PAPEETE. Le 26 mars 2014 - Crée par un polynésien Leonard Deane, au début des années 60, le poti marara est un bateau spécialement aménagé pour la pêche côtière. Sa longueur a varié de 5 et 8 mètres jusque dans les années 2000. De là, les dimensions ont évolué atteignant les 9 mètres de long. Les pêcheurs pa’umotu l’ont également adopté pour la pêche du Thazard, pratiquée au harpon. La zone légale de pêche est de 10 miles (16 kilomètres) à partir de la côte, et dans certains cas 15 miles (24 kilomètres) sous réserve d’une dérogation de la CRS, la Commission Régional de Sécurité (composée de représentants du Pays et de l’Etat). Ce point a toujours été vécu comme une sorte de « restriction injustifiée » par les principaux concernés. «Pour changer cela, nous avons effectué une démarche auprès du ministre de l’Outre-Mer, Victorin Lurel, pour demander à ce que cette limitation soit ramenée à plus de 30 miles (un peu plus de 48 kilomètres)» nous a expliqué Jaroslav Otcenatsek, président du syndicat des pêcheurs professionnels.
Toujours selon le syndicaliste, la demande paraît d’autant plus justifiée « que durant les années 80 à 83, les poti marara de 15 pieds (5mètres de long) étaient autorisés à aller jusqu’à une distance de 30 miles alors qu’à cette époque-là, ils n’étaient même pas équipés comme il faut. Ils n’avaient pas non plus toutes les contraintes d’ordre techniques et administratives que nous connaissons à notre époque. Aujourd’hui, on peut à peine aller entre Tahiti et Moorea. »
En effet, depuis 1987 les points liés à la sécurité en mer ont largement évolué et sont devenus plus contraignants. La DPAM, Direction Polynésienne des Affaires Maritimes insiste sur l’importance de se conformer aux nouvelles règlementations « comme celle de l’obtention du certificat d’insubmersibilité. » et explique la procédure : « Pendant les essais, le navire est armé pour la mer, avec le nombre maximal de personnes demandé dans le cadre de l’insubmersibilité. La moyenne du poids de l’équipage doit être d’au moins 75 kilogrammes par personnes. Pour les essais, le matériel qui risque d’être détérioré par l’eau de mer peut être remplacé par un poids équivalent dont le centre de gravité est situé au même emplacement.
Le navire est progressivement envahi par la mer dans toutes ses parties accessibles, obligatoirement par communication avec l’extérieur (par vanne ou ouverture), une arrivée d’eau annexe pouvant être utilisée pour accélérer l’opération. Cet envahissement est poursuivi jusqu’à l’obtention de l’équilibre entre le niveau de la mer et celui de l’eau à l’intérieur de la coque. Le franc-bord minimum ne peut être inférieur à 3% de la longueur de la coque, sauf en des points précis et de faible étendue tels qu’échancrure de fixation de moteur hors-bord par exemple.
Pour les navires à moteur, les réservoirs pleins, le franc-bord ne doit pas être nul lorsque l’équipage est placé sur un bord. Lorsque cet essai est reconnu concluant par l’autorité maritime, le modèle est dispensé de l’emport d’un radeau de survie pour une navigation en 4ème et 3ème catégorie de navigation plaisance. »
Toujours selon le syndicaliste, la demande paraît d’autant plus justifiée « que durant les années 80 à 83, les poti marara de 15 pieds (5mètres de long) étaient autorisés à aller jusqu’à une distance de 30 miles alors qu’à cette époque-là, ils n’étaient même pas équipés comme il faut. Ils n’avaient pas non plus toutes les contraintes d’ordre techniques et administratives que nous connaissons à notre époque. Aujourd’hui, on peut à peine aller entre Tahiti et Moorea. »
En effet, depuis 1987 les points liés à la sécurité en mer ont largement évolué et sont devenus plus contraignants. La DPAM, Direction Polynésienne des Affaires Maritimes insiste sur l’importance de se conformer aux nouvelles règlementations « comme celle de l’obtention du certificat d’insubmersibilité. » et explique la procédure : « Pendant les essais, le navire est armé pour la mer, avec le nombre maximal de personnes demandé dans le cadre de l’insubmersibilité. La moyenne du poids de l’équipage doit être d’au moins 75 kilogrammes par personnes. Pour les essais, le matériel qui risque d’être détérioré par l’eau de mer peut être remplacé par un poids équivalent dont le centre de gravité est situé au même emplacement.
Le navire est progressivement envahi par la mer dans toutes ses parties accessibles, obligatoirement par communication avec l’extérieur (par vanne ou ouverture), une arrivée d’eau annexe pouvant être utilisée pour accélérer l’opération. Cet envahissement est poursuivi jusqu’à l’obtention de l’équilibre entre le niveau de la mer et celui de l’eau à l’intérieur de la coque. Le franc-bord minimum ne peut être inférieur à 3% de la longueur de la coque, sauf en des points précis et de faible étendue tels qu’échancrure de fixation de moteur hors-bord par exemple.
