PAPEETE, le 13 juillet 2014 - Ce samedi 12 juillet après-midi les rues de Papeete ont résonné sous les slogans anti-mosquée et anti-imam. Pour la deuxième manifestation contre les projets de l'imam, la mobilisation a été très forte, la police comptant 1200 personnes, alors que l'organisation a compté 5000 à 7000 personnes.
Lors de la première manifestation, qui était à l'époque contre l'implantation d'une mosquée, la police ne recensait que 400 mobilisés, donc le mouvement né sur Facebook et les réseaux sociaux prend de l'ampleur.
La revendication officielle de ce nouveau défilé était l'expulsion d’Hischam El Berkani, l'imam auto-proclamé qui a pour projet de construire une mosquée à Tahiti. Les manifestants accusent le jeune religieux formé en Egypte d'être partisan d'une ligne extrémiste de l'islam. Dans le cortège, les slogans préférés concernaient le droits des femmes ou la liberté de boire de l'alcool, avec humour comme cette modification d'une fameuse chanson de bringue en "on descend de la montagne les titis à l'air".
Au moins deux personnalités politiques étaient présentes dans le cortège, dont Eric Minardi qui représente le FN, et Sandra Lévy-Agami. "Ca fait 10 ans que je défend le droit des femmes. Je veux aussi défendre notre culture contre cet islam salafiste que cet imam prône chez nous" explique cette dernière. Lorsqu'on lui demande si une autre forme d'islam serait acceptable, elle insiste sur le fait que "nous sommes une terre chrétienne et nous défendons les valeurs chrétiennes."
Une autre membre du cortège, elle, pointe l'illégalité du centre Islamiste installé à Papeete. "Ils ne respectent pas nos lois, donc je défile. Je n'étais pas là à la première marche, et si ils nous respectaient peut-être que je ne serais pas là aujourd'hui." Une autre membre du cortège remarque : "nous sommes un peuple tolérant, et c'est eux qui essaient de s'imposer".
Il faut dire qu'avant le démarrage du défilé, des consignes de modérations dans les attitudes et les propos ont été données. Malgré tout, certains membres du défilé ne cachent pas leur opposition pure et simple à l'islam, comme cet homme portant une pancarte à l'avant du cortège : "je défile pour éviter qu'on construise une mosquée à Tahiti. Ils peuvent faire leur religion s'ils le veulent mais qu'on les voit le moins possible. Ils peuvent faire leur mosquée à Mururoa là-bas, on leur donne l'autorisation !" Un autre insiste plus directement, devant un micro : "il y a trop d'histoires, il a trop de choses qu'on voit, c'est de la merde cette religion.On n'en veut pas, c'est tout."
L'organisation reçue par le Haut-Commissaire
Romain Bonnard, un des organisateurs de cette manifestation et responsable de la page Facebook, a été reçu chez le Haut-Commissaire avec le responsable de la pétition contre l'imam : "C'est vrai que beaucoup de gens sont contre les musulmans et contre l'islam à cause de ce qu'il se passe à travers le monde, mais nous on essaie de calmer les esprits, de leur dire que c'est une religion comme une autre. Mais c'est vrai qu'elle a ses extrêmes et il faut y faire attention. Il ne faut pas confondre, il y a l'islam extrême d'Hischam El Berkani et on est élevé contre ça, mais il y a aussi un islam modéré."
Quand on lui demande s'il serait ouvert à la construction d'une mosquée gérée par un islam modéré, il répond : "ça se discute avec le collectif. Nous, nous sommes d'accord pour parler avec les musulmans de Tahiti. Nous sommes ouverts à toute discussion et nous avons pris contact avec la communauté musulmane de Tahiti, pour savoir ce qu'ils pensent de Hischam El Berkani."
Malgré la mobilisation, ce défilé ne fait pas l'unanimité. Des spectateurs voyant défiler le cortège regrettent ainsi que le sens de l'accueil polynésien ne soit plus universel. Et l'influent père Christophe qui officie à la cathédrale de Papeete a cité le Pape François pour dénoncer, sur Internet, la manifestation qui passait juste devant son église : " Nous chrétiens, nous devrions accueillir avec affection et respect les immigrés de l'islam qui arrivent dans nos pays".
