PAPEETE, 4 avril 2014 (AFP) - Les écoutes réalisées au domicile des principaux suspects, révélées jeudi par Le Monde, confortent la thèse de l'assassinat de Jean-Pascal Couraud, un ancien journaliste opposé au président Polynésien Gaston Flosse disparu à Tahiti en 1997, a déclaré à l'AFP un des avocats de la famille.
"Ces derniers éléments ne font que conforter les éléments à charge, a déclaré à l'AFP Me James Lau, l'un des avocats de la famille de Jean-Pascal Couraud, dit JPK.
"Concernant les trois mis en examen, on a des éléments suffisants pour parler d'assassinat", a-t-il précisé.
Tino Mara et Tutu Manate, deux ex-membres du Groupement d'Intervention de la Polynésie (GIP), sont mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre en bande organisée. Ils sont soupçonnés d'avoir lesté et jeté à la mer Jean-Pascal Couraud, dit JPK, sur ordre de leur chef de l'époque, Rere Puputauki, également mis en examen.
Selon les enregistrements de conversations versés au dossier d'instruction, que cite Le Monde et auxquels l'AFP a pu avoir accès, Rere Puputauki dit à Tino Mara: "C'est bien toi qui l'as assassiné. C'est vous deux". Plusieurs autres éléments de conversation évoquent l'homicide, et suggèrent que Tino Mara et Tutu Manate ont été payés "12 millions" de francs Pacifique (100 000 euros).
Plusieurs de ces conversations se sont tenues en Rurutu, une langue issue de l'île du même nom, au Sud de la Polynésie française.
"On va déposer une plainte en diffamation contre Le Monde parce que ce journal accuse mon client d'un homicide qu'il n'a pas commis", a répliqué Me Vincent Dubois, avocat de Rere Puputauki, qui regrette cette "violation du secret de l'instruction".
"C'est complètement hors contexte, c'est découpé, le traducteur a refusé d'authentifier son travail, et puis Rere Puputauki ne parle pas Rurutu et cette langue est extrêmement difficile à traduire, et les propos tenus étaient à peine audibles", renchérit Me François Quinquis, avocat de Tutu Manate et Tino Mara, ainsi que de Gaston Flosse.
"C'est de la bouillie, ce n'est pas digne du débat judiciaire et ça ne fait pas davantage honneur à la profession de journaliste", conclut-il.
Gaston Flosse, qui était président de la Polynésie française en 1997, et qui l'est également aujourd'hui, n'a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire.
Mais dans le procès-verbal de première comparution de Tutu Manate, le juge d'instruction Redonnet, privilégie un "crime politique".
De plus, l'ex-journaliste des Nouvelles de Tahiti était suivi par la cellule de renseignements de ce groupement, qui était aux ordres de la présidence de la Polynésie.
Mercredi, le Sénat avait levé l'immunité parlementaire de Gaston Flosse dans une autre affaire, que son avocat estime prescrite.
Le sénateur (DVD), âgé de 82 ans, a été réélu Président de la Polynésie française le 17 mai 2013.
"Ces derniers éléments ne font que conforter les éléments à charge, a déclaré à l'AFP Me James Lau, l'un des avocats de la famille de Jean-Pascal Couraud, dit JPK.
"Concernant les trois mis en examen, on a des éléments suffisants pour parler d'assassinat", a-t-il précisé.
Tino Mara et Tutu Manate, deux ex-membres du Groupement d'Intervention de la Polynésie (GIP), sont mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre en bande organisée. Ils sont soupçonnés d'avoir lesté et jeté à la mer Jean-Pascal Couraud, dit JPK, sur ordre de leur chef de l'époque, Rere Puputauki, également mis en examen.
Selon les enregistrements de conversations versés au dossier d'instruction, que cite Le Monde et auxquels l'AFP a pu avoir accès, Rere Puputauki dit à Tino Mara: "C'est bien toi qui l'as assassiné. C'est vous deux". Plusieurs autres éléments de conversation évoquent l'homicide, et suggèrent que Tino Mara et Tutu Manate ont été payés "12 millions" de francs Pacifique (100 000 euros).
Plusieurs de ces conversations se sont tenues en Rurutu, une langue issue de l'île du même nom, au Sud de la Polynésie française.
"On va déposer une plainte en diffamation contre Le Monde parce que ce journal accuse mon client d'un homicide qu'il n'a pas commis", a répliqué Me Vincent Dubois, avocat de Rere Puputauki, qui regrette cette "violation du secret de l'instruction".
"C'est complètement hors contexte, c'est découpé, le traducteur a refusé d'authentifier son travail, et puis Rere Puputauki ne parle pas Rurutu et cette langue est extrêmement difficile à traduire, et les propos tenus étaient à peine audibles", renchérit Me François Quinquis, avocat de Tutu Manate et Tino Mara, ainsi que de Gaston Flosse.
"C'est de la bouillie, ce n'est pas digne du débat judiciaire et ça ne fait pas davantage honneur à la profession de journaliste", conclut-il.
Gaston Flosse, qui était président de la Polynésie française en 1997, et qui l'est également aujourd'hui, n'a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire.
Mais dans le procès-verbal de première comparution de Tutu Manate, le juge d'instruction Redonnet, privilégie un "crime politique".
De plus, l'ex-journaliste des Nouvelles de Tahiti était suivi par la cellule de renseignements de ce groupement, qui était aux ordres de la présidence de la Polynésie.
Mercredi, le Sénat avait levé l'immunité parlementaire de Gaston Flosse dans une autre affaire, que son avocat estime prescrite.
Le sénateur (DVD), âgé de 82 ans, a été réélu Président de la Polynésie française le 17 mai 2013.
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti