PORT-MORESBY, jeudi 19 juin 2014 (Flash d’Océanie) – Peter O’Neill, Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, mis en difficulté en début de semaine dans le cadre d’une enquête sur fond de corruption et de fausses factures, a depuis mené une vaste opération de nettoyage, ciblant, entre autres, son Attorney General, le chef de la police, ainsi que la commission à l’origine de cette enquête.
La commission en question, « Taskforce Sweep », chargée de la lutte contre la corruption, avait en début de semaine lancé un mandat d’arrêt contre le chef de l’exécutif.
Ce dernier est d’abord parvenu, via ses avocats, à faire geler l’exécution de ce mandat.
Nettoyer les nettoyeurs
Mais Peter O'Neill n’en est pas resté là : il a ensuite annoncé le limogeage de son Attorney General, Kerenga Kua, auquel le chef de l’exécutif reproche de ne pas avoir fait montre de suffisamment de solidarité gouvernementale, dans le cadre des débats du Parlement.
M. O’Neill a aussi fait en sorte que la commission Taskforce Sweep soit dissoute.
Motif : selon le Premier ministre, cette agence, censée être indépendante et dotée de pouvoirs d’auto-saisine, n’st plus intègre et que, désormais, l’enquête devra être reprise par la police nationale.
Coïncidence : les forces de l’ordre ont également subi depuis lundi d’importants remaniements.
Sam Koim, désormais ex-directeur de Taskforce Sweep, s’est déclaré jeudi « pas surpris » de ces sanctions tout en précisant que son agence avait suivi le cadre qui lui avait été fixé par le gouvernement, dès sa création.
Il maintient par ailleurs les accusations selon lesquelles l’enquête avait permis de mettre la main sur des documents établissant que les plus hautes instances du gouvernement avaient autorisé des paiements pour une vingtaine de millions d’euros à un cabinet d’avocats.
Tom Kulunga, le chef de la police jusqu’à la semaine dernière, a quitté son poste après avoir été condamné à 21 mois de prison pour outrage à magistrat.
Un nouveau chef de la police a été nommé lundi, à titre intérimaire, en la personne de Geoffrey Vaki.
Mais ce dernier bénéficiaire d’une promotion surprise, a depuis fait l’objet d’une arrestation et d’une garde à vue pour avoir tenté de « pervertir la justice » et d’ »abuser de ses pouvoirs » dans le cadre de l’affaire concernant directement le Premier ministre.
Résultat : la police papoue, depuis le milieu de la semaine, est profondément divisée en deux camps : les pro-Vaki et les autres.
Simon Kauba, adjoint au chef de la police, a été mis à pied mercredi pour avoir ordonné l’arrestation de son chef.
Il a bravé cette sanction jeudi en se rendant à son lieu de travail, comme si de rien n’était et fort du soutien d’une large part des agents et officiers de la police nationale.
Certains commissaires divisionnaires des régions de ce État insulaire avaient, depuis le début de la semaine, pris la peine de se rendre dans la capitale pour bien montrer leur soutien.
La police, faction Kauba, affirme aussi, depuis, son intention d’entendre Ano Pala, celui qui a été nommé pour remplacer l’Attorney General démis de ses fonctions.
Dans ce contexte, les regards se tournent une nouvelle fois vers l’armée qui, ces derniers mois, lors de précédentes crises politique et institutionnelles, a su faire montre de retenue et de neutralité et éviter la tentation du putsch.
Gilbert Toropo, chef d’État-major des armées, s’est exprimé en milieu de semaine pour demander à ses hommes de « se tenir à l’écart de la politique ».
Jusqu’ici, M. O’Neill, en réponse à l’utilisation de documents autorisant ces paiements et semblant être signés de sa main, a qualifié ces papiers de « faux » et parle depuis de machination politique.
Selon les éléments précédemment divulgués par cette unité de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, l’enquête est motivée par de nombreux transferts financiers à destination de ce cabinet juridique, en paiement de présumées fausses factures, pour des montants de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros.
M. O’Neill, selon les termes du mandat qui lui a été remis, devait comparaître lundi 16 juin 2014 devant les membres de cette brigade d’enquête.
