En toute franchise, Philippe Sintes, réalisateur de "Truck polynésien, le dernier arrêt", avoue ne pas avoir été l’initiateur du documentaire. “ En fait, c’est un producteur français qui m’a demandé de travailler sur ce sujet. L’idée m’a séduite, j’ai tout de suite signé”, confie l’homme, connu pour ses rencontres filmées dans les îles, diffusées dans les émissions Coeur d’îles et Horizons Pacifique sur Polynésie 1ère.
Son film qui revient sur l’histoire du Truck, le moyen de transport emblématique de la culture polynésienne en voie de disparition, a attiré les foules. Le soir de la projection suivie d’une rencontre, certains festivaliers n’ont malheureusement pas pu rentrer pour cause de grande affluence. Si ce documentaire a autant attisé les curiosités, c’est pour l’authenticité et la simplicité de son histoire. Philippe Sintes le revendique : il n’est pas un journaliste et encore moins d’investigation. “Je suis juste une personne curieuse qui a voulu raconter l’histoire du truck”.
Ce qui intéresse cet amoureux de la Polynésie, ce sont les rencontres avec les gens du fenua. “Nous avons rencontré de très belles personnalités mais aussi des constructeurs de Trucks qui étaient encore fâchés car leur famille avait été ruinée. Certains étaient si désespérés qu’ils se sont même donnés la mort, explique le réalisateur au public, médusé par ses propos. Je n’ai pas parlé de ces rencontres dans mon film car je ne voulais pas rentrer dans la polémique. Votre présence ce soir me prouve que l’on peut aussi toucher en réalisant des films simple mais juste !”. Son discours fait l’unanimité…
Inquiète, une spectatrice interpelle : “Combien de trucks restent-ils ?”. Le réalisateur, accompagné sur la scène du Petit Théâtre de son ami Moana dont la maman apparaît dans le film, réfléchit quelques secondes avant de répondre : “Une trentaine à peu près. Généralement, ils appartiennent au service public ou servent au transport d’enfants. Par contre, je sais qu’à Raiatea, il n’y a que des trucks, les bus ne sont pas encore arrivés”. Philippe Sintes qui sent bien l’émoi chez son public, craque et cède à la tentation d’annoncer la bonne nouvelle : “On a trouvé un vieux truck à Moorea. Une personne qui a vu le film est intéressée pour le transformer en musée”.
Le public applaudit quand il est soudain interrompu par une voix, douce mais poignante. Assis au premier rang de la tribune, la jeune femme qui jusqu’alors était restée très discrète, lâche dans le micro : “J’ai reconnu Bumbo dans ton film, c’est dans ce truck que j’ai posé mon premier clou”. Les cheveux relevés, la jolie brunette raconte, les larmes aux yeux, son histoire personnelle avec cet objet. “Mon grand-père et mon père fabriquaient des trucks. Aujourd’hui, mon père n’aurait même pas le courage de voir ce film, il serait trop ému.”
Michèle De Chazeaux, un personnage phare du FIFO, brise le silence pour souligner la poésie du film. « C'est plus qu’une histoire de trucks, c’est une histoire d’hommes ». « A quand la suite alors ? », s’empresse d’interroger une spectatrice. « L’année prochaine, je présenterai un documentaire sur le chanteur Gabilou ». Soulagement de l’assemblée…
Son film qui revient sur l’histoire du Truck, le moyen de transport emblématique de la culture polynésienne en voie de disparition, a attiré les foules. Le soir de la projection suivie d’une rencontre, certains festivaliers n’ont malheureusement pas pu rentrer pour cause de grande affluence. Si ce documentaire a autant attisé les curiosités, c’est pour l’authenticité et la simplicité de son histoire. Philippe Sintes le revendique : il n’est pas un journaliste et encore moins d’investigation. “Je suis juste une personne curieuse qui a voulu raconter l’histoire du truck”.
Ce qui intéresse cet amoureux de la Polynésie, ce sont les rencontres avec les gens du fenua. “Nous avons rencontré de très belles personnalités mais aussi des constructeurs de Trucks qui étaient encore fâchés car leur famille avait été ruinée. Certains étaient si désespérés qu’ils se sont même donnés la mort, explique le réalisateur au public, médusé par ses propos. Je n’ai pas parlé de ces rencontres dans mon film car je ne voulais pas rentrer dans la polémique. Votre présence ce soir me prouve que l’on peut aussi toucher en réalisant des films simple mais juste !”. Son discours fait l’unanimité…
Inquiète, une spectatrice interpelle : “Combien de trucks restent-ils ?”. Le réalisateur, accompagné sur la scène du Petit Théâtre de son ami Moana dont la maman apparaît dans le film, réfléchit quelques secondes avant de répondre : “Une trentaine à peu près. Généralement, ils appartiennent au service public ou servent au transport d’enfants. Par contre, je sais qu’à Raiatea, il n’y a que des trucks, les bus ne sont pas encore arrivés”. Philippe Sintes qui sent bien l’émoi chez son public, craque et cède à la tentation d’annoncer la bonne nouvelle : “On a trouvé un vieux truck à Moorea. Une personne qui a vu le film est intéressée pour le transformer en musée”.
Le public applaudit quand il est soudain interrompu par une voix, douce mais poignante. Assis au premier rang de la tribune, la jeune femme qui jusqu’alors était restée très discrète, lâche dans le micro : “J’ai reconnu Bumbo dans ton film, c’est dans ce truck que j’ai posé mon premier clou”. Les cheveux relevés, la jolie brunette raconte, les larmes aux yeux, son histoire personnelle avec cet objet. “Mon grand-père et mon père fabriquaient des trucks. Aujourd’hui, mon père n’aurait même pas le courage de voir ce film, il serait trop ému.”
Michèle De Chazeaux, un personnage phare du FIFO, brise le silence pour souligner la poésie du film. « C'est plus qu’une histoire de trucks, c’est une histoire d’hommes ». « A quand la suite alors ? », s’empresse d’interroger une spectatrice. « L’année prochaine, je présenterai un documentaire sur le chanteur Gabilou ». Soulagement de l’assemblée…
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