PAPEETE, 13 mars 2014 – Le Pays annonce l’appareillage en urgence du navire de la flottille administrative Tahiti Nui I "avec le fuel nécessaire à bord" à destination de l’atoll de Makemo.
L’île est depuis mardi dernier sous la menace d’un black-out énergétique prévu pour ce dimanche, en raison d’une rupture du stock de carburant de la SEM Te Mau Ito Api, délégataire de service public pour le fourniture d’énergie électrique.
"La seule solution serait que le Pays prenne le relai dans le cadre de mesures exceptionnelles", déclarait mardi Jean-Louis Chailly, directeur général de la SEM. "Au stade où on en est, cela ne pourra certainement se faire que par l’envoi d’un bateau administratif avec le stock de carburant adéquat".
> Lire aussi : Panne d'électricité générale en vue à Makemo
"La population ne sera pas privée d’électricité, qu’elle se rassure", déclare un communiqué du gouvernement adressé aux rédactions jeudi en fin d’après-midi. "(…) Le Président, qui est aussi ministre de l’énergie, a donné instruction (…) pour livrer la SEM, afin que ses groupes puissent continuer à fournir l’électricité, en attendant que l’avance en compte courant décidée par le conseil des ministres puisse être débloquée sur le compte de la SEM".
Une communication accusatrice que le Pays utilise en guise de réponse aux informations publiées dans la presse ce mercredi. Tout le monde en prend pour son compte : "contrairement aux tentatives de justifications données dans la presse par le directeur général, la non gestion de la SEM et sa mise en redressement par procédure de conciliation, ne sont pas le fait de son actionnaire principal, mais bien de la direction générale de la SEM représentant l’actionnaire privé, en l’occurrence la SEDEP, qui a été défaillante. La SEM est détenue à hauteur de 66% par le Pays et de 34% par la Société Polynésienne des Réseaux d'Etudes et de Services (SPRES) et la Société d'Etudes et de Développement Polynésienne (SEDEP).
Cette SEM a été crée en 2007 avec pour mission de fournir de l’électricité éolienne, la centrale au fuel ne devant venir qu’en substitution à l’énergie éolienne, puisque l’objectif au bout de cinq ans, soit à compter de 2011, était de fournir 70% d’énergie renouvelable dans les îles de cet archipel non alimentés par EDT. Or, toutes les éoliennes sont aujourd’hui à terre, et la SEM, loin de remplir la mission pour laquelle elle a été créée, s’est contentée de faire tourner le groupe électrogène de substitution, sans rechercher les solutions de nature à rendre opérationnelles les éoliennes.
En outre, la commune de Makemo qui est parfois venue en aide à la SEM en livrant du carburant, reste néanmoins elle-même redevable de 38 millions de FCFP à la SEM. Comme à chaque fois, c’est le Pays qui se trouve devoir financer les errements des dirigeants. C’est aussi le Pays qui est pris à partie, alors que la délégation de service public de l’électricité relève de la commune".
L’île est depuis mardi dernier sous la menace d’un black-out énergétique prévu pour ce dimanche, en raison d’une rupture du stock de carburant de la SEM Te Mau Ito Api, délégataire de service public pour le fourniture d’énergie électrique.
"La seule solution serait que le Pays prenne le relai dans le cadre de mesures exceptionnelles", déclarait mardi Jean-Louis Chailly, directeur général de la SEM. "Au stade où on en est, cela ne pourra certainement se faire que par l’envoi d’un bateau administratif avec le stock de carburant adéquat".
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"La population ne sera pas privée d’électricité, qu’elle se rassure", déclare un communiqué du gouvernement adressé aux rédactions jeudi en fin d’après-midi. "(…) Le Président, qui est aussi ministre de l’énergie, a donné instruction (…) pour livrer la SEM, afin que ses groupes puissent continuer à fournir l’électricité, en attendant que l’avance en compte courant décidée par le conseil des ministres puisse être débloquée sur le compte de la SEM".
Une communication accusatrice que le Pays utilise en guise de réponse aux informations publiées dans la presse ce mercredi. Tout le monde en prend pour son compte : "contrairement aux tentatives de justifications données dans la presse par le directeur général, la non gestion de la SEM et sa mise en redressement par procédure de conciliation, ne sont pas le fait de son actionnaire principal, mais bien de la direction générale de la SEM représentant l’actionnaire privé, en l’occurrence la SEDEP, qui a été défaillante. La SEM est détenue à hauteur de 66% par le Pays et de 34% par la Société Polynésienne des Réseaux d'Etudes et de Services (SPRES) et la Société d'Etudes et de Développement Polynésienne (SEDEP).
Cette SEM a été crée en 2007 avec pour mission de fournir de l’électricité éolienne, la centrale au fuel ne devant venir qu’en substitution à l’énergie éolienne, puisque l’objectif au bout de cinq ans, soit à compter de 2011, était de fournir 70% d’énergie renouvelable dans les îles de cet archipel non alimentés par EDT. Or, toutes les éoliennes sont aujourd’hui à terre, et la SEM, loin de remplir la mission pour laquelle elle a été créée, s’est contentée de faire tourner le groupe électrogène de substitution, sans rechercher les solutions de nature à rendre opérationnelles les éoliennes.
En outre, la commune de Makemo qui est parfois venue en aide à la SEM en livrant du carburant, reste néanmoins elle-même redevable de 38 millions de FCFP à la SEM. Comme à chaque fois, c’est le Pays qui se trouve devoir financer les errements des dirigeants. C’est aussi le Pays qui est pris à partie, alors que la délégation de service public de l’électricité relève de la commune".
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