PORT-VILA, vendredi 16 mai 2014 (Flash d’Océanie) – Joe Natuman, élu jeudi Premier ministre de Vanuatu à la suite du vote d’une motion de censure à l’encontre de son prédécesseur, Moana Carcasses, a annoncé dans la foulée la composition de son gouvernement, qui reconduit une bonne partie de l’équipe précédente, à l’exception des Verts, noyau du pouvoir désormais déchu.
Au sein de cette équipe, les chefs des partis ayant soutenu la motion (dont le National United Party de Ham Lini, le Graon Mo Jastis Pati de Ralph Regenvanu et le Vanua'aku Pati de Joe Natuman) se taillent une place de choix.
Ham Lini, lui-même ancien Premier ministre, est nommé Vice-Premier ministre et ministre en charge du commerce, du tourisme et de l’industrie.
Un autre ancien Premier ministre, Sato Kilman, devient ministre des affaires étrangères.
Le portefeuille de l’intérieur est attribué à Charlot Salwai et un ancien chef de la diplomatie, Alfred Carlot, hérite de la justice.
Parmi les ministres membres du gouvernement précédent reconduits dans leurs fonctions figurent notamment Ralph Regenvanu (affaires foncières et ressources naturelles), Esmon Sae (infrastructures et travaux publics), David Tosul (agriculture, sylviculture et pêcheries), Maki Simelum (finances) et Bob Loughman (éducation).
M. Natuman, 61 ans, originaire de l’île de Tanna (Sud), est une figure historique de l’archipel.
Membre du Vanuaaku Pati qui a conduit les anciennes Nouvelles-Hébrides franco-britanniques à l’indépendance, en 1980, il a ensuite occupé d’importants postes ministériels (intérieur, éducation, affaires étrangères, justice) au sein des gouvernements qui ont suivi, sous la houlette du pasteur anglican Walter Lini.
Revenir aux fondamentaux
Joe Natuman a effectué ses études supérieures à l’Université du Pacifique Sud, à Suva (Fidji), où il a aussi par la suite exercé des fonctions de responsabilité, au sein de la même institution, dans la première moitié des années 1990, avant de se lancer en politique.
Dès sa prise de fonctions, M. Natuman, figure respectée de la politique locale, dans un discours marqué par une volonté de revenir aux principes fondateurs de l’indépendance de l’archipel, en 1980, a notamment insisté sur le fait que l’archipel, avant toute chose, devait se tenir à des dépenses n’excédant pas ses moyens et s’attacher à satisfaire les aspirations de la population indigène.
« De mon point de vue, jusqu’ici, les choses qui ont été faites ne correspondaient plus depuis longtemps à ce que la population attendait de nos père fondateurs (…) Je veux donc que nous revenons aux fondamentaux, qu’on fixe un nouveau cap pour le pays et qu’on fasse en sorte de vivre dans la mesure de nos moyens », a-t-il affirmé au micro de la radio internationale australienne.
Le projet controversé de vente de passeports à des ressortissants investisseurs étrangers, promu par le précédent gouvernement, ainsi qu’un autre dossier, celui de la construction d’un second aéroport sur l’île principale de Vaté (pour un coût total annoncé de 350 millions de dollars), devraient très rapidement être passés au crible, a-t-il indiqué.
Au cours du vote de la motion de censure, jeudi, un bloc important de la majorité gouvernementale s’est rallié à l’opposition.
Cette élection de M. Natuman a aussi été qualifiée localement d’ « historique », dans le sens où pour la première fois, un homme politique originaire de l’île de Tanna (Sud de l’archipel) accède à ces fonctions.
Il s’agit aussi de la première fois qu’un Premier ministre et un Président de la République (en l’occurrence Iolu Abbil) sont tous deux originaires de la même île.
Moana Carcasses, élu Premier ministre de Vanuatu en mars 2013, a été renversé jeudi par une motion de censure déposée par l’opposition, mais ensuite soutenue par plusieurs partis partenaires de sa coalition.
La motion de censure, votée jeudi, a recueilli les voix de 35 des 52 élus.
