PAPEETE, 13 mai 2014 – Arihano Haiti étouffe un bâillement à la lecture des chefs d’accusation. Le guide marquisien de 33 ans risque la réclusion criminelle à perpétuité. La cour d’assises de Papeete prévoit de consacrer quatre jours pour l’instruction à l’audience de son procès débuté mardi matin et prévu jusqu’au vendredi 16 mai.
Il est maintenu en détention provisoire depuis novembre 2011, accusé d’avoir à Nuku Hiva le 9 octobre 2011 volontairement donné la mort à Stefan Ramin d’un coup de fusil au visage puis d’avoir tenté de dissimuler sa dépouille en la brûlant. Plus tard dans la soirée, il est accusé d'avoir rendu visite à Heike Dorsch, la concubine du globe-trotter allemand, restée à bord de leur catamaran, puis de l'avoir incitée à le suivre à terre en lui laissant entendre que son homme était blessé en montagne. Il va la séquestrer et l'agresser sexuellement, sous la menace d’une arme.
Pendant que le président Blaser expose les faits, au premier rang du prétoire, Joseph, le père de Arihano, égraine le chapelet qu’il porte enroulé au poignet droit, le visage tendu vers le sol.
Reconnaissez-vous avoir tué Stefan Ramin ? demande le président de la cour d’assises. La question est traduite en langue marquisienne par l’interprète. L’accusé tergiverse mais reconnait. Il ne l’a jamais nié lors de l’instruction.
Reconnaissez-vous avoir séquestré Heike Dorsch ? Non, traduit l'interprète. Il l’a attachée à un arbre, explique-t-il, pour lui démontrer ce qu’il avait lui-même eu à subir de la part de son concubin quelques heures auparavant, ce dimanche là.
Reconnaissez-vous avoir agressé sexuellement Heike Dorsch ? Non ! répond-t-il, en français maintenant.
Lors de l’instruction, la plaignante a affirmé avoir été victime d’attouchements après avoir été fermement ligotée à un tronc d’arbre puis abandonnée. Situation dont elle est finalement parvenue à s’extraire le soir même pour donner l’alerte. Le médecin lui accordera 10 jours d’incapacité totale de travail.
Soutenez-vous avoir été violé par Stefan Ramin ? Je maintiens, traduit l’interprète.
Arihano Haiti affirme que Stefan Ramin l’a sodomisé après l’avoir drogué et lui avoir attaché une jambe à la branche d’un arbuste, lors de cette fatale partie de chasse dans la vallée dite de Ua Uka sur la face sud de Nuku Hiva, ce dimanche 9 octobre 2011.
L’ambition du procès d’assises initié mardi et prévu pour durer quatre jours est de donner les éléments permettant aux six jurés de se forger une intime conviction, notamment au sujet de l’agression sexuelle dont prétend avoir été victime l’athlétique marquisien de 95 kg de la part d’un Stefan Ramin plus âgé, plus petit et de 20 kg moins lourd que lui. C’est pourtant la seule explication qu’il donne pour expliquer son acte de barbarie.
L’enquête de personnalité réalisée dans l’entourage familial, amical et professionnel de Stefan Ramin a établi sans ambiguïté qu’il n’avait aucune pratique ou attirance homosexuelle pouvant abonder dans le sens d’une agression du jeune Marquisien pour le sodomiser, tandis que les investigations réalisées sur la personnalité de Arihano Haiti ont fait apparaître des témoignages sur sa violence et la fréquentation habituelle de raerae.
Dans ce procès, le chasseur marquisien est l’unique témoin des dernières heures de Stefan Ramin. Il est le seul à détenir les clés de la vérité.
Il est maintenu en détention provisoire depuis novembre 2011, accusé d’avoir à Nuku Hiva le 9 octobre 2011 volontairement donné la mort à Stefan Ramin d’un coup de fusil au visage puis d’avoir tenté de dissimuler sa dépouille en la brûlant. Plus tard dans la soirée, il est accusé d'avoir rendu visite à Heike Dorsch, la concubine du globe-trotter allemand, restée à bord de leur catamaran, puis de l'avoir incitée à le suivre à terre en lui laissant entendre que son homme était blessé en montagne. Il va la séquestrer et l'agresser sexuellement, sous la menace d’une arme.
Pendant que le président Blaser expose les faits, au premier rang du prétoire, Joseph, le père de Arihano, égraine le chapelet qu’il porte enroulé au poignet droit, le visage tendu vers le sol.
Reconnaissez-vous avoir tué Stefan Ramin ? demande le président de la cour d’assises. La question est traduite en langue marquisienne par l’interprète. L’accusé tergiverse mais reconnait. Il ne l’a jamais nié lors de l’instruction.
Reconnaissez-vous avoir séquestré Heike Dorsch ? Non, traduit l'interprète. Il l’a attachée à un arbre, explique-t-il, pour lui démontrer ce qu’il avait lui-même eu à subir de la part de son concubin quelques heures auparavant, ce dimanche là.
Reconnaissez-vous avoir agressé sexuellement Heike Dorsch ? Non ! répond-t-il, en français maintenant.
Lors de l’instruction, la plaignante a affirmé avoir été victime d’attouchements après avoir été fermement ligotée à un tronc d’arbre puis abandonnée. Situation dont elle est finalement parvenue à s’extraire le soir même pour donner l’alerte. Le médecin lui accordera 10 jours d’incapacité totale de travail.
Soutenez-vous avoir été violé par Stefan Ramin ? Je maintiens, traduit l’interprète.
Arihano Haiti affirme que Stefan Ramin l’a sodomisé après l’avoir drogué et lui avoir attaché une jambe à la branche d’un arbuste, lors de cette fatale partie de chasse dans la vallée dite de Ua Uka sur la face sud de Nuku Hiva, ce dimanche 9 octobre 2011.
L’ambition du procès d’assises initié mardi et prévu pour durer quatre jours est de donner les éléments permettant aux six jurés de se forger une intime conviction, notamment au sujet de l’agression sexuelle dont prétend avoir été victime l’athlétique marquisien de 95 kg de la part d’un Stefan Ramin plus âgé, plus petit et de 20 kg moins lourd que lui. C’est pourtant la seule explication qu’il donne pour expliquer son acte de barbarie.
L’enquête de personnalité réalisée dans l’entourage familial, amical et professionnel de Stefan Ramin a établi sans ambiguïté qu’il n’avait aucune pratique ou attirance homosexuelle pouvant abonder dans le sens d’une agression du jeune Marquisien pour le sodomiser, tandis que les investigations réalisées sur la personnalité de Arihano Haiti ont fait apparaître des témoignages sur sa violence et la fréquentation habituelle de raerae.
Dans ce procès, le chasseur marquisien est l’unique témoin des dernières heures de Stefan Ramin. Il est le seul à détenir les clés de la vérité.
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