PAPEETE, lundi 27 janvier 2014 – Menacée de fermeture, la clinique Paofai est l’objet de deux propositions de reprise exposées dans la matinée à l’avis du Tribunal mixte de commerce de Papeete qui se donne 15 jours pour trancher.
400 lits, 153 salariés, 2,75 milliards Fcfp de passif et près d’un milliard de travaux de mise aux normes de ses locaux : la clinique Paofai est en situation d’asphyxie qui prive l’établissement de santé, en l’état, de perspective d’avenir. Le tribunal de commerce a été clair : le plan de continuation n’est pas possible. Le seul espoir qui demeure pour une continuation de l’activité est celui d’une cession : deux plans de reprise ont été proposés. Le choix du Tribunal sera prononcé le 10 février.
Il s’agit d’offres de reprises globale de l’activité pour une cinquantaine de millions Fcfp : l’offre Toata, portée par le Docteur Joseph Sebbag, assisté du pharmacien de la clinique, d’un gestionnaire d’établissement de santé et d’un promoteur immobilier ; et l’offre Paofai, défendue par un collectif de 18 praticiens de la clinique.
"Un projet qui vise à reprendre la clinique Paofai en association avec les salariés (…)", expose le docteur Cyrille Serra, chirurgien plasticien et esthétique à propos de l’offre dite Paofai. "Si nous sommes cessionnaires, je souhaite donner rendez-vous à tous les Polynésiens à la clinique dans un an : ils ne la reconnaitront pas".
Le collectif envisage de se structurer en société par actions simplifiée (SAS) avec PDG gestionnaire épaulé par un secrétaire général et un comité scientifique composé de 18 médecins cessionnaires et de représentants des salariés, pour fixer les orientations médicales du projet.
Une injection de capitaux pour un montant de 280 millions est envisagée dans l’immédiat "et ensuite d’autres éléments d’investissement qui vont jusqu’à 1 milliard et dont le tour de table est en cours avec l’AFD, la banque Socrédo et la banque de Tahiti", affirme le Dr Serra pour le financement du programme de mise aux normes des bâtiments. Le projet Paofai prévoit le maintien des 153 postes salariés de la clinique et envisage même la transformation des CDD de plus de 24 mois en CDI.
En face, le Docteur Joseph Sebbag, endocrinologue, porte parole de l’offre Toata est perplexe : "Il s’agit de sauver un outil : le traitement dépend du diagnostic et pour nous il est simple : la clinique est en crise, nous ne voulons pas faire un catalogue de promesses". Le plan Toata prévoit la suppression de 19 postes dont 9 départs à la retraite. "Le projet des médecins ne nous parait pas viable économiquement (…). Nous pensons qu’il y aura une telle tension entre eux que cela deviendra ingérable", prévoit-il avant d’évoquer la métaphore d'un capitaine fort à la gouverne du navire à sauver du naufrage. "Tout notre projet se structure autour de cette réalité qui est que la clinique est menacée de fermeture". L'offre Toata prévoit 1,21 milliard Fcfp d’investissement pour la rénovation et la mise aux normes de l’établissement de santé, dont 600 millions la première année.
Le tribunal se donne une quinzaine de jours pour sélectionner l’offre de reprise qui lui semble la plus pertinente. Mais en tout état de cause, la perspective d’une fermeture définitive de la clinique Paofai semble hors propos à Papeete.
400 lits, 153 salariés, 2,75 milliards Fcfp de passif et près d’un milliard de travaux de mise aux normes de ses locaux : la clinique Paofai est en situation d’asphyxie qui prive l’établissement de santé, en l’état, de perspective d’avenir. Le tribunal de commerce a été clair : le plan de continuation n’est pas possible. Le seul espoir qui demeure pour une continuation de l’activité est celui d’une cession : deux plans de reprise ont été proposés. Le choix du Tribunal sera prononcé le 10 février.
Il s’agit d’offres de reprises globale de l’activité pour une cinquantaine de millions Fcfp : l’offre Toata, portée par le Docteur Joseph Sebbag, assisté du pharmacien de la clinique, d’un gestionnaire d’établissement de santé et d’un promoteur immobilier ; et l’offre Paofai, défendue par un collectif de 18 praticiens de la clinique.
"Un projet qui vise à reprendre la clinique Paofai en association avec les salariés (…)", expose le docteur Cyrille Serra, chirurgien plasticien et esthétique à propos de l’offre dite Paofai. "Si nous sommes cessionnaires, je souhaite donner rendez-vous à tous les Polynésiens à la clinique dans un an : ils ne la reconnaitront pas".
Le collectif envisage de se structurer en société par actions simplifiée (SAS) avec PDG gestionnaire épaulé par un secrétaire général et un comité scientifique composé de 18 médecins cessionnaires et de représentants des salariés, pour fixer les orientations médicales du projet.
Une injection de capitaux pour un montant de 280 millions est envisagée dans l’immédiat "et ensuite d’autres éléments d’investissement qui vont jusqu’à 1 milliard et dont le tour de table est en cours avec l’AFD, la banque Socrédo et la banque de Tahiti", affirme le Dr Serra pour le financement du programme de mise aux normes des bâtiments. Le projet Paofai prévoit le maintien des 153 postes salariés de la clinique et envisage même la transformation des CDD de plus de 24 mois en CDI.
En face, le Docteur Joseph Sebbag, endocrinologue, porte parole de l’offre Toata est perplexe : "Il s’agit de sauver un outil : le traitement dépend du diagnostic et pour nous il est simple : la clinique est en crise, nous ne voulons pas faire un catalogue de promesses". Le plan Toata prévoit la suppression de 19 postes dont 9 départs à la retraite. "Le projet des médecins ne nous parait pas viable économiquement (…). Nous pensons qu’il y aura une telle tension entre eux que cela deviendra ingérable", prévoit-il avant d’évoquer la métaphore d'un capitaine fort à la gouverne du navire à sauver du naufrage. "Tout notre projet se structure autour de cette réalité qui est que la clinique est menacée de fermeture". L'offre Toata prévoit 1,21 milliard Fcfp d’investissement pour la rénovation et la mise aux normes de l’établissement de santé, dont 600 millions la première année.
Le tribunal se donne une quinzaine de jours pour sélectionner l’offre de reprise qui lui semble la plus pertinente. Mais en tout état de cause, la perspective d’une fermeture définitive de la clinique Paofai semble hors propos à Papeete.
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