PAPEETE, le 28 mai 2014 - Pendant la réparation du câble Honotua, l’Internet polynésien va prendre un coup de vieux et revenir aux débits d’avant 2010. Particuliers et entreprises vont être fortement impactés. Le point sur ce qu’il faut prévoir ces vendredi et samedi.
Le câble sous-marin Honotua est coupé vendredi et samedi pour permettre une grande opération de réparation, et tout le trafic devra passer par le satellite. Les abonnés Mana, Viti, Vodaphone 3G et Vini 3G doivent du coup se préparer à deux jours pratiquement sans Internet. La télévision, la radio, la téléphonie et les sites locaux resteront totalement opérationnels, mais c’est à peu près tout.
Car les travaux sur le câble Honotua vont diminuer la capacité de notre connexion avec le reste du monde à 10% de la bande passante habituelle. Du coup, les deux gros services, qui consomment des Gigaoctets à la pelle, vont être bloquées : le téléchargement P2P et les vidéos en streaming (YouTube, DailyMotion, Vimeo…). A noter qu’au niveau mondial, ces deux usages représentent à eux deux 80% du trafic.
« Tous les services comme la téléphonie, le trafic dédié aux professionnels tel que l’audiovisuel, seront maintenus à 100% », rassure Marcel Tuihani, ministre de tutelle de l’OPT. « Le trafic local ne sera pas impacté. Il s’agit uniquement du trafic à l’international. Par exemple le Haut-commissariat a sollicité une rencontre technique avec l’OPT pour assurer le bon fonctionnement des communications aériennes, en termes de réservation de transmissions d’informations aux Etats-Unis ou dans le Pacifique lorsqu’un avion décolle. Nous avons mis en place les solutions nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des services de l’aviation civile et de l’Etat ».
De forts ralentissements
Même en interdisant aux internautes polynésiens de télécharger les derniers épisodes de leurs séries préférées, la connexion par satellite est encore trop faible pour accommoder les usages auxquels nous nous sommes habitués depuis 2010. Attendez-vous donc à de forts ralentissements sur les réseaux sociaux, les mails, les services de vidéoconférence (Skype), les jeux en ligne, l’hébergement de fichiers (Dropbox), les mises à jour ou les téléchargements d’applications. Les sites d’information ne seront pas épargnés, ce qui inclut Tahiti-Infos.com.
Outre les internautes, de nombreux pans de l’économie sont maintenant dépendants du réseau mondial. Les services OSB seront ralentis, les réservations dans les hôtels ou les compagnies aériennes seront perturbées, les petites entreprises sont nombreuses à se préparer à une activité réduite et même les administrations seront légèrement affectées. Même si le ministre en charge de l’OPT l’assure : « tous les éléments qui m’ont été présentés m’assurent que le calendrier des travaux sera respecté. J’ai même tendance à croire que cette intervention pourrait être plus rapide que prévue ».
Après la coupure de vendredi et samedi, le débit ne sera rétabli que très progressivement ce dimanche, pour un retour à la normale ce lundi matin. Finalement, autant ne pas compter sur Internet ce weekend. Mais ce sera peut-être l’occasion de se reconnecter… à sa famille et ses amis.
Paiement par carte : 1000 transactions potentiellement impactées
Christian Ajonc, directeur général adjoint de l’OSB, se veut rassurant sur l’impact de la coupure sur les transactions bancaires : « Avec 10% de la bande passante garantie, les paiements devraient passer. Il pourrait y avoir des ralentissements, mais nos flux ne sont pas gros, ce ne sont que des données. Mais s’il devait y avoir un problème nous avons une solution de secours, le RMIS, qui passe par le téléphone dont le service est garanti. Mais il est très cher. »
- Ce qui marchera : Les cartes de paiement locales (Fenua, VISA émises par une banque locale)
- Ce qui pourrait être ralenti : Les cartes internationales des touristes, toutes les cartes American Express et les paiements à l’étranger des polynésiens en vacances. Il y a environ 500 transactions de ce type par jour
Les réservations perturbées
Les agences de voyages, transporteurs aériens et hôtels se préparent à des perturbations. Leurs systèmes de réservation passent généralement par Internet, et ils reçoivent des paiements avec des cartes internationales. Une porte-parole d’Air New Zealand explique par exemple que « Les réservations et le booking passent par le réseau, donc on sera soit bloqués, soit très ralentis. Ce sera la surprise vendredi, mais en tous cas nous serons ouverts. » Chez Air Tahiti Nui, dont les serveurs sont hébergés localement, on s’attend à des perturbations limitées : impossibilité d’utiliser les points de fidélité Miles Club Tiare et des problèmes pour les réservations sur le site Internet. L’achat de billets dans les agences se passera sans problème.
Du côté des hôtels, on se veut optimistes. L’Intercontinental par exemple s’attend à des ralentissements dans le système, mais « tant que nous avons les e-mails, ça ira. Le système de réservation on line d’Intercontinental passe par Internet, mais le plus gros des réservations arrivent par les agences de voyage et les tours operators qui nous contactent par mail » explique Laurent Darcy, responsable communication du groupe. Les réservations par les locaux se feront sans problèmes.
Les administrations globalement ouvertes
Demander un passeport biométrique ce vendredi sera impossible. Il n’y aura par contre pas de perturbations à la police aux frontières, qui bénéficieront d’une connexion prioritaire, ni à l’enregistrement des passagers à l’aéroport (le câble sera coupé juste après). Les mairies ont également annoncé que leurs services seraient assurés, puisque leurs serveurs sont tous locaux.