Lors de la première manifestation, qui était à l'époque contre l'implantation d'une mosquée, la police ne recensait que 400 mobilisés, donc le mouvement né sur Facebook et les réseaux sociaux prend de l'ampleur.
La revendication officielle de ce nouveau défilé était l'expulsion d’Hischam El Berkani, l'imam auto-proclamé qui a pour projet de construire une mosquée à Tahiti. Les manifestants accusent le jeune religieux formé en Egypte d'être partisan d'une ligne extrémiste de l'islam. Dans le cortège, les slogans préférés concernaient le droits des femmes ou la liberté de boire de l'alcool, avec humour comme cette modification d'une fameuse chanson de bringue en "on descend de la montagne les titis à l'air".
Au moins deux personnalités politiques étaient présentes dans le cortège, dont Eric Minardi qui représente le FN, et Sandra Lévy-Agami. "Ca fait 10 ans que je défend le droit des femmes. Je veux aussi défendre notre culture contre cet islam salafiste que cet imam prône chez nous" explique cette dernière. Lorsqu'on lui demande si une autre forme d'islam serait acceptable, elle insiste sur le fait que "nous sommes une terre chrétienne et nous défendons les valeurs chrétiennes."
Une autre membre du cortège, elle, pointe l'illégalité du centre Islamiste installé à Papeete. "Ils ne respectent pas nos lois, donc je défile. Je n'étais pas là à la première marche, et si ils nous respectaient peut-être que je ne serais pas là aujourd'hui." Une autre membre du cortège remarque : "nous sommes un peuple tolérant, et c'est eux qui essaient de s'imposer".
Il faut dire qu'avant le démarrage du défilé, des consignes de modérations dans les attitudes et les propos ont été données. Malgré tout, certains membres du défilé ne cachent pas leur opposition pure et simple à l'islam, comme cet homme portant une pancarte à l'avant du cortège : "je défile pour éviter qu'on construise une mosquée à Tahiti. Ils peuvent faire leur religion s'ils le veulent mais qu'on les voit le moins possible. Ils peuvent faire leur mosquée à Mururoa là-bas, on leur donne l'autorisation !" Un autre insiste plus directement, devant un micro : "il y a trop d'histoires, il a trop de choses qu'on voit, c'est de la merde cette religion.On n'en veut pas, c'est tout."
L'organisation reçue par le Haut-Commissaire
Romain Bonnard, un des organisateurs de cette manifestation et responsable de la page Facebook, a été reçu chez le Haut-Commissaire avec le responsable de la pétition contre l'imam : "C'est vrai que beaucoup de gens sont contre les musulmans et contre l'islam à cause de ce qu'il se passe à travers le monde, mais nous on essaie de calmer les esprits, de leur dire que c'est une religion comme une autre. Mais c'est vrai qu'elle a ses extrêmes et il faut y faire attention. Il ne faut pas confondre, il y a l'islam extrême d'Hischam El Berkani et on est élevé contre ça, mais il y a aussi un islam modéré."
Quand on lui demande s'il serait ouvert à la construction d'une mosquée gérée par un islam modéré, il répond : "ça se discute avec le collectif. Nous, nous sommes d'accord pour parler avec les musulmans de Tahiti. Nous sommes ouverts à toute discussion et nous avons pris contact avec la communauté musulmane de Tahiti, pour savoir ce qu'ils pensent de Hischam El Berkani."
Malgré la mobilisation, ce défilé ne fait pas l'unanimité. Des spectateurs voyant défiler le cortège regrettent ainsi que le sens de l'accueil polynésien ne soit plus universel. Et l'influent père Christophe qui officie à la cathédrale de Papeete a cité le Pape François pour dénoncer, sur Internet, la manifestation qui passait juste devant son église : " Nous chrétiens, nous devrions accueillir avec affection et respect les immigrés de l'islam qui arrivent dans nos pays".
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti