi 10 juillet 2013 a été paraphé par 29 des 52 députés du Parlement.
Ham Lini, chef de l’opposition, évoque notamment des dépenses excessives de la part de l’exécutif actuel.
Côté gouvernement, on affirme que la majorité reste « solide », selon les termes du député ministre et porte-parole, Ralph Regenvanu.
Le secrétariat général de l’assemblée n’a toutefois pas encore donné de position quant à la recevabilité d’une telle motion qui, si elle était acceptée, pourrait être débattue et mise aux voix sous huitaine.
Le dépôt de cette motion coïncide avec l’ouverture d’un procès en Cour Suprême, dans une affaire de litige électoral.
« Sacs de riz » ?
Les plaignants basent leur démarche sur des soupçons de malversations et d’achats de voix lors des dernières législatives, qui ont eu lieu le 30 octobre 2012.
Ils citent notamment des dons de sacs de riz dans la circonscription de la capitale Port-Vila (circonscription dans laquelle le chef de l’exécutif avait été élu).
Paradoxalement, cette action est menée par l’actuel Attorney General (chef des services juridiques du gouvernement) Ishmael Kalsakau, candidat malheureux à la députation lors des élections de 2012 dans la circonscription de Port-Vila.
M. Carcasses, dans cette affaire, a déjà ouvertement démenti les accusations portées à son encontre.
Plusieurs autres membres actuels de son gouvernement, dont le ministre de l’intérieur, Patrick Crowby, sont aussi cités dans ce procès.
Le week-end dernier, samedi 6 juillet 2013, M. Crowby, auparavant affilié et élu sous l’étiquette de l’Union des Partis Modérés (UPM), a officiellement rejoint le parti des Verts de M. Carcasses, au cours d’une cérémonie coutumières au Nord de l’île principale de Vaté.
Après son arrivée aux affaires, en mars 2013, M. Carcasses s’est entouré d’une équipe composée de tendances diverses de l’échiquier politique.
Parmi celles-là : l’ancien Premier ministre Edward Natapei (Vanuaaku Pati, Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur), le francophone Serge Vohor (lui aussi ancien Premier ministre et chef de file de l’Union des Partis Modérés, ministre de la santé), Ralph Regenvanu (qui dirige le parti pour la justice foncière, Graon mo Jastis, ministre des affaires foncières).
Willie Jimmy, vétéran de la politique nationale, membre de nombreux gouvernements au cours des vingt dernières années, d’abord nommé aux finances, avait toutefois été limogé le 10 mai 2013, au cours d’un premier remaniement.
Motif alors invoqué par M. Carcasses : outre les « divergences d’opinions », M. Jimmy aurait été sur le point d’ourdir une défection et de rallier le camp adverse.
Dans la foulée, M. Carcasses avait annoncé le remplacement de M. Jimmy, chef de file du parti libéral, par celui qui jusque là occupait les fonctions de ministre de la justice, Maki Simelum (Vanuaaku Pati).
Le portefeuille de la justice et des services communautaires avait été repris par Silas Yatan (député du parti des Verts de M. Carcasses).
Le même Silas Yatan a tout récemment été déplacé une nouvelle fois le 4 juillet 2013, après qu’il ait tenu des propos considérés comme favorables à l’entrée en vigueur de la peine de mort dans cet archipel.
Officiellement ce remaniement était motivé par un souci de « stabilité politique » et de « répartition équitable des portefeuilles » (entre députés des différentes provinces de l’archipel).
Les affaires de la justice ont depuis été confiées à M. Daniel Toara (député de l’île de Tongoa, province de Shefa où se trouve la capitale Port-Vila).
En guise de consolation, Silas Yatan s’est vu confier le titre de secrétaire d’État auprès du Premier ministre.
Moana Carcasses, 50 ans, francophone, né à Taravao (Polynésie française), est d’origine française de par son père et polynésienne de par sa mère.
Moana Carcasses a été élu Premier ministre de Vanuatu par le Parlement le 23 mars 2013, en remplacement de Sato Kilman qui, lui aussi menacé par une motion de censure, avait prendre les devants et présenter sa démission deux jours auparavant.
Il est considéré comme le premier citoyen d’origine non indigène à diriger un gouvernement de Vanuatu depuis l’indépendance de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, le 30 juillet 1980.
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L’opposition, dans une posture habituelle en pareilles circonstances, affirme pouvoir disposer d’une majorité des députés en soutien à un vote de défiance.
