PAPEETE, le 7 avril 2014 - L’option d’une joint venture entre les compagnies aériennes française et tahitienne sur la ligne Los Angeles/Paris a été soumise aux autorités américaines au second semestre 2013. Fin mars dernier, la co-entreprise a été rejetée, en attente de nouveaux arguments convaincants.
La demande de «show case order» faite par le Département des transports américain, le 28 mars dernier n’est pas une fin de non recevoir. Au contraire, selon la procédure établie Air Tahiti Nui et Air France ont 21 jours pour contrer les conclusions faites par les autorités américaines. «La décision rendue pour l’instant ne s’intéresse même pas à la question de l’immunité anti-trust. Le raisonnement américain est très différent de ce que l’on connaît chez nous. La réponse est négative, à l’heure actuelle, seulement sur le fait que cette joint-venture n’apporterait aucune amélioration pour le client final. Le reste du dossier et particulièrement l’aspect anti-trust n’a même pas été étudié» explique Michel Monvoisin, le P-dg d’Air Tahiti Nui. «A nous de prouver que c’est précisément l’inverse, et que les passagers auront plus de choix sur les fréquences. La procédure du show case order qui nous est appliquée, nous donne cette possibilité de présenter à nouveau nos arguments». Depuis déjà huit jours, les avocats américains des deux compagnies se sont donc remis au travail pour peaufiner et ajuster leur exposé en faveur de cette joint-venture entre Air France et ATN.
Une mission importante, car une partie de la stratégie de développement de la compagnie au tiare repose sur cette autorisation de co-entreprise sur le sol américain. Le 3 février dernier, interrogé par Tahiti Infos, Michel Monvoisin argumentait : «Pour nous, une joint venture répond à un problème de remplissage de cette ligne Los Angeles/Paris. Nous, sur ce trajet nous ne touchons qu’une clientèle de touristes, on ne touche pas les entreprises, alors qu’Air France et Delta Airlines ont de gros contrats communs aux Etats-Unis. Cette joint venture avec Air France nous apporterait de nouveaux passagers corporate et répondrait à nos soucis de remplissage de nos avions jusqu’à Paris». De son côté, Air France disposerait de plus de sièges disponibles pour sa clientèle en partance de Los Angeles vers la France.
La demande de «show case order» faite par le Département des transports américain, le 28 mars dernier n’est pas une fin de non recevoir. Au contraire, selon la procédure établie Air Tahiti Nui et Air France ont 21 jours pour contrer les conclusions faites par les autorités américaines. «La décision rendue pour l’instant ne s’intéresse même pas à la question de l’immunité anti-trust. Le raisonnement américain est très différent de ce que l’on connaît chez nous. La réponse est négative, à l’heure actuelle, seulement sur le fait que cette joint-venture n’apporterait aucune amélioration pour le client final. Le reste du dossier et particulièrement l’aspect anti-trust n’a même pas été étudié» explique Michel Monvoisin, le P-dg d’Air Tahiti Nui. «A nous de prouver que c’est précisément l’inverse, et que les passagers auront plus de choix sur les fréquences. La procédure du show case order qui nous est appliquée, nous donne cette possibilité de présenter à nouveau nos arguments». Depuis déjà huit jours, les avocats américains des deux compagnies se sont donc remis au travail pour peaufiner et ajuster leur exposé en faveur de cette joint-venture entre Air France et ATN.
Une mission importante, car une partie de la stratégie de développement de la compagnie au tiare repose sur cette autorisation de co-entreprise sur le sol américain. Le 3 février dernier, interrogé par Tahiti Infos, Michel Monvoisin argumentait : «Pour nous, une joint venture répond à un problème de remplissage de cette ligne Los Angeles/Paris. Nous, sur ce trajet nous ne touchons qu’une clientèle de touristes, on ne touche pas les entreprises, alors qu’Air France et Delta Airlines ont de gros contrats communs aux Etats-Unis. Cette joint venture avec Air France nous apporterait de nouveaux passagers corporate et répondrait à nos soucis de remplissage de nos avions jusqu’à Paris». De son côté, Air France disposerait de plus de sièges disponibles pour sa clientèle en partance de Los Angeles vers la France.
