PAPEETE, 26 juin 2014 – Les élus du groupe A Ti’a Porinetia n’assisteront pas aux festivités du trentenaire de l’Autonomie, ce dimanche. Ils jugent que la date choisie du 29 juin "n’est pas cohérente" et source de discorde chez les polynésiens, lorsqu’elle prend tout à la fois le parti de retenir le statut d’autonomie interne acquis par Gaston Flosse le 6 septembre 1984 en fêtant l’anniversaire de l’annexion de Tahiti et ses îles par la France, le 29 juin 1880.
Ils dénoncent enfin les dépenses somptuaires liées à cette commémoration : "38 millions alors que beaucoup de nos compatriotes sont aujourd’hui encore dans la difficulté, cela ne nous semble pas approprié" a relevé Teva Rohfritsch, jeudi matin lors d’une conférence de presse donnée sous le « fare pote’e » de l’Assemblée de Polynésie française. "Et encore, je suis persuadé que cette dépense n'est que la face exposée de l'iceberg"
Quant à la date choisie : "Avec le recul de l’histoire nous y gagnerions à choisir une date qui puisse rassembler plutôt que diviser", expose le leader du groupe autonomiste. "Parce que, dans un parallélisme de forme, les souverainistes vont commémorer, dans le deuil le même jour l’annexion de Tahiti par la France ; sans parler du malaise que cela peut créer parmi nos compatriotes métropolitains qui peuvent analyser cette fête comme un événement contre la République. Et puis le 29 juin ne correspond à aucun statut d’autonomie : il y a eu celui du 22 juillet 1957 premier statut d’autonomie locale, celui du 12 juillet 1977 d’autonomie de gestion obtenu par Françis Sanford et bien sûr celui de 1984, arraché par Gaston Flosse, mais promulgué le 6 septembre".
Précisions historique utile : "Un 29 juin célébrera le retour bonifié de ce qui fut donné autrefois, ce même jour (...) au souvenir de la réunion à la France des îles de la Société et de quelques dépendances, associons celui de l'autonomie acquise sur quatre archipels", avait proposé le gouvernement de Gaston Flosse, le 25 avril 1985 dans un courrier adressé à l'Assemblée territoriale.
La bonne formule
"Nous ne sommes pas d’accord avec l’idée qui voudrait que l’Autonomie arrive tout d’un coup en 1984", insiste Armelle Merceron. "Il y a un cheminement historique et institutionnel qui précède et un avenir".
"Nous pensons que c’est dans la concertation que nous devrions déterminer une date", ajoute Teva Rohfritsch. "Il faut impliquer tout le monde, société civile, élus et confessions religieuses, tous ceux et celles qui s’engagent dans la vie publique et qui tentent de faire en sorte que notre pays demeure paisible et tolérant. C’est ce pays que nous devrions célébrer, plutôt qu’un homme, un parti politique ou un statut. Je pense que tout cela suffit : il faudrait que l’on puisse rassembler tout le monde pour construire la Polynésie et se projeter vers l’avenir".
Les élus du groupe A Ti’a Porinetia ne participent pas, ce dimanche aux festivités du 29 juin. "Mais qu’on ne s’y méprenne pas", précise Teva Rohfritsch : "nous sommes des autonomistes convaincus, nous pensons que ce statut propose la bonne formule pour pouvoir à la fois assumer des compétences localement, au plus de la population, tout en étant au sein de la République française et en adhérant aux valeurs portées par la République".
En revanche, ils prendront part au colloque organisé vendredi et lundi à l'Assemblée sur le thème "Polynésie française, 30 ans d'autonomie : bilan et perspectives".
Ils dénoncent enfin les dépenses somptuaires liées à cette commémoration : "38 millions alors que beaucoup de nos compatriotes sont aujourd’hui encore dans la difficulté, cela ne nous semble pas approprié" a relevé Teva Rohfritsch, jeudi matin lors d’une conférence de presse donnée sous le « fare pote’e » de l’Assemblée de Polynésie française. "Et encore, je suis persuadé que cette dépense n'est que la face exposée de l'iceberg"
Quant à la date choisie : "Avec le recul de l’histoire nous y gagnerions à choisir une date qui puisse rassembler plutôt que diviser", expose le leader du groupe autonomiste. "Parce que, dans un parallélisme de forme, les souverainistes vont commémorer, dans le deuil le même jour l’annexion de Tahiti par la France ; sans parler du malaise que cela peut créer parmi nos compatriotes métropolitains qui peuvent analyser cette fête comme un événement contre la République. Et puis le 29 juin ne correspond à aucun statut d’autonomie : il y a eu celui du 22 juillet 1957 premier statut d’autonomie locale, celui du 12 juillet 1977 d’autonomie de gestion obtenu par Françis Sanford et bien sûr celui de 1984, arraché par Gaston Flosse, mais promulgué le 6 septembre".
Précisions historique utile : "Un 29 juin célébrera le retour bonifié de ce qui fut donné autrefois, ce même jour (...) au souvenir de la réunion à la France des îles de la Société et de quelques dépendances, associons celui de l'autonomie acquise sur quatre archipels", avait proposé le gouvernement de Gaston Flosse, le 25 avril 1985 dans un courrier adressé à l'Assemblée territoriale.
La bonne formule
"Nous ne sommes pas d’accord avec l’idée qui voudrait que l’Autonomie arrive tout d’un coup en 1984", insiste Armelle Merceron. "Il y a un cheminement historique et institutionnel qui précède et un avenir".
"Nous pensons que c’est dans la concertation que nous devrions déterminer une date", ajoute Teva Rohfritsch. "Il faut impliquer tout le monde, société civile, élus et confessions religieuses, tous ceux et celles qui s’engagent dans la vie publique et qui tentent de faire en sorte que notre pays demeure paisible et tolérant. C’est ce pays que nous devrions célébrer, plutôt qu’un homme, un parti politique ou un statut. Je pense que tout cela suffit : il faudrait que l’on puisse rassembler tout le monde pour construire la Polynésie et se projeter vers l’avenir".
Les élus du groupe A Ti’a Porinetia ne participent pas, ce dimanche aux festivités du 29 juin. "Mais qu’on ne s’y méprenne pas", précise Teva Rohfritsch : "nous sommes des autonomistes convaincus, nous pensons que ce statut propose la bonne formule pour pouvoir à la fois assumer des compétences localement, au plus de la population, tout en étant au sein de la République française et en adhérant aux valeurs portées par la République".
En revanche, ils prendront part au colloque organisé vendredi et lundi à l'Assemblée sur le thème "Polynésie française, 30 ans d'autonomie : bilan et perspectives".
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