PAPEETE, jeudi 8 août 2013 - Le Pays est allé jusqu'à détenir près de 25 milliards Fcfp d'emprunts à taux variables. "C’était à une époque, avant la crise de 2008, où tout le monde pensait que tout se passerait bien pendant les 20 prochaines années", explique Nuihau Laurey. La crise financière de 2008 a révélé le caractère toxique de ces produits. Estimés à près de 14 milliards Fcfp début juin, le Pays est toujours à la tête d'un portefeuille de 7,7 milliards de ces emprunts à taux variables, après avoir soldé les produits les plus risqués "il y a un mois et demi" et envisage de négocier la "désensibilisation" d'un milliard supplémentaire dans le courant du premier trimestre 2014.
Un emprunt dit "toxique" est un emprunt normal dans lequel est incérée une variable qui se déclenche à partir d’un certain seuil : tant que le seuil n’est pas atteint, l’emprunt se comporte normalement, à un taux d’intérêt fixé et généralement assez bas.
Si pour une raison donnée, le seuil est activé, le taux d’intérêt peut monter en flèche et la charge de remboursement augmente en conséquence.
Le taux d’intérêt de ce type d’emprunt est de manière générale mis en corrélation avec un indice variable : l’index monétaire EURIBOR ; un index de marché (Dowjones, SP500) ; une devise ou encore un différentiel entre deux devises, comme c’est le cas pour certains emprunts contractés par le Pays qui varient en fonction du différentiel entre le Yen et le Franc suisse, par exemple.
"Tous les emprunts dits toxiques n’ont pas un caractère de toxicité avéré à un moment donné", commente Nuihau Laurey, à propos du portefeuille d’emprunts jugés tels de 7,7 milliards Fcfp que porte encore le Pays. "Nous avons décidé de faire une analyse détaillée, emprunt par emprunt, pour estimer la nature exacte du risque. Ces sociétés financières nous ont vendu ces produits avec un taux d’intérêt très bas au départ. Dans un certain nombre de cas, sur les moins de 8 milliards d’emprunts concernés, les déclencheurs sont encore loin d’être atteints. On a fait un travail d’analyse avec la direction du Budget et la direction des Finances, emprunt par emprunt, paramètre par paramètre, afin de déterminer les emprunts pour lesquels le caractère toxique présentait un risque pour le Pays. Pour ceux-là, nous avons choisi de désensibiliser et éventuellement de solder. Mais on conserve ceux pour lesquels le risque est jugé faible, comme c’est le cas avec nos emprunts basés sur l’EURIBOR dont le taux est à un peu plus de 1% en ce moment alors que le déclencheur est à 6%. Lorsqu’on observe l’évolution de cet index sur les 20 dernières années, il n’a quasiment jamais atteint ce niveau-là. On peut donc considérer que cet emprunt toxique n’a pas une toxicité avérée et que le Pays peut le conserver".
Désensibiliser revient à négocier une prime de sortie, la plus faible possible, et solder la partie en capital.
Le Pays vient de finaliser une opération de désensibilisation pour solder un peu moins de 7 milliards au moyen d’un accord de prêt "il y a un mois et demi", note le vice-président.
"Avant que l’on mène cette opération on avait près de 14 milliards d’emprunts toxiques", commente-t-il. "On a traité la partie la plus urgente. Maintenant, sur les 7,7 milliards qui restent, on considère qu’il y a encore près d’un milliard problématique. Lors de notre déplacement à Paris, nous avons rencontré la SFIL, qui gère l’ensemble des prêts toxique commercialisés par Dexia – qui a fermé depuis – et nous avons indiqué notre souhait de désensibiliser ce milliard d’emprunt au premier trimestre 2014. Après cette dernière opération nous aurons une situation assainie sur le plan des emprunts toxiques".
Au plus fort de son exposition, le Pays est allé jusqu'à posséder 25 milliards Fcfp d’emprunts à caractère toxique. "C’était à une époque, avant la crise de 2008, où tout le monde pensait que tout se passerait bien pendant les 20 prochaines années".
Mais l'économie n'a pas évolué comme prévu.
Un emprunt dit "toxique" est un emprunt normal dans lequel est incérée une variable qui se déclenche à partir d’un certain seuil : tant que le seuil n’est pas atteint, l’emprunt se comporte normalement, à un taux d’intérêt fixé et généralement assez bas.
Si pour une raison donnée, le seuil est activé, le taux d’intérêt peut monter en flèche et la charge de remboursement augmente en conséquence.
Le taux d’intérêt de ce type d’emprunt est de manière générale mis en corrélation avec un indice variable : l’index monétaire EURIBOR ; un index de marché (Dowjones, SP500) ; une devise ou encore un différentiel entre deux devises, comme c’est le cas pour certains emprunts contractés par le Pays qui varient en fonction du différentiel entre le Yen et le Franc suisse, par exemple.
"Tous les emprunts dits toxiques n’ont pas un caractère de toxicité avéré à un moment donné", commente Nuihau Laurey, à propos du portefeuille d’emprunts jugés tels de 7,7 milliards Fcfp que porte encore le Pays. "Nous avons décidé de faire une analyse détaillée, emprunt par emprunt, pour estimer la nature exacte du risque. Ces sociétés financières nous ont vendu ces produits avec un taux d’intérêt très bas au départ. Dans un certain nombre de cas, sur les moins de 8 milliards d’emprunts concernés, les déclencheurs sont encore loin d’être atteints. On a fait un travail d’analyse avec la direction du Budget et la direction des Finances, emprunt par emprunt, paramètre par paramètre, afin de déterminer les emprunts pour lesquels le caractère toxique présentait un risque pour le Pays. Pour ceux-là, nous avons choisi de désensibiliser et éventuellement de solder. Mais on conserve ceux pour lesquels le risque est jugé faible, comme c’est le cas avec nos emprunts basés sur l’EURIBOR dont le taux est à un peu plus de 1% en ce moment alors que le déclencheur est à 6%. Lorsqu’on observe l’évolution de cet index sur les 20 dernières années, il n’a quasiment jamais atteint ce niveau-là. On peut donc considérer que cet emprunt toxique n’a pas une toxicité avérée et que le Pays peut le conserver".
Désensibiliser revient à négocier une prime de sortie, la plus faible possible, et solder la partie en capital.
Le Pays vient de finaliser une opération de désensibilisation pour solder un peu moins de 7 milliards au moyen d’un accord de prêt "il y a un mois et demi", note le vice-président.
"Avant que l’on mène cette opération on avait près de 14 milliards d’emprunts toxiques", commente-t-il. "On a traité la partie la plus urgente. Maintenant, sur les 7,7 milliards qui restent, on considère qu’il y a encore près d’un milliard problématique. Lors de notre déplacement à Paris, nous avons rencontré la SFIL, qui gère l’ensemble des prêts toxique commercialisés par Dexia – qui a fermé depuis – et nous avons indiqué notre souhait de désensibiliser ce milliard d’emprunt au premier trimestre 2014. Après cette dernière opération nous aurons une situation assainie sur le plan des emprunts toxiques".
Au plus fort de son exposition, le Pays est allé jusqu'à posséder 25 milliards Fcfp d’emprunts à caractère toxique. "C’était à une époque, avant la crise de 2008, où tout le monde pensait que tout se passerait bien pendant les 20 prochaines années".
Mais l'économie n'a pas évolué comme prévu.
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