Dans la foulée, M. Natuman a recueilli 40 des 52 voix comme nouveau Premier ministre.
Il s’agissait de la troisième motion de censure déposée à l’encontre de M. Carcasses, francophone d’origine tahitienne, depuis son arrivée au pouvoir.
Depuis le dépôt de cette motion, M. Carcasses, pour sa part, avait affiché une relative sérénité et une confiance dans sa capacité de mettre en échec cette nouvelle motion.
Parmi les griefs formulés dans cette motion à son encontre, figurait en bonne place de sérieuses réserves concernant un plan d’octroi de la nationalité et de passeports à des investisseurs potentiels étrangers.
M. Carcasses, en début de semaine, défendait encore ce projet en rappelant que plusieurs pays, y compris dans la région, avaient déjà ou étaient sur le point d’adopter des programmes similaires, avec pour but de favoriser les investissements et donnant une visibilité aux entrepreneurs étrangers.
Autres projets controversés : la construction d’un second aéroport sur la côte Est de l’île principale de Vaté et la situation foncière et les transactions immobilières dans la capitale.
Aux fins de la construction de cet aéroport, M. Carcasses projetait d’octroyer une concession d’exploitation de cinquante ans à une société asiatique basée à Singapour.
M. Carcasses avait fait savoir ce week-end qu’il considérait les accusations portées à son encontre comme « sans fondement » et qu’il n’avait nulle intention de démissionner.
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**** La composition du gouvernement Natuman :
• Premier ministre :
Joe Natuman
• Vice-Premier ministre et ministre en charge du commerce, du tourisme et de l’industrie :
Ham Lini
• Ministre des affaires étrangères :
Sato Kilman
• Ministre de l’intérieur :
Charlot Salwai
• Ministre des finances
Maki Simelum
• Ministre de l’éducation :
Bob Loughman
• Ministre de la santé :
George Wells
• Ministre de la justice :
Alfred Carlot
• Ministre des affaires foncières et des ressources naturelles :
Ralph Regenvanu
• Ministre des infrastructures et travaux publics :
Esmon Sae
• Ministre de l’agriculture, de la sylviculture et des pêcheries :
David Tosul
• Ministre chargé des questions de changements climatiques :
James Bule
• Ministre de la jeunesse et des sports :
Don Ken
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Au sein de cette équipe, les chefs des partis ayant soutenu la motion (dont le National United Party de Ham Lini, le Graon Mo Jastis Pati de Ralph Regenvanu et le Vanua'aku Pati de Joe Natuman) se taillent une place de choix.
Ham Lini, lui-même ancien Premier ministre, est nommé Vice-Premier ministre et ministre en charge du commerce, du tourisme et de l’industrie.
Un autre ancien Premier ministre, Sato Kilman, devient ministre des affaires étrangères.
Le portefeuille de l’intérieur est attribué à Charlot Salwai et un ancien chef de la diplomatie, Alfred Carlot, hérite de la justice.
Parmi les ministres membres du gouvernement précédent reconduits dans leurs fonctions figurent notamment Ralph Regenvanu (affaires foncières et ressources naturelles), Esmon Sae (infrastructures et travaux publics), David Tosul (agriculture, sylviculture et pêcheries), Maki Simelum (finances) et Bob Loughman (éducation).
M. Natuman, 61 ans, originaire de l’île de Tanna (Sud), est une figure historique de l’archipel.
Membre du Vanuaaku Pati qui a conduit les anciennes Nouvelles-Hébrides franco-britanniques à l’indépendance, en 1980, il a ensuite occupé d’importants postes ministériels (intérieur, éducation, affaires étrangères, justice) au sein des gouvernements qui ont suivi, sous la houlette du pasteur anglican Walter Lini.
Revenir aux fondamentaux
Joe Natuman a effectué ses études supérieures à l’Université du Pacifique Sud, à Suva (Fidji), où il a aussi par la suite exercé des fonctions de responsabilité, au sein de la même institution, dans la première moitié des années 1990, avant de se lancer en politique.
Dès sa prise de fonctions, M. Natuman, figure respectée de la politique locale, dans un discours marqué par une volonté de revenir aux principes fondateurs de l’indépendance de l’archipel, en 1980, a notamment insisté sur le fait que l’archipel, avant toute chose, devait se tenir à des dépenses n’excédant pas ses moyens et s’attacher à satisfaire les aspirations de la population indigène.
« De mon point de vue, jusqu’ici, les choses qui ont été faites ne correspondaient plus depuis longtemps à ce que la population attendait de nos père fondateurs (…) Je veux donc que nous revenons aux fondamentaux, qu’on fixe un nouveau cap pour le pays et qu’on fasse en sorte de vivre dans la mesure de nos moyens », a-t-il affirmé au micro de la radio internationale australienne.
Le projet controversé de vente de passeports à des ressortissants investisseurs étrangers, promu par le précédent gouvernement, ainsi qu’un autre dossier, celui de la construction d’un second aéroport sur l’île principale de Vaté (pour un coût total annoncé de 350 millions de dollars), devraient très rapidement être passés au crible, a-t-il indiqué.
Au cours du vote de la motion de censure, jeudi, un bloc important de la majorité gouvernementale s’est rallié à l’opposition.
Cette élection de M. Natuman a aussi été qualifiée localement d’ « historique », dans le sens où pour la première fois, un homme politique originaire de l’île de Tanna (Sud de l’archipel) accède à ces fonctions.
Il s’agit aussi de la première fois qu’un Premier ministre et un Président de la République (en l’occurrence Iolu Abbil) sont tous deux originaires de la même île.
Moana Carcasses, élu Premier ministre de Vanuatu en mars 2013, a été renversé jeudi par une motion de censure déposée par l’opposition, mais ensuite soutenue par plusieurs partis partenaires de sa coalition.
La motion de censure, votée jeudi, a recueilli les voix de 35 des 52 élus.
Dans la foulée, M. Natuman a recueilli 40 des 52 voix comme nouveau Premier ministre.
Il s’agissait de la troisième motion de censure déposée à l’encontre de M. Carcasses, francophone d’origine tahitienne, depuis son arrivée au pouvoir.
Depuis le dépôt de cette motion, M. Carcasses, pour sa part, avait affiché une relative sérénité et une confiance dans sa capacité de mettre en échec cette nouvelle motion.
Parmi les griefs formulés dans cette motion à son encontre, figurait en bonne place de sérieuses réserves concernant un plan d’octroi de la nationalité et de passeports à des investisseurs potentiels étrangers.
M. Carcasses, en début de semaine, défendait encore ce projet en rappelant que plusieurs pays, y compris dans la région, avaient déjà ou étaient sur le point d’adopter des programmes similaires, avec pour but de favoriser les investissements et donnant une visibilité aux entrepreneurs étrangers.
Autres projets controversés : la construction d’un second aéroport sur la côte Est de l’île principale de Vaté et la situation foncière et les transactions immobilières dans la capitale.
Aux fins de la construction de cet aéroport, M. Carcasses projetait d’octroyer une concession d’exploitation de cinquante ans à une société asiatique basée à Singapour.
M. Carcasses avait fait savoir ce week-end qu’il considérait les accusations portées à son encontre comme « sans fondement » et qu’il n’avait nulle intention de démissionner.
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**** La composition du gouvernement Natuman :
• Premier ministre :
Joe Natuman
• Vice-Premier ministre et ministre en charge du commerce, du tourisme et de l’industrie :
Ham Lini
• Ministre des affaires étrangères :
Sato Kilman
• Ministre de l’intérieur :
Charlot Salwai
• Ministre des finances
Maki Simelum
• Ministre de l’éducation :
Bob Loughman
• Ministre de la santé :
George Wells
• Ministre de la justice :
Alfred Carlot
• Ministre des affaires foncières et des ressources naturelles :
Ralph Regenvanu
• Ministre des infrastructures et travaux publics :
Esmon Sae
• Ministre de l’agriculture, de la sylviculture et des pêcheries :
David Tosul
• Ministre chargé des questions de changements climatiques :
James Bule
• Ministre de la jeunesse et des sports :
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