PORT-MORESBY, vendredi 7 mars 2014 (Flash d’Océanie) – Une commission parlementaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, chargée d’examiner le meilleur moyen de faire appliquer une peine de mort réactivée dans ce pays en mai 2013, a tranché en recommandant l’injection létale, parmi un éventail de modus operandi.
Parmi les avantages perçus de cette solution : un moindre coût, a confié un membre de cette commission jeudi à la presse locale.
Néanmoins, la décision finale concernant le mode d’exécution devrait rester entre les mains du Conseil Exécutif National, sorte de conseil des ministres restreint.
Après quoi, des lois dans ce sens devraient encore être soumises à l’approbation du Parlement.
Ces derniers mois, le gouvernement papou a financé plusieurs missions, auxquelles appartenait le ministre papou de la justice, Kerenga Kua, dans plusieurs pays pratiquant la peine de mort, y compris plusieurs États d’Amérique, mais aussi des pays plus proches comme la Malaisie, la Thaïlande, Singapour et l’Indonésie.
Objectif : tenter de sélectionner la méthode la plus efficace, dans le contexte papou.
« Une fois que le conseil des ministres se sera prononcé sur la méthode retenue, alors on commencera à construire des installations, où ces personnes seront exécutées », a précisé M. Kua.
Depuis 2013, une vague d’exécutions sommaires de personnes jetées à la vindicte publique (et pour certaines brûlées vives) pour pratique de « sorcellerie » a suscité de vives réactions au plan local.
En réaction, le gouvernement a fait passer au Parlement une nouvelle loi réintroduisant la peine de mort pour les crimes considérés comme les plus odieux.
Depuis, l’ONU et ses agences dédiées à la protection des droits humains n’ont de cesse, en conjonction avec d’autres acteurs de développement, comme l’Union Européenne, d’exhorter les autorités papoues de ne pas relancer le processus des exécutions, pourtant prévu courant 2014 et qui concerne, selon les derniers comptes-rendus, 13 personnes.
Plusieurs options étaient disponibles : l’électrocution, l’injection létale, l’asphyxie, le peloton d’exécution ou la pendaison.
Cet éventail de procédés, sous forme de menu macabre, fait toujours l’objet de réunions de la part d’une commission de réformes constitutionnelles, a toutefois reconnu
Fin janvier 2014, le ministre de la justice, Kerenga Kua, a tenté de clouer le bec aux critiques concernant la décision papoue, qu’il considère comme un vrai effort en vue de « lutter contre un grave problème d’ordre public ».
« Jusqu’ici, personne n’a trouvé de solution efficace. Alors je dis à ces critiques que pour lutter contre un problème reconnu internationalement, et au lieu de critiquer, qu’ils me donnent une autre solution applicable, et là, on peut peut-être écouter ceux qui veulent que nous renoncions à cette voie », a-t-il déclaré à la presse locale.
Dans ces conditions, l’argument du bloc occidental s’appuie sur une phrase-choc : la mort est irréversible.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les exécutions sommaires de personnes accusées de sorcellerie se sont multipliées ces derniers mois, l’organisation non gouvernementale Amnesty International a dénoncé début février 2014 ce qu’elle considère comme l’inaction des autorités locales afin de traduire en justice les responsables de la mort d’une jeune mère de vingt ans, en février 2013, dans la ville de Mount Hagen.
La jeune avait été torturée, puis brûlée vive, en public, sur une décharge publique.
Un an après cette exécution que la police, présente, n’avait pu empêcher, Amnesty International, en milieu de semaine, a une nouvelle fois dénoncé les carences de l’État de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cette exécution, qui avait suscité une indignation aux plans régional et mondial (notamment de la part des Nations-Unies), n’a été que l’exemple le plus emblématique de ce que l’ONG qualifie de « schéma récurrent » à l’échelle d’un pays tout entier.
Première victimes de ce genre d’exécutions sommaires : les femmes, souvent accusées de la mort d’individus en réalité décédés de cause mal connues dans ces régions reculées, come par exemple du fait du VIH-SIDA.
Dans d’autres cas, ces exécutions sont réellement motivées par des conflits communautaires récurrents, parfois liés à des questions foncières ou de rivalité entre villages.
Simultanément, le Parlement papou abrogeait une ancienne loi datant de 1971 relative aux pratiques de sorcellerie et qui, selon les législateurs, n’avait pour effet actuel que de fournir une excuse aux personnes appelant au meurtre pour de tels motifs.
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Parmi les avantages perçus de cette solution : un moindre coût, a confié un membre de cette commission jeudi à la presse locale.
Néanmoins, la décision finale concernant le mode d’exécution devrait rester entre les mains du Conseil Exécutif National, sorte de conseil des ministres restreint.
Après quoi, des lois dans ce sens devraient encore être soumises à l’approbation du Parlement.
Ces derniers mois, le gouvernement papou a financé plusieurs missions, auxquelles appartenait le ministre papou de la justice, Kerenga Kua, dans plusieurs pays pratiquant la peine de mort, y compris plusieurs États d’Amérique, mais aussi des pays plus proches comme la Malaisie, la Thaïlande, Singapour et l’Indonésie.
Objectif : tenter de sélectionner la méthode la plus efficace, dans le contexte papou.
« Une fois que le conseil des ministres se sera prononcé sur la méthode retenue, alors on commencera à construire des installations, où ces personnes seront exécutées », a précisé M. Kua.
Depuis 2013, une vague d’exécutions sommaires de personnes jetées à la vindicte publique (et pour certaines brûlées vives) pour pratique de « sorcellerie » a suscité de vives réactions au plan local.
En réaction, le gouvernement a fait passer au Parlement une nouvelle loi réintroduisant la peine de mort pour les crimes considérés comme les plus odieux.
Depuis, l’ONU et ses agences dédiées à la protection des droits humains n’ont de cesse, en conjonction avec d’autres acteurs de développement, comme l’Union Européenne, d’exhorter les autorités papoues de ne pas relancer le processus des exécutions, pourtant prévu courant 2014 et qui concerne, selon les derniers comptes-rendus, 13 personnes.
Plusieurs options étaient disponibles : l’électrocution, l’injection létale, l’asphyxie, le peloton d’exécution ou la pendaison.
Cet éventail de procédés, sous forme de menu macabre, fait toujours l’objet de réunions de la part d’une commission de réformes constitutionnelles, a toutefois reconnu
Fin janvier 2014, le ministre de la justice, Kerenga Kua, a tenté de clouer le bec aux critiques concernant la décision papoue, qu’il considère comme un vrai effort en vue de « lutter contre un grave problème d’ordre public ».
« Jusqu’ici, personne n’a trouvé de solution efficace. Alors je dis à ces critiques que pour lutter contre un problème reconnu internationalement, et au lieu de critiquer, qu’ils me donnent une autre solution applicable, et là, on peut peut-être écouter ceux qui veulent que nous renoncions à cette voie », a-t-il déclaré à la presse locale.
Dans ces conditions, l’argument du bloc occidental s’appuie sur une phrase-choc : la mort est irréversible.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les exécutions sommaires de personnes accusées de sorcellerie se sont multipliées ces derniers mois, l’organisation non gouvernementale Amnesty International a dénoncé début février 2014 ce qu’elle considère comme l’inaction des autorités locales afin de traduire en justice les responsables de la mort d’une jeune mère de vingt ans, en février 2013, dans la ville de Mount Hagen.
La jeune avait été torturée, puis brûlée vive, en public, sur une décharge publique.
Un an après cette exécution que la police, présente, n’avait pu empêcher, Amnesty International, en milieu de semaine, a une nouvelle fois dénoncé les carences de l’État de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cette exécution, qui avait suscité une indignation aux plans régional et mondial (notamment de la part des Nations-Unies), n’a été que l’exemple le plus emblématique de ce que l’ONG qualifie de « schéma récurrent » à l’échelle d’un pays tout entier.
Première victimes de ce genre d’exécutions sommaires : les femmes, souvent accusées de la mort d’individus en réalité décédés de cause mal connues dans ces régions reculées, come par exemple du fait du VIH-SIDA.
Dans d’autres cas, ces exécutions sont réellement motivées par des conflits communautaires récurrents, parfois liés à des questions foncières ou de rivalité entre villages.
Simultanément, le Parlement papou abrogeait une ancienne loi datant de 1971 relative aux pratiques de sorcellerie et qui, selon les législateurs, n’avait pour effet actuel que de fournir une excuse aux personnes appelant au meurtre pour de tels motifs.
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