Selon l’opposition, le texte déposé au Parlement mercredi 10 juillet 2013 a été paraphé par 29 des 52 députés du Parlement.
Ham Lini, chef de l’opposition, évoque notamment des dépenses excessives de la part de l’exécutif actuel.
Côté gouvernement, on affirme que la majorité reste « solide », selon les termes du député ministre et porte-parole, Ralph Regenvanu.
Le secrétariat général de l’assemblée n’a toutefois pas encore donné de position quant à la recevabilité d’une telle motion qui, si elle était acceptée, pourrait être débattue et mise aux voix sous huitaine.
Le dépôt de cette motion coïncide avec l’ouverture d’un procès en Cour Suprême, dans une affaire de litige électoral.
« Sacs de riz » ?
Les plaignants basent leur démarche sur des soupçons de malversations et d’achats de voix lors des dernières législatives, qui ont eu lieu le 30 octobre 2012.
Ils citent notamment des dons de sacs de riz dans la circonscription de la capitale Port-Vila (circonscription dans laquelle le chef de l’exécutif avait été élu).
Paradoxalement, cette action est menée par l’actuel Attorney General (chef des services juridiques du gouvernement) Ishmael Kalsakau, candidat malheureux à la députation lors des élections de 2012 dans la circonscription de Port-Vila.
M. Carcasses, dans cette affaire, a déjà ouvertement démenti les accusations portées à son encontre.
Plusieurs autres membres actuels de son gouvernement, dont le ministre de l’intérieur, Patrick Crowby, sont aussi cités dans ce procès.
Le week-end dernier, samedi 6 juillet 2013, M. Crowby, auparavant affilié et élu sous l’étiquette de l’Union des Partis Modérés (UPM), a officiellement rejoint le parti des Verts de M. Carcasses, au cours d’une cérémonie coutumières au Nord de l’île principale de Vaté.
Après son arrivée aux affaires, en mars 2013, M. Carcasses s’est entouré d’une équipe composée de tendances diverses de l’échiquier politique.
Parmi celles-là : l’ancien Premier ministre Edward Natapei (Vanuaaku Pati, Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur), le francophone Serge Vohor (lui aussi ancien Premier ministre et chef de file de l’Union des Partis Modérés, ministre de la santé), Ralph Regenvanu (qui dirige le parti pour la justice foncière, Graon mo Jastis, ministre des affaires foncières).
Willie Jimmy, vétéran de la politique nationale, membre de nombreux gouvernements au cours des vingt dernières années, d’abord nommé aux finances, avait toutefois été limogé le 10 mai 2013, au cours d’un premier remaniement.
Motif alors invoqué par M. Carcasses : outre les « divergences d’opinions », M. Jimmy aurait été sur le point d’ourdir une défection et de rallier le camp adverse.
Dans la foulée, M. Carcasses avait annoncé le remplacement de M. Jimmy, chef de file du parti libéral, par celui qui jusque là occupait les fonctions de ministre de la justice, Maki Simelum (Vanuaaku Pati).
Le portefeuille de la justice et des services communautaires avait été repris par Silas Yatan (député du parti des Verts de M. Carcasses).
Le même Silas Yatan a tout récemment été déplacé une nouvelle fois le 4 juillet 2013, après qu’il ait tenu des propos considérés comme favorables à l’entrée en vigueur de la peine de mort dans cet archipel.
Officiellement ce remaniement était motivé par un souci de « stabilité politique » et de « répartition équitable des portefeuilles » (entre députés des différentes provinces de l’archipel).
Les affaires de la justice ont depuis été confiées à M. Daniel Toara (député de l’île de Tongoa, province de Shefa où se trouve la capitale Port-Vila).
En guise de consolation, Silas Yatan s’est vu confier le titre de secrétaire d’État auprès du Premier ministre.
Moana Carcasses, 50 ans, francophone, né à Taravao (Polynésie française), est d’origine française de par son père et polynésienne de par sa mère.
Moana Carcasses a été élu Premier ministre de Vanuatu par le Parlement le 23 mars 2013, en remplacement de Sato Kilman qui, lui aussi menacé par une motion de censure, avait prendre les devants et présenter sa démission deux jours auparavant.
Il est considéré comme le premier citoyen d’origine non indigène à diriger un gouvernement de Vanuatu depuis l’indépendance de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, le 30 juillet 1980.
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