PORT-MORESBY, lundi 16 juin 2014 (Flash d’Océanie) – L’enquête menée après le crash d’un petit bimoteur Dash-8 (Bombardier) de la compagnie Airlines PNG, le 13 octobre 2011, à une vingtaine de kilomètres de la piste de Madang (province de Morobé), sa destination, a conclu lundi 16 juin 2014 à l’erreur humaine et à un défaut de maintenance.
Dans son rapport rendu public lundi, la commission d’enquête papoue a notamment pointé du doigt un système de navigation qui, devenu inopérant en mode automatique, a ensuite dû être repris en main par les deux pilotes, mais pas suffisamment tôt pour éviter l’écrasement au sol.
La raison de la réaction tardive des pilotes à cette défaillance des systèmes a été imputée à la non-observance des procédures d’usage en pareilles circonstances, a précisé la commission dans son rapport.
Les pilotes, un Australien et un Néo-zélandais, ainsi qu’un membre d’équipage et un passager ont été les seuls survivants de cette catastrophe aérienne.
Facteur aggravant : au moment du crash, les conditions météorologiques locales étaient considérées comme particulièrement difficiles, avec de violents orages et une pluie battante.
L’accident avait fait 28 morts parmi les 32 personnes qui se trouvaient à bord.
La plupart des passagers étaient des parents d’élèves venus assister à une cérémonie prévue pour avoir lieu à l’Université Divine Word, à Madang, en cette fin d’année scolaire.
Cet accident, réputé l’un des pires en matière de transport aérien dans l’histoire de ce pays, était survenu alors que le gouvernement papou avait entamé des pourparlers en vue de fusionner les deux entités publiques d’aviation, Air Niugini et Airlines PNG.
Les opérations de secours et de recherches avaient bénéficié d’un appui de l’armée australienne, qui avait dépêché sur place quatre de ses hélicoptères Blackhawk.
Début août 2011, dans la même région des environs de Lae, le crash d’un hélicoptère de la compagnie privée Manolos Aviation avait fait trois morts, dont le pilote, un ressortissant australien expérimenté de soixante dix ans.
Les deux autres étaient des Papous employés comme agents de sécurité par la compagnie minière Barrick Gold, qui exploite un gisement d’or sur le site de Porgera.
L’appareil était censé relier Lae à la petite localité de Wafi, dans les montagnes, mais avais rencontré une météo particulièrement adverse qui avait sérieusement perturbé la visibilité.
Une enquête a été ouverte par l’aviation civile afin de déterminer les causes exactes de l’accident.
Le 31 août 2010, sur la petite île de Misima (Sud-est de la capitale Port-Moresby), le crash d’un Cessna Citation avait coûté la vie de trois Australiens et d’un Néo-zélandais.
Ce petit avion charter de la société privée Trans Air s’était écrasé alors qu’il était en phase d’atterrissage sur la petite île de Misima, où se trouve une exploitation aurifère.
Plus de deux ans plus tard, fin novembre 2012, l’enquête avait conclu, là aussi, à une erreur humaine et à des conditions météorologiques particulièrement adverses au moment de l’accident.
Cet avion avait quitté la petite piste juste après l’atterrissage pour aller s’écraser contre des arbres en bordure et ensuite rapidement s’enflammer.
Selon les conclusions du rapport rendu aux autorités papoues de l’aviation civile, un autre facteur aggravant aurait été le fait que la petite piste de l’aéroport était, au moment des faits, inondée sur certaines portions.
David Inau, directeur de bureau national enquêtes accidents à l’origine de ce rapport, avait alors souligné la nécessité de tirer les leçons de cet accident pour effectuer un passage en revue de l’état de toutes les pistes du pays.
Il avait notamment appelé à plus de réactivité de la part de toutes les compagnies utilisant ces pistes, pour qu’elles signalent des déficiences susceptibles de poser un risque à la sécurité des vols.
« En l’occurrence, la compagnie Trans Air n’avait rien signalé », a-t-il remarqué.
Déboires papous des Cessna
Le 31 décembre 2009, un avion Cessna 185 s’écrasait dans une région montagneuse de la province papoue de Morobé, tuant les six passagers, dont deux enfants.
Le Cessna 185 s’est ensuite écrasé à flanc de colline, dans la région des montagnes de Boana, terrain particulièrement escarpé et aurait ensuite très rapidement pris feu.
Fin septembre 2010, un autre Cessna (210) qui transportait, en mode charter, un groupe de cinq touristes australiens état contraint d’effectuer un atterrissage forcé en Papouasie-Nouvelle-Guinée, non loin de l’aéroport de la petite localité d’Alotau (province de Milne Bay, Nord-est de l’île principale de Nouvelle-Guinée), sans toutefois faire de victime.
Le 11 août 2009, un Twin Otter avec à son bord treize personnes, dont neuf Australiens, s’écrasait non loin du petit aérodrome de Kokoda, point de départ d’une randonnée en brousse sur les traces d’un haut lieu de la défense australienne contre l’avancée impériale japonaise durant la guerre du Pacifique.
Il n’y avait eu aucun survivant.
Parmi les victimes se trouvaient aussi trois Papous et un Japonais.
Là aussi, l’accident était survenu dans une région particulièrement dense en végétation et extrêmement escarpée, au cœur de la chaîne montagneuse Owen Stanley (centre de l’île principale).
Il avait fallu plusieurs jours pour que les importants moyens militaires et civils mobilisés notamment par le gouvernement australien pour accéder à l’épave et procéder à un hélitreuillage des cadavres.
Une importante équipe de médecins légistes militaires australiens avait aussi été dépêchée sur place, ainsi que des agents du bureau fédéral australien de la sécurité des transports, dans le cadre de l’enquête, qui n’a toujours pas abouti.
Le petit bimoteur appartenait à une compagnie privée, Airlines PNG, qui travaillait régulièrement avec les agences de voyage australiennes à destination de la piste historique de Kokoda.
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Dans son rapport rendu public lundi, la commission d’enquête papoue a notamment pointé du doigt un système de navigation qui, devenu inopérant en mode automatique, a ensuite dû être repris en main par les deux pilotes, mais pas suffisamment tôt pour éviter l’écrasement au sol.
La raison de la réaction tardive des pilotes à cette défaillance des systèmes a été imputée à la non-observance des procédures d’usage en pareilles circonstances, a précisé la commission dans son rapport.
Les pilotes, un Australien et un Néo-zélandais, ainsi qu’un membre d’équipage et un passager ont été les seuls survivants de cette catastrophe aérienne.
Facteur aggravant : au moment du crash, les conditions météorologiques locales étaient considérées comme particulièrement difficiles, avec de violents orages et une pluie battante.
L’accident avait fait 28 morts parmi les 32 personnes qui se trouvaient à bord.
La plupart des passagers étaient des parents d’élèves venus assister à une cérémonie prévue pour avoir lieu à l’Université Divine Word, à Madang, en cette fin d’année scolaire.
Cet accident, réputé l’un des pires en matière de transport aérien dans l’histoire de ce pays, était survenu alors que le gouvernement papou avait entamé des pourparlers en vue de fusionner les deux entités publiques d’aviation, Air Niugini et Airlines PNG.
Les opérations de secours et de recherches avaient bénéficié d’un appui de l’armée australienne, qui avait dépêché sur place quatre de ses hélicoptères Blackhawk.
Début août 2011, dans la même région des environs de Lae, le crash d’un hélicoptère de la compagnie privée Manolos Aviation avait fait trois morts, dont le pilote, un ressortissant australien expérimenté de soixante dix ans.
Les deux autres étaient des Papous employés comme agents de sécurité par la compagnie minière Barrick Gold, qui exploite un gisement d’or sur le site de Porgera.
L’appareil était censé relier Lae à la petite localité de Wafi, dans les montagnes, mais avais rencontré une météo particulièrement adverse qui avait sérieusement perturbé la visibilité.
Une enquête a été ouverte par l’aviation civile afin de déterminer les causes exactes de l’accident.
Le 31 août 2010, sur la petite île de Misima (Sud-est de la capitale Port-Moresby), le crash d’un Cessna Citation avait coûté la vie de trois Australiens et d’un Néo-zélandais.
Ce petit avion charter de la société privée Trans Air s’était écrasé alors qu’il était en phase d’atterrissage sur la petite île de Misima, où se trouve une exploitation aurifère.
Plus de deux ans plus tard, fin novembre 2012, l’enquête avait conclu, là aussi, à une erreur humaine et à des conditions météorologiques particulièrement adverses au moment de l’accident.
Cet avion avait quitté la petite piste juste après l’atterrissage pour aller s’écraser contre des arbres en bordure et ensuite rapidement s’enflammer.
Selon les conclusions du rapport rendu aux autorités papoues de l’aviation civile, un autre facteur aggravant aurait été le fait que la petite piste de l’aéroport était, au moment des faits, inondée sur certaines portions.
David Inau, directeur de bureau national enquêtes accidents à l’origine de ce rapport, avait alors souligné la nécessité de tirer les leçons de cet accident pour effectuer un passage en revue de l’état de toutes les pistes du pays.
Il avait notamment appelé à plus de réactivité de la part de toutes les compagnies utilisant ces pistes, pour qu’elles signalent des déficiences susceptibles de poser un risque à la sécurité des vols.
« En l’occurrence, la compagnie Trans Air n’avait rien signalé », a-t-il remarqué.
Déboires papous des Cessna
Le 31 décembre 2009, un avion Cessna 185 s’écrasait dans une région montagneuse de la province papoue de Morobé, tuant les six passagers, dont deux enfants.
Le Cessna 185 s’est ensuite écrasé à flanc de colline, dans la région des montagnes de Boana, terrain particulièrement escarpé et aurait ensuite très rapidement pris feu.
Fin septembre 2010, un autre Cessna (210) qui transportait, en mode charter, un groupe de cinq touristes australiens état contraint d’effectuer un atterrissage forcé en Papouasie-Nouvelle-Guinée, non loin de l’aéroport de la petite localité d’Alotau (province de Milne Bay, Nord-est de l’île principale de Nouvelle-Guinée), sans toutefois faire de victime.
Le 11 août 2009, un Twin Otter avec à son bord treize personnes, dont neuf Australiens, s’écrasait non loin du petit aérodrome de Kokoda, point de départ d’une randonnée en brousse sur les traces d’un haut lieu de la défense australienne contre l’avancée impériale japonaise durant la guerre du Pacifique.
Il n’y avait eu aucun survivant.
Parmi les victimes se trouvaient aussi trois Papous et un Japonais.
Là aussi, l’accident était survenu dans une région particulièrement dense en végétation et extrêmement escarpée, au cœur de la chaîne montagneuse Owen Stanley (centre de l’île principale).
Il avait fallu plusieurs jours pour que les importants moyens militaires et civils mobilisés notamment par le gouvernement australien pour accéder à l’épave et procéder à un hélitreuillage des cadavres.
Une importante équipe de médecins légistes militaires australiens avait aussi été dépêchée sur place, ainsi que des agents du bureau fédéral australien de la sécurité des transports, dans le cadre de l’enquête, qui n’a toujours pas abouti.
Le petit bimoteur appartenait à une compagnie privée, Airlines PNG, qui travaillait régulièrement avec les agences de voyage australiennes à destination de la piste historique de Kokoda.
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