Un plan B en cas de refus
Initié par les prédécesseurs de Michel Monvoisin, cet accord de co-entreprise sur le sol américain permettrait ainsi aux deux compagnies de coordonner leurs vols en offrant à leurs clients respectifs plus de souplesse dans le choix des horaires entre Los Angeles et Paris Roissy. Pour les compagnies c’est la garantie d’obtenir un meilleur remplissage de leurs avions. Pour autant, même si la stratégie 2014 d’Air Tahiti Nui sur cette ligne américaine est basée sur la réalisation complète de cette co-entreprise, pas question de se laisser abattre au premier round. «Air France et ATN sont les deux seules compagnies à proposer une liaison directe entre Los Angeles et Paris. La joint venture permet véritablement de tout partager à deux : on définit ensemble les prix, on partage les recettes» détaille le P-dg d’Air Tahiti Nui.
La décision prise le 28 mars n’est pas encore définitive, elle n’est aussi que partielle, et même en cas de refus «nous avons un plan B» précise Michel Monvoisin. Le P-dg d’Air Tahiti Nui n’a pas voulu dévoiler les orientations prévues pour contourner éventuellement dans un proche avenir les refus du Département des transports américains. «On a toujours d’autres solutions à mettre en œuvre, on les étudie encore plus fortement à l’heure actuelle». D’ici là, Air France et ATN se contenteront du traditionnel partage de code que les deux compagnies opèrent déjà sur cette ligne.
2014 a déjà vu pour ATN l’ouverture de nouveaux marchés vers la Corée, depuis le début du mois de mars, et surtout de grands espoirs en direction de la Chine, particulièrement entre Shanghai et Tahiti, à partir du hub de Tokyo-Narita. Extensions de trafic vers la Corée d’une part et la Chine d’autre part, qui permettraient de donner un nouveau souffle à cette ligne entre Tahiti et Tokyo, dont le taux de remplissage à 56% jusqu’à présent n’était pas satisfaisant et faisait perdre plusieurs centaines de millions de Francs chaque année à ATN.
M.L
Initié par les prédécesseurs de Michel Monvoisin, cet accord de co-entreprise sur le sol américain permettrait ainsi aux deux compagnies de coordonner leurs vols en offrant à leurs clients respectifs plus de souplesse dans le choix des horaires entre Los Angeles et Paris Roissy. Pour les compagnies c’est la garantie d’obtenir un meilleur remplissage de leurs avions. Pour autant, même si la stratégie 2014 d’Air Tahiti Nui sur cette ligne américaine est basée sur la réalisation complète de cette co-entreprise, pas question de se laisser abattre au premier round. «Air France et ATN sont les deux seules compagnies à proposer une liaison directe entre Los Angeles et Paris. La joint venture permet véritablement de tout partager à deux : on définit ensemble les prix, on partage les recettes» détaille le P-dg d’Air Tahiti Nui.
La décision prise le 28 mars n’est pas encore définitive, elle n’est aussi que partielle, et même en cas de refus «nous avons un plan B» précise Michel Monvoisin. Le P-dg d’Air Tahiti Nui n’a pas voulu dévoiler les orientations prévues pour contourner éventuellement dans un proche avenir les refus du Département des transports américains. «On a toujours d’autres solutions à mettre en œuvre, on les étudie encore plus fortement à l’heure actuelle». D’ici là, Air France et ATN se contenteront du traditionnel partage de code que les deux compagnies opèrent déjà sur cette ligne.
2014 a déjà vu pour ATN l’ouverture de nouveaux marchés vers la Corée, depuis le début du mois de mars, et surtout de grands espoirs en direction de la Chine, particulièrement entre Shanghai et Tahiti, à partir du hub de Tokyo-Narita. Extensions de trafic vers la Corée d’une part et la Chine d’autre part, qui permettraient de donner un nouveau souffle à cette ligne entre Tahiti et Tokyo, dont le taux de remplissage à 56% jusqu’à présent n’était pas satisfaisant et faisait perdre plusieurs centaines de millions de Francs chaque année à ATN.
M.L
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