Pour les navires à moteur, les réservoirs pleins, le franc-bord ne doit pas être nul lorsque l’équipage est placé sur un bord. Lorsque cet essai est reconnu concluant par l’autorité maritime, le modèle est dispensé de l’emport d’un radeau de survie pour une navigation en 4ème et 3ème catégorie de navigation plaisance. »
2500 bateaux et 5000 tonnes de poissons.
Sur les quelques 2500 poti marara recensés à travers la Polynésie, seule une poignée est enregistrée auprès de la Direction des Ressources Marines, environ 500. En attendant l’élargissement de leurs zones de pêche, les propriétaires des embarcations effectuent donc la pêche côtière et affichent leur polyvalence en pratiquant d’autres forme de pêche : à la traîne, à la ligne de fond et même à la canne « en attendant des jours meilleurs ! ».
La très faible production est exclusivement tournée vers la satisfaction du marché intérieur. L'autoconsommation et le troc demeurent essentiels, et seule une faible part des quantités capturées est écoulée sur des marchés réguliers (marchés municipaux). Les prises se limitent au thon jaune, bonite, coryphènes ou encore espadon. La production annuelle est d’environ 5000 tonnes de poisson « et nous commençons à peine à atteindre les 1000 tonnes supplémentaires » a précisé Jaroslav Otcenatsek. Mais autrefois, les chiffres étaient plus importants : « Durant les années 70 à 90, on pouvait pêcher jusqu’à 20 000 tonnes par an. On voit qu’avec la limitation de la zone de pêche, nous ne faisons que de petites prises, alors que l’on pourrait faire mieux et donc répondre au mieux aux besoins des marchés de Tahiti et des îles. »
Toutefois, les pêcheurs professionnels (et pas seulement ceux relevant de la catégorie des poti marara) bénéficient de l’aide du Pays grâce au soutien du FRPH, le Fonds de Régulation des Prix des Hydrocarbures dont l’objet est d’éviter une fluctuation brutale des prix dits « publics » des hydrocarbures, et d’aider certains pêcheurs dans leur développement. A 51 francs le litre contre 74, le territoire paye la différence. « Un taux encore trop élevé » toujours selon Jaroslav Otcenacek qui espère une révision du prix « à 30 francs pacifique le litre par exemple, pourquoi pas ? ». Il a aussi été demandé de relever le taux de défiscalisation pour l’acquisition de bateaux de pêche. « Toutes ces demandes feront fait l’objet d’une saisine d’ici les semaines à venir. Nous allons tout d’abord devoir nous réunir avec les différents syndicats et pêcheurs pour en discuter mais la machine est lancée. »
Mais en regardant plus loin, de plus en plus de plaisanciers en achètent pour leur utilisation personnelle. Les pensions de familles utilisent cette embarcation pour des excursions, ou la visite des côtes, le bateau est souvent utilisé pour le transport touristique. Les véritables professionnels utilisant le poti marara comme moyens de subsistance craignent un changement radical durant les dix prochaines années.
TP
La très faible production est exclusivement tournée vers la satisfaction du marché intérieur. L'autoconsommation et le troc demeurent essentiels, et seule une faible part des quantités capturées est écoulée sur des marchés réguliers (marchés municipaux). Les prises se limitent au thon jaune, bonite, coryphènes ou encore espadon. La production annuelle est d’environ 5000 tonnes de poisson « et nous commençons à peine à atteindre les 1000 tonnes supplémentaires » a précisé Jaroslav Otcenatsek. Mais autrefois, les chiffres étaient plus importants : « Durant les années 70 à 90, on pouvait pêcher jusqu’à 20 000 tonnes par an. On voit qu’avec la limitation de la zone de pêche, nous ne faisons que de petites prises, alors que l’on pourrait faire mieux et donc répondre au mieux aux besoins des marchés de Tahiti et des îles. »
Toutefois, les pêcheurs professionnels (et pas seulement ceux relevant de la catégorie des poti marara) bénéficient de l’aide du Pays grâce au soutien du FRPH, le Fonds de Régulation des Prix des Hydrocarbures dont l’objet est d’éviter une fluctuation brutale des prix dits « publics » des hydrocarbures, et d’aider certains pêcheurs dans leur développement. A 51 francs le litre contre 74, le territoire paye la différence. « Un taux encore trop élevé » toujours selon Jaroslav Otcenacek qui espère une révision du prix « à 30 francs pacifique le litre par exemple, pourquoi pas ? ». Il a aussi été demandé de relever le taux de défiscalisation pour l’acquisition de bateaux de pêche. « Toutes ces demandes feront fait l’objet d’une saisine d’ici les semaines à venir. Nous allons tout d’abord devoir nous réunir avec les différents syndicats et pêcheurs pour en discuter mais la machine est lancée. »
Mais en regardant plus loin, de plus en plus de plaisanciers en achètent pour leur utilisation personnelle. Les pensions de familles utilisent cette embarcation pour des excursions, ou la visite des côtes, le bateau est souvent utilisé pour le transport touristique. Les véritables professionnels utilisant le poti marara comme moyens de subsistance craignent un changement radical durant les dix prochaines années.
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