PAPEETE, 24 mars 2014 – Pierre Marchesini n’est pas le gérant de la société civile de participation (SCP) Chin Foo. C’est en substance ce que considère la chambre civile du tribunal de première instance de Papeete, dans une décision rendue en fin de matinée. Ce jugement ordonne la modification de la mention du gérant sur l’extrait K-bis de la SCP familiale, au profit de Marc Collins.
L’exécution provisoire est également ordonnée par le Tribunal qui considère qu’une situation d’urgence est caractérisée "afin de rétablir l’ordre dans cette société", a estimé Me Mourad Mikou, l’avocat du clan favorable à Marc Collins, dans la société Chin Foo. Ce qui fait qu’un éventuel pourvoi en appel de ce jugement n’aurait pas de caractère suspensif.
Contacté ce lundi, Pierre Marchesini n’a pas souhaité réagir à la décision de justice.
La SCP Chin Foo détient 33% du capital du groupe Média Polynésie. Le groupe de presse contrôle à travers huit sociétés les quotidiens La Dépêche de Tahiti, Les Nouvelles de Tahiti, le gratuit Paru Vendu, trois périodiques à thème, exploite sous licence les radios" NRJ" et "Rires et chansons". En dépit de difficultés financières notoires, Média Polynésie suscite beaucoup de convoitise depuis son rachat au groupe Hersant Média, en juillet 2012.
Depuis juin dernier, appuyé par une partie des associés de la société familiale et soutenu par une entente avec l’homme d’affaires Dominique Auroy, Pierre Marchesini se fait fort de conquérir la totalité du capital du groupe Média Polynésie.
"Un peu d’ordre dans tout cela"
Le rachat des 33% de parts que détient l’homme d’affaire Paul Yeou Chichong, dans le capital du groupe de presse avait été confirmé fin février dernier par un Pierre Marchesini catégorique qui s’engageait "le moment venu à diriger l’entreprise" pour le compte de "gens qui souhaitent ne plus perdre de l’argent" et qui allait même jusqu’à indiquer les profondes modifications qu’il souhaitait apporter à la ligne éditoriale des quotidiens du groupe. Mais le rachat n’a pour l’instant pas eu lieu faute de respect des clauses du compromis de vente.
> Voir : Média Polynésie : "Carton rouge" pour la presse locale
En juin 2013, Pierre Marchesini avait fait publier une annonce légale indiquant sa nomination en tant que gérant et la révocation de Marc Collins. Début 2014, l’extrait K-bis de la SCP avait été modifié, mentionnant M. Marchesini, gérant, sur la base d’une décision des associés de la SCP finalement invalidée par le tribunal, ce lundi.
Toutes ces annonces ont été présentées par la partie plaignante de la société Chin Foo, comme autant de manœuvres n’ayant "d’autre but que de déstabiliser la société Média Polynésie".
"Le tribunal a enfin mis un peu d’ordre dans tout cela", s’est félicité Me Mikou, interrogé lundi matin. "La prise de contrôle de la SCP Chin Foo par M. Pierre Marchesini est aujourd’hui considérée comme nulle. En effet, le tribunal a annulé le procès verbal du 28 mai 2013 sur lequel se fondait M. Marchesini pour se prévaloir de sa qualité de gérant. Le tribunal annule cet acte et ordonne la modification de la mention du gérant sur l’extrait K-bis de la SCP Chin Foo. Toutes ces dispositions sont assorties de l’exécution provisoire. Cela signifie qu’à compter de ce jour, M. Pierre Marchesini ne peut plus se prévaloir de la qualité de gérant de la SCP Chin Foo. Le seul gérant depuis l’origine étant M. Marc Collins".
Quant à l’assemblée générale du 24 juin 2013, qui avait été convoquée pour valider les décisions de celle du 28 mai, irrégulièrement provoquée : "Ce procès verbal d’assemblée générale a également été annulé par le tribunal, qui a considéré qu’en n’ayant pas convoqué l’intégralité des associés cette assemblée générale avait également été provoquée irrégulièrement et que le procès verbal qui en était issu est également déclaré nul".
