PORT-VILA, mercredi 24 juillet 2013 (Flash d’Océanie) – Les relations franco-vanuatuanes ont été à l’ordre du jour d’entretiens le week-end dernier à Port-Vila, à l’occasion de la visite dans cet archipel d’Harold Martin, Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine, collectivité française d’Océanie qui est aussi le vecteur d’une coopération française « décentralisée », lancée en juin 2006.
M. Martin, au cours de ce déplacement, était accompagné d’Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge notamment de l’économie et du commerce extérieur.
Les deux responsable sont participé à une table ronde, aux côtés du Premier ministre de Vanuatu, le francophone Moana Carcasses Kalosil et du représentant local de la France en la personne de l’ambassadeur Michel Djokovic, précise le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans un communiqué, qui parle de « coopération confirmée et renforcée ».
Les entretiens avaient pour objectif de préparer les délibérations prochaines d’une commission paritaire censée évaluer à intervalles réguliers les actions de coopération entre la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu.
Dans le cadre de cette coopération, pour l’année 2012, quelque 17 projets auraient été ainsi financés, sur la base d’une contribution égale entre la Nouvelle-Calédonie et la France et dans des secteurs tels que l’éducation, la francophonie ainsi que la culture, la volcanologie ou l’agriculture.
L’une des ces opérations, emblématique et désormais pérenne, est la série d’interventions, sur une base civilo-militaire, sous le nom de code « Castor », qui permet, chaque année, un mois durant, à des personnels militaires et civils d’œuvrer pour la construction ou la rénovation d’établissements scolaires ou sanitaires, le plus souvent dans des communautés insulaires isolées, typiquement avec l’appui des forces françaises basées en Nouvelle-Calédonie, qui apportent personnel et appui logistique.
Récemment, en matière d’enseignement supérieur, une toute nouvelle filière a vu le jour à Port-Vila, sous forme de première : la création d’un cursus universitaire francophone menant à une licence d’administration et d’économie sociale, en partenariat avec l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’institution française validante, l’Université de Toulouse 1 – Capitole.
(Voir encadré)
« Ce déplacement marque la volonté partagée de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu d’asseoir leur relation d’amitié sur un dialogue politique solide et dynamique qui doit permettre de renforcer la coopération entre les deux gouvernements », souligne un communiqué de Nouméa.
Pour l’année 2013, une enveloppe d’un peu plus de 300.000 euros aurait ainsi été entérinée par la partie française, pour une vingtaine de projets.
Les projets pré-identifiés concernent le financement de bourses permettant à des étudiants ni-Vanuatu de poursuivre leurs études supérieures en Nouvelle-Calédonie, ou encore de financer des actions de formation de professeurs francophones ou encore d’appuyer des actions ponctuelles culturelles menées sur place par l’Alliance Française de Vanuatu.
Ces fonds sont largement mobilisés via le Fonds Pacifique (Fonds pour la coopération éducative, scientifique et culturelle, dédié à la région Pacifique) du gouvernement français.
Les modalités de cette coopération décentralisée devraient faire l’objet d’un renouvellement, par voie de protocole quinquennal, d’ici à la fin de l’année 2013, estiment les partenaires.
Côté néo-calédonien, la coopération avec l’archipel voisin pourrait être approfondie, notamment dans le domaine des échanges économiques, de l’agriculture ou encore du tourisme avec une intensification des dessertes aériennes entre Port-Vila et Nouméa.
Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie a lancé, ces derniers mois un nouveau type de coopération, basée sur le volontariat, avec un premier groupe d’une douzaine de jeunes Néo-calédoniens (du Programme du Service des Volontaires Océaniens, SVO) qui, sur des durées d’environ un an, sont postés dans des secteurs tels que la culture ou les milieux associatifs et communautaires.
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M. Martin, au cours de ce déplacement, était accompagné d’Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge notamment de l’économie et du commerce extérieur.
Les deux responsable sont participé à une table ronde, aux côtés du Premier ministre de Vanuatu, le francophone Moana Carcasses Kalosil et du représentant local de la France en la personne de l’ambassadeur Michel Djokovic, précise le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans un communiqué, qui parle de « coopération confirmée et renforcée ».
