Les artisans sculpteurs se sont réunis récemment dans la salle Muriavai de la Maison de la Culture, dans le but de soulever les diverses problématiques identifiées dans le domaine de la sculpture. Face à eux, deux représentants du ministère de la culture et de l’artisanat, venus écouter les idées mais aussi les doléances.
Bien qu’il n’existe pas de recensement précis, la Polynésie compterait près de 5 200 sculpteurs, tous supports confondus. Si le bois reste la matière de prédilection de ces artistes, la pierre lui succède ainsi que l’os. Il est de réputation notoire que l’archipel des îles marquises est le vivier par excellence de ces artistes du bout du monde. Selon les éléments recueillis auprès des associations et autres fédérations artisanales, il y aurait plus de 30 tonnes d’objets sculptés qui seraient vendus sur la grande île de Tahiti, représentant ainsi un chiffre d’affaires d’environ 400 millions de francs annuel. Mais ces chiffres sont à prendre avec beaucoup de précautions puisque difficile à vérifier.
Lors d’une table ronde animée par Teva Victor, les spécialistes ont pu faire part de leurs difficultés dont celui du transport des œuvres sculptées. Le coût du frêt reste le problème majeur et ne peut se faire que par voie maritime entre les archipels et Tahiti. Une solution a été proposée, émanant d’un bon nombre d’artisans marquisiens, celle de bénéficier des rotations du navire territorial, le Tahiti Nui IV. Teiki, venu de l’île de Tahuata, est de ceux qui espère être entendu : « C’est vrai que nous connaissons des difficultés pour acheminer toutes nos cargaisons sur Papeete, lors des deux expositions annuelles, donc, ce serait bien que le Pays puisse nous faire cette faveur. »
Pourtant, dans le cadre des artisans venant du Henua Enana, le Pays alloue une subvention « importante laquelle permet de prendre en charge une bonne partie du frêt et des billets d’avion. » précise Terii Raupea, conseiller technique auprès du ministère de l’Artisanat. « Les sculpteurs souhaitent que nous prenions en charge la totalité des frais, mais en cette période de crise économique, le Pays fait avec les moyens dont il dispose. De plus, il ne faut pas oublier le but de ces subventions. Elles permettent aux artisans de lancer leurs expositions, puis de devenir autonome. Il y a un quota de prise en charge qui peut atteindre 80 %, ce qui est déjà très important» ajoute-t’il.
Toujours d’après le ministère, « il nous est impossible d’affréter spécialement le Tahiti Nui IV pour l’envoyer aux îles marquises, car cela coûte environ deux millions de francs pacifiques. En tout, cela s’élèverait à près de 28 millions et au vu des difficultés que traverse le Pays, ce n’est pas faisable. » et d’ajouter « Toutefois, nous n’avons pas supprimé toutes les aides. Pas du tout, nous faisons ce qui est possible. »
Autre point soulevé par la seconde fédération marquisienne installée sur Tahiti, l’arrêt des importations des produits de Bali. A ce sujet, Terii Raupea a apporté des précisions : « N’oublions pas que ces produits de Bali sont importés par nos artisans eux-mêmes et qu’ils remplissent tout de même les caisses. De plus, nous ne sommes pas le seul pays dans cette région du Pacifique. On ne peut pas arrêter les importations du jour au lendemain. » Pour calmer le jeu, la labellisation a été évoquée : « C’est pour cela que nous avons 4 labellisations en cours : la vannerie, la fameuse sculpture des îles marquises, le tīfaifai et la bijouterie d’art. Le ministre entend défendre notre artisanat et ces labels permettront de marquer notre identité par rapport aux produits venant de l’extérieur. C’est une ouverture.» Un élément qui ne convainc pas les principaux concernés qui estiment que le processus en cours ne rétablira pas le commerce équitable des objets artisanaux en provenance des archipels. Affaire à suivre donc.
TP
Bien qu’il n’existe pas de recensement précis, la Polynésie compterait près de 5 200 sculpteurs, tous supports confondus. Si le bois reste la matière de prédilection de ces artistes, la pierre lui succède ainsi que l’os. Il est de réputation notoire que l’archipel des îles marquises est le vivier par excellence de ces artistes du bout du monde. Selon les éléments recueillis auprès des associations et autres fédérations artisanales, il y aurait plus de 30 tonnes d’objets sculptés qui seraient vendus sur la grande île de Tahiti, représentant ainsi un chiffre d’affaires d’environ 400 millions de francs annuel. Mais ces chiffres sont à prendre avec beaucoup de précautions puisque difficile à vérifier.
Lors d’une table ronde animée par Teva Victor, les spécialistes ont pu faire part de leurs difficultés dont celui du transport des œuvres sculptées. Le coût du frêt reste le problème majeur et ne peut se faire que par voie maritime entre les archipels et Tahiti. Une solution a été proposée, émanant d’un bon nombre d’artisans marquisiens, celle de bénéficier des rotations du navire territorial, le Tahiti Nui IV. Teiki, venu de l’île de Tahuata, est de ceux qui espère être entendu : « C’est vrai que nous connaissons des difficultés pour acheminer toutes nos cargaisons sur Papeete, lors des deux expositions annuelles, donc, ce serait bien que le Pays puisse nous faire cette faveur. »
Pourtant, dans le cadre des artisans venant du Henua Enana, le Pays alloue une subvention « importante laquelle permet de prendre en charge une bonne partie du frêt et des billets d’avion. » précise Terii Raupea, conseiller technique auprès du ministère de l’Artisanat. « Les sculpteurs souhaitent que nous prenions en charge la totalité des frais, mais en cette période de crise économique, le Pays fait avec les moyens dont il dispose. De plus, il ne faut pas oublier le but de ces subventions. Elles permettent aux artisans de lancer leurs expositions, puis de devenir autonome. Il y a un quota de prise en charge qui peut atteindre 80 %, ce qui est déjà très important» ajoute-t’il.
Toujours d’après le ministère, « il nous est impossible d’affréter spécialement le Tahiti Nui IV pour l’envoyer aux îles marquises, car cela coûte environ deux millions de francs pacifiques. En tout, cela s’élèverait à près de 28 millions et au vu des difficultés que traverse le Pays, ce n’est pas faisable. » et d’ajouter « Toutefois, nous n’avons pas supprimé toutes les aides. Pas du tout, nous faisons ce qui est possible. »
Autre point soulevé par la seconde fédération marquisienne installée sur Tahiti, l’arrêt des importations des produits de Bali. A ce sujet, Terii Raupea a apporté des précisions : « N’oublions pas que ces produits de Bali sont importés par nos artisans eux-mêmes et qu’ils remplissent tout de même les caisses. De plus, nous ne sommes pas le seul pays dans cette région du Pacifique. On ne peut pas arrêter les importations du jour au lendemain. » Pour calmer le jeu, la labellisation a été évoquée : « C’est pour cela que nous avons 4 labellisations en cours : la vannerie, la fameuse sculpture des îles marquises, le tīfaifai et la bijouterie d’art. Le ministre entend défendre notre artisanat et ces labels permettront de marquer notre identité par rapport aux produits venant de l’extérieur. C’est une ouverture.» Un élément qui ne convainc pas les principaux concernés qui estiment que le processus en cours ne rétablira pas le commerce équitable des objets artisanaux en provenance des archipels. Affaire à suivre donc.
TP
Tahiti-Infos, le site N°1 de l'information à Tahiti