PAPEETE, le 04 juillet 2014 - Hihirau Nana’i est la seconde élève de dernière année du Centre des Métiers d’Art à avoir obtenu la meilleure note, 18 sur 20 lors de l'examen final. Le jury a particulièrement apprécié son imagination d’adapter l’utilisation du unu dans un contexte décoratif et pratique par la même occasion.
Hihirau a fait partie de la classe de sculpture du Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française. Cette année, son thème de prédilection a été le unu , une effigie sacrée en bois que les anciens prêtres plaçaient sur un marae à l’approche de la période d’abondance (matari’i i ni’a). Il était dédié aux atua, dieux ancestraux. A cette époque-là, il était considéré comme un intermédiaire entre le monde des humains et le panthéon mā’ohi.
Hihirau a voulu montrer un autre visage du unu, différent de ce qui est habituellement montré sur les marae. Pour sa dernière année au CMA, elle a fabriqué quatre unu modernes dotés de lampes de couleurs différentes, plaçant ainsi l’objet cultuel dans un contexte décoratif et pratique car il éclaire réellement.
Elle a fait partie des élèves du CMA qui ont choisi le unu comme exercice de style. Avant elle, en 2008, une ancienne élève nommée Raitia avait également choisi le ce thème. Cependant, celle-ci avait préféré garder l’aspect culturel de l’objet, tout en créant ses modèles. Ils furent d’ailleurs exposés à l’hôtel du Méridien de Punaauia la même année.
« Ce que j’en ai fait, j’ai essayé de sublimer avec nos motifs, ceux des Australes, des îles marquises e de la société. En apportant la nouveauté grâce aux rubans Led.» nous avait-elle expliqué, tout en jetant un dernier coup d’œil à ces œuvres. « Ça m’a demandé beaucoup de temps. Il a fallu notamment effectuer des recherches. Il ne s’agissait pas de faire n’importe quoi, mais de fabriquer quelque-chose qui ne dénature pas non plus ls unu, tout en apportant sa petite touche. Je suis contente d’avoir réussi. » Une fois placés dans l’angle d’un mur blanc, ceux-ci créent une ambiance vivante et urbaine en même temps. Le pari que s’était lancée la jeune femme de 26 ans a été réussi avec brio. Le jury d’experts qui a ausculté de près les œuvres est littéralement tombé sous le charme de la performance, D’où la seconde meilleure note de la promotion : 18/20.
Elle a souhaité s’adresser aux élèves qui entreront prochaînement au CMA : « Il faut le vivre à fond. Il faut aimer d’abord, être passionnée par la sculpture. Il ne faut pas compter ses heures. Ça va être dur au début. On a tellement envie de créer qu’on ne sait plus ou mettre la tête mais dès qu’on est dans cette partie-là, que l’on trouve le bon projet, normalement tout coule. Il faut juste aimer ce que l’on fait ! »
Aujourd’hui, tout comme Tevaite, Hihirau attend une réponse de la prestigieuse école d’art Boulles car elle souhaite s’essayer à d’autres styles « et m’ouvrir au monde ». La réponse devrait parvenir d'ici la semaine prochaîne.
TP
Hihirau a fait partie de la classe de sculpture du Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française. Cette année, son thème de prédilection a été le unu , une effigie sacrée en bois que les anciens prêtres plaçaient sur un marae à l’approche de la période d’abondance (matari’i i ni’a). Il était dédié aux atua, dieux ancestraux. A cette époque-là, il était considéré comme un intermédiaire entre le monde des humains et le panthéon mā’ohi.
Hihirau a voulu montrer un autre visage du unu, différent de ce qui est habituellement montré sur les marae. Pour sa dernière année au CMA, elle a fabriqué quatre unu modernes dotés de lampes de couleurs différentes, plaçant ainsi l’objet cultuel dans un contexte décoratif et pratique car il éclaire réellement.
Elle a fait partie des élèves du CMA qui ont choisi le unu comme exercice de style. Avant elle, en 2008, une ancienne élève nommée Raitia avait également choisi le ce thème. Cependant, celle-ci avait préféré garder l’aspect culturel de l’objet, tout en créant ses modèles. Ils furent d’ailleurs exposés à l’hôtel du Méridien de Punaauia la même année.
« Ce que j’en ai fait, j’ai essayé de sublimer avec nos motifs, ceux des Australes, des îles marquises e de la société. En apportant la nouveauté grâce aux rubans Led.» nous avait-elle expliqué, tout en jetant un dernier coup d’œil à ces œuvres. « Ça m’a demandé beaucoup de temps. Il a fallu notamment effectuer des recherches. Il ne s’agissait pas de faire n’importe quoi, mais de fabriquer quelque-chose qui ne dénature pas non plus ls unu, tout en apportant sa petite touche. Je suis contente d’avoir réussi. » Une fois placés dans l’angle d’un mur blanc, ceux-ci créent une ambiance vivante et urbaine en même temps. Le pari que s’était lancée la jeune femme de 26 ans a été réussi avec brio. Le jury d’experts qui a ausculté de près les œuvres est littéralement tombé sous le charme de la performance, D’où la seconde meilleure note de la promotion : 18/20.
Elle a souhaité s’adresser aux élèves qui entreront prochaînement au CMA : « Il faut le vivre à fond. Il faut aimer d’abord, être passionnée par la sculpture. Il ne faut pas compter ses heures. Ça va être dur au début. On a tellement envie de créer qu’on ne sait plus ou mettre la tête mais dès qu’on est dans cette partie-là, que l’on trouve le bon projet, normalement tout coule. Il faut juste aimer ce que l’on fait ! »
Aujourd’hui, tout comme Tevaite, Hihirau attend une réponse de la prestigieuse école d’art Boulles car elle souhaite s’essayer à d’autres styles « et m’ouvrir au monde ». La réponse devrait parvenir d'ici la semaine prochaîne.
TP
D'ici le semaine prochaîne, Hihirau Nana'i sera fixée sur son sort, à savoir si l'école d'Arts Boulles va l'intégrer au sein de ses classes d'excellence.
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