Les entretiens avaient pour objectif de préparer les délibérations prochaines d’une commission paritaire censée évaluer à intervalles réguliers les actions de coopération entre la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu.
Dans le cadre de cette coopération, pour l’année 2012, quelque 17 projets auraient été ainsi financés, sur la base d’une contribution égale entre la Nouvelle-Calédonie et la France et dans des secteurs tels que l’éducation, la francophonie ainsi que la culture, la volcanologie ou l’agriculture.
L’une des ces opérations, emblématique et désormais pérenne, est la série d’interventions, sur une base civilo-militaire, sous le nom de code « Castor », qui permet, chaque année, un mois durant, à des personnels militaires et civils d’œuvrer pour la construction ou la rénovation d’établissements scolaires ou sanitaires, le plus souvent dans des communautés insulaires isolées, typiquement avec l’appui des forces françaises basées en Nouvelle-Calédonie, qui apportent personnel et appui logistique.
Récemment, en matière d’enseignement supérieur, une toute nouvelle filière a vu le jour à Port-Vila, sous forme de première : la création d’un cursus universitaire francophone menant à une licence d’administration et d’économie sociale, en partenariat avec l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’institution française validante, l’Université de Toulouse 1 – Capitole.
(Voir encadré)
« Ce déplacement marque la volonté partagée de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu d’asseoir leur relation d’amitié sur un dialogue politique solide et dynamique qui doit permettre de renforcer la coopération entre les deux gouvernements », souligne un communiqué de Nouméa.
Pour l’année 2013, une enveloppe d’un peu plus de 300.000 euros aurait ainsi été entérinée par la partie française, pour une vingtaine de projets.
Les projets pré-identifiés concernent le financement de bourses permettant à des étudiants ni-Vanuatu de poursuivre leurs études supérieures en Nouvelle-Calédonie, ou encore de financer des actions de formation de professeurs francophones ou encore d’appuyer des actions ponctuelles culturelles menées sur place par l’Alliance Française de Vanuatu.
Ces fonds sont largement mobilisés via le Fonds Pacifique (Fonds pour la coopération éducative, scientifique et culturelle, dédié à la région Pacifique) du gouvernement français.
Les modalités de cette coopération décentralisée devraient faire l’objet d’un renouvellement, par voie de protocole quinquennal, d’ici à la fin de l’année 2013, estiment les partenaires.
Côté néo-calédonien, la coopération avec l’archipel voisin pourrait être approfondie, notamment dans le domaine des échanges économiques, de l’agriculture ou encore du tourisme avec une intensification des dessertes aériennes entre Port-Vila et Nouméa.
Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie a lancé, ces derniers mois un nouveau type de coopération, basée sur le volontariat, avec un premier groupe d’une douzaine de jeunes Néo-calédoniens (du Programme du Service des Volontaires Océaniens, SVO) qui, sur des durées d’environ un an, sont postés dans des secteurs tels que la culture ou les milieux associatifs et communautaires.
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Premier cursus supérieur francophone localisé : une licence d’Administration Économique et Sociale
Le coup d’envoi des premières classes préparatoires à une nouvelle licence d’Administration Économique et Sociale dédiée aux étudiants francophones ni-Vanuatu a été donné mi-avril 2013 dans la capitale vanuatuane par le Premier ministre francophone Moana Carcasses Kalosil.
Cette première licence francophone préparée au sein de cet archipel, qualifiée d’ « historique », avait été portée sur les fonds baptismaux fin janvier 2013 avec la signature d’une convention réunissant les partenaires de cette opération, parmi lesquels l’Université de Toulouse 1 - Capitole, l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC).
Pour cette première rentrée, le 15 avril 2013, quarante étudiants sont inscrits, certains en cycle universitaire et d’autres en formation continue, pour les fonctionnaires.