Ce jugement laisse intacte la division que laisse apparaître toute cette affaire au sein des associés de la SCP Chin Foo. Il ponctue un épisode mais la saga continue.
L’exécution provisoire est également ordonnée par le Tribunal qui considère qu’une situation d’urgence est caractérisée "afin de rétablir l’ordre dans cette société", a estimé Me Mourad Mikou, l’avocat du clan favorable à Marc Collins, dans la société Chin Foo. Ce qui fait qu’un éventuel pourvoi en appel de ce jugement n’aurait pas de caractère suspensif.
Contacté ce lundi, Pierre Marchesini n’a pas souhaité réagir à la décision de justice.
La SCP Chin Foo détient 33% du capital du groupe Média Polynésie. Le groupe de presse contrôle à travers huit sociétés les quotidiens La Dépêche de Tahiti, Les Nouvelles de Tahiti, le gratuit Paru Vendu, trois périodiques à thème, exploite sous licence les radios" NRJ" et "Rires et chansons". En dépit de difficultés financières notoires, Média Polynésie suscite beaucoup de convoitise depuis son rachat au groupe Hersant Média, en juillet 2012.
Depuis juin dernier, appuyé par une partie des associés de la société familiale et soutenu par une entente avec l’homme d’affaires Dominique Auroy, Pierre Marchesini se fait fort de conquérir la totalité du capital du groupe Média Polynésie.
"Un peu d’ordre dans tout cela"
Le rachat des 33% de parts que détient l’homme d’affaire Paul Yeou Chichong, dans le capital du groupe de presse avait été confirmé fin février dernier par un Pierre Marchesini catégorique qui s’engageait "le moment venu à diriger l’entreprise" pour le compte de "gens qui souhaitent ne plus perdre de l’argent" et qui allait même jusqu’à indiquer les profondes modifications qu’il souhaitait apporter à la ligne éditoriale des quotidiens du groupe. Mais le rachat n’a pour l’instant pas eu lieu faute de respect des clauses du compromis de vente.
> Voir : Média Polynésie : "Carton rouge" pour la presse locale
En juin 2013, Pierre Marchesini avait fait publier une annonce légale indiquant sa nomination en tant que gérant et la révocation de Marc Collins. Début 2014, l’extrait K-bis de la SCP avait été modifié, mentionnant M. Marchesini, gérant, sur la base d’une décision des associés de la SCP finalement invalidée par le tribunal, ce lundi.
Toutes ces annonces ont été présentées par la partie plaignante de la société Chin Foo, comme autant de manœuvres n’ayant "d’autre but que de déstabiliser la société Média Polynésie".
"Le tribunal a enfin mis un peu d’ordre dans tout cela", s’est félicité Me Mikou, interrogé lundi matin. "La prise de contrôle de la SCP Chin Foo par M. Pierre Marchesini est aujourd’hui considérée comme nulle. En effet, le tribunal a annulé le procès verbal du 28 mai 2013 sur lequel se fondait M. Marchesini pour se prévaloir de sa qualité de gérant. Le tribunal annule cet acte et ordonne la modification de la mention du gérant sur l’extrait K-bis de la SCP Chin Foo. Toutes ces dispositions sont assorties de l’exécution provisoire. Cela signifie qu’à compter de ce jour, M. Pierre Marchesini ne peut plus se prévaloir de la qualité de gérant de la SCP Chin Foo. Le seul gérant depuis l’origine étant M. Marc Collins".
Quant à l’assemblée générale du 24 juin 2013, qui avait été convoquée pour valider les décisions de celle du 28 mai, irrégulièrement provoquée : "Ce procès verbal d’assemblée générale a également été annulé par le tribunal, qui a considéré qu’en n’ayant pas convoqué l’intégralité des associés cette assemblée générale avait également été provoquée irrégulièrement et que le procès verbal qui en était issu est également déclaré nul".
Ce jugement laisse intacte la division que laisse apparaître toute cette affaire au sein des associés de la SCP Chin Foo. Il ponctue un épisode mais la saga continue.
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti