PAPEETE, 4 mars 2014 – "La conférence de presse, c’est là-bas", nous indique d’un doigt exagérément efféminé, une "afro" châtain vêtue d’un simple short-t-shirt. Avec deux de ses semblables, elle est attablée près du fare pote’e, au parc Bougainville : "Nous on est juste là pour regarder".
Une cinquantaine de mètres plus loin vers le fond du jardin public, de l’autre côté de l’abri, un caméraman plie son matériel sous le regard de cinq travestis. Pendant ce temps-là, à quelques pas le jeune porte-parole du Comité des Reines de Nuit, Gariki Tuamea, doit s’exprimer. "En fait on s’appelle les Reines de nuit parce que « raerae » c’est un peu trop vulgaire", précise-t-il en préambule.
En pleine matinée ce mardi, la faune nocturne du cœur de Papeete est en ambassade pour s’offrir une tribune médiatique, à l’approche des élections municipales des 23 et 30 mars prochains.
"pas que des bandes à sexe"
La revendication va surtout porter sur l’égalité de tous devant l’emploi. Mais d’emblée, les choses sont claires : "on soutien la candidature Tauhiti Nena. C’est le seul qui a eu le courage de mettre une Reine de Nuit sur sa liste", affirme le porte-parole du comité de soutien "Les Reines de Nuit" qui affirme rassembler "plus de deux-cents" adhérents : des raerae, des homos, des transsexuels... "On veut se faire respecter, hein ? On est des femmes après tout ! On est toutes de femmes maintenant. Désolée, mais on est des femmes".
Des femmes d'un certain genre qui souhaitent vivre leur vie comme tout le monde : "On aimerait bien faire partie des personnes de haute société. Ben oui ? On a le droit. (...) Quand on cherche du travail, on a toujours ces regards : on nous dit non ; il y en a assez de cette discrimination", déplore Gariki Tuamea. "Nous ne sommes pas des gens anormaux : nous avons des qualités. Je sais que certaines Reines de nuit peuvent faire des choses. Il y en a qui ont un Master, nous on a un BEP Esthétique… En réalité, on a pratiquement toute un diplôme ; mais à chaque fois que l’on postule, c’est tout de suite « Non », sans même nous donner une raison. Et c’est ça que j’ai envie de changer", explique-t-elle aussi alors que le quotidien de la majorité des membres de la communauté est décliné par un "On se prostitue la nuit, on rentre à la maison bredouille, on a des loyers à payer … En fait ce sont toutes ces choses-là que j’aimerais bien que l’on change : on n’est pas que des bandes à sexe".
Une cinquantaine de mètres plus loin vers le fond du jardin public, de l’autre côté de l’abri, un caméraman plie son matériel sous le regard de cinq travestis. Pendant ce temps-là, à quelques pas le jeune porte-parole du Comité des Reines de Nuit, Gariki Tuamea, doit s’exprimer. "En fait on s’appelle les Reines de nuit parce que « raerae » c’est un peu trop vulgaire", précise-t-il en préambule.
En pleine matinée ce mardi, la faune nocturne du cœur de Papeete est en ambassade pour s’offrir une tribune médiatique, à l’approche des élections municipales des 23 et 30 mars prochains.
"pas que des bandes à sexe"
La revendication va surtout porter sur l’égalité de tous devant l’emploi. Mais d’emblée, les choses sont claires : "on soutien la candidature Tauhiti Nena. C’est le seul qui a eu le courage de mettre une Reine de Nuit sur sa liste", affirme le porte-parole du comité de soutien "Les Reines de Nuit" qui affirme rassembler "plus de deux-cents" adhérents : des raerae, des homos, des transsexuels... "On veut se faire respecter, hein ? On est des femmes après tout ! On est toutes de femmes maintenant. Désolée, mais on est des femmes".
Des femmes d'un certain genre qui souhaitent vivre leur vie comme tout le monde : "On aimerait bien faire partie des personnes de haute société. Ben oui ? On a le droit. (...) Quand on cherche du travail, on a toujours ces regards : on nous dit non ; il y en a assez de cette discrimination", déplore Gariki Tuamea. "Nous ne sommes pas des gens anormaux : nous avons des qualités. Je sais que certaines Reines de nuit peuvent faire des choses. Il y en a qui ont un Master, nous on a un BEP Esthétique… En réalité, on a pratiquement toute un diplôme ; mais à chaque fois que l’on postule, c’est tout de suite « Non », sans même nous donner une raison. Et c’est ça que j’ai envie de changer", explique-t-elle aussi alors que le quotidien de la majorité des membres de la communauté est décliné par un "On se prostitue la nuit, on rentre à la maison bredouille, on a des loyers à payer … En fait ce sont toutes ces choses-là que j’aimerais bien que l’on change : on n’est pas que des bandes à sexe".
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