L’un des objectifs affichés de ce projet est d’offrir aux étudiants francophones ni-Vanuatu (qui représentent environ un tiers des étudiants, par ailleurs anglophones, du pays) la possibilité de poursuivre leurs études supérieures sur place, au lieu d’avoir à le faire soit en Nouvelle-Calédonie, soit en France métropolitaine.
Ce projet, qui devrait être hébergé par l’Institut de Formation à l’Administration Publique de Vanuatu (IFAP-V), bénéficie d’un financement de l’ordre de 60.000 euros de la part du gouvernement français.
Une autre dotation de 80.000 euros devrait être prise en charge par la France, sur le principe de la parité euro pour euro entre Paris et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine (selon les principes de la coopération décentralisée avec Vanuatu, coopération initiée en juin 2006.
« Ce projet vise à créer un pôle d’excellence francophone à Vanuatu, qui pourrait, à plus long terme, s’ouvrir à d’autres disciplines, de façon à favoriser la création de réseaux avec les pays anglophones d’Océanie et fédérer l’ensemble des chercheurs du Pacifique », estime l’ambassade de France.
Premiers jalons posés en août 2012
En août 2012, une première étape en matière d’enseignement supérieur avait été franchie avec la mise sur les rails d’un Diplôme universitaire francophone (DU) « culture et société », là aussi un projet impliquant la France et l’AUF, mais aussi l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) voisine.
Le texte a été signé par le Ministre des Finances de Vanuatu, à l’époque Charlot Salwaï (lui-même francophone et ancien ministre de l’éducation), et l’Administrateur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Bernard Vanthomme, à l’ambassade de France de Port-Vila, et en présence de l’ambassadeur de France Michel Djokovic et du Ministre de l’Éducation, alors Steven Kalsakau.
Ce module de formation universitaire, découpé en six unités d'enseignement pour un volume horaire total de 90 heures de séminaires, 20 heures de conférences plénières et des heures de tutorat, s'adresse à des francophones titulaires d'un niveau baccalauréat souhaitant acquérir des notions juridiques et sociétales liées aux spécificités de Vanuatu et de la région Pacifique.
Ce cursus, qui se conclut par la soutenance d’un mini-mémoire, est sanctionné par un diplôme universitaire de l'Université de Nouvelle Calédonie.
Par ailleurs, toujours dans le même secteur, fin octobre 2012, 24 enseignants francophones de Vanuatu ont suivi un stage de formation des formateurs en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de coopération éducative, scientifique et culturelle du gouvernement français pour le Pacifique (le fonds Pacifique) et l’ambassade de France à Vanuatu.
15 d’entre eux y ont suivi le programme PISIEP (programme spécial en ingénierie éducative plurilingue), cinq un Diplôme universitaire et quatre autres un Master, là encore dans le cadre d’un partenariat entre la France, l’AUF, l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l'Université (anglophone) du Pacifique Sud (UPS, basée à Suva, Fidji).
Objectif : renforcer les capacités pédagogiques d'enseignants amenés à enseigner dans un environnement plurilingue.
En mai 2012, dans le cadre d’un autre projet financé par le Fonds Pacifique, les gouvernements français et vanuatuan signaient deux conventions visant à appuyer la francophonie dans cet archipel, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en 1980.
La constitution de Vanuatu reconnaît à la fois l’anglais et le français comme les deux langues officielles de l’enseignement.
L’un de ces projets visait à ouvrir deux nouveaux campus numériques, l'un sur l'île de Tanna, l'autre sur celle de Mallicolo, qui s'ajouteront à ceux déjà existants pour former ainsi un réseau des campus numériques partenaires francophones au Vanuatu.
En mai 2012, également, la Tunisienne Anissa Barrak, directrice du Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (BRAP) de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), effectuait sa première visite officielle dans cet archipel, le seul État indépendant du Pacifique à être partiellement francophone et membre de l’OIF.
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Cette première licence francophone préparée au sein de cet archipel, qualifiée d’ « historique », avait été portée sur les fonds baptismaux fin janvier 2013 avec la signature d’une convention réunissant les partenaires de cette opération, parmi lesquels l’Université de Toulouse 1 - Capitole, l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’Ambassade de France à Vanuatu et l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC).
