PAPEETE, le 3 juin 2014 – L’Agence Française de Développement a financé pour 20,5 milliards de francs cfp de projets en Polynésie française l’année dernière, stable par rapport à 2012. L’Agence continue de jouer un rôle primordial bien que méconnu dans notre économie.
Le rapport d’activité 2013 de l’Agence Française de Développement (AFD), publié ce mardi 3 juin 2014, présente les investissements en Outre-mer de l’organisme. En tout, ce sont plus de 1,5 milliard d’euros (177 milliards Fcfp) de financements qui ont été partagés entre neuf territoires ultramarins, pratiquement stable depuis 2012 et conforme à l’objectif du gouvernement métropolitain. Pour la Polynésie, les prêts bonifiés, les prêts non bonifiés, les garanties bancaires et le refinancement des banques locales par l’AFD représentaient 20,5 milliards de francs cfp en 2013.
Le Pays compte sur le soutien financier de l’AFD
Le grand gagnant des investissements de l’Agence l’année dernière a été la Martinique, qui a presque doublé ses financements grâce à plusieurs gros projets, alors que la Polynésie a reçu 8 milliards de Fcfp de moins qu’en 2012. Mais notre territoire n’est pas « perdante » affirme Frédéric Audras, directeur de l’AFD en Polynésie. C’est qu’en 2012, l’organisme a dû mobiliser, en urgence, plus de 9 milliards Fcfp pour accorder un crédit au Pays et le garantir, par l’intermédiaire de la Socredo.
Si en 2013, année d’élection oblige, aucun nouveau prêt n’a été contracté, un nouveau financement du Pays de l’ordre de 2,4 milliards de francs est en cours de négociation. En tout, un quart de la dette du pays, soit 23,2 milliards de Fcfp, est financée par l’AFD.
Outre la dette du Pays, l’AFD a eu un rôle indispensable pour le financement de nombreux projets. Citons la modernisation de la collecte des déchets de Punaauia pour 217 millions de Fcfp, la rénovation de la piste de l’aéroport de Tahiti pour 737 millions Fcfp ou encore un programme d’adaptation aux changements climatiques du même montant, partagé avec la Nouvelle Calédonie. Ces activités de financement d’entreprises et de communes représentaient 1,9 milliard de francs l’année dernière.
Le financement de l’économie au cœur de l’action de l’AFD
Mais c’est au final le refinancement de l’économie qui mobilise le plus de ressources : 17,6 milliards de francs. L’AFD a un rôle central dans notre système financier : en pratique, pour qu’une banque puisse prêter de l’argent à une entreprise ou à un particulier, il lui faut un montant équivalent en dépôt (nos comptes en banques) ou un refinancement auprès d’autres organismes financiers. Pour ce besoin elles se tournent beaucoup vers l’AFD, en particulier la Socredo (propriété à 35% de l’AFD et 50% du Pays), qui ne peut pas compter sur de grosses maisons-mères européennes pour accéder aux marchés des capitaux internationaux.
Par la SOGEFOM, l’organisme a également un rôle primordial et direct pour financer les petites entreprises. Pour les projets de création d’entreprise ou d’investissement, les entreprises de moins de 50 salariés peuvent obtenir une garantie de la SOGEFOM sur leur prêt, ce qui réduit le risque pour les banques et diminue leur frilosité légendaire. En 2013, ce sont 150 crédits qui ont été garantis, concernant 134 entreprises (dont 31 créations). Cela représente 115 emplois créés ou maintenus. Sur tous les prêts octroyés aux PME en cours de remboursement, 40% sont garantis par l’établissement.
Favoriser le développement
Outre ses activités bancaires, l’AFD se veut un agent du développement économique dans le monde entier. Présente dans 70 pays allant de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Amérique latine, elle dispose de nombreux experts qui sont de plus en plus mis au service du Pays et des communes. Des études ont également été commandées, qui seront révélées au deuxième semestre, sur les finances des communes, le logement social, les énergies renouvelables, le tourisme… Leurs conclusions affecteront, promet Frédéric Audras, les décisions de l’Agence sur les projets qu’elle soutient.
