PAPEETE, le 13 mai 2014 - Les analyses de l’IEOM sont tombées : les frais bancaires en Polynésie française ont continué leur hausse l’année écoulée. Les frais de tenue de compte en particulier sont maintenant quatre fois plus élevés qu’en Métropole.
Quel est la banque la moins chère de Polynésie française ? Les prix ont-ils encore augmentés ? L’Institut d’Emission d’Outre-mer, notre banque centre, a publié un document essentiel (pdf) pour répondre à ces questions : « L’Observatoire des tarifs bancaires aux particuliers » pour avril 2014.
La première constatation est que la hausse des tarifs constatée en 2013 parmi les quatre banques de la place s’est continuée en ce début d’année 2014. Par exemple une première augmentation de 100 Fcfp en moyenne pour les frais de tenue de compte entre octobre 2012 et avril 2013 n’a pas empêché les établissements su Pays d’augmenter encore leurs tarifs de 50 Fcfp supplémentaires en ce début d’année. Pour avoir un compte dans une banque polynésienne, il faut donc désormais en moyenne payer 4350 Fcfp par an, contre un peu moins de 1000 Fcfp en Métropole. Et pour les autres frais, la hausse est similaire : 64% des services bancaires en Polynésie ont augmenté entre octobre 2013 et avril 2014, et seulement 15% ont baissé.
Du coup la moyenne des frais locaux est élevée par rapport à la moyenne française, à l’exception des alertes par SMS. Là où la différente est la plus spectaculaire est sur les frais de tenue de compte (multipliés par 4,3 dans nos îles) et la mise en place d’une autorisation de prélèvement (ou le tarif est multiplié en moyenne par… 7).
Quelle banque choisir ?
Mais il faut se méfier des moyennes qui cachent de grandes disparités entre les établissements. Ainsi, sur les frais de tenue de compte le prix va du simple au double entre l’OPT (2400 Fcfp par an) et la Socredo (5400 Fcfp par an). Pour une carte de paiement internationale à débit différé, l’OPT (4950 Fcfp annuels) reste la moins chère, cette fois suivie de la Socredo (5674 Fcfp), avec en haut du panier la Banque de Polynésie et la Banque de Tahiti pratiquement au même prix à plus de 6200 Fcfp par an. La tendance s’inverse pour d’autres postes, comme les frais d’autorisation de prélèvement où la Banque de Polynésie et la Banque de Tahiti facturent 1250 Fcfp par opération, loin derrière l’OPT (2300 Fcfp) et la Socredo (3245 Fcfp). Le détail des frais pratiqués par ces banques se trouve dans le tableau ci-dessous.
On y découvre que chaque banque a sa spécialité. Ainsi, si l’OPT est souvent la moins chère, elle n’offre pas tous les services proposés par ses concurrentes à défaut d’avoir l’agrément bancaire. La Socredo se démarque sur les prix des cartes de paiement et de la VISA Internationale. La Banque de Polynésie est plus agressive sur les virements (bien qu’elle soit la seule à faire payer plus de 3000 Fcfp pour faire opposition à un virement) et la Banque de Tahiti est plus spécialisée dans les chèques, proposant un forfait sans chéquier gratuit et étant dans les moins chères (avec l’OPT) sur la plupart des services associés aux chèques.
Un responsable de l’OPT explique que si l’établissement se démarque, c’est parce que : « nous sommes un service public, donc traditionnellement nous essayons d’être les moins chers. Il y a 87 agences OPT, nous sommes dans toutes les iles et nous permettons aux gens d’être payés. Ça permet de maintenir une activité économique, même dans les îles les plus éloignées. Nous ne sommes pas là pour maximiser les profits. »
Quel est la banque la moins chère de Polynésie française ? Les prix ont-ils encore augmentés ? L’Institut d’Emission d’Outre-mer, notre banque centre, a publié un document essentiel (pdf) pour répondre à ces questions : « L’Observatoire des tarifs bancaires aux particuliers » pour avril 2014.
La première constatation est que la hausse des tarifs constatée en 2013 parmi les quatre banques de la place s’est continuée en ce début d’année 2014. Par exemple une première augmentation de 100 Fcfp en moyenne pour les frais de tenue de compte entre octobre 2012 et avril 2013 n’a pas empêché les établissements su Pays d’augmenter encore leurs tarifs de 50 Fcfp supplémentaires en ce début d’année. Pour avoir un compte dans une banque polynésienne, il faut donc désormais en moyenne payer 4350 Fcfp par an, contre un peu moins de 1000 Fcfp en Métropole. Et pour les autres frais, la hausse est similaire : 64% des services bancaires en Polynésie ont augmenté entre octobre 2013 et avril 2014, et seulement 15% ont baissé.
Du coup la moyenne des frais locaux est élevée par rapport à la moyenne française, à l’exception des alertes par SMS. Là où la différente est la plus spectaculaire est sur les frais de tenue de compte (multipliés par 4,3 dans nos îles) et la mise en place d’une autorisation de prélèvement (ou le tarif est multiplié en moyenne par… 7).
Quelle banque choisir ?
Mais il faut se méfier des moyennes qui cachent de grandes disparités entre les établissements. Ainsi, sur les frais de tenue de compte le prix va du simple au double entre l’OPT (2400 Fcfp par an) et la Socredo (5400 Fcfp par an). Pour une carte de paiement internationale à débit différé, l’OPT (4950 Fcfp annuels) reste la moins chère, cette fois suivie de la Socredo (5674 Fcfp), avec en haut du panier la Banque de Polynésie et la Banque de Tahiti pratiquement au même prix à plus de 6200 Fcfp par an. La tendance s’inverse pour d’autres postes, comme les frais d’autorisation de prélèvement où la Banque de Polynésie et la Banque de Tahiti facturent 1250 Fcfp par opération, loin derrière l’OPT (2300 Fcfp) et la Socredo (3245 Fcfp). Le détail des frais pratiqués par ces banques se trouve dans le tableau ci-dessous.
On y découvre que chaque banque a sa spécialité. Ainsi, si l’OPT est souvent la moins chère, elle n’offre pas tous les services proposés par ses concurrentes à défaut d’avoir l’agrément bancaire. La Socredo se démarque sur les prix des cartes de paiement et de la VISA Internationale. La Banque de Polynésie est plus agressive sur les virements (bien qu’elle soit la seule à faire payer plus de 3000 Fcfp pour faire opposition à un virement) et la Banque de Tahiti est plus spécialisée dans les chèques, proposant un forfait sans chéquier gratuit et étant dans les moins chères (avec l’OPT) sur la plupart des services associés aux chèques.
Un responsable de l’OPT explique que si l’établissement se démarque, c’est parce que : « nous sommes un service public, donc traditionnellement nous essayons d’être les moins chers. Il y a 87 agences OPT, nous sommes dans toutes les iles et nous permettons aux gens d’être payés. Ça permet de maintenir une activité économique, même dans les îles les plus éloignées. Nous ne sommes pas là pour maximiser les profits. »
Une hausse dans les clous de l’inflation selon les banques
Patrice Tepelian, directeur de la Banque de Tahiti et président de la Fédération des Banques, a réagi au rapport de l’IEOM :
« Les banques ajustent leurs prix annuellement en fonction de l’inflation. La hausse de l’année a reflété l’augmentation des prix à la consommation en Polynésie, de l’ordre de 1%. Mais le Haut-Commissariat et les banques discutent un accord pour aboutir à une modération des prix. Il pourrait être finalisé fin juillet. Nous proposons une baisse de certains tarifs et un engagement de stabilité sur plusieurs années. Une vingtaine de frais sont concernés. »
Il explique aussi qu’il faut se méfier des comparaisons avec les moyennes françaises : « En métropole, les banques commercialisent des forfaits de compte qui incluent tous les tarifs essentiels, que nous ne proposons pas et qui ne sont pas inclus dans les comparaisons de l’IEOM. En réalité, la différence de tarif n’est pas si importante, d’autant que les conditions d’exploitation des banques en Polynésie sont très différentes. Par exemple sur la fiscalité, il existe ici une Taxe sur le Produit Net Bancaire qui équivaut à faire payer les banques 4% de leur chiffre d’affaires, soit presque un milliard de francs cfp par an. Aucune autre banque en France ne la paie, et il y a d’autres impôts très élevés en Polynésie. Malgré tout, la qualité de service reste comparable à celle de la métropole, avec quelques contraintes de monopole comme celle de l’OSB, qui empêchent les banques de mettre en place les services qu’elles souhaitent en monétique en particulier. »
« Les banques ajustent leurs prix annuellement en fonction de l’inflation. La hausse de l’année a reflété l’augmentation des prix à la consommation en Polynésie, de l’ordre de 1%. Mais le Haut-Commissariat et les banques discutent un accord pour aboutir à une modération des prix. Il pourrait être finalisé fin juillet. Nous proposons une baisse de certains tarifs et un engagement de stabilité sur plusieurs années. Une vingtaine de frais sont concernés. »
Il explique aussi qu’il faut se méfier des comparaisons avec les moyennes françaises : « En métropole, les banques commercialisent des forfaits de compte qui incluent tous les tarifs essentiels, que nous ne proposons pas et qui ne sont pas inclus dans les comparaisons de l’IEOM. En réalité, la différence de tarif n’est pas si importante, d’autant que les conditions d’exploitation des banques en Polynésie sont très différentes. Par exemple sur la fiscalité, il existe ici une Taxe sur le Produit Net Bancaire qui équivaut à faire payer les banques 4% de leur chiffre d’affaires, soit presque un milliard de francs cfp par an. Aucune autre banque en France ne la paie, et il y a d’autres impôts très élevés en Polynésie. Malgré tout, la qualité de service reste comparable à celle de la métropole, avec quelques contraintes de monopole comme celle de l’OSB, qui empêchent les banques de mettre en place les services qu’elles souhaitent en monétique en particulier. »
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