PAPEETE, le 2 mai 2014 - Face à la recrudescence ces dernières semaines d’attaques de chiens se soldant par de graves blessures, la question de la détention de chiens potentiellement dangereux revient dans tous les débats. Pour les vétérinaires et spécialistes canins du territoire, « tout est une question d’éducation ! »
La loi n°2008-582 du 20 juin 2008, applicable en Polynésie française a classé les chiens en deux catégories (évoluant sur une échelle de 1 à 4 selon leur niveau de dangerosité). Les spécialistes canins conseillent de s’adresser à un vétérinaire pour orienter son choix : « Le vétérinaire pourra donner des conseils en fonction du niveau de dangerosité du chien : mesures préventives pour diminuer la dangerosité du chien, recommandations pour limiter les contacts avec certaines personnes, conseil de placement de l’animal dans un lieu adapté ou d’euthanasie si niveau de risque 4…»
Les chiens concernés par la règlementation
Les chiens de la première catégorie (les chiens d’attaques) sont définis comme étant assimilables par leur physique aux Pitbull et aux Rottweiler. La loi prohibe formellement leur importation, introduction et détention sur le territoire polynésien. Cela constituerait un délit puni de 6 mois de prison, assorti d’une amende de 1 800 000 Fcfp. De plus, leur stérilisation est obligatoire.
Pour la seconde catégorie (chiens de garde et de défense), elle comprend les chiens de race American Staffordshire terrier, les Rottweiler, mais aussi les races molossoïdes (+ 40kg adulte) de type Dogue argentin et allemand ou Bullmastiff. Le propriétaire de ces chiens doit être majeur et ne doit pas avoir été inquiété par la justice ou s’être vu retirer la garde d’un chien par le passé.
Permis de détention délivré par la mairie
Pour ceux qui ont déjà des chiens relevant des catégories citées plus haut, il leur incombe alors d’effectuer une demande de détention auprès de leur commune. Seul le maire a le pouvoir de délivrer le permis en question. La procédure requiert les documents administratifs de l’animal : carte d’identification, vaccination antirabique en cours de validité, l’assurance garantissant la responsabilité civile pour les dommages causés aux tiers par l’animal, mais aussi les conclusions d’une évaluation comportementale délivrée par des vétérinaires agréés (12 l’ont été récemment à Tahiti, Bora Bora, Raiatea, Rangiroa et Huahine), puis enfin le certificat d’aptitude à obtenir auprès d’un éducateur canin agréé après un stage effectué par le couple maître et chien.
En cas de changement d’adresse et d’établissement dans une autre commune, il est impératif de se signaler auprès des autorités communales. La possession de deux chiens issus des deux catégories est interdite. Pour les sorties à l’extérieur avec un chien appartenant à la 1ère et seconde catégorie, le port d’une muselière et de la laisse est obligatoire. Notamment sur la voie publique et dans les parties communes des immeubles collectifs. Les règles sont les mêmes pour la catégorie supérieure, à l’exception qu’ici le chien peut en plus accéder aux transports en commun.
TP
La loi n°2008-582 du 20 juin 2008, applicable en Polynésie française a classé les chiens en deux catégories (évoluant sur une échelle de 1 à 4 selon leur niveau de dangerosité). Les spécialistes canins conseillent de s’adresser à un vétérinaire pour orienter son choix : « Le vétérinaire pourra donner des conseils en fonction du niveau de dangerosité du chien : mesures préventives pour diminuer la dangerosité du chien, recommandations pour limiter les contacts avec certaines personnes, conseil de placement de l’animal dans un lieu adapté ou d’euthanasie si niveau de risque 4…»
Les chiens concernés par la règlementation
Les chiens de la première catégorie (les chiens d’attaques) sont définis comme étant assimilables par leur physique aux Pitbull et aux Rottweiler. La loi prohibe formellement leur importation, introduction et détention sur le territoire polynésien. Cela constituerait un délit puni de 6 mois de prison, assorti d’une amende de 1 800 000 Fcfp. De plus, leur stérilisation est obligatoire.
Pour la seconde catégorie (chiens de garde et de défense), elle comprend les chiens de race American Staffordshire terrier, les Rottweiler, mais aussi les races molossoïdes (+ 40kg adulte) de type Dogue argentin et allemand ou Bullmastiff. Le propriétaire de ces chiens doit être majeur et ne doit pas avoir été inquiété par la justice ou s’être vu retirer la garde d’un chien par le passé.
Permis de détention délivré par la mairie
Pour ceux qui ont déjà des chiens relevant des catégories citées plus haut, il leur incombe alors d’effectuer une demande de détention auprès de leur commune. Seul le maire a le pouvoir de délivrer le permis en question. La procédure requiert les documents administratifs de l’animal : carte d’identification, vaccination antirabique en cours de validité, l’assurance garantissant la responsabilité civile pour les dommages causés aux tiers par l’animal, mais aussi les conclusions d’une évaluation comportementale délivrée par des vétérinaires agréés (12 l’ont été récemment à Tahiti, Bora Bora, Raiatea, Rangiroa et Huahine), puis enfin le certificat d’aptitude à obtenir auprès d’un éducateur canin agréé après un stage effectué par le couple maître et chien.
En cas de changement d’adresse et d’établissement dans une autre commune, il est impératif de se signaler auprès des autorités communales. La possession de deux chiens issus des deux catégories est interdite. Pour les sorties à l’extérieur avec un chien appartenant à la 1ère et seconde catégorie, le port d’une muselière et de la laisse est obligatoire. Notamment sur la voie publique et dans les parties communes des immeubles collectifs. Les règles sont les mêmes pour la catégorie supérieure, à l’exception qu’ici le chien peut en plus accéder aux transports en commun.
TP
Avis de vétérinaire – Docteur Olivier Giout : « Il faut arrêter d’exagérer ! »
Pour les vétérinaires, comme le docteur Olivier Giout de Punaauia « Tout est une question d’éducation du chien. (…) Le pitbull n’est pas plus méchant qu’un Rottweiler ou un berger allemand. C’est une question de fréquence. En France, le taux de morsure le plus élevé est détenu par le labrador. En fait, la loi présente le pitbull comme un chien associé aux voyous et aux gangs donc sa réputation a été toute faite. Ce sont également les médias qui en ont fait tout une affaire. En fait, on parle de fréquence car à Tahiti il y a beaucoup de pitbull, donc malheureusement il s’en prend pour son grade. Imaginons qu’il y aura eu que des caniches ici, eh bien la psychose populaire voudra que le caniche sera le chien le plus dangereux du pays. Je peux le dire, le pitbull ne nous cause pratiquement jamais aucun problème. Il n’est pas plus dangereux qu’un berger allemand. Les chiens errants sont bien plus dangereux et plus sauvages aussi. Je ne prends pas position pour le pitbull, mais il faut arrêter d’exagérer.»
Pour les vétérinaires, comme le docteur Olivier Giout de Punaauia « Tout est une question d’éducation du chien. (…) Le pitbull n’est pas plus méchant qu’un Rottweiler ou un berger allemand. C’est une question de fréquence. En France, le taux de morsure le plus élevé est détenu par le labrador. En fait, la loi présente le pitbull comme un chien associé aux voyous et aux gangs donc sa réputation a été toute faite. Ce sont également les médias qui en ont fait tout une affaire. En fait, on parle de fréquence car à Tahiti il y a beaucoup de pitbull, donc malheureusement il s’en prend pour son grade. Imaginons qu’il y aura eu que des caniches ici, eh bien la psychose populaire voudra que le caniche sera le chien le plus dangereux du pays. Je peux le dire, le pitbull ne nous cause pratiquement jamais aucun problème. Il n’est pas plus dangereux qu’un berger allemand. Les chiens errants sont bien plus dangereux et plus sauvages aussi. Je ne prends pas position pour le pitbull, mais il faut arrêter d’exagérer.»
Avis de maîtres-chiens : Plus de pitbull en Polynésie d’ici 5 ans ?
Aldo Stergios, agent municipal à Fa’a’a est maître-chien. Il pense que la loi promulguée en 2008 a été faite en grande partie pour éradiquer le pitbull à court terme : « Il suffit de bien regarder les clauses de détention. La toute dernière consiste à stériliser le pitbull pour qu’il ne se reproduise pas. En clair, d’ici 5 ans, il ne devrait plus y avoir ce chien dans le pays. C’est mon sentiment. »
Pour Aimé Maraetaata, maître-chien au PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), la décision d’avoir un chien n’est pas à prendre à la légère : « il faut bien réfléchir auparavant et prendre la mesure de l’acquisition. C’est un être vivant et non un objet. Mais s’il n’y aucune éducation, comme avec un enfant, tout peut arriver. »
Aldo Stergios, agent municipal à Fa’a’a est maître-chien. Il pense que la loi promulguée en 2008 a été faite en grande partie pour éradiquer le pitbull à court terme : « Il suffit de bien regarder les clauses de détention. La toute dernière consiste à stériliser le pitbull pour qu’il ne se reproduise pas. En clair, d’ici 5 ans, il ne devrait plus y avoir ce chien dans le pays. C’est mon sentiment. »
Pour Aimé Maraetaata, maître-chien au PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), la décision d’avoir un chien n’est pas à prendre à la légère : « il faut bien réfléchir auparavant et prendre la mesure de l’acquisition. C’est un être vivant et non un objet. Mais s’il n’y aucune éducation, comme avec un enfant, tout peut arriver. »
Des vétérinaires comportementalistes
Pour répondre à la problématique des chiens dangereux, le Pays vient tout récemment de procéder par arrêté ministériel du 22 avril 2014 à la désignation des vétérinaires habilités à réaliser l’évaluation comportementale des chiens. A Tahiti : il s’agit de Dorothée Allouard Carny à la clinique de Fariipiti de Pirae, de Patrick Crozier ou de Gwénaël Enault de la clinique vétérinaire de Taravao, de Céline Junqua ou Patrick Perron à Punaauia, de Vincent Perrot à Papara.
A Rangiroa, Hélène Boczkow
A Huahine, le cabinet vétérinaire de Jean-François Boussemart et Emile Maurice
A Bora Bora de Maud Guetat-Zipper ou d’Etienne Zipper à Vaitape
A Raiatea, de Marc Golder ou de Febien Lecomte.
Pour répondre à la problématique des chiens dangereux, le Pays vient tout récemment de procéder par arrêté ministériel du 22 avril 2014 à la désignation des vétérinaires habilités à réaliser l’évaluation comportementale des chiens. A Tahiti : il s’agit de Dorothée Allouard Carny à la clinique de Fariipiti de Pirae, de Patrick Crozier ou de Gwénaël Enault de la clinique vétérinaire de Taravao, de Céline Junqua ou Patrick Perron à Punaauia, de Vincent Perrot à Papara.
A Rangiroa, Hélène Boczkow
A Huahine, le cabinet vétérinaire de Jean-François Boussemart et Emile Maurice
A Bora Bora de Maud Guetat-Zipper ou d’Etienne Zipper à Vaitape
A Raiatea, de Marc Golder ou de Febien Lecomte.
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