Pour cette première rentrée, le 15 avril 2013, quarante étudiants sont inscrits, certains en cycle universitaire et d’autres en formation continue, pour les fonctionnaires.
L’un des objectifs affichés de ce projet est d’offrir aux étudiants francophones ni-Vanuatu (qui représentent environ un tiers des étudiants, par ailleurs anglophones, du pays) la possibilité de poursuivre leurs études supérieures sur place, au lieu d’avoir à le faire soit en Nouvelle-Calédonie, soit en France métropolitaine.
Ce projet, qui devrait être hébergé par l’Institut de Formation à l’Administration Publique de Vanuatu (IFAP-V), bénéficie d’un financement de l’ordre de 60.000 euros de la part du gouvernement français.
Une autre dotation de 80.000 euros devrait être prise en charge par la France, sur le principe de la parité euro pour euro entre Paris et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine (selon les principes de la coopération décentralisée avec Vanuatu, coopération initiée en juin 2006.
« Ce projet vise à créer un pôle d’excellence francophone à Vanuatu, qui pourrait, à plus long terme, s’ouvrir à d’autres disciplines, de façon à favoriser la création de réseaux avec les pays anglophones d’Océanie et fédérer l’ensemble des chercheurs du Pacifique », estime l’ambassade de France.
Premiers jalons posés en août 2012
En août 2012, une première étape en matière d’enseignement supérieur avait été franchie avec la mise sur les rails d’un Diplôme universitaire francophone (DU) « culture et société », là aussi un projet impliquant la France et l’AUF, mais aussi l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) voisine.
Le texte a été signé par le Ministre des Finances de Vanuatu, à l’époque Charlot Salwaï (lui-même francophone et ancien ministre de l’éducation), et l’Administrateur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Bernard Vanthomme, à l’ambassade de France de Port-Vila, et en présence de l’ambassadeur de France Michel Djokovic et du Ministre de l’Éducation, alors Steven Kalsakau.
Ce module de formation universitaire, découpé en six unités d'enseignement pour un volume horaire total de 90 heures de séminaires, 20 heures de conférences plénières et des heures de tutorat, s'adresse à des francophones titulaires d'un niveau baccalauréat souhaitant acquérir des notions juridiques et sociétales liées aux spécificités de Vanuatu et de la région Pacifique.
Ce cursus, qui se conclut par la soutenance d’un mini-mémoire, est sanctionné par un diplôme universitaire de l'Université de Nouvelle Calédonie.
Par ailleurs, toujours dans le même secteur, fin octobre 2012, 24 enseignants francophones de Vanuatu ont suivi un stage de formation des formateurs en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds de coopération éducative, scientifique et culturelle du gouvernement français pour le Pacifique (le fonds Pacifique) et l’ambassade de France à Vanuatu.
15 d’entre eux y ont suivi le programme PISIEP (programme spécial en ingénierie éducative plurilingue), cinq un Diplôme universitaire et quatre autres un Master, là encore dans le cadre d’un partenariat entre la France, l’AUF, l'Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l'Université (anglophone) du Pacifique Sud (UPS, basée à Suva, Fidji).
Objectif : renforcer les capacités pédagogiques d'enseignants amenés à enseigner dans un environnement plurilingue.
En mai 2012, dans le cadre d’un autre projet financé par le Fonds Pacifique, les gouvernements français et vanuatuan signaient deux conventions visant à appuyer la francophonie dans cet archipel, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en 1980.
La constitution de Vanuatu reconnaît à la fois l’anglais et le français comme les deux langues officielles de l’enseignement.
L’un de ces projets visait à ouvrir deux nouveaux campus numériques, l'un sur l'île de Tanna, l'autre sur celle de Mallicolo, qui s'ajouteront à ceux déjà existants pour former ainsi un réseau des campus numériques partenaires francophones au Vanuatu.
En mai 2012, également, la Tunisienne Anissa Barrak, directrice du Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (BRAP) de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), effectuait sa première visite officielle dans cet archipel, le seul État indépendant du Pacifique à être partiellement francophone et membre de l’OIF.
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