Les projets financés par l’AFD en 2013 hors SOGEFOM (pour 19,5 milliards de francs cfp)
7 financements et co-financements pour les communes :
- Gambier: projet adduction d’eau potable + projet constructions scolaires
- Rangiroa: projet navette maritime
- Papeete: série de projets d’aménagement urbain et de réfection d’équipements publics
- Pirae: projets d’aménagement urbain (abribus)
- Punaauia: deux projets sur les déchets ménagers
6 financements d’entreprises privées ou parapubliques :
- Aménagement des locaux de la CCISM
- Réfection des cabinesd’ATN
- Réfection de la piste de l’aéroport de Faa’a
- Trois financements (long terme, court terme et garanties) à la SOCREDO avec pour objectif d’améliorer l’accès au financement des entreprises locales
Le rapport d’activité 2013 de l’Agence Française de Développement (AFD), publié ce mardi 3 juin 2014, présente les investissements en Outre-mer de l’organisme. En tout, ce sont plus de 1,5 milliard d’euros (177 milliards Fcfp) de financements qui ont été partagés entre neuf territoires ultramarins, pratiquement stable depuis 2012 et conforme à l’objectif du gouvernement métropolitain. Pour la Polynésie, les prêts bonifiés, les prêts non bonifiés, les garanties bancaires et le refinancement des banques locales par l’AFD représentaient 20,5 milliards de francs cfp en 2013.
Le Pays compte sur le soutien financier de l’AFD
Le grand gagnant des investissements de l’Agence l’année dernière a été la Martinique, qui a presque doublé ses financements grâce à plusieurs gros projets, alors que la Polynésie a reçu 8 milliards de Fcfp de moins qu’en 2012. Mais notre territoire n’est pas « perdante » affirme Frédéric Audras, directeur de l’AFD en Polynésie. C’est qu’en 2012, l’organisme a dû mobiliser, en urgence, plus de 9 milliards Fcfp pour accorder un crédit au Pays et le garantir, par l’intermédiaire de la Socredo.
Si en 2013, année d’élection oblige, aucun nouveau prêt n’a été contracté, un nouveau financement du Pays de l’ordre de 2,4 milliards de francs est en cours de négociation. En tout, un quart de la dette du pays, soit 23,2 milliards de Fcfp, est financée par l’AFD.
Outre la dette du Pays, l’AFD a eu un rôle indispensable pour le financement de nombreux projets. Citons la modernisation de la collecte des déchets de Punaauia pour 217 millions de Fcfp, la rénovation de la piste de l’aéroport de Tahiti pour 737 millions Fcfp ou encore un programme d’adaptation aux changements climatiques du même montant, partagé avec la Nouvelle Calédonie. Ces activités de financement d’entreprises et de communes représentaient 1,9 milliard de francs l’année dernière.
Le financement de l’économie au cœur de l’action de l’AFD
Mais c’est au final le refinancement de l’économie qui mobilise le plus de ressources : 17,6 milliards de francs. L’AFD a un rôle central dans notre système financier : en pratique, pour qu’une banque puisse prêter de l’argent à une entreprise ou à un particulier, il lui faut un montant équivalent en dépôt (nos comptes en banques) ou un refinancement auprès d’autres organismes financiers. Pour ce besoin elles se tournent beaucoup vers l’AFD, en particulier la Socredo (propriété à 35% de l’AFD et 50% du Pays), qui ne peut pas compter sur de grosses maisons-mères européennes pour accéder aux marchés des capitaux internationaux.
Par la SOGEFOM, l’organisme a également un rôle primordial et direct pour financer les petites entreprises. Pour les projets de création d’entreprise ou d’investissement, les entreprises de moins de 50 salariés peuvent obtenir une garantie de la SOGEFOM sur leur prêt, ce qui réduit le risque pour les banques et diminue leur frilosité légendaire. En 2013, ce sont 150 crédits qui ont été garantis, concernant 134 entreprises (dont 31 créations). Cela représente 115 emplois créés ou maintenus. Sur tous les prêts octroyés aux PME en cours de remboursement, 40% sont garantis par l’établissement.
Favoriser le développement
Outre ses activités bancaires, l’AFD se veut un agent du développement économique dans le monde entier. Présente dans 70 pays allant de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Amérique latine, elle dispose de nombreux experts qui sont de plus en plus mis au service du Pays et des communes. Des études ont également été commandées, qui seront révélées au deuxième semestre, sur les finances des communes, le logement social, les énergies renouvelables, le tourisme… Leurs conclusions affecteront, promet Frédéric Audras, les décisions de l’Agence sur les projets qu’elle soutient.
Les projets financés par l’AFD en 2013 hors SOGEFOM (pour 19,5 milliards de francs cfp)
7 financements et co-financements pour les communes :
- Gambier: projet adduction d’eau potable + projet constructions scolaires
- Rangiroa: projet navette maritime
- Papeete: série de projets d’aménagement urbain et de réfection d’équipements publics
- Pirae: projets d’aménagement urbain (abribus)
- Punaauia: deux projets sur les déchets ménagers
6 financements d’entreprises privées ou parapubliques :
- Aménagement des locaux de la CCISM
- Réfection des cabinesd’ATN
- Réfection de la piste de l’aéroport de Faa’a
- Trois financements (long terme, court terme et garanties) à la SOCREDO avec pour objectif d’améliorer l’accès au financement des entreprises locales
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