RENNES, 21 avril 2014 (AFP) - Le petit village breton de Saint-Congard a hérité de la coquette somme de 800.000 euros - supérieure au budget de la commune - léguée par une vieille dame qui s'y rendait régulièrement en vacances pour voir ses cousins.
Simone Ferry-Guiho, dont le père Mathurin est né à Saint-Congard en 1890 dans une famille de 14 enfants, est morte en novembre dernier à 90 ans, après avoir désigné ce village du Morbihan comptant 781 habitants comme légataire universel.
Elle laisse à la commune, dans laquelle "elle venait encore il y a quatre ans", environ 800.000 euros correspondant à la valeur de son épargne bancaire, d'une maison dans les Vosges et de terrains agricoles, a précisé le maire Daniel Brulé, joint par téléphone, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France. Le budget de fonctionnement annuel de la commune est de 600.000 euros.
Mme Ferry-Guiho, veuve, fille unique et sans enfants, a toujours vécu dans les Vosges, où son père a rencontré sa mère après avoir été mobilisé pour la Première Guerre mondiale. Née en 1923, "elle a été secrétaire de mairie à Saint-Dié-des-Vosges pendant toute sa vie", a affirmé M. Brulé.
"Elle n'a jamais vécu à Saint-Congard mais elle y venait en vacances avec ses parents dans les années 40, 50, 60 puis seule, pour voir ses nombreux cousins, cousines", a expliqué le maire. "Elle aimait Saint-Congard, elle nous le disait à chaque instant", a-t-il poursuivi.
"Très droite, très honnête, gentille et accueillante", Simone Ferry-Guiho "parlait toujours de Saint-Congard où elle possédait des terrains hérités de son père, des champs, quelques bois, quelques landes", a témoigné Marthe Bonny, l'une de ses arrière-cousines.
- 'Bouffée d'oxygène' -
"Je les vendrais bien, qu'elle disait des fois" mais elle ajoutait aussitôt "je ne veux pas, c'est le bien de papa", a raconté Mme Bonny. "Elle a gardé de l'amitié pour Saint-Congard, elle voulait y garder ses racines", a-t-elle expliqué.
En faisant de la commune son légataire universel, elle "lègue son bien d'une façon intelligente, elle ne meurt pas dans l'anonymat, c'est une bonne façon de continuer", a-t-elle ajouté.
Le nouveau conseil municipal devrait décider dans les semaines à venir de l'utilisation de cette manne, et "il y aura un souvenir pour elle et sa famille", a pour sa part assuré le maire.
"C'est énorme, c'est vraiment une bouffée d'oxygène", s'est réjoui M. Brulé, à l'heure où "les communes rurales comme les nôtres ont de plus en plus de difficultés avec les dotations de l'Etat qui ont tendance à diminuer".
Des particuliers ont régulièrement fait le bonheur de petites communes, en leur léguant leurs biens à leur mort. En 2008, un riche propriétaire terrien avait ainsi donné sa fortune de 37 millions d'euros à son village sarthois de Rouez-en-Champagne, et en janvier dernier, un ex-coiffeur boursicoteur avait légué 2,5 millions d'euros à son village de l'Orne. En février 2011, Jort (Calvados) avait vu son budget quadruplé après un legs de 800.000 euros d'un natif de la commune.
Simone Ferry-Guiho, dont le père Mathurin est né à Saint-Congard en 1890 dans une famille de 14 enfants, est morte en novembre dernier à 90 ans, après avoir désigné ce village du Morbihan comptant 781 habitants comme légataire universel.
Elle laisse à la commune, dans laquelle "elle venait encore il y a quatre ans", environ 800.000 euros correspondant à la valeur de son épargne bancaire, d'une maison dans les Vosges et de terrains agricoles, a précisé le maire Daniel Brulé, joint par téléphone, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France. Le budget de fonctionnement annuel de la commune est de 600.000 euros.
Mme Ferry-Guiho, veuve, fille unique et sans enfants, a toujours vécu dans les Vosges, où son père a rencontré sa mère après avoir été mobilisé pour la Première Guerre mondiale. Née en 1923, "elle a été secrétaire de mairie à Saint-Dié-des-Vosges pendant toute sa vie", a affirmé M. Brulé.
"Elle n'a jamais vécu à Saint-Congard mais elle y venait en vacances avec ses parents dans les années 40, 50, 60 puis seule, pour voir ses nombreux cousins, cousines", a expliqué le maire. "Elle aimait Saint-Congard, elle nous le disait à chaque instant", a-t-il poursuivi.
"Très droite, très honnête, gentille et accueillante", Simone Ferry-Guiho "parlait toujours de Saint-Congard où elle possédait des terrains hérités de son père, des champs, quelques bois, quelques landes", a témoigné Marthe Bonny, l'une de ses arrière-cousines.
- 'Bouffée d'oxygène' -
"Je les vendrais bien, qu'elle disait des fois" mais elle ajoutait aussitôt "je ne veux pas, c'est le bien de papa", a raconté Mme Bonny. "Elle a gardé de l'amitié pour Saint-Congard, elle voulait y garder ses racines", a-t-elle expliqué.
En faisant de la commune son légataire universel, elle "lègue son bien d'une façon intelligente, elle ne meurt pas dans l'anonymat, c'est une bonne façon de continuer", a-t-elle ajouté.
Le nouveau conseil municipal devrait décider dans les semaines à venir de l'utilisation de cette manne, et "il y aura un souvenir pour elle et sa famille", a pour sa part assuré le maire.
"C'est énorme, c'est vraiment une bouffée d'oxygène", s'est réjoui M. Brulé, à l'heure où "les communes rurales comme les nôtres ont de plus en plus de difficultés avec les dotations de l'Etat qui ont tendance à diminuer".
Des particuliers ont régulièrement fait le bonheur de petites communes, en leur léguant leurs biens à leur mort. En 2008, un riche propriétaire terrien avait ainsi donné sa fortune de 37 millions d'euros à son village sarthois de Rouez-en-Champagne, et en janvier dernier, un ex-coiffeur boursicoteur avait légué 2,5 millions d'euros à son village de l'Orne. En février 2011, Jort (Calvados) avait vu son budget quadruplé après un legs de 800.000 euros d'un natif de la commune.
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti