![ATN forme son personnel aux rudiments du Chinois ATN forme son personnel aux rudiments du Chinois](http://www.tahiti-infos.com/photo/art/default/6410965-9671284.jpg)
PUNAAUIA, 13 mars 2014 – Air Tahiti Nui forme son personnel naviguant commercial aux bases du Mandarin et de la culture chinoise dans un contexte où la compagnie aérienne fonde beaucoup d’espoirs sur le développement de la ligne Shanghai-Tahiti, via Tokyo.
La compagnie aérienne et l’Institut Confucius ont signé en début de matinée à l’Université une convention pour la formation d’une partie du personnel navigant commercial (PNC) aux rudiments du Chinois. Soixante PNC se prêtent volontairement à l’initiative. Le module pédagogique est échelonné sur trois mois, composé de 40 heures pour l’apprentissage d’une centaine de "phrases spécifiques" en Mandarin et de 24 heures pour un enseignement basique de civilisation. De quoi accueillir avec égard et distinction la clientèle chinoise, sur laquelle ATN fonde de gros espoirs.
Deux sessions sont programmées, l’une ayant démarré la semaine dernière se déroule jusqu’en mai ; l’autre sera dispensée de septembre à novembre prochains.
Une formation qu’Eric Conte, le président de l’Université de Polynésie française estime "dans le droit fil des missions que nous avons envisagées pour l’institut Confucius : l’enseignement aux étudiants du Mandarin et de la culture chinoise ; l’ouverture vers l’extérieur, à l’attention d’un public curieux et en direction des entreprises qui souhaitent se préparer au développement des relations avec la Chine".
Second souffle
Pour la compagnie au Tiare, cette initiation au Mandarin est présentée comme une marque commerciale de respect dans un contexte où ATN mise sur un accroissement du nombre de visiteurs en provenance de l’empire du milieu.
Le partage de code convenu dernièrement avec Korean Airlines ; une campagne de promotion de la destination Tahiti sur le marché asiatique ; la convention de partenariats entre la Polynésie et diverses entreprises chinoises, comme celle signée dernièrement avec la Tian Rui international investment pour l’aménagement d’une ferme aquacole sur l’atoll de Makemo : la compagnie mise à fond sur le développement du trafic touristique entre Shanghai et Tahiti, via Tokyo.
"Notre compagnie fait des efforts pour se donner les moyens d’accueillir ce flux touristique", explique Michel Monvoisin, P-dg d’Air Tahiti Nui. "Les touristes chinois sont très courtisés. En 2013, ce marché a émis 100 millions de voyageurs. Modestement, si on pouvait simplement capter 0,1% de ce trafic, on serait satisfaits".
Statistiquement, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui a transporté 1 800 visiteurs chinois en 2013, planifie d’en avoir 3 000 en 2014 et a la capacité d’en transporter 10 000 par an, sur la base des moyens actuellement mis en œuvre sur la ligne Tokyo-Tahiti. Une route qui a perdu près de 600 millions Fcfp en 2013 avec un taux de remplissage moyen de 56% et qui a la nécessité de se trouver un second souffle.
La compagnie aérienne et l’Institut Confucius ont signé en début de matinée à l’Université une convention pour la formation d’une partie du personnel navigant commercial (PNC) aux rudiments du Chinois. Soixante PNC se prêtent volontairement à l’initiative. Le module pédagogique est échelonné sur trois mois, composé de 40 heures pour l’apprentissage d’une centaine de "phrases spécifiques" en Mandarin et de 24 heures pour un enseignement basique de civilisation. De quoi accueillir avec égard et distinction la clientèle chinoise, sur laquelle ATN fonde de gros espoirs.
Deux sessions sont programmées, l’une ayant démarré la semaine dernière se déroule jusqu’en mai ; l’autre sera dispensée de septembre à novembre prochains.
Une formation qu’Eric Conte, le président de l’Université de Polynésie française estime "dans le droit fil des missions que nous avons envisagées pour l’institut Confucius : l’enseignement aux étudiants du Mandarin et de la culture chinoise ; l’ouverture vers l’extérieur, à l’attention d’un public curieux et en direction des entreprises qui souhaitent se préparer au développement des relations avec la Chine".
Second souffle
Pour la compagnie au Tiare, cette initiation au Mandarin est présentée comme une marque commerciale de respect dans un contexte où ATN mise sur un accroissement du nombre de visiteurs en provenance de l’empire du milieu.
Le partage de code convenu dernièrement avec Korean Airlines ; une campagne de promotion de la destination Tahiti sur le marché asiatique ; la convention de partenariats entre la Polynésie et diverses entreprises chinoises, comme celle signée dernièrement avec la Tian Rui international investment pour l’aménagement d’une ferme aquacole sur l’atoll de Makemo : la compagnie mise à fond sur le développement du trafic touristique entre Shanghai et Tahiti, via Tokyo.
"Notre compagnie fait des efforts pour se donner les moyens d’accueillir ce flux touristique", explique Michel Monvoisin, P-dg d’Air Tahiti Nui. "Les touristes chinois sont très courtisés. En 2013, ce marché a émis 100 millions de voyageurs. Modestement, si on pouvait simplement capter 0,1% de ce trafic, on serait satisfaits".
Statistiquement, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui a transporté 1 800 visiteurs chinois en 2013, planifie d’en avoir 3 000 en 2014 et a la capacité d’en transporter 10 000 par an, sur la base des moyens actuellement mis en œuvre sur la ligne Tokyo-Tahiti. Une route qui a perdu près de 600 millions Fcfp en 2013 avec un taux de remplissage moyen de 56% et qui a la nécessité de se trouver un second souffle.
![ATN forme son personnel aux rudiments du Chinois ATN forme son personnel aux rudiments du Chinois](http://www.tahiti-infos.com/photo/art/default/6410965-9671289.jpg)
Michel Monvoisin : "une marque de respect que nous souhaitons donner à la clientèle chinoise"
Le P-dg de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, président du Gie Tahiti Tourisme, évoque le potentiel d’une ligne Shanghai-Tahiti via Tokyo dans le cadre d’une réflexion d’ATN visant à améliorer la rentabilité de la ligne vers le Japon.
Une délégation d’Hainan Airlines se rend en Polynésie ce samedi. Quel est le cadre de cette visite ?
Michel Monvoisin : Oui effectivement, cette affaire est suivie par la présidence. Je pense qu’ils viennent visiter des hôtels.
Cette visite annonce-t-elle la création prochaine d’une ligne Shanghai-Tahiti, ou cette option est-elle finalement remplacée par une route via Tokyo?
Michel Monvoisin : Le transit par Tokyo est une démarche purement ATN. La compagnie n’a aujourd’hui ni les avions ni les moyens d’aller se risquer à ouvrir une ligne directe sur la Chine. Il nous faudrait au moins 20 000 passagers par an pour envisager sérieusement cette option. On préfère raisonner sur une route via Tokyo. Ensuite, que des compagnies chinoises comme Hainan réfléchissent … Vous savez, si vous ouvrez une ligne, il faut la remplir et s’assurer qu’il y ait suffisamment de chambres d’hôtel à destination. Je pense que leur démarche est là : voir s’il y a des hôtels à acheter, à construire. Vous savez, quand on parle de tourisme, on pense tout de suite à l’aérien ; mais avant, il me semble qu’il faut d’abord songer à loger les touristes : s’il n’y a pas assez de chambres, que fait-on de nos visiteurs, une fois ici ? On a beaucoup perdu en capacité hôtelière sur l’île de Tahiti : fermeture du Sheraton, fermeture du Sofitel … Ce sont des chambres en moins. (…) Quand on a eu le charter Chine (fin janvier 2014, NDLR), ils ont passé une nuit à Tahiti : on a pratiquement rempli tous les hôtels ; 290 passagers, et il n’y avait pratiquement plus une chambre de disponible …
Ce projet de ligne Shanghai-Tahiti via Tokyo, vous semble-t-il en mesure de justifier économiquement cette ligne vers le Japon, aujourd’hui déficitaire ?
Michel Monvoisin : La ligne Tokyo-Tahiti, c’est un hub : Tokyo nous ouvre une liaison vers la Chine – Shanghai n’est même pas à 2 heures de vol ; on n’a pas le temps de voir un film – ; mais également vers la Corée, la Russie … Et je n’évoque même pas le potentiel que ça offre sur toute l’Asie. On vient de signer en mars un 'code share' avec Korean Air, ça démarre : depuis le début du mois on constate une centaine de réservations. Cela donne un peu d’espoir.
Aujourd’hui Tokyo-Tahiti est une ligne qui réalise 56% de remplissage. Les Japonais, ce sont entre 12 et 15 000 passagers par an, nous avons transporté 1 800 chinois en 2013, quelques russes. Grosso-modo la ligne gère près de 20 000 visiteurs par an. (…)
Clairement, c’est une ligne qui est déficitaire. Mais nous avons des pistes pour la ramener à l’équilibre, on y travaille. Nous avons beaucoup d’espoirs sur cette ligne, ne serait-ce aujourd’hui qu’avec l’ouverture sur le marché chinois. Il est en tous cas hors de question pour nous de la fermer. Cela n’aurait pas de sens : nous avons les avions et le personnel ; l’équation consiste plutôt à la ramener à l’équilibre.
(…) Et puis on se dit qu’avant de parler d’une ligne directe, une option via Tokyo offre un bon compromis. Et aujourd’hui, le souhait que nous avons, avec la signature de cette convention de formation en partenariat avec l’Institut Confucius, c’est que le personnel à bord ait une formation culturelle et linguistique basique du Mandarin. (…) C’est une marque de respect que nous souhaitons donner à la clientèle chinoise. Ensuite si la ligne connait une croissance forte, comme on l’espère, on sera peut-être dans un second temps amené à recruter du personnel maîtrisant mieux la langue.
Le P-dg de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, président du Gie Tahiti Tourisme, évoque le potentiel d’une ligne Shanghai-Tahiti via Tokyo dans le cadre d’une réflexion d’ATN visant à améliorer la rentabilité de la ligne vers le Japon.
Une délégation d’Hainan Airlines se rend en Polynésie ce samedi. Quel est le cadre de cette visite ?
Michel Monvoisin : Oui effectivement, cette affaire est suivie par la présidence. Je pense qu’ils viennent visiter des hôtels.
Cette visite annonce-t-elle la création prochaine d’une ligne Shanghai-Tahiti, ou cette option est-elle finalement remplacée par une route via Tokyo?
Michel Monvoisin : Le transit par Tokyo est une démarche purement ATN. La compagnie n’a aujourd’hui ni les avions ni les moyens d’aller se risquer à ouvrir une ligne directe sur la Chine. Il nous faudrait au moins 20 000 passagers par an pour envisager sérieusement cette option. On préfère raisonner sur une route via Tokyo. Ensuite, que des compagnies chinoises comme Hainan réfléchissent … Vous savez, si vous ouvrez une ligne, il faut la remplir et s’assurer qu’il y ait suffisamment de chambres d’hôtel à destination. Je pense que leur démarche est là : voir s’il y a des hôtels à acheter, à construire. Vous savez, quand on parle de tourisme, on pense tout de suite à l’aérien ; mais avant, il me semble qu’il faut d’abord songer à loger les touristes : s’il n’y a pas assez de chambres, que fait-on de nos visiteurs, une fois ici ? On a beaucoup perdu en capacité hôtelière sur l’île de Tahiti : fermeture du Sheraton, fermeture du Sofitel … Ce sont des chambres en moins. (…) Quand on a eu le charter Chine (fin janvier 2014, NDLR), ils ont passé une nuit à Tahiti : on a pratiquement rempli tous les hôtels ; 290 passagers, et il n’y avait pratiquement plus une chambre de disponible …
Ce projet de ligne Shanghai-Tahiti via Tokyo, vous semble-t-il en mesure de justifier économiquement cette ligne vers le Japon, aujourd’hui déficitaire ?
Michel Monvoisin : La ligne Tokyo-Tahiti, c’est un hub : Tokyo nous ouvre une liaison vers la Chine – Shanghai n’est même pas à 2 heures de vol ; on n’a pas le temps de voir un film – ; mais également vers la Corée, la Russie … Et je n’évoque même pas le potentiel que ça offre sur toute l’Asie. On vient de signer en mars un 'code share' avec Korean Air, ça démarre : depuis le début du mois on constate une centaine de réservations. Cela donne un peu d’espoir.
Aujourd’hui Tokyo-Tahiti est une ligne qui réalise 56% de remplissage. Les Japonais, ce sont entre 12 et 15 000 passagers par an, nous avons transporté 1 800 chinois en 2013, quelques russes. Grosso-modo la ligne gère près de 20 000 visiteurs par an. (…)
Clairement, c’est une ligne qui est déficitaire. Mais nous avons des pistes pour la ramener à l’équilibre, on y travaille. Nous avons beaucoup d’espoirs sur cette ligne, ne serait-ce aujourd’hui qu’avec l’ouverture sur le marché chinois. Il est en tous cas hors de question pour nous de la fermer. Cela n’aurait pas de sens : nous avons les avions et le personnel ; l’équation consiste plutôt à la ramener à l’équilibre.
(…) Et puis on se dit qu’avant de parler d’une ligne directe, une option via Tokyo offre un bon compromis. Et aujourd’hui, le souhait que nous avons, avec la signature de cette convention de formation en partenariat avec l’Institut Confucius, c’est que le personnel à bord ait une formation culturelle et linguistique basique du Mandarin. (…) C’est une marque de respect que nous souhaitons donner à la clientèle chinoise. Ensuite si la ligne connait une croissance forte, comme on l’espère, on sera peut-être dans un second temps amené à recruter du personnel maîtrisant mieux la langue.
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