PAPEETE, jeudi 30 janvier 2014. L’utilisation d’armes à feu par la garde du "roi" Pakumotu, mercredi matin, contre les forces de police mettra peut-être un coup d’arrêt définitif à l’existence de cette république monarchique autoproclamée. Les agents de la DSP étaient allés mercredi matin interpeller Teirii Athanase pour mise en circulation de monnaie n’ayant pas cours légal. En effet, en dépit d’une condamnation à six mois ferme du 21 janvier dernier, le roi Pakumotu avait poursuivi ses activités illicites. La descente de police au domicile du roi dans le quartier de La Mission a permis de vérifier que le royaume Pakumotu n’avait pas abandonné ses impressions de Patu : des liasses de cette monnaie sans valeur légale ont, de nouveau, été saisies.
Mais, avant d’avoir pu mettre la main sur ces billets de Patu, la police a dû faire face à une véritable garde armée autour du roi Pakumotu. Un premier tir s’est enrayé ; le second a manqué sa cible. Au total, trois armes à feu ont été saisies avec de nombreuses munitions. Des armes faites pour l’attaque, car selon les policiers, elles peuvent traverser des gilets pare-balles.
Après cet affrontement inédit en Polynésie, qui a vu l’utilisation d’armes à feu contre les forces de l’ordre, cinq personnes ont été interpellées. Mercredi soir, le procureur de la République signifiait personnellement la prolongation de la garde à vue pour quatre d’entre eux. Teirii Athanase, 63 ans, le "roi" pour complicité de tentatives de meurtre sur agent de la force publique, rébellion en groupe et avec arme, constitution d’un groupe armé. Deux fidèles du souverain Pakumotu, un père et son fils (des hommes âgés de 60 et 37 ans) pour tentatives de meurtre sur agent de la force publique, rébellion en groupe, port d’arme prohibé, participation à un groupe armé. Le quatrième, est un jeune homme de 22 ans, interpellé notamment pour violence avec arme sur agent de la force publique.
Tous seront présentés ce vendredi matin à un juge d’instruction pour être placés en examen, puis ils comparaîtront devant le juge de la liberté et de la détention qui devra se prononcer sur leur placement en prison préventive réclamée par le Parquet.
Mais, avant d’avoir pu mettre la main sur ces billets de Patu, la police a dû faire face à une véritable garde armée autour du roi Pakumotu. Un premier tir s’est enrayé ; le second a manqué sa cible. Au total, trois armes à feu ont été saisies avec de nombreuses munitions. Des armes faites pour l’attaque, car selon les policiers, elles peuvent traverser des gilets pare-balles.
Après cet affrontement inédit en Polynésie, qui a vu l’utilisation d’armes à feu contre les forces de l’ordre, cinq personnes ont été interpellées. Mercredi soir, le procureur de la République signifiait personnellement la prolongation de la garde à vue pour quatre d’entre eux. Teirii Athanase, 63 ans, le "roi" pour complicité de tentatives de meurtre sur agent de la force publique, rébellion en groupe et avec arme, constitution d’un groupe armé. Deux fidèles du souverain Pakumotu, un père et son fils (des hommes âgés de 60 et 37 ans) pour tentatives de meurtre sur agent de la force publique, rébellion en groupe, port d’arme prohibé, participation à un groupe armé. Le quatrième, est un jeune homme de 22 ans, interpellé notamment pour violence avec arme sur agent de la force publique.
Tous seront présentés ce vendredi matin à un juge d’instruction pour être placés en examen, puis ils comparaîtront devant le juge de la liberté et de la détention qui devra se prononcer sur leur placement en prison préventive réclamée par le Parquet.
Condamné à de la prison ferme, mais dehors : explications
C’est la question qui est sur toutes les lèvres : pourquoi Teirii Athanase condamné le 21 janvier dernier par le tribunal correctionnel de Papeete à six mois de prison ferme n’était-il pas à Nuutania ? Premier constat, la condamnation du 21 janvier n’a pas été assortie d’un mandat de dépôt, en dépit des demandes du procureur de la République. Enfin, il y a le délai d’appel : «il y a une loi en France qui dit que lorsque quelqu’un est condamné, il a le droit de faire appel. La condamnation prononcée n’est pas immédiatement définitive puisque la personne a un délai de dix jours pour faire appel de cette décision. Nous sommes aujourd’hui ( jeudi NDLR) le 30 janvier, il peut encore faire appel jusqu’au 31 janvier et moi entre-temps, je n’ai pas le droit de le faire placer en prison. Le temps de ce délai, la peine ne peut pas être exécutée, c’est la loi» explique José Thorel, le procureur de la République. Appel ou pas de cette condamnation, les nouveaux faits d’armes de la monarchie Pakumotu peuvent désormais conduire le roi et sa garde à Nuutania, en détention provisoire, en attendant un jugement pour des faits passibles devant une cour d’assise de 20 ans de prison.
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