PAPEETE, le 20 juin 2014 - Ce jeudi a eu lieu l’examen des élèves stagiaires de gravure et sculpture de classe de fin d’études du Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française. La quasi-totalité des élèves a obtenu son diplôme, ce qui leur ouvre désormais les portes vers de nombreuses possibilités. L’occasion également d’exposer leurs œuvres en cette fin d’année scolaire.
Sur son site internet, Le Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française se présente comme étant « un espace ouvert sur l'art traditionnel pour préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et au patrimoine polynésien et océanien. Il se doit aussi d’œuvrer à la continuité des arts polynésiens sous des formes nouvelles en incitant les élèves à la conquête d'une expression personnelle par l'acquisition des techniques actuelles et du langage plastique. »
Viri Taimana, directeur très actif de l’établissement a su s’entourer d’une équipe spécialisée dans l’innovation et l’ouverture d’esprit. Parmi elle, Alexander Lee, un artiste polynésien vivant à New York depuis 17 ans, intervient deux fois par an pour aider les élèves à s’épanouir grâce à des techniques d’approche enseignées aux Etat Unis. « C’est super intéressant pour moi de revenir et de partager mon savoir-faire avec les enfants du fenua. J’adore mes élèves et ils sont trop cools. (…) ça me rappelle aussi moi et mes envies, mes espoirs, mes désirs lorsque je grandissais ici en me demandant ce qui se passait dans les grands pays. Pour moi, de revenir ici et de pouvoir leur montrer comment les choses sont faites là-bas, mais aussi de leur montrer comment ils peuvent trouver cette création contemporaine et de nouvelles choses en eux. C’est un plaisir pour moi, et je pense pour eux aussi. »
L’influence des styles de nouveaux professeurs apporte notamment une nouvelle vision sur l’avenir de l’art polynésien, comme le souligne Tokaniua Devatine enseignant d’histoire et culture polynésienne : « jusqu’en 2006, on formait des artisans hautement qualifiés, et depuis l’arrivée de monsieur Viri Taimana, il y a une ouverture qui s’est faite vers les arts plastiques et vers la création artistique. Donc, pour pouvoir former également des artistes contemporains. L’idée, c’est toujours de partir du patrimoine polynésien, puisque c’est la fondation de l’art en Océanie, et donc à partir de là comment réinterroger les formes, réinterroger le rapport que nous avons avec le monde, réinterroger nos couleurs et notre place dans cet univers-là aujourd’hui, depuis les premiers contacts avec les européens il y a 246 ans. »
Sur son site internet, Le Centre des Métiers d’Art de la Polynésie française se présente comme étant « un espace ouvert sur l'art traditionnel pour préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et au patrimoine polynésien et océanien. Il se doit aussi d’œuvrer à la continuité des arts polynésiens sous des formes nouvelles en incitant les élèves à la conquête d'une expression personnelle par l'acquisition des techniques actuelles et du langage plastique. »
Viri Taimana, directeur très actif de l’établissement a su s’entourer d’une équipe spécialisée dans l’innovation et l’ouverture d’esprit. Parmi elle, Alexander Lee, un artiste polynésien vivant à New York depuis 17 ans, intervient deux fois par an pour aider les élèves à s’épanouir grâce à des techniques d’approche enseignées aux Etat Unis. « C’est super intéressant pour moi de revenir et de partager mon savoir-faire avec les enfants du fenua. J’adore mes élèves et ils sont trop cools. (…) ça me rappelle aussi moi et mes envies, mes espoirs, mes désirs lorsque je grandissais ici en me demandant ce qui se passait dans les grands pays. Pour moi, de revenir ici et de pouvoir leur montrer comment les choses sont faites là-bas, mais aussi de leur montrer comment ils peuvent trouver cette création contemporaine et de nouvelles choses en eux. C’est un plaisir pour moi, et je pense pour eux aussi. »
L’influence des styles de nouveaux professeurs apporte notamment une nouvelle vision sur l’avenir de l’art polynésien, comme le souligne Tokaniua Devatine enseignant d’histoire et culture polynésienne : « jusqu’en 2006, on formait des artisans hautement qualifiés, et depuis l’arrivée de monsieur Viri Taimana, il y a une ouverture qui s’est faite vers les arts plastiques et vers la création artistique. Donc, pour pouvoir former également des artistes contemporains. L’idée, c’est toujours de partir du patrimoine polynésien, puisque c’est la fondation de l’art en Océanie, et donc à partir de là comment réinterroger les formes, réinterroger le rapport que nous avons avec le monde, réinterroger nos couleurs et notre place dans cet univers-là aujourd’hui, depuis les premiers contacts avec les européens il y a 246 ans. »
Exposition des œuvres de fin d’études
Ce vendredi 20 juin, la direction lance une invitation aux parents et aux amoureux des métiers d’art polynésien à l’inauguration de l’exposition des travaux de diplôme de fin d’études. Toutes les œuvres se démarquent par leur originalité et la finesse de chaque élément décoratif. A chacun son style et ses inspirations. Lovina Marae a conçu des parures en nacre ainsi que des tableaux représentant des tortues. L’idée lui est venue après avoir vu un reportage sur les tortues locales. Pour Heipua Tekurio, ce sont les fougères qui lui ont servi de modèles avec notamment l’une des plus belles parures composée de petites feuilles de fougères en nacres, un travail qui a exigé cinq jours d’attention et de nuits blanches. Hihirau Vaitoare a créé des colonnes lumineuses en bois de kaori. Les lumières changent de couleurs et offrent des perspectives de décorations
.
Au milieu de la salle d’exposition, se trouvent deux ensembles de mobiliers (2 tables basses et deux tabourés ) en contre-plaqué et imaginés par Tevaite Rey, une élève spécialisée dans la sculpture. Cette dernière a utilisé la technique du lamellé-collé de plaques de kaori et de contre-plaqué. C’est tout simplement deux chefs d’œuvres à découvrir. June Mahai, elle, a choisi d’allier les ti’i au style bas-relief, un mariage très réussi donnant l’illusion d’un mouvement en relief, comme celui du tiki à deux têtes : « je voulais vraiment donner un effet de mouvement. » explique-t-elle.
Rataro Teikitutoua originaire des îles marquises, propose une réalisation très originale, à savoir un casque en nacre (non homologué !). Tout simplement éblouissant ou plutôt éclatant. « L’idée m’est venue car un jour, au début des années 2000, j’avais eu un accident de moto et heureusement que j’avais un casque. C’est ce qui m’a sauvé la vie. Et donc quelque-part, je dédie ce casque à la prévention routière. » Non loin de là, de superbes récipients avec couvercles entièrement réalisés en bois. De tailles différentes, ils sortent de l’imagination de Patu Mamatui dont les origines viennent des îles Gambier. Idéal pour y stocker des bonbons et autres friandises.
La présentation se fera en présence des élèves concernés, mais également de l’équipe pédagogique et de représentants du ministère de l’artisanat dont dépend le CMA. Le public pourra contempler les œuvres exposées durant toute la semaine prochaine encore avant les grandes vacances scolaires. L’exposition reprendra à la rentrée prochaine. Au passage, on ne peut que souhaiter une très bonne continuation aux sept élèves de 3ème année ayant brillamment réussi leur examen. Fa’aitoito ‘e ‘ia maita’i ‘outou.
TP
Ce vendredi 20 juin, la direction lance une invitation aux parents et aux amoureux des métiers d’art polynésien à l’inauguration de l’exposition des travaux de diplôme de fin d’études. Toutes les œuvres se démarquent par leur originalité et la finesse de chaque élément décoratif. A chacun son style et ses inspirations. Lovina Marae a conçu des parures en nacre ainsi que des tableaux représentant des tortues. L’idée lui est venue après avoir vu un reportage sur les tortues locales. Pour Heipua Tekurio, ce sont les fougères qui lui ont servi de modèles avec notamment l’une des plus belles parures composée de petites feuilles de fougères en nacres, un travail qui a exigé cinq jours d’attention et de nuits blanches. Hihirau Vaitoare a créé des colonnes lumineuses en bois de kaori. Les lumières changent de couleurs et offrent des perspectives de décorations
.
Au milieu de la salle d’exposition, se trouvent deux ensembles de mobiliers (2 tables basses et deux tabourés ) en contre-plaqué et imaginés par Tevaite Rey, une élève spécialisée dans la sculpture. Cette dernière a utilisé la technique du lamellé-collé de plaques de kaori et de contre-plaqué. C’est tout simplement deux chefs d’œuvres à découvrir. June Mahai, elle, a choisi d’allier les ti’i au style bas-relief, un mariage très réussi donnant l’illusion d’un mouvement en relief, comme celui du tiki à deux têtes : « je voulais vraiment donner un effet de mouvement. » explique-t-elle.
Rataro Teikitutoua originaire des îles marquises, propose une réalisation très originale, à savoir un casque en nacre (non homologué !). Tout simplement éblouissant ou plutôt éclatant. « L’idée m’est venue car un jour, au début des années 2000, j’avais eu un accident de moto et heureusement que j’avais un casque. C’est ce qui m’a sauvé la vie. Et donc quelque-part, je dédie ce casque à la prévention routière. » Non loin de là, de superbes récipients avec couvercles entièrement réalisés en bois. De tailles différentes, ils sortent de l’imagination de Patu Mamatui dont les origines viennent des îles Gambier. Idéal pour y stocker des bonbons et autres friandises.
La présentation se fera en présence des élèves concernés, mais également de l’équipe pédagogique et de représentants du ministère de l’artisanat dont dépend le CMA. Le public pourra contempler les œuvres exposées durant toute la semaine prochaine encore avant les grandes vacances scolaires. L’exposition reprendra à la rentrée prochaine. Au passage, on ne peut que souhaiter une très bonne continuation aux sept élèves de 3ème année ayant brillamment réussi leur examen. Fa’aitoito ‘e ‘ia maita’i ‘outou.
TP
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti