PAPEETE, le 7 avril 2014. Annoncé fin novembre, avant le vote du budget 2014 du Pays, le plan de relance économique tel qu’il est envisagé par le gouvernement ne sera présenté que cette semaine, en deux temps. Mercredi devant le Conseil des ministres, jeudi devant les représentants de l’assemblée de Polynésie française. «Il faut donner confiance aux acteurs économiques, et, au travers d’un certain nombre de mesures faire en sorte que les entreprises soient incitées à investir et à créer de l’emploi. C’est tout le sens des actions qui sont menées, et notamment, du plan de relance économique». Cette déclaration du vice-président Nuihau Laurey lors de l’émission Mise au Point, sur TNTV, jeudi dernier donne la grande direction de ce que sera ce plan très attendu.
Attendu parce que ce sont là les promesses de campagne du parti majoritaire qui n’ont pas encore été tenues. Attendu aussi, parce que ce plan de relance a été, au cours des mois, reporté et sans aucun doute modifié, notamment pour y introduire plus de concertation et pour que la redynamisation de l’emploi se retrouve au cœur de ce plan de relance. Nuihau Laurey, l’a admis : «Il a pris du retard effectivement, quasiment trois mois de retard. En fait, le Président a souhaité que tous les ministres, chacun dans son domaine de compétences soit associé à ce plan et propose des mesures. C’est la raison pour laquelle pendant un peu plus de deux mois, chaque ministre, chaque ministère a travaillé sur ces mesures pour les intégrer dans le plan de relance économique». Finalisé par les autorités concernées il y a déjà quelques semaines, ce plan de relance sera présenté dès demain mercredi en Conseil des ministres, puis, par le président Gaston Flosse lors de son discours d’ouverture de la session administrative de l’assemblée de la Polynésie française. Un discours programme et perspective en forme de fin de campagne électorale des municipales et pour que le gouvernement polynésien reprenne la main.
Car les enjeux de ce plan de relance ne sont pas que dans la tenue des promesses du Tahoeraa à ses électeurs de mai 2013. Le plan de reconversion économique de la Polynésie française est aussi un élément incontournable d’appréciation de l’état de santé du Pays pour les notateurs des agences mondiales qui ont la main sur les taux d’intérêt dans les antichambres des banques. «Standard and Poors constate des améliorations notables de notre situation budgétaire et notamment de la trésorerie qui sera positive sur tout l’exercice 2014 ce qui ne s’était jamais vu depuis quasiment cinq ans. Mais, dans le cadre de ce redressement, il nous manque effectivement ce plan de relance qui va donner l’impulsion aux acteurs économiques» détaillait encore Nuihau Laurey.
La réforme fiscale de juillet 2013, le retour d’une trésorerie plus confortable ne suffisent pas pour l’agence de notation. Faute de voir se matérialiser rapidement le soutien financier de l’Etat vers la Polynésie (via le financement du RSPF ou des départs volontaires des fonctionnaires), le Pays ne doit compter que sur lui-même. Et pour augmenter ses recettes fiscales, la solution réside presque exclusivement dans la relance de l’économie. Des recettes miracle ? Il n’en existe guère. «Nous souhaitons renforcer la compétitivité de l’économie polynésienne» a seulement livré le vice-président sur le plateau de TNTV, faisant écho à une nécessaire réforme des réglementations pour simplifier les démarches administratives des entrepreneurs. On espère que les solutions pour créer les conditions de la relance économique iront au-delà d’un simple toilettage de la réglementation. A suivre.
Attendu parce que ce sont là les promesses de campagne du parti majoritaire qui n’ont pas encore été tenues. Attendu aussi, parce que ce plan de relance a été, au cours des mois, reporté et sans aucun doute modifié, notamment pour y introduire plus de concertation et pour que la redynamisation de l’emploi se retrouve au cœur de ce plan de relance. Nuihau Laurey, l’a admis : «Il a pris du retard effectivement, quasiment trois mois de retard. En fait, le Président a souhaité que tous les ministres, chacun dans son domaine de compétences soit associé à ce plan et propose des mesures. C’est la raison pour laquelle pendant un peu plus de deux mois, chaque ministre, chaque ministère a travaillé sur ces mesures pour les intégrer dans le plan de relance économique». Finalisé par les autorités concernées il y a déjà quelques semaines, ce plan de relance sera présenté dès demain mercredi en Conseil des ministres, puis, par le président Gaston Flosse lors de son discours d’ouverture de la session administrative de l’assemblée de la Polynésie française. Un discours programme et perspective en forme de fin de campagne électorale des municipales et pour que le gouvernement polynésien reprenne la main.
Car les enjeux de ce plan de relance ne sont pas que dans la tenue des promesses du Tahoeraa à ses électeurs de mai 2013. Le plan de reconversion économique de la Polynésie française est aussi un élément incontournable d’appréciation de l’état de santé du Pays pour les notateurs des agences mondiales qui ont la main sur les taux d’intérêt dans les antichambres des banques. «Standard and Poors constate des améliorations notables de notre situation budgétaire et notamment de la trésorerie qui sera positive sur tout l’exercice 2014 ce qui ne s’était jamais vu depuis quasiment cinq ans. Mais, dans le cadre de ce redressement, il nous manque effectivement ce plan de relance qui va donner l’impulsion aux acteurs économiques» détaillait encore Nuihau Laurey.
La réforme fiscale de juillet 2013, le retour d’une trésorerie plus confortable ne suffisent pas pour l’agence de notation. Faute de voir se matérialiser rapidement le soutien financier de l’Etat vers la Polynésie (via le financement du RSPF ou des départs volontaires des fonctionnaires), le Pays ne doit compter que sur lui-même. Et pour augmenter ses recettes fiscales, la solution réside presque exclusivement dans la relance de l’économie. Des recettes miracle ? Il n’en existe guère. «Nous souhaitons renforcer la compétitivité de l’économie polynésienne» a seulement livré le vice-président sur le plateau de TNTV, faisant écho à une nécessaire réforme des réglementations pour simplifier les démarches administratives des entrepreneurs. On espère que les solutions pour créer les conditions de la relance économique iront au-delà d’un simple toilettage de la réglementation. A suivre.
Deux Lois du Pays sur la concurrence
Ce n’est pas un texte de projet de loi de Pays sur la concurrence, mais bien deux que le gouvernement soumettra prochainement à l’approbation des représentants de l’assemblée de Polynésie. «Finalement la loi est divisée en deux parties essentielles. La première qui concerne la concurrence avec des dispositions sur la concentration des secteurs économiques avec une partie importante sur les ententes, et une deuxième loi qui concernera les relations et la transparence des relations entre les acteurs économiques (…) Le problème de la domination économique de certains acteurs ne constitue pas un problème en soi. Ce qui est problématique, ce sont les abus qui peuvent découler de l’utilisation de cette position dominante. Cette seconde loi va préciser les conditions dans lesquelles les relations entre les acteurs économiques devront évoluer, en prévoyant notamment des sanctions. Enfin, les deux lois prévoient la création d’une autorité administrative indépendante qui sera le gendarme dans la mise en œuvre de la concurrence et sur la transparence des relations entre les entreprises» expliquait le vice-président Nuihau Laurey, visiblement plus bavard sur ce sujet que sur le plan de relance.
L’autorité administrative qui sera créée sera présidée par une personnalité indépendante, nommée et irrévocable pour six ans avec un collège d’experts dans différents domaines à l’exemple de ce qui existe en métropole.
La pause fiscale…. Jusqu’en 2015
Pas de nouvelle grande réforme fiscale pour cette année 2014, ainsi le plan de relance économique ne devrait pas se traduire par des dispositions fiscales incitatives, selon les déclarations du vice-président. Après les mesures de réforme fiscale de juillet 2013, «nous n’avons pas prévu de réforme fiscale ou d’augmentation de la pression fiscale durant cet exercice, même si une réforme de l’impôt sur les transactions doit être menée». Une large discussion a été lancée concernant l’impôt sur les transactions, mais «cette réforme ne sera lancée qu’à la fin de l’année 2014 pour une application en 2015» a précisé Nuihau Laurey qui s’est déclaré très satisfait des rendements des hausses de la TVA et de la CST applicables depuis le 1er octobre et qui donnent des «niveaux de collecte supérieurs aux estimations que nous avions établies parce que l’activité économique et le niveau d’embauche ont augmenté légèrement».
Pas de nouvelle grande réforme fiscale pour cette année 2014, ainsi le plan de relance économique ne devrait pas se traduire par des dispositions fiscales incitatives, selon les déclarations du vice-président. Après les mesures de réforme fiscale de juillet 2013, «nous n’avons pas prévu de réforme fiscale ou d’augmentation de la pression fiscale durant cet exercice, même si une réforme de l’impôt sur les transactions doit être menée». Une large discussion a été lancée concernant l’impôt sur les transactions, mais «cette réforme ne sera lancée qu’à la fin de l’année 2014 pour une application en 2015» a précisé Nuihau Laurey qui s’est déclaré très satisfait des rendements des hausses de la TVA et de la CST applicables depuis le 1er octobre et qui donnent des «niveaux de collecte supérieurs aux estimations que nous avions établies parce que l’activité économique et le niveau d’embauche ont augmenté légèrement».
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