PAPEETE, 19 mars 2014 – Le haut-commissaire de la République reçoit à 10 heures ce mercredi les signataires de l'intersyndicale à l'origine du préavis de grève adressé jeudi soir dans les 48 communes de Polynésie française, pour contester la situation des agents communaux face à l'application du statut unique de la fonction publique communale.
La rencontre est proposée par le représentant de l'Etat alors que la manifestation organisée par les agents communaux en début de matinée devant la stèle du monument aux morts, au niveau du haut-commissariat avenue Povanaa’a Oopa, a un instant menacé de virer à l’affrontement avec les forces de l’ordre.
Selon le compte de la police, le mouvement a rassemblé 500 personnes.
> Manifestation musclée devant le Haut-commissariat
>> Préavis de grève dans les communes : L. Beffre ne sort pas de sa réserve
Une première échauffourée a opposé vers 8 h 15 un manifestant de Faa’a bouscule un groupe de gardes mobiles, laissant craindre un instant un dérapage du mouvement, tandis qu’en marge du rassemblement un détachement militaire attendait que la place soit libérée pour pouvoir procéder à la cérémonie du 19-mars, en hommage aux victimes françaises des théâtres d’opérations en Afrique du nord.
Un deuxième risque de dérapage a lieu quelques instants plus tard. Sans que personne ne soit blessé, ces débuts d’affrontement sont méthodiquement étouffés par les forces de police tandis qu'un détachement de gendarmerie arrive en renfort vers 8 h 30.
Vers 9 h 15, alors que la commémoration vient d’avoir lieu dans des conditions très particulières, le président du CESC, Angelo Frébault propose aux manifestants d’intercéder en leur faveur auprès du haut-commissaire pour solliciter une entrevue dès ce mercredi.
"pas de la compétence de la commune mais de l’Etat"
Le mouvement de grève est massivement suivi dans les communes, où les manifestants annoncent un taux de participation proche de 80%. Ce taux est de plus de 90% dans la commune de Papeete où l’organisation du premier tour des élections municipales est compromise, ce dimanche.
Papeete dont le maire, Michel Buillard, a adressé un courrier au haut-commissaire, ce mardi, dans lequel il déclare concernant le préavis de grève du 13 mars, qu’il lui "apparaît que l’ensemble des points de revendication qui figurent dans ce préavis ne relève pas de la compétence de la commune mais de l’Etat. Dès lors, et n’étant pas le bon interlocuteur, je considère ne pas être en situation de pouvoir ouvrir des négociations avec cette intersyndicale", explique-t-il. "Aussi (…) il me semble impératif que vous puissiez recevoir sans attendre ces représentants légitimes du personnel communal dans une démarche d’ouverture, de dialogue et d’apaisement".
"Le devoir de réserve opposé par le haut-commissaire était un prétexte pour ne pas rencontrer les représentants de l’intersyndicale", estime de son côté Vatea Heller, évoquant le courrier adressé au mouvement le 18 mars, dans lequel Lionel Beffre donnait rendez-vous à tout le monde le 2 avril, après les municipales. "Quelle différence y a-t-il entre les élections présidentielles et les Municipales, au regard du devoir de réserve ?", questionne-t-il évoquant les engagements obtenus du représentant de l'Etat en avril 2012, à la veille du premier tour des présidentielles.
Les agents communaux demandent au haut-commissaire de la république d’ordonner par arrêté DIPAC la suspension de l’application en Polynésie française de certaines des dispositions de l’ordonnance de 2005, relative au statut unique de la fonction publique communale. Le mouvement demande également au représentant de l'Etat d'ordonner la mise en place d'une commission disciplinaire paritaire, la mise en place d'une commission d'interprétation et de conciliation, et la revalorisation du point d'indice des agents non titulaires de la FPC, gelé depuis 2007.
La rencontre est proposée par le représentant de l'Etat alors que la manifestation organisée par les agents communaux en début de matinée devant la stèle du monument aux morts, au niveau du haut-commissariat avenue Povanaa’a Oopa, a un instant menacé de virer à l’affrontement avec les forces de l’ordre.
Selon le compte de la police, le mouvement a rassemblé 500 personnes.
> Manifestation musclée devant le Haut-commissariat
>> Préavis de grève dans les communes : L. Beffre ne sort pas de sa réserve
Une première échauffourée a opposé vers 8 h 15 un manifestant de Faa’a bouscule un groupe de gardes mobiles, laissant craindre un instant un dérapage du mouvement, tandis qu’en marge du rassemblement un détachement militaire attendait que la place soit libérée pour pouvoir procéder à la cérémonie du 19-mars, en hommage aux victimes françaises des théâtres d’opérations en Afrique du nord.
Un deuxième risque de dérapage a lieu quelques instants plus tard. Sans que personne ne soit blessé, ces débuts d’affrontement sont méthodiquement étouffés par les forces de police tandis qu'un détachement de gendarmerie arrive en renfort vers 8 h 30.
Vers 9 h 15, alors que la commémoration vient d’avoir lieu dans des conditions très particulières, le président du CESC, Angelo Frébault propose aux manifestants d’intercéder en leur faveur auprès du haut-commissaire pour solliciter une entrevue dès ce mercredi.
"pas de la compétence de la commune mais de l’Etat"
Le mouvement de grève est massivement suivi dans les communes, où les manifestants annoncent un taux de participation proche de 80%. Ce taux est de plus de 90% dans la commune de Papeete où l’organisation du premier tour des élections municipales est compromise, ce dimanche.
Papeete dont le maire, Michel Buillard, a adressé un courrier au haut-commissaire, ce mardi, dans lequel il déclare concernant le préavis de grève du 13 mars, qu’il lui "apparaît que l’ensemble des points de revendication qui figurent dans ce préavis ne relève pas de la compétence de la commune mais de l’Etat. Dès lors, et n’étant pas le bon interlocuteur, je considère ne pas être en situation de pouvoir ouvrir des négociations avec cette intersyndicale", explique-t-il. "Aussi (…) il me semble impératif que vous puissiez recevoir sans attendre ces représentants légitimes du personnel communal dans une démarche d’ouverture, de dialogue et d’apaisement".
"Le devoir de réserve opposé par le haut-commissaire était un prétexte pour ne pas rencontrer les représentants de l’intersyndicale", estime de son côté Vatea Heller, évoquant le courrier adressé au mouvement le 18 mars, dans lequel Lionel Beffre donnait rendez-vous à tout le monde le 2 avril, après les municipales. "Quelle différence y a-t-il entre les élections présidentielles et les Municipales, au regard du devoir de réserve ?", questionne-t-il évoquant les engagements obtenus du représentant de l'Etat en avril 2012, à la veille du premier tour des présidentielles.
Les agents communaux demandent au haut-commissaire de la république d’ordonner par arrêté DIPAC la suspension de l’application en Polynésie française de certaines des dispositions de l’ordonnance de 2005, relative au statut unique de la fonction publique communale. Le mouvement demande également au représentant de l'Etat d'ordonner la mise en place d'une commission disciplinaire paritaire, la mise en place d'une commission d'interprétation et de conciliation, et la revalorisation du point d'indice des agents non titulaires de la FPC, gelé depuis 2007.
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