De précédentes tentatives d’amener M. O’Neill devant cette unité d’investigation, notamment en janvier 2014, se sont révélées infructueuses.
pad
La commission en question, « Taskforce Sweep », chargée de la lutte contre la corruption, avait en début de semaine lancé un mandat d’arrêt contre le chef de l’exécutif.
Ce dernier est d’abord parvenu, via ses avocats, à faire geler l’exécution de ce mandat.
Nettoyer les nettoyeurs
Mais Peter O'Neill n’en est pas resté là : il a ensuite annoncé le limogeage de son Attorney General, Kerenga Kua, auquel le chef de l’exécutif reproche de ne pas avoir fait montre de suffisamment de solidarité gouvernementale, dans le cadre des débats du Parlement.
M. O’Neill a aussi fait en sorte que la commission Taskforce Sweep soit dissoute.
Motif : selon le Premier ministre, cette agence, censée être indépendante et dotée de pouvoirs d’auto-saisine, n’st plus intègre et que, désormais, l’enquête devra être reprise par la police nationale.
Coïncidence : les forces de l’ordre ont également subi depuis lundi d’importants remaniements.
Sam Koim, désormais ex-directeur de Taskforce Sweep, s’est déclaré jeudi « pas surpris » de ces sanctions tout en précisant que son agence avait suivi le cadre qui lui avait été fixé par le gouvernement, dès sa création.
Il maintient par ailleurs les accusations selon lesquelles l’enquête avait permis de mettre la main sur des documents établissant que les plus hautes instances du gouvernement avaient autorisé des paiements pour une vingtaine de millions d’euros à un cabinet d’avocats.
Tom Kulunga, le chef de la police jusqu’à la semaine dernière, a quitté son poste après avoir été condamné à 21 mois de prison pour outrage à magistrat.
Un nouveau chef de la police a été nommé lundi, à titre intérimaire, en la personne de Geoffrey Vaki.
Mais ce dernier bénéficiaire d’une promotion surprise, a depuis fait l’objet d’une arrestation et d’une garde à vue pour avoir tenté de « pervertir la justice » et d’ »abuser de ses pouvoirs » dans le cadre de l’affaire concernant directement le Premier ministre.
Résultat : la police papoue, depuis le milieu de la semaine, est profondément divisée en deux camps : les pro-Vaki et les autres.
Simon Kauba, adjoint au chef de la police, a été mis à pied mercredi pour avoir ordonné l’arrestation de son chef.
Il a bravé cette sanction jeudi en se rendant à son lieu de travail, comme si de rien n’était et fort du soutien d’une large part des agents et officiers de la police nationale.
Certains commissaires divisionnaires des régions de ce État insulaire avaient, depuis le début de la semaine, pris la peine de se rendre dans la capitale pour bien montrer leur soutien.
La police, faction Kauba, affirme aussi, depuis, son intention d’entendre Ano Pala, celui qui a été nommé pour remplacer l’Attorney General démis de ses fonctions.
Dans ce contexte, les regards se tournent une nouvelle fois vers l’armée qui, ces derniers mois, lors de précédentes crises politique et institutionnelles, a su faire montre de retenue et de neutralité et éviter la tentation du putsch.
Gilbert Toropo, chef d’État-major des armées, s’est exprimé en milieu de semaine pour demander à ses hommes de « se tenir à l’écart de la politique ».
Jusqu’ici, M. O’Neill, en réponse à l’utilisation de documents autorisant ces paiements et semblant être signés de sa main, a qualifié ces papiers de « faux » et parle depuis de machination politique.
Selon les éléments précédemment divulgués par cette unité de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, l’enquête est motivée par de nombreux transferts financiers à destination de ce cabinet juridique, en paiement de présumées fausses factures, pour des montants de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros.
M. O’Neill, selon les termes du mandat qui lui a été remis, devait comparaître lundi 16 juin 2014 devant les membres de cette brigade d’enquête.
De précédentes tentatives d’amener M. O’Neill devant cette unité d’investigation, notamment en janvier 2014, se sont révélées infructueuses.
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