Ben Salama est un journaliste et réalisateur français d’origine algérienne. Attaché à ses racines, il a longtemps travaillé sur l’histoire de son pays. Pourtant, cette année, pour son premier FIFO, il présente un documentaire sur la Nouvelle-Calédonie. Naissance d’une Nation revient sur l’ histoire douloureuse de ce pays, celle de la colonisation, de la déportation des forçats, de la mise à l’écart de l’identité kanak… Une histoire commune que ce réalisateur expérimenté raconte en interrogeant ses acteurs mais aussi les enfants de ces derniers. Avec sa sensibilité, Ben Salama souligne l’importance de construire un avenir commun pour vivre ensemble et en paix. Honoré de voir son film sélectionné au FIFO, Ben Salama nous en parle avec passion…
Pourquoi avoir réalisé un film sur l’histoire de la Nouvelle Calédonie ?
L’histoire de cette décolonisation par le dialogue est unique dans l’histoire française. Elle est aussi formidable. En effet, en se réappropriant une histoire commune avec ses drames, ses tensions et ses combats, les Calédoniens vont désormais pouvoir construire une nation commune. Même si les tensions sont parfois présentes, cela n’empêchera pas l’avenir de se construire… Maintenant, je ne sais pas si cela va mener vers une indépendance totale ou vers une autonomie suffisament large pour garder des liens fort avec la France. Mais ça, c’est aux Calédoniens d’en décider. En tout cas, je suis très optimiste face à l’avenir, il y a des hommes de qualité qui ont la volonté de porter cet avenir commun.
Vous avez rencontré un certain nombre de personnalités qui ont, tous ou presque, joué un rôle important dans cette histoire, comment cela s’est-il passé ?
J’ai fait un vrai travail en amont de prise de contacts. Et puis, il y a un lien de confiance qui s’est crée, des amis journalistes calédoniens m’ont même confié s’être livré à ma caméra comme jamais. La seule fois où nous avons rencontré de petites tensions, c’est lors du tournage dans les bidonvilles. Mais très vite, en dialoguant, nous avons pu filmer tranquillement. Le drame de la Nouvelle Calédonie aujourd’hui n’est pas politique mais plutôt social, une partie des néo-calédoniens, notamment les kanaks, sont totalement exclus du développement. Si le pays ne règle pas ce problème, cela peut être explosif.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans la réalisation de ce documentaire ?
Les rencontres avec des gens qui ont la volonté que ça marche. J’ai été marqué par la capacité de ces deux grands hommes, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, à se tendre la main l’un à l’autre quelle que soit la part d’ombre chez chacun d’entre eux. J’ai aimé cette expression d’un responsable du FLNKS lors de l’Accord de Matignon : « C’est l’esclave qui sert la main de son maître ». Là, il y a ces deux hommes directement concernés dans leur chair, dans leurs tripes, et aussi Michel Rocard, traumatisé par la guerre en Algérie, qui ont décidé de se détourner du passé pour construire un avenir commun. Leur seul but est de voir enfin ces populations de Nouvelle-Calédonie vivre ensemble.
Prochaine diffusion TV en mai sur France Ô
Pourquoi avoir réalisé un film sur l’histoire de la Nouvelle Calédonie ?
L’histoire de cette décolonisation par le dialogue est unique dans l’histoire française. Elle est aussi formidable. En effet, en se réappropriant une histoire commune avec ses drames, ses tensions et ses combats, les Calédoniens vont désormais pouvoir construire une nation commune. Même si les tensions sont parfois présentes, cela n’empêchera pas l’avenir de se construire… Maintenant, je ne sais pas si cela va mener vers une indépendance totale ou vers une autonomie suffisament large pour garder des liens fort avec la France. Mais ça, c’est aux Calédoniens d’en décider. En tout cas, je suis très optimiste face à l’avenir, il y a des hommes de qualité qui ont la volonté de porter cet avenir commun.
Vous avez rencontré un certain nombre de personnalités qui ont, tous ou presque, joué un rôle important dans cette histoire, comment cela s’est-il passé ?
J’ai fait un vrai travail en amont de prise de contacts. Et puis, il y a un lien de confiance qui s’est crée, des amis journalistes calédoniens m’ont même confié s’être livré à ma caméra comme jamais. La seule fois où nous avons rencontré de petites tensions, c’est lors du tournage dans les bidonvilles. Mais très vite, en dialoguant, nous avons pu filmer tranquillement. Le drame de la Nouvelle Calédonie aujourd’hui n’est pas politique mais plutôt social, une partie des néo-calédoniens, notamment les kanaks, sont totalement exclus du développement. Si le pays ne règle pas ce problème, cela peut être explosif.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué dans la réalisation de ce documentaire ?
Les rencontres avec des gens qui ont la volonté que ça marche. J’ai été marqué par la capacité de ces deux grands hommes, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, à se tendre la main l’un à l’autre quelle que soit la part d’ombre chez chacun d’entre eux. J’ai aimé cette expression d’un responsable du FLNKS lors de l’Accord de Matignon : « C’est l’esclave qui sert la main de son maître ». Là, il y a ces deux hommes directement concernés dans leur chair, dans leurs tripes, et aussi Michel Rocard, traumatisé par la guerre en Algérie, qui ont décidé de se détourner du passé pour construire un avenir commun. Leur seul but est de voir enfin ces populations de Nouvelle-Calédonie vivre ensemble.
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