MAHINA, jeudi 20 mars 2014. La dernière ligne droite avant le premier tour pour les municipales à Mahina vient de prendre une courbe serrée ce jeudi entre deux candidats au fauteuil de tavana. Ce jeudi matin, Sandra Lévy-Agami conviait les médias pour une conférence de presse, annonçant dans son invitation, «la découverte d’éléments nouveaux sur la gestion de la commune de Mahina». C’est Valérie Ravaudet, 5e de liste qui lance les hostilités. La liste Sandra Tavana, a obtenu de la part de sources qui seront tues, des documents qui prouvent que la commune de Mahina a été condamnée le 25 mars 2013, par ordonnance, à payer pas moins de 133 millions de Fcfp à EDT. Cette dette, accumulée entre avril 2011 et août 2012, correspond à la consommation électrique nécessaire pour les forages de l’eau de la commune, qui était alors distribuée par les soins de la SEM Haapape. Cette condamnation jette un trouble «une inquiétude sur la gestion des comptes de la commune» poursuit Valérie Ravaudet, alors que le tavana sortant vante les mérites de sa gestion et de son bilan avec le prochain retour à l'équilibre des comptes de la commune, probablement fin 2014.
Quand on l’interroge pourquoi la mairie payait-elle les factures électriques alimentant les installations de la SEM Haapape, Sandra Lévy-Agami répond qu’il y avait, avant l’arrivée de Patrice Jamet à la mairie, «une convention tripartite entre la SEM, la commune et EDT». Elle explique le rôle de chacun : «la SEM organisait la gestion de l’eau, mais la commune devait régler les factures d’électricité». Sauf que justement ce petit arrangement entre amis a été dénoncé dans les observations définitives faites par la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la gestion de Mahina entre 2004 et 2010. La CTC dans son rapport publié en fin d’année 2011 précise : «des accords tacites ont aussi mis à la charge de la commune des dépenses qui normalement auraient dû être supportées par le délégataire et couvertes par le tarif de l’eau». La CTC conseillait même à la commune de procéder à un réexamen de la concession du service de l’eau. Le tavana Patrice Jamet, élu en février 2011, avec justement la ferme intention d’en finir avec le gouffre financier de la SEM Haapape, budgétivore et vorace en énergie, ne s’est pas fait prier. A partir d’avril 2011, les factures EDT pour le forage de l’eau n’ont pas été réglées tout simplement, et la dette s’est accumulée.
Alors, effectivement, il y a bien eu en mars 2013, une condamnation de la mairie de Mahina à payer ces 133 millions de Fcfp à EDT. Mais, selon le directeur général des services de la commune de Mahina, Gilles Lorphelin, ce passage devant le tribunal civil et l’ordonnance de payer qui en résulte, serait le fruit d’un travail de négociation entre la commune et EDT pour arriver à un règlement de ce contentieux. L’ordonnance prise par le tribunal civil a ainsi permis au Trésor public -qui valide les comptes de la commune- de passer ce règlement qui ne la concernait pas. La SEM Haapape n’étant de toute façon pas en état de payer. Selon le DGS de la commune, il n’y a même pas eu, cependant, à sortir la somme réclamée des comptes de Mahina. En effet, durant la période où s’était accumulée cette dette, EDT pour sa part, et de bonne guerre, avait refusé de verser à Mahina, la part communale de la taxe d’électricité. Or, toujours selon les explications de Gilles Lorphelin, les deux sommes étaient comparables. L’ordonnance se serait soldée, au final, par un effacement des ardoises de chacune des parties.
Ce scénario de fin "idéale" n'est pas tout à fait vrai non plus. Des informations en provenance d'EDT, indiquent que le différentiel est encore de 80 millions de Fcfp en faveur de la société de production électrique, qui ne coupe pas l'alimentation électrique du forage ( dont les compteurs sont au nom de la mairie, le transfert vers la SEM Haapape n'ayant jamais eu lieu) pour ne pas pénaliser les habitants de la commune. Depuis, la gestion de l'eau à Mahina a été reprise, il y a quelques mois à peine, en régie municipale. La SEM a été dissoute. La municipalité, ayant repris tous les actifs (et les passifs) de la société d'économie mixte, devra certainement finir d'apurer cette dette auprès d'EDT avec un échelonnement probable des arriérés.
Quand on l’interroge pourquoi la mairie payait-elle les factures électriques alimentant les installations de la SEM Haapape, Sandra Lévy-Agami répond qu’il y avait, avant l’arrivée de Patrice Jamet à la mairie, «une convention tripartite entre la SEM, la commune et EDT». Elle explique le rôle de chacun : «la SEM organisait la gestion de l’eau, mais la commune devait régler les factures d’électricité». Sauf que justement ce petit arrangement entre amis a été dénoncé dans les observations définitives faites par la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la gestion de Mahina entre 2004 et 2010. La CTC dans son rapport publié en fin d’année 2011 précise : «des accords tacites ont aussi mis à la charge de la commune des dépenses qui normalement auraient dû être supportées par le délégataire et couvertes par le tarif de l’eau». La CTC conseillait même à la commune de procéder à un réexamen de la concession du service de l’eau. Le tavana Patrice Jamet, élu en février 2011, avec justement la ferme intention d’en finir avec le gouffre financier de la SEM Haapape, budgétivore et vorace en énergie, ne s’est pas fait prier. A partir d’avril 2011, les factures EDT pour le forage de l’eau n’ont pas été réglées tout simplement, et la dette s’est accumulée.
Alors, effectivement, il y a bien eu en mars 2013, une condamnation de la mairie de Mahina à payer ces 133 millions de Fcfp à EDT. Mais, selon le directeur général des services de la commune de Mahina, Gilles Lorphelin, ce passage devant le tribunal civil et l’ordonnance de payer qui en résulte, serait le fruit d’un travail de négociation entre la commune et EDT pour arriver à un règlement de ce contentieux. L’ordonnance prise par le tribunal civil a ainsi permis au Trésor public -qui valide les comptes de la commune- de passer ce règlement qui ne la concernait pas. La SEM Haapape n’étant de toute façon pas en état de payer. Selon le DGS de la commune, il n’y a même pas eu, cependant, à sortir la somme réclamée des comptes de Mahina. En effet, durant la période où s’était accumulée cette dette, EDT pour sa part, et de bonne guerre, avait refusé de verser à Mahina, la part communale de la taxe d’électricité. Or, toujours selon les explications de Gilles Lorphelin, les deux sommes étaient comparables. L’ordonnance se serait soldée, au final, par un effacement des ardoises de chacune des parties.
Ce scénario de fin "idéale" n'est pas tout à fait vrai non plus. Des informations en provenance d'EDT, indiquent que le différentiel est encore de 80 millions de Fcfp en faveur de la société de production électrique, qui ne coupe pas l'alimentation électrique du forage ( dont les compteurs sont au nom de la mairie, le transfert vers la SEM Haapape n'ayant jamais eu lieu) pour ne pas pénaliser les habitants de la commune. Depuis, la gestion de l'eau à Mahina a été reprise, il y a quelques mois à peine, en régie municipale. La SEM a été dissoute. La municipalité, ayant repris tous les actifs (et les passifs) de la société d'économie mixte, devra certainement finir d'apurer cette dette auprès d'EDT avec un échelonnement probable des arriérés.
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