LA HAYE, 20 janvier 2014 (AFP) - Le Timor oriental s'est dit "offensé" et "choqué" par la perquisition menée par les services secrets australiens aux bureaux à Canberra d'un de ses conseillers juridiques, a assuré le Timor lundi devant le plus haut organe judiciaire des Nations unies.
Le Timor a saisi la Cour internationale de justice car il souhaite que lui soient restitués les documents saisis par les Australiens le 3 décembre. Ceux-ci concernent un traité controversé qui définit le partage des dizaines de milliards d'euros issus du pétrole et du gaz en mer du Timor et que les Timorais souhaite faire annuler.
"Cela a profondément offensé et choqué mon pays", a déclaré lors d'une audience publique Joaquim da Fonseca, ambassadeur du Timor au Royaume-Uni et agent de son pays devant la CIJ.
"Le gouvernement et le peuple du Timor oriental se sentent très insatisfaits de la manière dont ils ont été traités par leur grand voisin", a ajouté l'ambassadeur : "il y a beaucoup de gens en Australie qui partagent notre mécontentement".
L'Australie, pour qui cette affaire pourrait se révéler très embarrassante, devait prendre la parole mardi devant la CIJ. Ses représentants n'ont pas souhaité commenter l'affaire lundi matin.
Le Timor souhaite annuler un traité définissant le partage à 50% d'une partie des revenus du pétrole et du gaz en mer du Timor.
Le Timor accuse Canberra d'avoir espionné des responsables du gouvernement timorais afin d'avoir l'avantage lors des négociations de 2004 ayant mené au traité.
Il avait dès lors entamé à cet effet une procédure devant la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye en avril 2013, s'appuyant sur le témoignage d'un ancien membre des services secrets australiens.
Or, le 3 décembre, les services secrets australiens perquisitionnent les bureaux d'un conseiller juridique du Timor devant la CPA, invoquant la sécurité de l'Etat.
Le Timor s'est alors tourné vers la CIJ. Selon un des avocats du Timor, Elihu Lauterpacht, l'Australie pourrait étudier les documents saisis "et cela aurait des conséquences inimaginablement dommageables" pour l'affaire devant la CPA.
Dans l'attente d'une décision sur le fonds, qui devrait prendre de nombreux mois, le Timor a notamment demandé à la CIJ que les documents soient placés sous scellés. Cette demande est l'objet des audiences de cette semaine.
Indépendant depuis 2002, le Timor est un pays pauvre qui a besoin du gaz et du pétrole, qui constituent la majeure partie de ses revenus, mais il a aussi besoin de l'Australie pour les exploiter.
Le Timor a saisi la Cour internationale de justice car il souhaite que lui soient restitués les documents saisis par les Australiens le 3 décembre. Ceux-ci concernent un traité controversé qui définit le partage des dizaines de milliards d'euros issus du pétrole et du gaz en mer du Timor et que les Timorais souhaite faire annuler.
"Cela a profondément offensé et choqué mon pays", a déclaré lors d'une audience publique Joaquim da Fonseca, ambassadeur du Timor au Royaume-Uni et agent de son pays devant la CIJ.
"Le gouvernement et le peuple du Timor oriental se sentent très insatisfaits de la manière dont ils ont été traités par leur grand voisin", a ajouté l'ambassadeur : "il y a beaucoup de gens en Australie qui partagent notre mécontentement".
L'Australie, pour qui cette affaire pourrait se révéler très embarrassante, devait prendre la parole mardi devant la CIJ. Ses représentants n'ont pas souhaité commenter l'affaire lundi matin.
Le Timor souhaite annuler un traité définissant le partage à 50% d'une partie des revenus du pétrole et du gaz en mer du Timor.
Le Timor accuse Canberra d'avoir espionné des responsables du gouvernement timorais afin d'avoir l'avantage lors des négociations de 2004 ayant mené au traité.
Il avait dès lors entamé à cet effet une procédure devant la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye en avril 2013, s'appuyant sur le témoignage d'un ancien membre des services secrets australiens.
Or, le 3 décembre, les services secrets australiens perquisitionnent les bureaux d'un conseiller juridique du Timor devant la CPA, invoquant la sécurité de l'Etat.
Le Timor s'est alors tourné vers la CIJ. Selon un des avocats du Timor, Elihu Lauterpacht, l'Australie pourrait étudier les documents saisis "et cela aurait des conséquences inimaginablement dommageables" pour l'affaire devant la CPA.
Dans l'attente d'une décision sur le fonds, qui devrait prendre de nombreux mois, le Timor a notamment demandé à la CIJ que les documents soient placés sous scellés. Cette demande est l'objet des audiences de cette semaine.
Indépendant depuis 2002, le Timor est un pays pauvre qui a besoin du gaz et du pétrole, qui constituent la majeure partie de ses revenus, mais il a aussi besoin de l'Australie pour les exploiter.
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