Ce qui marchera :
- La télévision (TNT, TNS, Canal Plus)
- Les radios
- La téléphonie même vers l’international
- Les sites web hébergés localement et les mails envoyés d’une adresse locale (…@mail.pf) à une autre adresse locale
Le câble sous-marin Honotua est coupé vendredi et samedi pour permettre une grande opération de réparation, et tout le trafic devra passer par le satellite. Les abonnés Mana, Viti, Vodaphone 3G et Vini 3G doivent du coup se préparer à deux jours pratiquement sans Internet. La télévision, la radio, la téléphonie et les sites locaux resteront totalement opérationnels, mais c’est à peu près tout.
Car les travaux sur le câble Honotua vont diminuer la capacité de notre connexion avec le reste du monde à 10% de la bande passante habituelle. Du coup, les deux gros services, qui consomment des Gigaoctets à la pelle, vont être bloquées : le téléchargement P2P et les vidéos en streaming (YouTube, DailyMotion, Vimeo…). A noter qu’au niveau mondial, ces deux usages représentent à eux deux 80% du trafic.
« Tous les services comme la téléphonie, le trafic dédié aux professionnels tel que l’audiovisuel, seront maintenus à 100% », rassure Marcel Tuihani, ministre de tutelle de l’OPT. « Le trafic local ne sera pas impacté. Il s’agit uniquement du trafic à l’international. Par exemple le Haut-commissariat a sollicité une rencontre technique avec l’OPT pour assurer le bon fonctionnement des communications aériennes, en termes de réservation de transmissions d’informations aux Etats-Unis ou dans le Pacifique lorsqu’un avion décolle. Nous avons mis en place les solutions nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des services de l’aviation civile et de l’Etat ».
De forts ralentissements
Même en interdisant aux internautes polynésiens de télécharger les derniers épisodes de leurs séries préférées, la connexion par satellite est encore trop faible pour accommoder les usages auxquels nous nous sommes habitués depuis 2010. Attendez-vous donc à de forts ralentissements sur les réseaux sociaux, les mails, les services de vidéoconférence (Skype), les jeux en ligne, l’hébergement de fichiers (Dropbox), les mises à jour ou les téléchargements d’applications. Les sites d’information ne seront pas épargnés, ce qui inclut Tahiti-Infos.com.
Outre les internautes, de nombreux pans de l’économie sont maintenant dépendants du réseau mondial. Les services OSB seront ralentis, les réservations dans les hôtels ou les compagnies aériennes seront perturbées, les petites entreprises sont nombreuses à se préparer à une activité réduite et même les administrations seront légèrement affectées. Même si le ministre en charge de l’OPT l’assure : « tous les éléments qui m’ont été présentés m’assurent que le calendrier des travaux sera respecté. J’ai même tendance à croire que cette intervention pourrait être plus rapide que prévue ».
Après la coupure de vendredi et samedi, le débit ne sera rétabli que très progressivement ce dimanche, pour un retour à la normale ce lundi matin. Finalement, autant ne pas compter sur Internet ce weekend. Mais ce sera peut-être l’occasion de se reconnecter… à sa famille et ses amis.
Paiement par carte : 1000 transactions potentiellement impactées
Christian Ajonc, directeur général adjoint de l’OSB, se veut rassurant sur l’impact de la coupure sur les transactions bancaires : « Avec 10% de la bande passante garantie, les paiements devraient passer. Il pourrait y avoir des ralentissements, mais nos flux ne sont pas gros, ce ne sont que des données. Mais s’il devait y avoir un problème nous avons une solution de secours, le RMIS, qui passe par le téléphone dont le service est garanti. Mais il est très cher. »
- Ce qui marchera : Les cartes de paiement locales (Fenua, VISA émises par une banque locale)
- Ce qui pourrait être ralenti : Les cartes internationales des touristes, toutes les cartes American Express et les paiements à l’étranger des polynésiens en vacances. Il y a environ 500 transactions de ce type par jour
Les réservations perturbées
Les agences de voyages, transporteurs aériens et hôtels se préparent à des perturbations. Leurs systèmes de réservation passent généralement par Internet, et ils reçoivent des paiements avec des cartes internationales. Une porte-parole d’Air New Zealand explique par exemple que « Les réservations et le booking passent par le réseau, donc on sera soit bloqués, soit très ralentis. Ce sera la surprise vendredi, mais en tous cas nous serons ouverts. » Chez Air Tahiti Nui, dont les serveurs sont hébergés localement, on s’attend à des perturbations limitées : impossibilité d’utiliser les points de fidélité Miles Club Tiare et des problèmes pour les réservations sur le site Internet. L’achat de billets dans les agences se passera sans problème.
Du côté des hôtels, on se veut optimistes. L’Intercontinental par exemple s’attend à des ralentissements dans le système, mais « tant que nous avons les e-mails, ça ira. Le système de réservation on line d’Intercontinental passe par Internet, mais le plus gros des réservations arrivent par les agences de voyage et les tours operators qui nous contactent par mail » explique Laurent Darcy, responsable communication du groupe. Les réservations par les locaux se feront sans problèmes.
Les administrations globalement ouvertes
Demander un passeport biométrique ce vendredi sera impossible. Il n’y aura par contre pas de perturbations à la police aux frontières, qui bénéficieront d’une connexion prioritaire, ni à l’enregistrement des passagers à l’aéroport (le câble sera coupé juste après). Les mairies ont également annoncé que leurs services seraient assurés, puisque leurs serveurs sont tous locaux.
Ce qui marchera :
- La télévision (TNT, TNS, Canal Plus)
- Les radios
- La téléphonie même vers l’international
- Les sites web hébergés localement et les mails envoyés d’une adresse locale (…@mail.pf) à une autre adresse locale
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